Xavier Dolan

Arabella a écrit:

J'hésite...Et le post de Marko me fait hésiter encore plus : essuyer vos larmes, mélo flamboyant...je ne suis pas sûre que ce soit pour moi.

Fuis!

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

J'hésite...Et le post de Marko me fait hésiter encore plus : essuyer vos larmes, mélo flamboyant...je ne suis pas sûre que ce soit pour moi.

Fuis!

Là, tu fais presque revenir l'envie.

Arabella a écrit:

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

J'hésite...Et le post de Marko me fait hésiter encore plus : essuyer vos larmes, mélo flamboyant...je ne suis pas sûre que ce soit pour moi.

Fuis!

Là, tu fais presque revenir l'envie.

Je commence à savoir comment m'y prendre Juste titiller l'esprit de contradiction. Mais c'est un film qui fonctionne essentiellement à l'émotion et je ne suis pas sûr que tu y trouves ton compte.

Je veux absolument le voir. Ici peu de choix de séances.

J’ai été subjuguée par l’accueil que le film a eu à Cannes. Plus de 4 minutes d’applaudissements. Et Xavier Dolan s’en est très bien sorti. Ça fait rêver.

J’ai vu deux films de lui. J’ai tué ma mère et Laurence Anyway. Aimé. Je me souviens de la verve de ses actrices dans certaines scènes. Scène qui ont continués à me hanter. La scène, dans un café, dans laquelle Suzanne Clément prend la défense de Melvil Poupaud qui vient de se faire casser la gueule. Une autre tirade m’est restée de ce film : « Tabernacle, je t’aime plus que mon propre fils !! »
Et puis la tirade faite par Anne Dorval dans j’ai tué ma mère quand elle a le directeur de la pension au téléphone. Que je voudrais être ces femmes ! Avec leurs colères terribles et leurs mots comme des boulets de canons tirés à la seconde.

Alors oui je veux voir ce film. je ne pense pas que je vais le dézinguer!!

Marko a écrit:

Je commence à savoir comment m'y prendre Juste titiller l'esprit de contradiction.  

Tiens tiens .....on n'avait pas remarqué !

Mommy

Les contraintes du dispositif (le format de l'image, l'argot québécois) offrent paradoxalement à Xavier Dolan la possibilité de libérer et d'ouvrir sans cesse sa mise en scène, absorbant les ressentis brutalement dévoilés pour saisir la force de chaque instant partagé.

Il explore toujours des états de grâce, une fièvre, une colère mais Mommy se démarque par la recherche d'un équilibre et d'une concision dramatique. L'interprétation est remarquable et j'ai été particulièrement touché par Suzanne Clément dans l'économie de son jeu : son apparente discrétion, ses silences maladroits renforcent l'éclat d'une attention portée aux autres et créent un très beau contraste avec les explosions d'énergie physique d'Anne Dorval et Antoine-Olivier Pilon.

J'ai été moins convaincu lorsque Dolan souligne l'enjeu d'un abandon : le carton inaugural trouve difficilement sa place et le film perd en intensité lorsqu'il s'écarte du microcosme de son trio principal. Je retiens cependant de très beaux moments au service d'un cinéma qui poursuit sa mue et ses recherches stylistiques. Il faut adhérer à une prise de risque, à une exubérance, une démesure et plonger dans un torrent à la vitalité flamboyante.

J'aime bien ton résumé, Avadoro. Xavier Dolan a ses admirateurs tout comme ses détracteurs. J'aime tout de même comment tu le décris. J'ai peut-être déjà gagné, mais ton argument me convainc de l'importance de voir Mommy.

Avadoro a écrit:

J'ai été moins convaincu lorsque Dolan souligne l'enjeu d'un abandon : le carton inaugural trouve difficilement sa place et le film perd en intensité lorsqu'il s'écarte du microcosme de son trio principal.

C'est vrai que cette précaution de départ sous l'aspect d'un argument d'anticipation n'était pas nécessaire. Il a du avoir peur qu'on trouve le final excessif (et avant tout vouloir que cette menace pèse sur tout le film). De la même façon qu'on n'a pas besoin d'explications cliniques pour décrire le comportement de Steve. Par contre j'aime ce parti pris de jouer la carte de la tragédie à fond. On n'avait pas vu une telle intensité depuis Dancer in the dark probablement. Film qui jouait aussi avec cette menace qui écrasait l'héroïne dans un autre registre. On est ému par la précarité qui pèse sur ces moments d'intimité solaires. Et le jeu sur le cadre est aussi un outil sadisant comme Lars Von Trier jouait avec la cécité croissante de Björk et les échappées colorées de comédie musicale remplacées par les chansons dans Mommy. Il a également repris l'idée du final de la série Six feet under. Mais l'ensemble fonctionne bien.

Pas mélo du tout mais un trio superbe avec deux actrices qui éclatent à l'écran

La réalisation est accompagnée de musiques et silence qui rythment le désir de vivre et d'aimer de Steve

La scène avec la compil de Céline Dion 'souvenir du Père absent car mort il y a 3 ans) est simplement dramatique belle

Oh, que j'ai envie de voir ce film ! Xavier Dolan m'a toujours ravie jusqu'à présent.

Arabella a écrit:

J'hésite...Et le post de Marko me fait hésiter encore plus : essuyer vos larmes, mélo flamboyant...je ne suis pas sûre que ce soit pour moi.

Allez, un peu de fripperie, ose te faire dégouliner Arabella

MartineR a écrit:

La scène avec la compil de Céline Dion 'souvenir du Père absent car mort il y a 3 ans) est simplement dramatique belle

(bon, par contre, le coup de Céline Dion m'emballe moins... )

Céline Dion a écrit:

non mais le fait de chanter & danser dessus, quel bel hommage indirect au Père...& au passé heureux,

Marko a écrit:

Et maintenant venez le dézinguer! Je m'en fous    

Désolée de te décevoir, Marko, j'ai adoré.
Le film, le jeu des acteurs la façon de filmer, tout.
Et surtout un regard unique, une singularité pour raconter une histoire qui ne l'est pas tant que ça, et flirte avec le mélo sans faux pas.

J'y retourne ce soir.

Comme je te comprends!

Mommy,
Je ne viens pas dézinguer le film, je suis tombée sous le charme.
C'est simple, j'ai tout adoré : l'histoire,les dialogues, le cadrage, les gros plans, les musiques et surtout les acteurs ! Ce trio est impressionnant de vérité, de beauté et de réalité.
Je suis allée voir ce film avec Little Devil et nous avons eu la même impression : 'Tu as vu Steve ressemble à ..., Kyla me fait penser à ... Dy est comme ....' Bref l'impression de les connaître, d'être face à de vrais gens.
Je suis scotchée et je n'écouterai plus jamais Céline Dion (que je n'écoute pas) et Lana Del Rey de la même manière.
A voir absolument.