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| Ingmar Bergman | |
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Auteur | Message |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Ven 4 Jan 2008 - 23:14 | |
| Un livre qui me fait envie... Une véritable somme sur les multiples aspects de l'oeuvre d'Ingmar Bergman cinéaste, metteur en scène, écrivain. Une approche à la fois multiple et approfondie. 'Le Septième sceau', 'Les Fraises sauvages', 'Fanny et Alexandre', autant de chefs-d' oeuvre qui ont révolutionné le septième art. Si Ingmar Bergman a renoncé au cinéma, il poursuit son oeuvre d'écrivain et de metteur en scène de théâtre. C'est l'ensemble de ce parcours qui est ici analysé par ses proches et ses admirateurs parmi lesquels Woody Allen, James Baldwin, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Liv Ullmann, Bibi Andersson. Avec des textes de Bergman lui-même. (Source Evene) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Ven 4 Jan 2008 - 23:22 | |
| "Je peux exister sans faire de films mais je ne peux pas exister sans faire de théâtre" avait-il déclaré. Ingmar Bergman a mis en scène 125 pièces de théâtre. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Sam 5 Jan 2008 - 13:44 | |
| - coline a écrit:
- [
Une approche à la fois multiple et approfondie. 'Le Septième sceau', 'Les Fraises sauvages', 'Fanny et Alexandre', autant de chefs-d' oeuvre qui ont révolutionné le septième art. Euh... marqué le cinéma, d'accord, mais révolutionné, notamment en ce qui concerne Fanny et Alexandre, c'est excessif, non ? Il date de 1982, quand même, et est de facture classique (beaucoup plus que Persona ou que Le Silence, je crois). C'est un très bon film, d'accord. Mais pas révolutionnaire. Le Septième sceau m'avait énormément impressionné la première fois que je l'ai vu (il a été le départ de ma cinéphagie/cinéphilie) ; je l'ai revu il y a peu, seize ans après (quand on a souvenir si grand d'un film, parfois, on appréhende de le revoir). Je dois dire qu'il est un petit peu descendu dans mon hit parade. A noter un extrait du commentaire de Jacques Lourcelles dans son excellent Dictionnaire du Cinéma : - Citation :
- "C'est pourtant une oeuvre à la pâte assez molle, sans rythme, remplie de dialogues souvent vides que défendent avec conviction d'excellent acteurs au physique original et de très belles comédiennes. L'ambition du film, qui frappa la critique, est infiniment plus grande que son talent. Son principal défaut tient à une relative pauvreté visuelle, à un prosaïsme de l'image qui bloquent la rêverie au lieu de la stimuler. A cet égard, Bergma se révèle très inférieur à un Sjöström ou à un Dreyer. [...] Comme dans ses films antérieurs, beaucoup moins ambitieux, l'originalité de Bergman apparaît surtout dans le regard posé - ici en arrière-plan - sur la versatilité, la force ou la plénitude des personnages féminins.
Je trouve que les Fraises Sauvages tiennent mieux la distance à travers les années. Il reste très fort, et domine maintenant mon hit-parade Bergmanien. Coline, pour revenir sur ce que tu dis il y a quelques mois de cela, Le Visage, je n'ai pas vraiment accroché non plus (mais je l'ai regardé jusqu'au bout ) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Dim 10 Fév 2008 - 13:47 | |
| Saraband
C'est l'histoire de trois adultes monstrueux, à la fois monstrueux et si humains.
Johan le viel homme isolé dans égoîsme et méchanceté Henrik le père incestueux ? Et Marianne ...., médiatrice bienveillante, qui se révèle dans les dernières images du film avoir été si peu mère avec sa fille malade ...
Ces personnages mettent terriblement mal à l'aise. Plus que les personnages d'ailleurs, ce qui fait horreur c'est le sentiment qu'il suffit de peu pour que nous leur ressemblions, car ils sont odieux et monstrueux certes, mais ils n'en sont pas moins que des êtres humains assez ordinaires. Un film très pessimiste sur la nature humaine. |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Dim 10 Fév 2008 - 14:08 | |
| - Stell_A a écrit:
- Ces personnages mettent terriblement mal à l'aise.
Plus que les personnages d'ailleurs, ce qui fait horreur c'est le sentiment qu'il suffit de peu pour que nous leur ressemblions, car ils sont odieux et monstrueux certes, mais ils n'en sont pas moins que des êtres humains assez ordinaires. Un film très pessimiste sur la nature humaine. - coline a écrit:
- donner à voir, aussi ...à affronter les facettes sombres de l'âme humaine...
En cela le cinéma de Bergman est très "réaliste"...et d'une grande profondeur...Les sentiments humains y sont "disséqués"...les pires comme les meilleurs... On en revient toujours à cela avec Bergman...et à la difficulté que cela représente pour le spectateur de voir... | |
| | | Burlybunch Agilité postale
Messages : 870 Inscription le : 29/09/2007 Localisation : Ci et là
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Ven 30 Mai 2008 - 0:18 | |
| Ai regardé à l'instant L'Heure du Loup (1967) Première approche du réalisateur pour ma part, et que dire sinon que je suis quelque peu surpris. Cela fait à vrai dire un moment que j'ai décidé de m'y intéresser (études obligent) sans savoir par où commencer. Et voilà qu'en allumant la radio la semaine passée je tombe sur une quotidienne de France Musique consacrée (5 jours durant) à la question de la musique dans les films de Bergman, ledit jour étant oscultée l'Heure du Loup, d'un angle donc original (détourné du film et de sa mise en scène première) et passionant. Assez pour me convaincre. L'histoire en somme d'un couple parti s'isoler au beau milieu d'un lac (sur une île faut-il comprendre) pour recouvrer paix et sérénité. Ils se parlent peu, mais s'aiment. Elle - Alma - conçoit l'amour comme fusionnel. Une communion des pensées qui rend les mots secondaires. Elle garde le foyer tandis qu'il - Johan - passe seul ses journées à peindre. - Spoiler:
C'est en tout cas avec ces premières données, présentées au spectateur dans un tête à tête avec Alma, que le spectateur pénètre dans le film, comprenant vite que tout est fait pour peu à peu se déconstruire. Premier signe, le film, construit de manière circulaire, commence par la fin de l'histoire qu'il met en images: Alma est désormais seule et revient sur l'histoire de son couple. Un cadre pas si serein, un mari mentalement instable hanté jusqu'à la paranoïa par les œuvres qu'il peint et leurs sujets, dérive non apparente dont Alma découvre l'ampleur en lisant le journal (intime) de son mari. Ses idéaux sur le couple sont nettement inquiétés. Pas de linéarité temporelle donc, mais un récit qui oscille, laissant confus le spectateur, entre faits réels comme perçus par Alma et imaginaire dérangé du peintre.
Le basculement est nettement perceptible de par la construction du film. Une première partie de 40 minutes où est mis en place le cadre - paisible et normal - aucune musique ne s'ajoutant au son direct, tourné très lentement temps réel et temps du film se mélangeant presque sur certaines scènes. L'ambiance est pesante, à deux doigts d'éclater... C'est l'"Heure du Loup", seconde partie de durée égale à la première annoncée explicitement au spectateur, heure à laquelle vie et mort se rejoignent, de même que l'imaginaire et le réel, la raison ne tenant plus qu'à un fil. A cet instant même interviennent les premières phrases musicales, courtes, dérangeantes, sans mélodie. Etrange et terrible. L'image se sature, lumière et musique à leur comble, certaines scènes étant presque expérimentales. Le personnage de Johan, déchiré entre ses fantômes et sa femme, se dévoile en même temps que le couple se cristallise. Pourra-t-il supporter cette épreuve?
Un film déroutant et beau, sur le fond et la forme, au pouvoir suggestif parfois terrible. Il illustre les questionnements fondamentaux du réalisateur (relations homme/femme, vie/mort...), quant-à savoir s'il s'inscrit de manière cohérente dans son œuvre, je n'ai rien pour répondre. Quoiqu'il en soit je m'attendais à quelque chose de bien plus sobre et posé là où j'ai découvert une mise en scène audacieuse et inquiétante (façon Rosemary's Baby), et très peu vieillie. J'en reste perplexe. Prochaines étapes, La Honte (autre face de ce dvd) et puis Sonate d'Automne | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Ven 30 Mai 2008 - 12:34 | |
| Tu me donnes envie de regarder L'heure du loup que je n'ai pas encore vu...Merci! | |
| | | Burlybunch Agilité postale
Messages : 870 Inscription le : 29/09/2007 Localisation : Ci et là
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Sam 31 Mai 2008 - 11:09 | |
| Mais il n'y a pas de quoi J'ai regardé hier La Honte, tourné quelques mois après, avec les mêmes acteurs. Autre registre, autres émotions, toujours très beau. J'en parlerai mieux plus tard. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Sam 31 Mai 2008 - 18:33 | |
| - Burlybunch a écrit:
- J'ai regardé hier La Honte, tourné quelques mois après, avec les mêmes acteurs. Autre registre, autres émotions, toujours très beau. J'en parlerai mieux plus tard.
...Oui, Burlybunch, je crois que rien encore n'a été écrit sur ce fil à propos de La honte... | |
| | | Burlybunch Agilité postale
Messages : 870 Inscription le : 29/09/2007 Localisation : Ci et là
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Mer 4 Juin 2008 - 11:53 | |
| La Honte, 1968 A nouveau le récit d'un couple mis à l'épreuve, non pas de l'intérieur, mais ici par une guerre. Même duo d'acteurs, mais figures au sein du couple inversées: lui un homme naïf tendre et rêveur, elle forte et terre-à-terre. Même cadre insulaire, autrement dit le même isolement d'une part vis-à-vis de la société villageoise proche et d'autre part du Monde et de ses actualités. Certes une radio, mais qui ne fonctionne pas. Arrive la guerre. Seulement une rumeur à vrai dire, à laquelle le couple ne prête pas attention ni véracité, jusqu'à ce qu'elle s'impose à lui. Avions et soldats, quotidien questionné, mort et désolation. Loin de les amener à y faire face unis, la guerre stimule les instincts de conservation les plus lamentables et implacables. Quoi ou qui qui puisse nuire à son propre intérêt est à écarter. Jusqu'à ses propres sentiments et valeurs.
Rien de surfait ni de spectaculaire, juste des personnages et des personnalités, toujours subtilement construites. L'image est somptueuse, et Bergman s'amuse avec le spectateur, l'invitant sur des pistes qui se révèlent fausse par la suite, rendant par la suite plus intense encore la honte et le dégout ressentis. Des images obsédantes. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Mer 2 Juil 2008 - 21:34 | |
| Ville Portuaire, (1958.. je crois.)
un de ses premiers films peut être. Trop trop bizarre. on reconnaît à peine sa patte. Tous ces extérieurs, ces plans sur des machines, cette histoire. Bien dans son époque je trouve.
Faut que je me concentre pour en dire plus.
mais en tout cas, plein de trucs positifs quand même, des sujets hard pour un film si vieux (avortement, libertinage) | |
| | | Burlybunch Agilité postale
Messages : 870 Inscription le : 29/09/2007 Localisation : Ci et là
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Lun 4 Aoû 2008 - 13:45 | |
| Sonate d'Automne (1978), visionné il y a quelques jours Bonne impression malgré quelques reserves. Ecriture et interpretation implacables, fort et pesant, mais j'en resors bien moins fasciné que par les deux premiers que je connais (- et précedemment évoqués). Des thèmes et des situations qui me parlent encore peu , sans doute en partie. | |
| | | Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Jeu 2 Oct 2008 - 20:44 | |
| Cinéphile gériatrie (Les fraises sauvages)
Je n'avais vu que quelques images des Fraises sauvages, souvenir antédiluvien de noir et blanc avec un vieux monsieur sentencieux et une voiture noire sur les routes de Suède.Peu connaisseur de Bergman,bien qu'ayant dévoré Laterna Magica,livre superbe d'intelligence et d'imagination,autobio de Bergman et qui permet,je crois,de cerner un peu le personnage pour le moins complexe.J'entreprends donc tardivement mon propre voyage en Bergmanie(voir note sur Monica) un peu comme le professeur Isak Borg, interprété à la perfection par l'un des maîtres de Bergman,le metteur en scène Viktor Sjöström(1879-1960).
On a beaucoup parlé de l'austérité des films de Bergman,souvent très justement,et de la mort comme l'un de ses thèmes de prédilection.Le vieux savant prend sa voiture pour un road-movie qui pourrait bien être le dernier,en compagnie de sa bru qui ne lui voue pas vraiment un amour filial.Mais probablement était-ce difficile d'aimer cet homme sévère,drapé de ses certitudes,trahi par sa femme des décennies plus tôt,et dont le fils unique reste distant.Sa très vieille mère quasi-centenaire le reçoit sans aménité,lui,seul survivant de ses dix enfants.D'ailleurs un tribunal de mauvais rêves le déclare "coupable de culpabilité". Chemin faisant,assez lourd de symboles,une horloge sans aiguilles,un corbillard accidenté et un mort sans visage,Isak est assailli de fantasmes et de cauchemars et finit par s'interroger sur sa vie.Qu'est devenue Sara,son amour de jeunesse,qui cueillait des fraises sauvages non loin de la maison de vacances familiale?
Plusieurs rencontres émaillent le périple dont celle d'une jolie blonde un tout petit peu effrontée et qui finira par l'appeler Papa Isak,apportant au film une touche de fantaisie très bienvenue et pleine de promesses.Les retrouvailles avec son fils ne se passent pas trop mal et sa vieille gouvernante n'hésite pas à le contredire.Au soir de sa vie Isak,l'un des plus beaux personnages de vieillard du cinéma,semble comprendre la futilité et la vanité des honneurs et s'endort,peut-être en paix.Dans ce que j'appelle les portraits de l'âge un seul autre vieil homme a su m'émouvoir autant,le merveilleux vieux fonctionnaire d'Umberto D. de Vittorio de Sica(voir Cinéma d'Italie).Pour conclure comme je l'ai déjà écrit souvent,laissez leur chance à ces films,dérangeants parfois,marquants toujours.Je ne me résignerai pas à ce que des créateurs comme Bergman ou Antonioni soient sans cesse marqués d'intellectualisme.Un peu court,cette appellation. | |
| | | Burlybunch Agilité postale
Messages : 870 Inscription le : 29/09/2007 Localisation : Ci et là
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Ven 5 Déc 2008 - 22:39 | |
| Le Septième SceauQuel charme! Fond mis à part, tout est si léger, lumineux et évident. Rien de plus consistant à dire avant de le revoir, un plaisir! et puis Ville PortuaireUn peu moins enthousiaste, mois ambitieux et éclatant peut-être. Un interêt documentaire, reflet d'une époque et de ses moeurs. A venir, Le Rite / Après la Répetition et mercredi, Fanny & Alexandre sur grand écran | |
| | | Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Ingmar Bergman Ven 5 Déc 2008 - 22:43 | |
| Burly - Citation :
- et puis Ville Portuaire
Un peu moins enthousiaste, mois ambitieux et éclatant peut-être. Un interêt documentaire, reflet d'une époque et de ses moeurs. Un bon film,pas tout à fait abouti mais on est en 48,c'est encore pour Bergman la phase préliminiare. | |
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