[2010] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Tout comme Marko, ce film ne m'a pas laissé beaucoup d'impressions...
Classique, frileux même (ça survole plein de choses, laisse traîner des incohérences et des fossés psychologiques/relationnels si énormes qu'on s'y retrouve ensevelit), et on s'ennuie.

On ne comprend pas vraiment ce qu'est cet endroit, et pourquoi des jeunes si différents y sont, et comment se tissent leurs liens, et comment ils font de la prison leur territoire.
Oh bien sûr on a droit aux incontournables images du paquet de pilules ou du rouleau de billets glissés rapidement d'une main à l'autre, à des sortes de "bizutages" de nouveaux (scène bien forte quand Banks (?) vient piquer les chaussures de Davis : la proximité corporelles des corps tendus est bien rendues deux-trois fois).
Les bastons, les viols, les répressions, les anecdotes de gardien de prison...

Franchement, j'ose presque dire que c'est raté tellement ça fait Plouf.

Petite semaine avec le Carlos d'Assayas et surtout la reprise de la fidèle adaptation du roman Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d' Harper Lee par Robert Mulligan (rebaptisé Du Silence et des ombres). J'aime beaucoup cette histoire même si je trouve le style du roman un peu trop "adolescent" (simple, efficace, et raconté du point de vue d'une gamine qui découvre le racisme et l'injustice) mais c'est une réussite du genre qui se dévore en quelques heures.

Très contente que tu aies aimé Puzzle Marko. Et merci pour ton com, je n'avais pas pensé à l'image de Néfertiti, symbole de libetrté, c'est bien vu!

Vu deux Films pas mal ces jours ci

La disparition d'Alice Creed

premier film du réalisateur J. Blakeson avec Gemma Arterton, Martin Compston, Eddie Marsan

Avec l'actrice de Tamara Drewe. Tournée quasi en vase clos, cette intrigue menée à cent à l'heure est diablement efficace et m'a tenue scotchée toute la séance.
J'ai cru comprendre que la critique lui reprochait son manque de parti pris, entre comédie et vrai thriller...moui, peu importe dans quel tiroir on le range, moi il m'a bien embarquée. Des rebondissements, bons ou un peu moins mais quand même, du rythme, et un zeste d'humour que demander de plus?


Petits meurtres à l'anglaise

Emily Blunt, Rupert Grint et Bill Nighy dans le film britannique de Jonathan Lynn

Citation :

Un tueur à gage chargé d'assassiner une jeune femme tombe amoureux de sa proie et tente de la sauver de ses propres commanditaires. Lui c'est un assassin méthodique, froid et au calme proverbial des Britanniques, elle c'est une kleptomane écervelée.

Au vu du titre qui m'a trop fait pensé à Petits meutres entre amis-Je préfère l'original Wild Target- et sans rien lire dessus, je ne pensais pas y aller. Et puis, l'occasion a fait que...
Dès les premières secondes on reconnait la british touch. Là aussi critique pas terrible sur 'Le monde' mais je devais être d'humeur joyeuse, j'ai bien aimé cette comédie gentiment décalée où l'humour anglais qui ne dépasse jamais le trop plein, agit à plein régime. Evidemment il y a un côté caricatural, et Bill Nighy n'est pas en reste, mais bon, j'avoue que j'ai passé un bon moment!
(A noter une BO sympa avec entre autres Regina Spektor... et l'interprétation de Emily Blunt et de Rupert Grint tous deux excellents)

Queenie a écrit:

Toy Story, Lee Unkrich

Mais très très bon moment, avec plein de moments de rire.
(J'ai zappé la 3d pour une fois).

Je pensais y amener le petit de ma belle fille mais pas pu alors tant pis, j'irai seule, ça me dit bien ces aventures de jouets délaissés (Qui n'a pas rêvé à ça petit?) Et on m'en a dit beaucoup de bien aussi!

Et j'irai voir aussi les deux autres Tamara Drewe que j'attends impatiemment après la BD (super et découverte grâce à Senti) plus Millenium2 (Le 1er était génial mais pas de comparaison possible, pas lu le bouquin)

Question de coeur de Francesca Archibugi

Citation :

Angelo, jeune carrossier romain, et son épouse Rossana attendent leur troisième enfant et vivent paisiblement dans le quartier du Pigneto à Rome. Un soir, leur vie va croiser celle d’Alberto, scénariste en vogue, dans le lieu le plus inattendu. Tous deux victimes d’un infarctus, Angelo et Alberto vont devenir amis en salle de réanimation, et à l’écoute du battement de leur cœurs, sceller leurs destins.

Se retrouver voisins de salle de réanimation, ça rapproche. Surtout si les mondes des deux malades sont aux antipodes : l'un, carrossier et père de famille, l'autre scénariste et célibataire dragueur professionnel. Question de coeur tente de retrouver l'âme du grand cinéma italien des années d'or en y ajoutant les ingrédients du mélodrame. Pari à moitié réussi, l'abattage d'Antonio Albanese tirant vers le haut -Kim Rossi Stuart est plus en retrait-, la mise en scène de Francesca Archibugi plutôt vers le bas. De bons moments dans cette comédie/drame au goût amer, loin cependant d'approcher ses modèles.

Lluvia de Paula Hernandez

Citation :

Depuis trois jours, la pluie tombe abondamment sur Buenos Aires. Alma et Roberto ne se connaissent pas encore. Solitaires et vulnérables, à la merci des flots diluviens qui s’abattent inexorablement, ils flânent tous deux à travers la capitale.

Temps pourri pour une rencontre. Il pleut sans discontinuer sur Buenos Aires et deux âmes en peine se croisent sous le déluge. On devine la suite, comment ces deux solitaires, l'espagnol abandonné par son père trente ans plus tôt et la jeune femme en pleine rupture, vont s'apprivoiser et tenter de se réchauffer mutuellement. Peu de surprises dans Lluvia, un film argentin qui touche par ses silences et ses vies concassées, forcément, mais qui peine à nous émouvoir réellement. Le film de Paula Hernandez joue sur la corde sensible, non sans savoir faire, mais le scénario, bien trop mince, ne se mouille pas assez pour conquérir les coeurs.

Norteado de Rigoberto Perezcano

Citation :

Andres arrive à la frontière mexicaine afin de la traverser pour se rendre aux Etats-Unis. Entre chacune de ses tentatives, il découvre la ville de Tijuana et ses nombreux démons.

Tijuana, de l'autre côté du rêve américain. Sans atteindre l'intensité de Sin nombre, Norteado est un film plus qu'estimable sur un thème qui frôle le rebattu : le passage de la frontière, obsession mexicaine. Le film de Rigoberto Perezcano a l'intelligence de déplacer le curseur et de s'attarder sur le destin de deux jeunes femmes esseulées, celles qui ont décidé de rester, et dont la route va croiser brièvement celle d'un candidat à la grande traversée. Il est alors question de désirs refoulés, de vies anodines et ternes, sans autre évasion qu'une virée dans un bar minable avec quelques bières pour oublier. Norteado est un film modeste, simple, chiche en dialogues, jamais didactique ni moralisateur. Juste une tranche de vie du côté de Tijuana.

Yo, tambien de Antonio Naharro et Alvaro Pastor

Citation :

Daniel a 34 ans et travaille dans un centre social à Séville où il fait la connaissance de la jeune et indépendante Laura. Leur amitié se fait instantanément. Mais Daniel est différent…

Imaginez que le rôle de Richard Gere dans Pretty woman soit tenu par un acteur trisomique surdoué. Yo, tambien, film espagnol réalisé à 4 mains, c'est un peu ça, une comédie romantique qui s'assume à fond, avec tous les ingrédients du genre, mais avec un héros, disons différent. Plus drôle que Gere, d'ailleurs, doté d'un humour sans limites, iconoclaste et étincelant, qui donne à cette histoire tous les droits, y compris de se moquer du handicap, et surtout du regard des gens "normaux". Le film est irrésistible, un cocktail de drôlerie/émotion/romance qui balaie toutes les réticences face à des ficelles scénaristiques parfois énormes. Le coeur palpite fort pour ce récit d'amitié amoureuse improbable, dont on souhaiterait tant un happy end, tout en sachant que ... Antonio Naharro et Alvaro Pastor peuvent être fiers de leur film, qui est à la fois l'un des plus drôles et les plus émouvants de l'année. Un grand bonheur.

En gros, si je résume ma moisson des trois dernières semaines, ça donne ceci (en attendant Tamara Drewe et Le premier qui l'a dit) :



Carlos
City of life and death
Yo, tambien




Norteado
Copacabana




L'autre monde
Question de coeur
Lluvia
White night wedding




Inception

Youpi! Le nouveau Rodrigo Pla ("La Zona"): Desierto Adentro est demain dans les salles! Traversay ne l'aurait pas vu dans un festival par hasard?

Marko a écrit:

Youpi! Le nouveau Rodrigo Pla ("La Zona"): Desierto Adentro est demain dans les salles! Traversay ne l'aurait pas vu dans un festival par hasard?

J'ai vu le DVD espagnol, qu'un ami m'a passé il y a quelques mois. J'ai trouvé le film austère et surtout ennuyeux à mourir. Le temps de retrouver mes notes et je pourrai en dire plus. Le film ne sort que dans 2 salles en France, à Paris et Marseille !

PS : essaie de voir City of life and death de Lu Chuan. C'est quelque chose !

traversay a écrit:

Marko a écrit:

Youpi! Le nouveau Rodrigo Pla ("La Zona"): Desierto Adentro est demain dans les salles! Traversay ne l'aurait pas vu dans un festival par hasard?

J'ai vu le DVD espagnol, qu'un ami m'a passé il y a quelques mois. J'ai trouvé le film austère et surtout ennuyeux à mourir. Le temps de retrouver mes notes et je pourrai en dire plus. Le film ne sort que dans 2 salles en France, à Paris et Marseille !

Bon... Il a pourtant eu quelques prix dont celui du meilleur film au festival intenational de Guadalajara (Connais pas...). J'ai vu que télérama parlait d'onirisme de pacotille et de naturalisme plat. Pas très excitant tout ça! Tant pis

Desierto adentro de Rodrigo Pla

Citation :

Elías a commis un grand péché contre Dieu. Il est convaincu que ses enfants seront punis par une mort prématurée. Pour empêcher la punition redoutée, il consacre sa vie à la construction d'une église. L'histoire est racontée à travers les yeux d'Aureliano, le plus jeune et le plus vulnérable de ses fils.

Immédiatement après La zona, d'heureuse mémoire, le jeune cinéaste mexicain Rodrigo Pla a tourné Desierto adentro, qui a mis un peu plus de temps à arriver sur nos écrans, ce qui est rarement bon signe. En 1926, le gouvernement mexicain décide de suspenre tous les services religieux dans la pays. Les églises ferment, les prêtres sont pourchassés et assassinés. Avec le même point de départ que Dieu est mort de John Ford (l'un de ses moins bons films), Rodrigo Pla raconte la malédiction d'une famille, installée dans le désert, dont les membres meurent les uns après les autres. Un film austère, aux frontières de l'abstraction, aussi esthétiquement léché qu'ennuyeux, qui aggrave son cas au fil des minutes, sans qu'on ne lui trouve de circonstances atténuantes. Une grosse déception après La zona, en attendant Revolucion, un film à sketches auquel la fine fleur du cinéma mexicain (Eimbcke, Escalante, Reygadas, Bernal, Luna ...) a participé.

traversay a écrit:

Une grosse déception après La zona, en attendant Revolucion, un film à sketches auquel la fine fleur du cinéma mexicain (Eimbcke, Escalante, Reygadas, Bernal, Luna ...) a participé.

Reygadas J'ai hâte j'ai hâte j'ai hâte...

Et bien finalement ton post me donne envie de le voir ce film de Rodrigo Pla mais ça n'est pas demain la veille. Si tu as toujours ton DVD de côté je suis preneur

Marko a écrit:

Et bien finalement ton post me donne envie de le voir ce film de Rodrigo Pla mais ça n'est pas demain la veille. Si tu as toujours ton DVD de côté je suis preneur

Pour l'instant, non, mon camarade hispanique est en vacaciones. Peut-être, dans un petit mois ?