Voyage à Venise [INDEX 1ER MESSAGE]

Olivier LEXA : La Musique à Venise. - Actes Sud

"Extrait de "La musique à Venise" -- Actes Sud Read now issuu is the world's largest collection of free-to-read publications including magazines, newspapers, portfolios, and catalogs. You can publish too.
Il n’existait pas de grand livre d’art consacré à la musique vénitienne : le voici. Il nous montre que, dans la Cité des Doges, les sons et les couleurs de la lagune sont partout : à l’opéra, chez Monteverdi, Cavalli et jusque dans les célèbres concertos de Vivaldi. Cet ouvrage richement illustré permet au lecteur de découvrir comment Venise a inventé l’opéra public – véritable étendard de
l’exubérance baroque mêlant poésie, musique, peinture, architecture et danse. À cette époque, les arts ne connaissaient pas de frontières : le chant se peignait et l’on peignait pour la scène ; au centre de ses fameuses Noces de Cana, Véronèse se représentait lui-même, accompagné de Tintoret et de Titien, tous trois non pas en train de peindre mais de jouer de la musique…
Parallèlement à l’émergence, dans ses ospedali, de la première grande école instrumentale d’Occident, en exportant son modèle de spectacle lyrique dans l’Europe entière, la Sérénissime a accouché de rien de moins que la musique moderne. Nulle autre cité ne pouvait engendrer de si profondes mutations artistiques, dont les traces sont aujourd’hui encore visibles partout."

James Mackewon, Un peintre à Venise

Citation :

Présentation de l'éditeur
Un souvenir de jeunesse de la lumière de Venise, suivi, longtemps après, par plusieurs voyages ont décidé James MacKeown à donner sa vision et à faire partager son enthousiasme pour cette ville fascinante. Il y retrouve des sujets résonnants avec les axes de son œuvre, fenêtres ouvertes, reflets sur l´eau et atmosphères intimes.

Un petit livre avec quelques textes concernant les souvenirs des séjours à Venise de James MacKeown, accompagnés par ses peintures...
charmant et cela donne envie d'y aller et visiter soi-même

Thierry Clermont, San Michele

Citation :

Présentation de l’éditeur
C'est une île. On croit souvent à tort que Böcklin l'a représenté dans son fameux tableau L'Ile des morts. Il s'agit en tout cas d'un cimetière, au large de Venise, la ville crépusculaire qui y enterre ses morts, autochtones ou étrangers, dont certains très célèbres, comme Stravinsky, Ezra Pound, Diaghilev, mais aussi quelques énigmatiques princesses russes fauchées dans leur jeune âge.
En quatre saisons un peu vivaldiennes qui structurent le livre, Thierry Clermont donne libre cours à son érudition (il a lu tant de livres avec lesquels il établit un dialogue magique) et à ses fantasmes (certaines jeunes femmes trop tôt disparues sont représentées par des statues lascives qui peuvent éveiller le désir à travers les âges). Il parcourt Venise et son cimetière en compagnie de Flore, jeune amante fugace, virevoltante, dont on finit par se demander si elle existe vraiment.
En le suivant pas à pas, on découvre une histoire souvent méconnue de Venise, celle des artistes qui y ont séjourné (Wagner, Cocteau, Brodsky).
Surtout, on arpente le cimetière de long en large dans une évocation mélancolique et enjouée d'un passé qui nous parle encore.

Une île aux morts… au premier abord cela ne semble pas être une lecture réjouissante.

Mais c’est tout le contraire.

Non seulement ce livre est bien écrit et intéressant, mais en plus cela grouille de citations et d’autres pistes de lectures concernant Venise.

Pour moi, un pur délice !

« Après tout, San Michele est le seul cimetière à occuper toute une île. Un royaume des ombres profondes où cohabitent pour l’éternité veuves anonymes, gloires de la littérature, musiciens oubliés, princesse russe, peintres, nourrissons fauchés par la maladie, militaires tués en mission, religieuses et prêtres morts sans mémoire… »


les découvertes que j'ai fait à la suite de cette lecture:



Gabriele D'Annunzio, Le Feu : ici




Jean Lorrain, Venise : ici




Honoré de Balzac, Massimilla Doni : ici




Constance Fenimore Woolson, Mademoiselle Douleur : ici


à part les auteurs, il y m'a fait découvrir aussi des images/photos



Canaletto, le grand vedutista du XVIIIe siècle, a peint dans sa jeunesse une vue des îlots de San Cristoforo et de San Michele, avec à l’arrière-plan Murano, depuis les Fondamente Nove, à deux pas du palais Semenzi, où il s’était installé. C’est un paysage calme et tranquille, une saynète marquée par quelques gondoles éloignées, des radeaux de pêcheurs ; sur le quai, vue de dos, une femme vêtue de route et de blanc, son enfant à la main, attend. Est-ce le lever du jour ? Le début d’une soirée d’été ? Une douce vêprée ? On distingue la chapelle blanche flanquée sur la gauche de l’église San Michele et le fronton gothique de San Cristoforo.




Alexander Wolkoff-Mouromtzoff




Dorothea Ritter, Venise, photographies anciennes (1841-1920)






et finalement encore deux citations:

Jean-Paul Sartre: À Venise, le silence se voit

Henry James: Venise a été peinte et décrite des milliers de fois, et de toutes les cités du monde elle est la plus facile à visiter sans qu’il soit besoin d’y aller

et après la lecture de Thierry Clermont et tous les livres qu'il m'a donnée envie de découvrir à mon tour... j'étais lancée et j'ai trouvé encore d'autres lectures



Frederic Eden

Nationalité : Royaume-Uni

Biographie
Riche aristocrate anglais, Frederic Eden arriva à Venise en 1884.
Il acheta sur l'île de la Giudecca un jardin en friche qu'il cultiva et transforma à son goût.

Dans Un jardin à Venise publié à Londres en 1903, Eden raconte ses difficultés et ses joies dans la création de cette oasis de verdure, aujourd'hui encore appelée "Jardin d'Eden "

Source : Editeur




Un jardin à Venise

Citation :

Présentation de l’éditeur
Venise est un lieu délicieux pour tout être humain, qu'il soit malade ou bien portant. En ce qui me concerne, c'est dans un état pitoyable que je parvins sur la lagune, il y a plus d'une vingtaine d'années. Le balancement de la gondole m'épargnait les douleurs et les tensions que m'infligeaient mon fauteuil roulant et la voiture. Je crois que c'est la raison pour laquelle j'y pris racine. Ni bruit, ni mouches, ni poussière. Un air aussi agréable que la brise. Un soleil qui me réchauffait sans me brûler, une lumière douce et diffuse, qui ne m'éblouissait pas et me permettait de lire sans fatigue, un climat propice à l'oisiveté et qui n'exige rien de vous. Nous aurions donc bien pu, nous aussi, nous laisser aller à l'indolence...

Voilà un texte tout à fait charmant.

Naturellement c’est « Venise » qui m’a attiré vers ce livre, bien que cela parle un peu plus de jardin et jardinage que de la ville.

Mais en plus, il y  beaucoup de petits détails concernant les us et coutumes de ces temps, surtout en ce qui concerne l’île de la Giudecca sur laquelle ce jardin se trouve.

Une petite bouffée d’air entre deux lectures plus consistantes !



Entre 1979 et 2000, le jardin a appartenu au peintre autrichien Friendensreich Hundertwasser qui, par goût, y laissa Dame Nature reprendre ses droits.
Lorsqu’il mourut en 2000, il a légué la propriété à une fondation. Le public n’a pas droit d’accès.
Editeur



Page Wikipédia du Jardin en anglais

Ah ! oui je fais comme toi, je note les lectures générées par les auteurs dans leurs livres et c'est souvent de bonnes lectures !

je note San Michele !

Bédoulène a écrit:

Ah ! oui je fais comme toi, je note les lectures générées  par les auteurs dans leurs livres et c'est souvent de bonnes lectures !

tout à fait

Je suis paresseuse et ne vais remonter tout ce fil, mais as-tu lu Venise de Théophile Gautier, Kena ?

tu as raison, un index serait utile... je vais m'y mettre les prochains jours
[EDIT: l'index se trouve dans le premier message du fil]

et concernant Gautier, oui, lu... dans cette jolie version



Editions de l'Amateur, Collection : Sepia

Kenavo, la reine des index.

Je me doutais bien que tu avais lu Gautier, mais comme c'est l'un des rares que j'ai lu moi...

Arabella a écrit:

Je me doutais bien que tu avais lu Gautier, mais comme c'est l'un des rares que j'ai lu moi...

je te comprends tout à fait
je l'avoue volontiers, bon nombre de ces livres, s'il n'y aurait pas eu Venise comme décor, je ne les aurais pas lu
et si on ne s'intéresse pas autant pour cette ville, c'est clair qu'on ne saute pas sur ces lectures mais tu ne sais pas ce que tu rates

Pour donner le goût de Venise (ville que je ne connais pas malheureusement !), je pense que le 1er volume des Mémoires de Casanova est un excellent guide.
Il est aussi très souvent question de Venise dans Miklos Szentkuthy "En marge de Casanova"
"Mais admirez la scène inoubliable! L'église au bord du canal, reliquaire flottant dont les marches glissent lentement au sein des algues verdâtres ! Les gondoles aux proues dodelinantes assemblées autour du portail, cou de cygne désappointé quêtant quelques miettes invisibles ! Respirez cette atmosphère de boudoir sanctifié ou soies ballonnées des élégantes, pestilences lagunaires, effluves de sardines frites et volutes suffocantes se condensent en un seul dogme très catholique : l'univers de Casanova !"

"Comme toujours dans l'histoire des cités, les débuts de Venise sont environnés de mythes. Attila, à la tête des Huns, n'aurait jamais pu se douter qu'il serait à l'origine de la ville la plus magique qui soit. Grâce à lui – ou à cause de lui – les Vénètes ont été obligés de fuir la terre ferme et de se réfugier dans les îlots de la lagune. Nous sommes en 452 et nous nous fions à la légende. Mais la véritable naissance de Venise se situe en 828, lorsque la dépouille de l'évangéliste saint Marc est dérobée à Alexandrie pour être transportée dans la cité. Le saint a donné son emblème à la ville, le lion. Venise est bâtie sur des forêts de pieux de bois enfoncés dans la vase par des hommes qui ont lutté contre la nature, qui ont accompli le miracle suprême : créer de toutes pièces une ville de cent dix-sept îles qui se reflète dans l'eau qu'elle a su dominer, dans un miroir perpétuel et magique. Venise fascine : la Sérénissime attire en effet chaque année près de 20 millions de touristes, tous saisis d'émerveillement face à ses églises, ses palais, ses campaniles, ses places, ses îles, ses musées, ses canaux, ses ponts, ses jardins, ses théâtres, ses cafés et ses restaurants, et tant d'autres lieux si particuliers qui lui sont propres. Cette luxueuse monographie illustrée de plus de 500 reproductions de choix nous invite à parcourir cette ville unique d'art et d'histoire. De la place Saint-Marc au cimetière de San Michele, en passant par les sestieri de San Polo, Santa Croce et de Cannaregio, traversant le pont du Rialto, s'arrêtant tantôt dans les églises Santa Maria Gloriosa dei Frari ou Santa Maria dei Miracoli, tantôt dans les palais Grassi ou Pesaro, sans oublier les innombrables escales qu'offrent ses multiples et étroites ruelles si caractéristiques, Michel Hochmann nous dévoile cette cité singulière et féérique sous toutes ses facettes."

Citadelles et Mazenod