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| Félix Vallotton | |
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Auteur | Message |
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Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Félix Vallotton Dim 28 Avr 2013 - 21:18 | |
| J’ai visité l’exposition « Peinture. Alex Katz & Félix Vallotton » à Pâques et je n’ai pas trouvé évident le dialogue entre les peintures des deux maîtres. Les affinités sautent aux yeux dans certains cas et manquent d’évidence dans d’autres.
Thème après thème l’exposition veut montrer les similitudes dans les deux œuvres. Les paysages exposés (les chemins en sous-bois, les forêts) les reprochent définitivement, au point qu’il est difficile d’admettre que les deux hommes n’ont pas pu se rencontrer (Vallotton est mort en 1925, Katz est né en 1927), que l’Américain dit ne pas s’être inspiré de l’œuvre du nabi.
Mêmes singulières ressemblances pour les silhouettes au bord de mer ou celles des arbres. Mais ce rapprochement ne fait que m’étonner, il ne me semble pas appeler une analyse scientifique.
Cette exposition soulève au moins la question, si la mise en miroir de deux peintres qui ne se sont pas cherché est bien utile. Imho c’est une exposition originale mais pas vraiment nécessaire. Elle surfe sur la vague de l’intérêt ravivé pour la peinture figurative. Et pourquoi pas ?
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| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Félix Vallotton Ven 7 Juin 2013 - 7:22 | |
| Nature morte à l'assiette bleue, 1922 | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Jeu 20 Juin 2013 - 10:05 | |
| Les Alyscamps, soleil matin, 1920 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Félix Vallotton Jeu 20 Juin 2013 - 10:23 | |
| - kenavo a écrit:
Les Alyscamps, soleil matin, 1920
Je suis souvent allée dans cet endroit d'Arles et il a vraiment bien rendu son atmosphère... |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Jeu 20 Juin 2013 - 10:28 | |
| - nezumi a écrit:
- Je suis souvent allée dans cet endroit d'Arles et il a vraiment bien rendu son atmosphère...
image trouvée dans le sublime catalogue Le Grand Atelier du Midije ne connais pas l'endroit, mais cette peinture me parle beaucoup... contente de voir que tu y retrouve l'atmosphère... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Félix Vallotton Jeu 20 Juin 2013 - 10:35 | |
| C'est un cimetière datant de l'époque romaine, avec des sarcophages, de grands cyprès, l'atmosphère est très paisible. |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Félix Vallotton Lun 1 Juil 2013 - 20:25 | |
| Utilisé par les éditions de "La Table Ronde" (collec. la petite vermillon) pour la couverture de "A l'ombre des forêts" de Jean-Pierre Martinet : La nuit, 1895 (détail) | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Félix Vallotton Jeu 18 Juil 2013 - 20:07 | |
| . Portrait d'Emile Verhaeren (1896)Portrait de Stuart Merrill (1898) "Le livre des masques, de Rémy de Gourmont, paraît en 1896. Le second volume en 1898. Dans le premier volume se trouvent trente portraits dessinés par Vallotton et vingt-trois portraits dans le second volume. C'est là une illustration curieuse et importante, une documentation physio-psychologique des plus vivantes et des plus savoureuses. Quelques portraits demeurent dans la mémoire, tant ils évoquent et racontent ; ceux, par exemple, dans le premier volume : de Verhaeren, Stéphane Mallarmé, Albert Samain, Villiers de l'Isle-Adam, Laurent Tailhade, l'étonnant Jules Renard, André Gide des débuts, et Rachilde, et Huysmans, et Saint-Paul Roux, qui n'était pas encore « le magnifique », et Jean Moréas en tube et monocle, et Paul Verlaine en chapeau mou rejeté en arrière... Dans le deuxième volume, voici Félix Fénéon avec sa barbiche d'oncle Sam, ou de dieu Pan ; voici Jean Lorrain aux yeux battus et paupières lourdes, Henri Mazel et son imposant faux-col, Paul Claudel en profil de médaille romaine, André Fontainas, Jehan Rictus au temps de sa maigreur des « Soliloques », Henry Bataille, les Goncourt en médaillon pseudo-David d'Angers, un Ephraïm Mikhaël, élégant et désabusé... "(Charles Fedgal, Vallotton, Les Editions Rieder, 1931, pp. 28-29) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Lun 2 Sep 2013 - 14:27 | |
| autre date qu'il faut bien se noter... Félix Vallotton : Le feu sous la glace 02 Octobre 2013 - 20 Janvier 2014 Grand Palais, Galeries nationales site du musée | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Félix Vallotton Lun 2 Sep 2013 - 21:19 | |
| Je vais y aller le plus tôt possible c'est sûr. Un lundi puisque je suis libre! . |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Mar 3 Sep 2013 - 6:39 | |
| et moi je viens de jeter un œil aux publications qui sont prévues... aïe, ça va chauffer en automne je suis en train de lire une biographie de Nathalia Brodskaïa, Félix Vallotton : Le Nabi étranger et ce sont les quelques phrases sur Lausanne qui m'ont fait un effet de souvenirs (j'avais complètement oublié qu'il était né à Lausanne): Lorsque le train s'échappe du tunnel, le regard embrasse un lac d'azur aussi beau qu'une mer. Des montagnes enneigées émergent du voile de brume qui s'étend entre le ciel et l'eau. Le rivage est découpé par les vignobles, rectangles irréguliers auxquels succèdent les maisons de Lausanne qui escaladent la pente. On a peine à imaginer sur terre un endroit plus beau que celui-ci.
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Jeu 5 Sep 2013 - 18:13 | |
| Lac Léman et les Les Dents-du-midi L’historien et écrivain russe Nicoals Karamzine, qui visita ses contrées au XVIIIe siècle, a ainsi chanté le Léman: “Tu reverrai-je une fois encore dans cette vie, je l’ignore; mais si les volcans ignivomes ne réduisent pas tes beautés en cendres, si la terre ne s’entrouvre pas devant toi, n’assèche pas ce lac radieux et n’engloutit pas ses rives, tu feras toujours l’étonnement des mortels!”
Au milieu du XIXe siècle, le jeune Léon Tolstoï écrivit sur les bords du Léman : « La beauté m’aveuglait et agissait sur moi instantanément, avec la force de l’inattendu. J’avais envie d’aimer et vivre me devenait une joie, j’avais envie de vivre longtemps, très longtemps… »
Néanmoins, la fascinante beauté de ces lieux acquérait parfois pour eux qui y étaient nés une nuance de fatalité. L’écrivain lausannois Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) a mis en lumière le caractère trompeur des montagnes : trop petit dans ce monde où elles dominent, l’homme y est constamment sur ses gardes. Les titres de ses romans sont suffisamment éloquents : La Grande Peur dans la montagne, Si le Soleil ne revenait pas. Ici, l’homme perd de son assurance, ses efforts apparaissent bien misérables, comparés à la grandeur impassible de la nature. Ces sentiments engendrent, non seulement la mélancolie, mais la dépression et le désespoir. Le délicat poète Jean-Pierre Schlunegger, natif de de Vevey, se suicida en se jetant de l’arche d’un pont qui enjambe élégamment les rochers en surplombant au-dessus du lac. Quelque chose dans la nature de cette région produit des caractères et tragiques, dont le secret résiste à toute tentative de les comprendre. Nathalia Brodskaïa, Félix Vallotton : Le Nabi étranger | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Jeu 12 Sep 2013 - 18:52 | |
| Vallotton a incarné sa conception du bonheur dans un étonnant tableau connu sous le titre La Malade, et qui figure à l’année 1892 dans Le Livre de raison avec pour appellation Intérieur, jeune fille couchée, une autre portant un plateau. Cette scène toute simple rappelle le naturalisme naïf des toiles du Suisse Albert Anker, qui était très apprécié à Lausanne. Anker n’était toutefois pas aussi naïf qu’il pouvait le sembler à première vue. Sa série de scènes de genre compose une sorte d’inventaire de la Suisse idéale. La simplicité trop manifeste de la peinture de Vallotton suscite d’autant plus le doute.
Dans l’encadrement d’un espace rigoureusement construit, deux actrices occupent la place que leur a indiquée le metteur en scène, chacune jouant son rôle et disant sa réplique. Le regard légèrement distancié de l’artiste glisse doucement, admiratif, sur le cou délicat et les fines boucles de la jeune femme couchée, mais son visage reste caché. Chaque objet, chaque détail est traité selon la technique du trompe-l’œil, utilisée ici en virtuose. L’ensemble produit pourtant l’impression d’une scène parfaitement ordinaire, tirée de la vie quotidienne, mais empreinte d’une transparence et d’une pureté rares. On dirait que le peintre effleure chaque bibelot l’un après l’autre, les faisant tinter sous ses doigts. La fenêtre qui se reflète dans le verre de la carafe rappelle la peinture des anciens maîtres hollandais, l’harmonie des nuances argentées et des ocres dorés confère au tableau de Vallotton la lumière diffuse de Vermeer de Delft. Semblant vouloir échapper à toute perspective, une tache de rouge en plein centre parachève l’ensemble. C’est la première fois que Vallotton fait montre de toute la beauté, la délicatesse et l’érudition de sa palette. Peut-être même ne fera-t-il jamais plus de tableaux dégagent une atmosphère aussi radieuse. C’est une jeune fille nommée Hélène Chatenay qui servit de modèle pour cette malade. Nathalia Brodskaïa, Félix Vallotton : Le Nabi étranger | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Ven 13 Sep 2013 - 18:37 | |
| En 1896, il peignit un petit tableau intitulé La Maîtresse et la servante. Au premier regard, il donne l’impression d’une scène comique : une jeune servante de complexion robuste, au beau teint rose, soutient une dame aux cheveux d’un roux éclatant et à la peau jaunâtre qui tremble de peur devant une eau qu’elle trouve trop froide. Certains critiques, et en particulier Gustave Geffroy, rangèrent sans hésiter Vallotton au nombre des « humoristes ». Tout n’est pourtant pas si simple, comme c’est toujours le cas chez Vallotton. La composition, qui obéit très classiquement à un entrecroisement de diagonales et de verticales, est équilibrée avec une précision toute mathématique. En dépit de leur aspect caricatural, les figures des deux femmes manifestent l’éclatante maîtrise de Vallotton dans le rendu du modèle nu. La ligne chez lui restitue non restitue non seulement le moindre mouvement comme ne se jouant, mais elle dessine encore sur la surface de la toile une gracieuse arabesque. La gamme chaude de convention, les larges taches de couleur locale éloignent la scène du domaine du plat naturalisme pour la transporter dans celui de la peinture décorative.Nathalia Brodskaïa, Félix Vallotton : Le Nabi étranger | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Félix Vallotton Dim 15 Sep 2013 - 6:48 | |
| Paysage avec des arbres ou Derniers rayons, 1911 une de mes nouvelles images fétiches de ce peintre, qui va aussi figurer sur l'un des catalogues qui va sortir lors de l'exposition Bruno Delarue, Felix Vallotton. Les paysages de l'émotion | |
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| Sujet: Re: Félix Vallotton | |
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| | | | Félix Vallotton | |
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