Pedro Almodovar

Sympa l'affiche...
Il parle de quoi ce nouveau film ?

colimasson a écrit:

Sympa l'affiche...
Il parle de quoi ce nouveau film ?

adaptation 'trè libre' d'un livre de Thierry Jonquet, Mygale, le fil de l'auteur est ici

Comme écrit dans un message précédent, le film s'inspire du roman de Thierry Jonquet "La mygale".

Spoiler:

Avec Antonio Banderas.
Sera sans doute présenté au Festival de Cannes.

comme dit plus haut le scénario est une adaptation 'très libre' du roman et dire déjà ce que tu viens d'écrire Traversay s'est retiré les trois quarts du bonheur de lecture au roman... dans lequel la femme accidentée n'existe pas. Ceci dit le roman est très bon et j'espère que le film d'Almodovar reviendra vers ses premières amours (un peu plus Loi du désir que Tout sur ma mère). Dans le livre, on ne sait pas jusqu'à la fin ce qui est arrivé à la fille du médecin (on ne sait même pas exactement qui elle est pour lui, sa femme, sa fille, ou autre...). Et sinon je trouve que Banderas ressemble étrangement à Roger Moore en brun sur la photo... inquiétant

shanidar a écrit:

comme dit plus haut le scénario est une adaptation 'très libre' du roman et dire déjà ce que tu viens d'écrire Traversay s'est retiré les trois quarts du bonheur de lecture au roman... dans lequel la femme accidentée n'existe pas. Ceci dit le roman est très bon et j'espère que le film d'Almodovar reviendra vers ses premières amours (un peu plus Loi du désir que Tout sur ma mère). Dans le livre, on ne sait pas jusqu'à la fin ce qui est arrivé à la fille du médecin (on ne sait même pas exactement qui elle est pour lui, sa femme, sa fille, ou autre...). Et sinon je trouve que Banderas ressemble étrangement à Roger Moore en brun sur la photo... inquiétant

Oups, désolé. J'ai mis un spoiler.

bah de toute façon je pense que personne ne pourra échapper à ce synopsis donc ce n'est pas très grave...

shanidar a écrit:

bah de toute façon je pense que personne ne pourra échapper à ce synopsis donc ce n'est pas très grave...

Oui, bien sûr, mais moins on en sait, mieux c'est... à la lecture, on découvre au fur et à mesure jusqu'où ça va, et ça va très loin, on n'en revient pas... Si c'est la même chose pour le film (mais je fais confiance à Almodovar pour réussir à en faire encore plus, je l'espère dans un genre un peu différent, histoire qu'il y ait sa patte à lui), je sais que j'irai le voir, sans rien lire, ou voir concernant ce film.

Oups, je crois que j'en ai trop lu alors...
Oublie, oublie...

Et voilà un petit teaser. J'aime beaucoup le tapis du salon:

Marko a écrit:

Et voilà un petit teaser. J'aime beaucoup le tapis du salon:

Je me suis tournée moi aussi vers les anciens films d'Almodovar avec La loi du désir, dont Queenie a déjà parlé

J'ai bien apprécié moi aussi !

Ce film marque les débuts de la société de production El Deseo, créée par Almodovar et son frère. Pas étonnant donc d’y retrouver en vrac toutes les obsessions du cinéaste, qu’il développera ensuite dans ses autres films. Homosexualité, transsexualisme, triangle amoureux, mère castratrice, familles hors-normes… Comme souvent avec Almodovar, rien de très commun dans ce film !

L’aspect le plus intéressant est celui qui mêle « réalité de la fiction » et « fiction de la fiction ». Le film commence avec une scène de masturbation assez crue, étonnante pour un début, et puis on se rend compte qu’il s’agit seulement de la scène d’un film tournée à l’intérieur même du film. Il n’empêche, la scène, même si elle est « illusoire » donne tout de suite le ton.
Plus tard, on assistera à la représentation de la dernière pièce de théâtre montée par Pablo, et le doute subsiste quant à savoir s’il s’agit de la réalité ou de la fiction. La mise en scène est spectaculaire, mais les rôles des personnages répondent si bien avec ce qu’ils représentent dans la « réalité » que l’on est forcément amené à se poser des questions.
La fabulation se mélange encore une fois avec la réalité, et l’influe même jusqu’à la mort, avec la création du personnage de Paula P.
De découvertes en rebondissements tragiques, on ne sait jamais où nous conduira Almodovar, et il nous traîne au milieu de ses décors d’appartements, de rues et de maisons madrilènes d’une beauté kitsch et colorée du plus bel effet. La loi du désir est un film exubérant, qui ne fait rien pour le cacher et qui l’assume jusqu’au bout.

Pour une fois que le mélo ne m’a pas déplu !

Et des images pour le plaisir...

Ces premiers films avaient quelque chose de bordélique et de vivant que les films les plus récents sont en train de perdre (à part Volver peut-être). "La Piel que habito" semble avoir laissé une impression d'objet glacé pas très habité pour le coup (mais vu l'histoire ça peut s'y prêter)... On verra à sa sortie.

je l'ai déjà dit ? je le redis, s'il n'y avait qu'un seul Almodovar se serait kika et je rejoins Marko en trouvant qu'à partir de Tout sur ma mère Almodovar est devenu trop sage...

shanidar a écrit:

je l'ai déjà dit ? je le redis, s'il n'y avait qu'un seul Almodovar se serait kika et je rejoins Marko en trouvant qu'à partir de Tout sur ma mère Almodovar est devenu trop sage...

J'aime "Tout sur ma mère" et "Parle avec elle" mais il y a quelque chose de lisse et de froid qui menace de désincarner ses personnages de plus en plus. Il faut qu'il fasse gaffe à ne pas s'enfermer dans un univers trop formaliste.

Marko a écrit:

shanidar a écrit:

je l'ai déjà dit ? je le redis, s'il n'y avait qu'un seul Almodovar se serait kika et je rejoins Marko en trouvant qu'à partir de Tout sur ma mère Almodovar est devenu trop sage...

J'aime "Tout sur ma mère" et "Parle avec elle" mais il y a quelque chose de lisse et de froid qui menace de désincarner ses personnages de plus en plus. Il faut qu'il fasse gaffe à ne pas s'enfermer dans un univers trop formaliste.

il a sans doute moins de chose à dire ou à défendre aussi. Ses premiers films sortent en pleine movida à une époque où la vie en Espagne n'a rien à voir avec la liberté des moeurs actuelles, tout était alors à dire, à montrer, les limites étaient telles qu'elles ne pouvaient être que transgressées d'où une liberté de ton totale et émoustillante. Sans doute à l'heure actuelle le cinéma du Moyen-Orient connait cette fraîcheur, cette audace et cette inventivité qui font aujourd'hui un peu défaut à Almodovar...