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| Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée | |
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+7FrançoisG krys domreader animal eXPie Chatperlipopette Arabella 11 participants | |
Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Sam 21 Nov 2009 - 19:00 | |
| Le lys dans la vallée Le roman commence par une lettre de Félix de Vandenesse à sa maîtresse, Natalie de Manerville (ceux qui voudraient avoir une idée de la dame, pourront lire Le contrat de mariage dans lequel elle est un des personnages principaux), qui voudrait en savoir plus sur le passé de Felix : - Citation :
- A MADAME LA COMTESSE NATALIE DE MANERVILLE.
" Je cède à ton désir. Le privilège de la femme que nous aimons plus qu'elle ne nous aime est de nous faire oublier à tout propos les règles du bon sens. Pour ne pas voir un pli se former sur vos fronts, pour dissiper la boudeuse expression de vos lèvres que le moindre refus attriste, nous franchissons miraculeusement les distances, nous donnons notre sang, nous dépensons l'avenir. Aujourd'hui tu veux mon passé, le voici. Seulement, sache-le bien, Natalie : en t'obéissant, j'ai dû fouler aux pieds des répugnances inviolées. Mais pourquoi suspecter les soudaines et longues rêveries qui me saisissent parfois en plein bonheur ? pourquoi ta jolie colère de femme aimée, à propos d'un silence ? Ne pouvais-tu jouer avec les contrastes de mon caractère sans en demander les causes ? As-tu dans le coeur des secrets qui, pour se faire absoudre, aient besoin des miens ? Enfin, tu l'as deviné, Natalie, et peut-être vaut-il mieux que tu saches tout : oui, ma vie est dominée par un fantôme, il se dessine vaguement au moindre mot qui le provoque, il s'agite souvent de lui-même au-dessus de moi. J'ai d'imposants souvenirs ensevelis au fond de mon âme comme ces productions marines qui s'aperçoivent par les temps calmes, et que les flots de la tempête jettent par fragments sur la grève. Quoique le travail que nécessitent les idées pour être exprimées ait contenu ces anciennes émotions qui me font tant de mal quand elles se réveillent trop soudainement, s'il y avait dans cette confession des éclats qui te blessassent, souviens-toi que tu m'as menacé si je ne t'obéissais pas, ne me punis donc point de t'avoir obéi ? Je voudrais que ma confidence redoublât ta tendresse. A ce soir. " FELIX. " Félix va donc dérouler sa vie, en partant de son enfance. Une enfance guerre heureuse, car Félix n’est pas un enfant aimé, surtout par sa mère : - Citation :
- Quelle vanité pouvais-je blesser, moi nouveau-né ? quelle disgrâce physique ou morale me valait la froideur de ma mère ? étais-je donc l'enfant du devoir, celui dont la naissance est fortuite, ou celui dont la vie est un reproche ? Mis en nourrice à la campagne, oublié par ma famille pendant trois ans, quand je revins à la maison paternelle, j'y comptai pour si peu de chose que j'y subissais la compassion des gens. Je ne connais ni le sentiment, ni l'heureux hasard à l'aide desquels j'ai pu me relever de cette première déchéance : chez moi l'enfant ignore et l'homme ne sait rien. Loin d'adoucir mon sort mon frère et mes deux soeurs s'amusèrent à me faire souffrir.
A l’école les choses ne se passent pas mieux, Félix ne s’y fait pas d’amis. Son délaissement se voit au panier de victuailles, misérable auprès de celui des autres enfants, qui abondent en particulier dans les fameuses rillettes, qui manquent cruellement à notre Félix qui doit se contenter de fromage. Cette misère se poursuit pendant ses études à Paris, il y est également très étroitement surveillé pour l’empêcher de faire des bêtises, qu’il aimerait bien commettre un tout petit peu, entre autres avec des dames au Palais Royal, mais la surveillance familiale l’empêche, et notre Félix repart de Paris en état de frustration. La restauration des Bourbons est en marche, et le duc d’Angoulême donne une fête, et Félix aimerait y assister. Sa mère pour une fois est d’accord. La bousculade est grande, Félix ne connaît personne, cela ressemble à une déception de plus. Il se réfugie sur une banquette. Trompée par sa petite taille, qui peut laisser penser qu’il s’agit d’un enfant, une femme s’assied à ses côtés. Félix, éblouit, perd le contrôle de lui-même, « je me plongeait dans ce dos comme un enfant qui se jette dans le sein de sa mère, et je baisai toutes ces épaules en y roulant ma tête ». Evidemment, la dame scandalisée s’enfuit, Félix n’arrive pas à la retrouver à la fête. Mais il est éperdument amoureux de l’inconnue. Son attitude à la maison change, il abandonne les livres qui étaient jusqu’à présent sa principale occupation. Sa mère décide de l’envoyer à la campagne chez un ami. Félix s’y rend à pieds, enfin libre. Il succombe aux beautés des environ de Tours, un lieu en particulier lui paraît plus beau que tout le reste : - Citation :
- Ce chemin, qui débouche sur la route de Chinon, bien au delà de Ballan, longe une plaine ondulée sans accidents remarquables, jusqu'au petit pays d'Artanne. Là se découvre une vallée qui commence à Montbazon, finit à la Loire, et semble bondir sous les châteaux posés sur ces doubles collines ; une magnifique coupe d'émeraude au fond de laquelle l'Indre se roule par des mouvements de serpent. A cet aspect, je fus saisi d'un étonnement voluptueux que l'ennui des landes ou la fatigue du chemin avait préparé.
La beauté du paysage s’associe au souvenir de la femme mystérieuse qui a troublé ses sens : - Citation :
- Si cette femme, la fleur de son sexe, habite un lieu dans le monde, ce lieu, le voici ?
Mais le voilà rendu chez l’ami de ses parents, juste à l’heure du déjeuner. Celui-ci évoque la maison de Clochegourde, demeure du comte de Mortsauf qui a une jolie femme, et qui est la demeure que notre Félix à associé à sa belle inconnue. L’ami complaisant veut bien le présenter à la comtesse. Il s’agit bien de l’inconnue, elle le reconnaît aussi, ce qui installe au départ un froid. Les choses s’arrangent, la comtesse les invite à dîner. Félix a du mal à participer à la conversation, ce qui laisse d’autant plus le temps d’observer de près la comtesse. - Citation :
- Je puis vous crayonner les traits principaux qui partout eussent signalé la comtesse aux regards ; mais le dessin le plus correct, la couleur la plus chaude n'en exprimeraient rien encore. Sa figure est une de celles dont la ressemblance exige l'introuvable artiste de qui la main sait peindre le reflet des feux intérieurs, et sait rendre cette vapeur lumineuse que nie la science, que la parole ne traduit pas, mais que voit un amant. Ses cheveux fins et cendrés la faisaient souvent souffrir, et ces souffrances étaient sans doute causées par de subites réactions du sang vers la tête. Son front arrondi, proéminent comme celui de la Joconde, paraissait plein d'idées inexprimées, de sentiments contenus, de fleurs noyées dans des eaux amères. Ses yeux verdâtres, semés de points bruns, étaient toujours pâles ; mais s'il s'agissait de ses enfants, s'il lui échappait de ces vives effusions de joie ou de douleur, rares dans la vie des femmes résignées, son oeil lançait alors une lueur subtile qui semblait s'enflammer aux sources de la vie et devait les tarir ; éclair qui m'avait arraché des larmes quand elle me couvrit de son dédain formidable et qui lui suffisait pour abaisser les paupières aux plus hardis. Un nez grec, comme dessiné par Phidias et réuni par un double arc à des lèvres élégamment sinueuses, spiritualisait son visage de forme ovale, et dont le teint, comparable au tissu des camélias blancs, se rougissait aux joues par de jolis tons roses. Son embonpoint ne détruisait ni la grâce de sa taille, ni la rondeur voulue pour que ses formes demeurassent belles quoique développées. Vous comprendrez soudain ce genre de perfection, lorsque vous saurez qu'en s'unissant à l'avant-bras les éblouissants trésors qui m'avaient fasciné paraissaient ne devoir former aucun pli. Le bas de sa tête n'offrait point ces creux qui font ressembler la nuque de certaines femmes à des troncs d'arbres, ses muscles n'y dessinaient point de cordes et partout les lignes s'arrondissaient en flexuosités désespérantes pour le regard comme pour le pinceau. Un duvet follet se mourait le long de ses joues, dans les méplats du col, en y retenant la lumière qui s'y faisait soyeuse. Ses oreilles petites et bien contournées étaient, suivant son expression, des oreilles d'esclave et de mère.
Félix est complètement sous le charme. Il fait la connaissance des enfants, malingres et maladifs, et du mari, vieilli avant l’âge, et plutôt négligé. Le couple se montre attentionné à Félix, chétif et qui semble plus jeune que son âge, ce qui laisse de l’espoir à leurs enfants : - Citation :
- - L'éducation moderne est fatale aux enfants, reprit le comte. Nous les bourrons de mathématiques, nous les tuons à coups de science, et les usons avant le temps. Il faut vous reposer ici, me dit-il, vous êtes écrasé sous l'avalanche d'idées qui a roulé sur vous. Quel siècle nous prépare cet enseignement mis à la portée de tous, si l'on ne prévient le mal en rendant l'instruction publique aux corporations religieuses !
On peut dire que c’est un conservateur pur et dur, d’un royalisme extrême. Le dîner se passe bien, mais les meilleures choses ont une fin et il faut rentrer chez M. de Chessel. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Sam 21 Nov 2009 - 20:54 | |
| J'ai failli zapper la lecture en commun!!!! C'est bien à partir d'aujourd'hui, n'est-ce pas! Je commence ma lecture tout à l'heure ....les premiers ressentis seront pour demain soir. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Sam 21 Nov 2009 - 22:02 | |
| Je n'ai lu que quelques pages mais déjà l'écriture riche, et les tourments d'enfance de Félix me retiennent.
j'ai particulièrement trouvé la phrase suivante d'une incroyable justesse :
"lors de ma première communion je me jetais donc dans les mystérieuses profondeurs de la prière, séduit par les idées religieuses dont les féeries morales enchantent les jeunes esprits."
je continue
Dernière édition par Bédoulène le Dim 22 Nov 2009 - 13:23, édité 1 fois | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Sam 21 Nov 2009 - 22:32 | |
| Je suis contente que la lecture ait commencé, je l'attendais avec impatience. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Sam 21 Nov 2009 - 23:18 | |
| - Arabella a écrit:
- Mais le voilà rendu chez l’ami de ses parents, juste à l’heure du déjeuner. Celui-ci évoque la maison de Clochegourde, demeure du comte de Mortsauf qui a une jolie femme, et qui est la demeure que notre Félix à associé à sa belle inconnue. L’ami complaisant veut bien le présenter à la comtesse. Il s’agit bien de l’inconnue, elle le reconnaît aussi, ce qui installe au départ un froid.
Le hasard fait quand même rudement bien les choses ! J'ai eu un peu de mal à y croire, j'ai pensé avoir raté un passage dans lequel il aurait eu une indication quelconque sur le lieu de résidence de son adorée, pour tout dire, j'ai même relu rapidement ce qui précédait, tellement j'y croyais peu. Enfin, on peut dire que si ce hasard n'était point intervenu, il n'y eût point eu de roman... | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 0:30 | |
| Les descriptiions des bouquets de fleurs sont vraiment magnifiques Je suis ravie d'avoir relu ce livre avec vous, en plus la fin est excellente ! Le jeune Félix qui a passé tant de temps à gémir sur ses malheurs, le voilà enfin mouché | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 8:47 | |
| - eXPie a écrit:
Le hasard fait quand même rudement bien les choses ! J'ai eu un peu de mal à y croire, j'ai pensé avoir raté un passage dans lequel il aurait eu une indication quelconque sur le lieu de résidence de son adorée, pour tout dire, j'ai même relu rapidement ce qui précédait, tellement j'y croyais peu.
Enfin, on peut dire que si ce hasard n'était point intervenu, il n'y eût point eu de roman... En effet, et Félix n'aurait pas de récit à faire, s'il le fait, c'est parce qu'il a retrouvé la femme en question. On peut aussi imaginer qu'il arrange un peu ses souvenirs, que c'est un peu à posteriori qu'il se figure avoir eu la prémonition de retrouver son inconnue dans cette maison. C'est le genre de choses que les gens font tout le temps. On peut mettre de la distance entre le narrateur et l'auteur. Ensuite la société aristocratique des environ de Tours de l'époque, je ne sais pas combien de familles cela fait, mais à mon avis pas tant que ça. Cette femme, il l'aurait rencontrée un jour ou l'autre. - krys a écrit:
- Les descriptiions des bouquets de fleurs sont vraiment magnifiques
Je suis ravie d'avoir relu ce livre avec vous, en plus la fin est excellente ! Le jeune Félix qui a passé tant de temps à gémir sur ses malheurs, le voilà enfin mouché Tu as lu tout le livre hier Le principe des lectures commune est de faire durer la lecture, et d'échanger les impressions au fur et à mesure pour essayer d'avoir les élciarages, les questionnement des autres et d'enrichir sa propre perception du livre. Et on ne révèle pas la fin aux petits camarades | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 8:59 | |
| - eXPie a écrit:
- Arabella a écrit:
- Mais le voilà rendu chez l’ami de ses parents, juste à l’heure du déjeuner. Celui-ci évoque la maison de Clochegourde, demeure du comte de Mortsauf qui a une jolie femme, et qui est la demeure que notre Félix à associé à sa belle inconnue. L’ami complaisant veut bien le présenter à la comtesse. Il s’agit bien de l’inconnue, elle le reconnaît aussi, ce qui installe au départ un froid.
Le hasard fait quand même rudement bien les choses ! J'ai eu un peu de mal à y croire, j'ai pensé avoir raté un passage dans lequel il aurait eu une indication quelconque sur le lieu de résidence de son adorée, pour tout dire, j'ai même relu rapidement ce qui précédait, tellement j'y croyais peu.
Enfin, on peut dire que si ce hasard n'était point intervenu, il n'y eût point eu de roman... c'est peut être aussi les distances, j'ai un peu de mal à tout situer d'instinct encore, qui finalement ne sont pas excessives, en plus c'est truffé de châteaux (ou de grandes demeures), statistiquement ça doit aider ! vraiment commencé hier soir, ça geindouille un peu (tout en se mettant soigneusement en valeur) mais dans le contexte de la lettre... et puis c'est généreux, les descriptions du coin sont un bonheur, je connais mal par là, mais avec le peu que j'en sais ce n'est pas une description "comme si vous y étiez" mais une description qui "donne envie d'y être, tout de suite !!!"*... et cette visite à Clochegourde et les descriptions de Madame de Mortsauf, avec les froids et les rapprochements qui ne sont peut être réels que dans son esprit, c'est assez extraordinaire. ça commence bien cette lecture commune edit : * : ce qui est encore meilleur | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 11:30 | |
| N'ayant pas beaucoup de temps, je n'ai encore relu que la moitié de la 1e partie "Les deux enfances". - Arabella a écrit:
La beauté du paysage s’associe au souvenir de la femme mystérieuse qui a troublé ses sens :
Tout à fait! D'ailleurs Mme de Mortsauf est souvent comparée à des éléments végétaux (la belle image de ses pensées comme " des fleurs noyées dans des eaux amères"), ne serait-ce que par son surnom! - eXPie a écrit:
Le hasard fait quand même rudement bien les choses ! [...] Enfin, on peut dire que si ce hasard n'était point intervenu, il n'y eût point eu de roman... Hé oui, mais la littérature est pleine de ces heureux hasards. Cela s'appelle le romanesque! - krys a écrit:
Je suis ravie d'avoir relu ce livre avec vous, en plus la fin est excellente ! Ben "avec nous", pas trop du coup... - animal a écrit:
et puis c'est généreux, les descriptions du coin sont un bonheur, je connais mal par là, mais avec le peu que j'en sais ce n'est pas une description "comme si vous y étiez" mais une description qui "donne envie d'y être, tout de suite !!!"*... Absolument, en lisant je laissais mes pensées vagabonder dans ces coins de Touraine dont Balzac n'exagère pas la beauté....La campagne est superbe du côté de Saché (j'ai même une photo prise là-bas avec des lys! ). Et j'avais complètement oublié le village de Pont-de-Ruan ! (ce n'est pas une photo à moi) - Citation :
- Figurez-vous trois moulins posés parmi des îles gracieusement découpées, couronnées de quelques bouquets d'arbres au milieu d'une prairie d'eau; quel autre nom donner à ces végétations aquatiques, si vivaces, si bien colorées, qui tapissent la rivière, surgissent au dessus, ondulent avec elle, se laissent aller à ses caprices et se plient aux tempêtes de la rivière fouettée par la roue des moulins! Ça et là s'élèvent des masses de gravier sur lesquelles l'eau se brise en y formant des franges où reluit le soleil. Les amaryllis, le nénuphar, le lys d'eau, les joncs, les phlox décorent les rives de leurs magnifiques tapisseries. Un pont tremblant composé de poutrelles pourries, dont les piles sont couvertes de fleurs, dont les garde-fous plantés d'herbes vivaces et de mousses veloutées se penchent sur la rivière et ne tombent point [...] voilà le village de Pont-de-Ruan. Joli village surmonté d'une vieille église pleine de caractère, une église du temps des croisades et comme les peintres en cherchent pour leurs tableaux. Encadrez le tout de noyers antiques, de jeunes peupliers aux feuilles d'or pale… vous aurez une idée d'un des mille points de vue de ce beau pays.
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| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 12:34 | |
| oops désolée, je croyais qu'il fallait lire le livre dans la journée ... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 12:35 | |
| - krys a écrit:
- oops désolée, je croyais qu'il fallait lire le livre dans la journée ...
Hum... je te proposerais bien l' Arrière-Saison, d'Adalbert Stifter, et on voit si tu y arrives | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 12:38 | |
| en VO ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 12:45 | |
| - krys a écrit:
- oops désolée, je croyais qu'il fallait lire le livre dans la journée ...
Oulà. Il n'y aurait pas beaucoup de participants alors. Un autre challenge à te proposer: A la recherche du voile noir, de Rick Moody, en une seule journée et sans migraine (et sans tricher avec du paracétamol). |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée Dim 22 Nov 2009 - 13:38 | |
| je suis à la traine, je n'ai pas le temps de lire, comme prévu j'ai la Pitchounette à la maison. Mais oui les descriptions sont somptueuses. Je reprendrai dans la soirée, mais vous lisez bien vite. Je me suis arrêtée au moment de son arrivée chez l'ami de ses parents. Mais c'est bien que je le relise car je me rends compte que mes souvenirs étaient très très vagues (j'ai du le lire vers 14/15 ans) et Krys dans la journée (24 h ?) | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
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| Sujet: Re: Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée | |
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| | | | Lecture en commun - Balzac : Le lys dans la vallée | |
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