Notre Café Littéraire...

Steven a écrit:

Bien d'accord avec toi Queenie...
Il y a quelques années, j'avais abordé le sujet au travers d'un histoire avec ma classe (« Marius » de Latifa Alaoui). Qu'est-ce que je n'ai pas pris dans les dents de la part des familles.... Je suis vraiment tombée des nues ce jour-là ; et la levée de bouclier m'avait fait quitter l'école à la fin de l'année tellement j'avais été déçu.
Ca n'évolue pas vite, peut-être parce que les auteurs sentent bien que les familles ne sont pas prêtes.

De là où je suis, j'ai tendance à oublier que "les familles ne sont pas prêtes"...

Heureusement, il y en a qui continuent, malgré tout.

Les blurbs débarquent sur vos livres!

Citation :

Exhibée en bandeau, une phrase dithyrambique d'un écrivain connu sert à la promotion d'un livre inconnu. Véritable petite industrie aux Etats-Unis, cette pratique fait ses premiers pas en France.

source et suite

je viens d'apprendre un mot 'blurbs'
je n'aime pas les blurbs

kenavo a écrit:

je viens d'apprendre un mot 'blurbs'
je n'aime pas les blurbs

J'ignore les blurbs où qu'ils apparaissent

ça court vite pour un truc qui fait ses premiers pas !

Maline a écrit:

J'ignore les blurbs où qu'ils apparaissent

oui, de même..
bien que je dois dire que je me suis quand même fait prendre une fois par une citation d'Alessandro Baricco qui disait du bien d'un livre (Sam Savage, Firmin) et qui était le navet de l'année

animal a écrit:

ça court vite pour un truc qui fait ses premiers pas !

en effet.. et pour la plupart les éditions françaises sont encore gentils pour l'instant.. sur les livres anglais, ces blurbs sont imprimés sur le livre.. pas moyen de les retirer et jeter à la poubelle

kenavo a écrit:

Les blurbs débarquent sur vos livres!

Citation :

Exhibée en bandeau, une phrase dithyrambique d'un écrivain connu sert à la promotion d'un livre inconnu. Véritable petite industrie aux Etats-Unis, cette pratique fait ses premiers pas en France.

source et suite

je viens d'apprendre un mot 'blurbs'
je n'aime pas les blurbs

Sympatique comme idée!!!

kenavo a écrit:

Maline a écrit:

J'ignore les blurbs où qu'ils apparaissent

oui, de même..
bien que je dois dire que je me suis quand même fait prendre une fois par une citation d'Alessandro Baricco qui disait du bien d'un livre (Sam Savage, Firmin) et qui était le navet de l'année

animal a écrit:

ça court vite pour un truc qui fait ses premiers pas !

en effet.. et pour la plupart les éditions françaises sont encore gentils pour l'instant.. sur les livres anglais, ces blurbs sont imprimés sur le livre.. pas moyen de les retirer et jeter à la poubelle

C'est peut-être pour inciter à acheter des couvre-livres, pour ne plus voir ces blurbs... On crée volontairement un problème, et après on vend la solution au problème créé ! Machiavélique !

J'aurais aimé qu'il y aie un blurp le jour où j'ai acheté Le cercle des "je ne sais plus quoi de pomme de terre". Parce qu'un blurp avec Anna Gavalda m'aurait sans doute dissuadé de l'acheter. Et je n'aurai pas été décu.

eXPie a écrit:

C'est peut-être pour inciter à acheter des couvre-livres, pour ne plus voir ces blurbs... On crée volontairement un problème, et après on vend la solution au problème créé ! Machiavélique !

Steven a écrit:

J'aurais aimé qu'il y aie un blurp le jour où j'ai acheté Le cercle des "je ne sais plus quoi de pomme de terre". Parce qu'un blurp avec Anna Gavalda m'aurait sans doute dissuadé de l'acheter. Et je n'aurai pas été décu.

quand j'ai vu ce livre pour la première fois, il y avait le blurb avec la citation de Gavalda dessus.. et je ne l'ai pas acheté à cause de ça

Le salon du livre du Caire avait été annulé il y a peu (en 2010, il avait attiré 2 millions de visiteurs, semble-t-il, voir ici).

Un salon du livre de remplacement devrait rapidement être mis en place, le "Tahrir Book Fair" (un nom bien sympathique !)

Citation :

The dates for this fair will be announced shortly; it will include thousands of publications by booksellers and publishers from Egypt and abroad, and will also feature author signings, panel seminars, special receptions, and entertainment

A lire ici.

Décès de Bo Carpelan, auteur dont on n'a jamais vraiment parlé ici (Bix seul l'a mentionné).
Il semble qu'il était un écrivain considérable, essentiellement poète.

Citation :

C'est très discrètement, tel qu'il avait vécu, que s'est éteint, le 10 février dernier à Helsinki, Bo Carpelan, le plus grand poète des langues nordiques. Il avait 84 ans. Ce créateur classique, finlandais d'expression suédoise, célébrait la nature, les Grecs et la peinture de Paul Klee. Auteur de quelques romans - citons Axel, paru en 1989 chez Gallimard -, Carpelan s'est surtout distingué par sa vingtaine de recueils de poésie - dont L'année, telle une feuille (Grèges) -, qui devraient faire l'objet d'une édition massive en un gros volume courant 2011, aux éditions Galaade, dans une traduction de Pierre Grouix. L'Institut Finlandais (60, rue des Ecoles, 75005 Paris) lui rendra hommage, le 21 mars prochain, à 20 heures, à travers des lectures et des témoignages d'écrivains finlandais.

(source : ici.)

Il avait reçu le Prix Européen de Littérature 2007 pour l’ensemble de son œuvre.

Voici un poème, trouvé ici.

Citation :

Restée seule, elle fit ses adieux au temps,
briqua lentement sa chambre qui donnait
sur un soleil d’arrière-cour puis s’étendit
lentement sur le lit. Le soleil entra par la fenêtre
et chauffa les pignons de son lit, ses pieds.
On aurait dit qu’elle avançait les yeux clos et savait
pourtant où menait le chemin et qui devait l’accueillir.

Je ne sais pas si ce post a sa place ici, j'espère que les modérateurs seront compréhensifs.

Etant un grand lecteur de Zweig et ayant découvert récemment Drieu la Rochelle, je me suis posé la question suivante: Est ce que ces deux auteurs sont les derniers romantiques européens?
Sans vouloir choquer, et passer pour un pseudo spécialiste littéraire, je tiens ici à exprimer pourquoi j'en arrive à cette question.
Zweig est sans conteste un romantique, romantisme viennois, mais il était aussi un idéaliste (cf "Le Monde d'hier"), surtout par sont engagement pacifiste, sont européanisme visionnaire, et pour preuve de ce romantisme, il s'est suicidé en 1942 au Brésil après avoir lu dans la presse le suicide de Juifs polonais dans les guettho... désespoir d'un homme qui n'a pas su supporter un cours de l'histoire qui à ce moment était des plus incertains.
A l'inverse, Pierre Drieu La Rochelle, ancien combattant de 14-18, (alors que Zweig était en Suisse), homme qui s'est laissé aller vers la droite la plus extrême, se baignant dans l'antisémitisme le plus bas, qui se voit en partie dans "Gilles", ouvrage soit dit en passant magistral, par des propos certes concis, mais tendancieux et antisémites. Certes à l'époque ce genre de position n'était pas si anodin.
Il est mort exécuté en 1945 pour collaboration. Ce qui est intéressant, c'est de voir dans "Gilles" et "Le feu follet" un réel romantisme, ces hommes tiraillé entre l'amour et la vénalité, aimer pour l'argent de ces dames, mais ne pas aimer pour autant, entre aveux et mensonges, personnages tortueux, perdus, passionnés, sans doute pourrait on les comparer à des marginaux, malades de cette société des années 30.
Si Zweig et Drieu ne sont pas dans les mêmes registres, on remarque des vies brisées, des destin broyés par un entêtement, par un refus des réalités. Vivre pour mourir de quelque chose, dépasser son fantasme pour en mourir par lui. C'est pourquoi j'en arrive à considérer Drieu comme un romantique.

Il y a aussi ce parallèle, ces deux personnages ont été consumés par ce conflit mondial, Drieu n'aurait il pas pu fuir? comme l'a fait Céline? Un romantique meurt de son idée, car c'est par elle qu'il vit et si on lui supprime, autant ne plus respirer. Je ne connais pas assez Céline pour dire s'il est ou non romantique.
Zweig, idéaliste suicidé, comme dans le prolongement de son œuvre, et Drieu, fusillé pour avoir été jusqu'au bout d'un engament exacerbé par un affrontement bien plus que militaire.
Ces deux hommes, en romantiques ont vécu par leurs idées et sont morts par elles (je me répète).

Qu'en pensez vous?

Je peux tout à fait faire fausse route. Voici les ouvrages de ces auteurs que j'ai lu:

de Zweig: "Ivresse de la métamorphose" "Destruction d'un cœur" "Lettre d'une inconnue" "Le monde d'hier" "le joueur d'échec" "La pitié dangereuse"
de Drieu la Rochelle: "Gilles" et "le feu follet".

Il est inutile de préciser que ces deux auteurs sont des monuments, qui peut prétendre avoir tout lu (et tout compris!) d'eux?

la mort, même choisie, à quand même un caractère extérieur... je crois que la question n'aurait un sens qu'en mettant de côté leurs morts ?

et la notion de romantisme exprimée m'échappe un peu.

Jean Anglade - Etonnant et déroutant, rien ici sur cet auteur populaire!?

Vu Elle avait les yeux verts chez Gibert l'autre jour, de Arnost Lustig, qui est décédé il y a quelques semaines (le 6 février). Il n'a pas de fil.

Citation :

PRAGUE - L'écrivain tchèque Arnost Lustig, auteur de nombreux romans sur l'Holocauste dont il était un survivant, est décédé samedi à Prague à 84 ans, des suites d'une longue maladie, a annoncé Marketa Malisova, directrice de la maison d'édition Franz Kafka à Prague.

Issu d'une famille juive de commerçants, Lustig, né le 21 décembre 1926 à Prague, avaut été déporté par les nazis dans le ghetto de Terezin à l'âge de 16 ans, puis dans les camps de concentration de Buchenwald et d'Auschwitz.

En avril 1945, il réussit à prendre la fuite.

Dans son expérience il a puisé l'inspiration pour sa nouvelle "Les ténèbres n'ont pas d'ombre", portée à l'écran en 1964 sous le titre de "Diamants de la Nuit".

Depuis ses premiers ouvrages, "La Nuit et l'Espoir" (1957) et "Diamants de la Nuit" (1958), Arnost Lustig mettait en scène des gens simples, des vieux et des jeunes, confrontés à une situation extrême.

Ses livres les plus connus, "Dita Saxova" (1962) et "Prière pour Katerina Horovitzova" (1964), ont des femmes pour héroïnes.

Après l'écrasement du Printemps de Prague par les chars soviétiques en 1968, Lustig s'était exilé aux Etats-Unis, avant de rentrer dans son pays natal après la chute du communisme en 1989.

Par AFP

(source par exemple ici)

Je ne le connaissais pas avant, mais il avait reçu le Prix Kafka, ce qui n'est pas rien...