Balades vers des sommets .....littéraires

encore des images à donner envie de se promener...

le lien de mr renard ne passe pas pour les gens de l'extérieur.

et darkanny crée le mystère..

...

huhu.

Ah, ani, mon lien ne passe pas.
Je mets donc mon texte et ensuite celui de l'internaute ainsi que sa photo (curieusement d'un lieu très semblable à celui où j'étais), si j'arrive à la récupérer toutefois.

RESSOURCEMENT

16 juillet, 13 heures. Altitude : deux mille trois. À l’issue de la montée, allonge-toi, lève les yeux.

À mi-zénith, la lune frêle, ombelle craintive d’un parachute laiteux.

Dessous, à 30°, l’immense amas ouateux d'un nuage sans âge. Il se détache sur le bleu profond d’un ciel tacheté ça et là de nues pétrifiées, jumelles du tas premier.

Descends encore, 15/20° : les cimes rases, vertes-grises de cet énorme ensemble rocheux.

Inopiné, semble surnager là-bas, rare, le lait d’un frileux névé.

En deçà, à 10°, l’ombre noire du nuage mange l’absence des bois.

Plus bas encore, les arbres revenus alternent avec chemin, parcelles chiches et bergeries.

Au fond, tu ne vois pas le probable torrent qui plonge, en contrebas.

Enfin, plus près, à contrepente, les graminées que vent balance.

Et le regard revient jusqu’aux chaussures de montagne qui terminent un corps allongé au soleil, rêveur, jouissant du regard, du silence apaisant et de la brise d’été. En se retournant il verrait dans l'azur les sommets enneigés.

Oui, au centre de tout cela, sur cet alpage,... il y a toi..

Photo et texte de Lutti :




Il y a le ciel qui se précipite. On dirait qu'il a déchiqueté les roches tellement il avait faim de s'étendre dans l'écrin limpide des lacs d'altitude et de s'étreindre, lui, à leur reflet mêlé.
A deux mille six, il y a le col. Le sentier monte en lacets serrés dans la pierre éboulée.

Pour le moment fait halte. Respire. Observe.
Les nuées de grenouilles qui essaiment à la langue des névés et les marmottes qui s'imposent, gonflées de leurs reflets, le poil hérissé au couleurs de l'alpage.

Et les gens, les gens qui crient, qui parlent, attends.
Laisse les passer avec leurs bâtons qu'ils ne savent manœuvrer, leur panoplie de randonneur ou leur Nike.

A dix-sept heures, la montagne sera à toi...

Nezumi a écrit:

animal a écrit:

et darkanny crée le mystère..

...

huhu.

oui, y aurait-il des marmottes incognito sur le forum ?

Oh ooui.. mais pour moi marmotte empâtée... ça va faire 2 ans que j'ai pas mis mes grosses chaussures, faute de vacances.
Cet été, je crois les doigts pour avoir moins de galères et partir une semaine en vanoise...

La montagne, ça me rend un peu oursonne. Je me tais -pour une fois-
on ne parle pas, on grimpe. Ensuite on mange claqué du saucisson qui suinte.
On repart.
On prie pour éviter les orages.
On évite de se laver pendant un bout de temps (chouette).
On mange de la semoule tous les soirs.

C'est un truc qui me manque vraiment. D'autant plus que je connais les effets que cela a sur mon moral et stress...

Je préfère les paysages d'été, mais je ne dis jamais non à une rando raquette (ou ski de fond), si y'a pas grand monde autour.

Pour l'aspect culturel :
En film, il vaut voir "la mort suspendue" de Kevin Macdonald. Un thriller montagnard qui m'avait empêchée de dormir ... surtout quand on sait que c'est tiré d'une histoire vraie.


En BDs :
- "le sommet des Dieux" de taniguchi. Très répétitif, il ne faut pas lire tous les tomes d'affilés (et il faut aimer relire 30 fois la pente était raide ou le piolet dérapa sur la roche )



- "névé" de Lepage et Dieter, série culte de mon adolescence. Les couleurs n'ont pas forcément bien vieilli, mais certains tomes sont extras...
Quand la passion de la montagne pousse à la folie.

Marmotte 1 (oui Nezumi ) dit merci à Maryvonne pour ces conseils , je vais essayer de trouver tout ça

Si on parle d' impressions de balades, je préfère franchement la moyenne
montagne comme les Cévennes ou encore le Lubéron, le Massif Central ou les premiers contreforts des Pyrénées où on accède aux sommets par palliers...

Les Alpes sont belles comme des Cathédrales, mais franchement elles
me fichent la trouille, sauf dans le Vercors.
En Haute Savois, j' avais une impression de vertige et d' écrasement
devant ces parois presque verticales...

Oui, certes... mais l'avantage des Alpes, c'est que hop là, tu changes de versant,
et la biodiversité change complètement. Ca me bluffe à chaque fois...

bix229 a écrit:

En Haute Savois, j' avais une impression de vertige et d' écrasement
devant ces parois presque verticales......

Justement , faut monter pour ne plus avoir cette sensation d'écrasement , à 3000 tu n'as pas d'a-pic , tu as même de belles combes avec des névés , des lacs etc

Bon, d' accord, mais lors de ma virée dans les Alpes, je relevais
d' une intervention chirurgicale et je mpe suis contenté de regarder la montagne d' en bas.
Meme pas pu aller au Parc de la Vannoise !

J 'aurais pourtant bien voulu voir les marmottes, les chamois et les rapaces !

A proposau retour, je suis allé voir le fameux Palais du facteur
Cheval, Auterive dans la Drome.
Quant on a vu des photos, on imagine quelque chose de plus vaste.
Mais quand on sait que c' est le travail artisanal de toute une vie,
on reste pantois et admiratif !

Maryvonne a écrit:

Pour l'aspect culturel :
En film, il vaut voir "la mort suspendue" de Kevin Macdonald. Un thriller montagnard qui m'avait empêchée de dormir ... surtout quand on sait que c'est tiré d'une histoire vraie.

t'apprécierais peut-être le documentaire de Herzgo Gasherbrum.

c'est franchement une torture de vous lire, c'est loin mes souvenirs de promenades à la montagne...

Citation :

Ce film nous emmène au coeur de l'Himalaya pour une expédition vers les altitudes extrêmes. Deux alpinistes, Reinhold Messner, premier homme à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8000 mètres présents à la surface de la planète, et Hans Kammerlander, tentent une première mondiale : l'ascension de deux "8000" d'affilé, sans camp fixe, sans arrêt, sans radio et sans oxygène, une semaine dans la "zone de la mort" où la raréfaction de l'oxygène et la puissance des éléments naturels et climatiques multiplient les dangers.

Effectivement.. ils ont l'air complètement timbrés !
Je prends note, je vais essayer de trouver ça.

merci !

clicage de fil : clic et cerclage possible.

Je me contente des Pyrénées que j'ai à portée de pied.
Je me contente aussi de randonnée l'été, le printemps ou l'automne, ayant du mal avec le froid et la neige.
N'empêche que cet été, fin juillet, j'ai trouvé un des lacs d'Ayous encore sous la neige, en partie gelé. Je n'avais malheureusement pas amené mon appareil photo.

Au niveau littérature sur la montagne, je ne crois avoir lu que Paroi de glace de Yasushi Inoué.
Merci à tous pour vos contributions à ce fil.

En principe, je pars en montagne le 25 ou le 26 octobre, avec mon apn et un livre (sans doute Trois fermiers s'en vont au bal)

Steven a écrit:

Au niveau littérature sur la montagne, je ne crois avoir lu que Paroi de glace de Yasushi Inoué.
Merci à tous pour vos contributions à ce fil.

En principe, je pars en montagne le 25 ou le 26 octobre, avec mon apn et un livre (sans doute Trois fermiers s'en vont au bal)

Ah, quelle chance tu as!

Oui, nos avis divergeaient pas mal sur le Inoue .
Quand j'étais ado, j'ai dévoré les Frison-Roche...


Mais la plus belle montagne, c'est en Corse. Minute chauvine.