Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

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rivela
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyMar 3 Mai 2011 - 18:59

J'ai entendu une excellente critique sur les nombres premier. Il parait même que c'est la meilleur sortie de la semaine, un petit bémol tout de même les 20 dernières minutes sont de trop parait-il encore, sans ces 20 minutes de trop à la fin ce film aurait pu être qualifier de chef d'oeuvre parait-il toujours.
Donc un bon film à voir oui
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Avadoro
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyMar 3 Mai 2011 - 20:07

Source Code (Duncan Jones)

J'ai apprécié la mise en scène de Duncan Jones, qui ne tombe pas dans une dérive ostentatoire ou la surenchère d'une tension factice. Elle nous immerge dans ce vécu déchiré par l'incertitude et la répétition, avec un investissement remarquable de Jake Gyllenhaal. La sensibilité obstinée de l'acteur, révélant peu à peu ses failles, est d'ailleurs le point d'ancrage du récit, lui offrant une légitimité.
Malheureusement, le film demeure anecdotique malgré ses qualités. La faute à un concept et un scénario qui ne tiennent pas la distance, maladroits dans leur aboutissement, ainsi qu'à une tonalité mièvre et naive. Les personnages de Michelle Monaghan, Vera Farmiga, et Jeffrey Wright ne peuvent alors jamais prendre vie, réduits à de simples instruments au service d'une construction, certes habile, mais qui tourne à vide.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyMar 3 Mai 2011 - 23:57

Je reviens de l'avant-première de La ballade de l'impossible, en présence de Tran Anh Hung. Le film m'a laissé sur ma faim, malgré des moments de cinéma exceptionnel. En revanche, j'ai pu discuter avec le réalisateur, qui m'a raconté notamment sa rencontre avec Murakami. J'en parlerai demain.

Désolé Rivela, je n'ai pas du tout aimé La solitude des nombres premiers, que j'ai trouvé sinistre. Idem demain.

Presque désolé, Marko, je suis un peu moins emballé que toi par L'aigle de la neuvième légion. Toujours demain.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyMer 4 Mai 2011 - 23:39

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Où va la nuit de Martin Provost
Citation :
Parce qu’elle a été trop longtemps victime, Rose Mayer décide de prendre son destin en main et assassine son mari. Elle part alors à Bruxelles retrouver son fils, qui a fui l’enfer familial depuis des années.

Où va la nuit. Ce n'est pas une question. Mais une indication. Inutile de préciser que cette nuit est sans étoiles, ni clair de lune. Bien noire. Adapté du roman de Keith Ridgway (pas lu hélas), le film de Martin Provost est ingrat pendant une grosse demi-heure avant de trouver son rythme. D'une part avec les relations mère/fils, pas suffisamment développées pourtant, et avec un arrière-plan de polar, assez surprenant et pas d'une originalité folle, mais qui a le mérite de créer un peu d'agitation dans un calme qui menaçait d'être plus plat que les plaines wallonnes. Moyennant quoi, avec son tempo languissant, malgré le peu de place laissé aux personnages secondaires, hormis une Edith Scob épatante, le film devient sinon captivant, du moins attachant, avec quelques bribes de l'histoire personnelle de l'héroïne (le terme n'est pas très adapté) distillées avec parcimonie. Quasi en état de non-jeu, Yolande Moreau parvient imperceptiblement à faire vivre son personnage, qui garde cependant une grande part de mystère. Il est sûr que le rôle est moins gratifiant que celui de Séraphine, cela n'empêche pas la Yolande de lui donner une toute petite touche de couleur dans cette noirceur intégrale. Au bout du compte, vous savez quoi ? Eh bien, ce film, vous vous surprenez à l'aimer, même en renâclant, même s'il ne fait rien pour aguicher le chaland. Etonnant, non ?
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyJeu 5 Mai 2011 - 22:19

[2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 19698055

Voir la mer de Patrice Leconte
Citation :
Deux frères. Qui, pour les vacances d’été, ont décidé d’aller voir leur mère à Saint-Jean-de-Luz. Leur tombe dessus une fille qui n’était pas prévue. Qui n’a jamais vu la mer.

Leconte est-il (encore) bon ? Après deux gros échecs, le cinéaste a visiblement voulu se faire plaisir et filmer une petite histoire sans prétention, qui aurait comme un goût de vacances avec des morceaux de fruits de la passion dedans. Soient donc deux frères, mécaniciens et néanmoins inséparables, plus une jeune femme tombée du ciel, un ange blond imprévisible et coquin. Le ménage à trois, ou plutôt le manège à trois, pointe son nez. Point de péché là dedans, juste une candeur rafraichissante, innocente comme le plaisir, qui s'épanouit sur les routes de France. Voir la mer n'est que cela, une bouffée d'oxygène sympathique, quand la majorité des films à l'écran brasse des idées noires à la pelle, mais ce n'est rien de plus. Le scénario semble avoir été écrit un après-midi, après quelques rosés de trop, il ne compte que sur la fraîcheur de ses jeunes interprètes, un trio fort joli à regarder, voilà. Des tas de scènes ne servent à rien, comme celle des petits-beurres, et, quand Leconte tente quelques embardées à la Blier, il se ravise bien vite, comme effrayé par sa propre audace. Truffaut peut dormir tranquille, son Jules et Jim n'est pas près d'être égalé.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyLun 9 Mai 2011 - 7:38

traversay a écrit:
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All that i love de Jacek Borcuch
Citation :
Pologne, printemps 1981. L'époque est à la contestation. Quatre amis qui n'aiment rien tant que gratter leurs guitares et martyriser les fûts de batterie créent un groupe de punk rock. Dans les rues, le syndicat Solidarité de Lech Walesa déclenche des grèves massives.

All that i love (Wszystko, co kocham, en polonais, ça a plus de gueule, non ?) est une chronique adolescente comme on en a vu des tonnes. Mais ce passage à l'âge adulte, via le punk rock, intervient dans un contexte bien particulier et hausse d'un cran ce qui ne serait sinon qu'un film de plus sur la rébellion à l'âge ingrat et les premiers émois amoureux. Le film de Jacek Brocuch (son premier) se déroule dans la banlieue de Gdansk, au printemps 81, alors que, suite aux grèves déclenchées par le syndicat Solidarnosc, la loi martiale vient d'être décrétée. Un simple concert de rock peut alors être assimilé à un acte de sédition. Hymne à la résistance et à la liberté, filmé dans des couleurs chaudes et lumineuses, All that i love est une oeuvre attachante, sans être révolutionnaire. De petites histoires qui se mêlent à la Grande, dans un mélange roboratif de sexe, solidarité et rock n' roll. Avec un belle photographie, une musique réjouissante (pas excessivement punk, que les âmes sensibles se rassurent, hé, hé) et une interprétation convaincante, dominée par Mateusz Kosciukiewicz, qui finira bien par décoller cette étiquette gênante de James Dean polonais.
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C'est vrai que c'était un chouette bon moment ce film. Pas de prétention, avec des acteurs vraiment impeccables et le plaisir de bons moments musicaux, de beaux moments de tendresse et de petit rappel historique.

Le bémol est que tout reste assez superficiel, sur tous les plans, et à chaque fois on en voudrait un peu plus, mais ça ne décolle pas vraiment.

Et le piano sur les moments "romantiques" c'était plus que chiant : incohérent. Parce que, comme dit dans le film, Le punk ça peut être romantique, alors pourquoi nous foutre obligatoirement, et systématiquement, du piano lorsque les personnages se font les yeux doux ?

Cela dit, c'était un vrai bon moment.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyMer 11 Mai 2011 - 11:24

traversay a écrit:
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Où va la nuit. Ce n'est pas une question. Mais une indication. Inutile de préciser que cette nuit est sans étoiles, ni clair de lune. Bien noire. Adapté du roman de Keith Ridgway (pas lu hélas), le film de Martin Provost est ingrat pendant une grosse demi-heure avant de trouver son rythme. D'une part avec les relations mère/fils, pas suffisamment développées pourtant, et avec un arrière-plan de polar, assez surprenant et pas d'une originalité folle, mais qui a le mérite de créer un peu d'agitation dans un calme qui menaçait d'être plus plat que les plaines wallonnes. Moyennant quoi, avec son tempo languissant, malgré le peu de place laissé aux personnages secondaires, hormis une Edith Scob épatante, le film devient sinon captivant, du moins attachant, avec quelques bribes de l'histoire personnelle de l'héroïne (le terme n'est pas très adapté) distillées avec parcimonie. Quasi en état de non-jeu, Yolande Moreau parvient imperceptiblement à faire vivre son personnage, qui garde cependant une grande part de mystère. Il est sûr que le rôle est moins gratifiant que celui de Séraphine, cela n'empêche pas la Yolande de lui donner une toute petite touche de couleur dans cette noirceur intégrale. Au bout du compte, vous savez quoi ? Eh bien, ce film, vous vous surprenez à l'aimer, même en renâclant, même s'il ne fait rien pour aguicher le chaland. Etonnant, non ?
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J'ai passé un très bon moment même si le film est bancal. Le duo Yolande Moreau/Edith Scob façon Thelma et Louise est extra! 2 moitié folles qui s'offrent un moment d'évasion pour une parenthèse très réussie dans le film. J'ai aimé la première partie sombre et pesante avec cette musique aux ondes Martenot qui distille une atmosphère malsaine et énigmatique en même temps. Yolande a un regard sauvage (on dirait des yeux de biche) et un peu effaré qui trouble même si le jeu est minimaliste (elle est finalement toujours bonne dans ce registre de décalage très borderline, moins dans la psychologie plus habituelle). J'ai par contre trouvé la partie avec le fils homosexuel peu convaincante même s'il filme correctement des scènes d'intimité avec son ami. Probablement en grande partie à cause du jeu de ce jeune acteur qui n'est pas toujours très juste. Ou surtout parce qu'on lui prête des réactions peu crédibles et excessives dans l'hystérisation (même si on veut nous le justifier à grand renfort de tauma familial). Le roman doit être plus intéressant de ce point de vue. C'est en tout cas un sujet qui revient régulièrement chez Keith Ridgway (dont j'ai lu "Puzzle" et "Animals"). Le personnage du détective est intéressant par contre je trouve le journaliste complètement à côté et agaçant (certes c'est voulu).

A l'arrivée un bon film noir qui bénéficie d'un photographie d'Agnès Godard entre chien et loup. La visite de Bruxelles est un peu touristique. L'histoire est classique mais prenante. A voir.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyMar 17 Mai 2011 - 22:08

Dans la série, films sans intérêt qui font passer le temps en avion, j'ai vu :

[2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 19542535 Rien à dire !
[2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 19631095 Pas mieux !
[2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 19635401 Cela aurait pu être pire !

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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyJeu 19 Mai 2011 - 0:00

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L'oeil invisible de Diego Lerman
Citation :
Buenos Aires, mars 1982. Dans les rues de la capitale argentine, la dictature militaire est contestée. María Teresa est surveillante au Lycée National de Buenos Aires, l’école qui forme les futures classes dirigeantes du pays. Elle a 23 ans et veut bien faire. M. Biasutto, le surveillant en chef, décèle tout de suite en elle l’employée zélée qu’il attendait et lui apprend à être l’oeil qui voit tout, mais qui échappe aux regards des autres : l’oeil invisible.

Le cinéma argentin est loin d'en avoir fini avec la sale dictature militaire des années 70/80 et on ne va pas l'en blâmer. Il en résulte des films singuliers, métaphoriques et intrigants, comme L'oeil invisible, troisième long-métrage de Diego Lerman. Plutôt que de montrer les rues de Buenos Aires, alors que le régime commence à perdre de sa superbe, le réalisateur installe sa caméra en deux lieux : l'appartement où vivent Maria Teresa, 23 ans, sa mère et sa grand-mère ; le lycée, surtout, où officie la jeune femme, surveillante chargée de faire respecter la discipline et de dénoncer tout comportement potentiellement séditieux. Au-delà de son symbolisme politique, qui a ses limites, le film se révèle passionnant dans l'étude de caractère de cette jeune femme revêche, toujours vierge, tenaillée par le désir et accablée par la frustration. Le jeu subtil de Julieta Zylberberg, constamment à l'écran, est pour beaucoup dans la réussite, partielle, de L'oeil invisible. La mise en scène de Lerman est remarquable, jouant sur l'architecture du lycée, créant un climat oppressant, dans l'attente que la cocotte minute explose, quelles qu'en soient les conséquences. On pourra trouver le film austère, l'ambigüité de son personnage principal participe pourtant de la fascination qu'il exerce, ses aspects sordides -beaucoup de scènes ont lieu dans les toilettes- et à la limite du malsain, compris. S'il ne s'impose pas comme le très grand film qu'il aurait pu être, L'oeil invisible, de par sa rigueur, son exigence artistique et son approche psychologique trouble (troublante) de son héroïne, mérite un détour.

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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyVen 20 Mai 2011 - 22:35

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Juste entre nous de Rajko Grlic
Citation :
Aujourd'hui à Zagreb. Deux frères, leurs femmes, leurs maîtresses. Doubles vies et relations amoureuses parallèles.

Rajko Grlic est un vétéran du cinéma croate dont la carrière est marquée par un certain éclectisme. A quoi doit-on la distribution française de son dernier long-métrage, Juste entre nous, alors que le reste de sa filmographie nous est inconnu ? Mystère. Peut-être à la présence de Miki Manojlovic, immense acteur, encore une fois excellent ici. Il est l'un des personnages principaux de cette tranche de vie(s) zagreboise, dans le milieu de la petite bourgeoisie, qui pratique le mélange des genres, entre comédie et drame, dans une tonalité douce/amère, traversée de moments d'érotisme cru et à l'amoralité tranquille. Ce n'est rien d'autre que le destin croisé de deux frères, deux épouses, une maîtresse et d'enfants dont le père n'est pas nécessairement celui que l'on croit. Le scénario n'a rien d'époustouflant, mais le montage est intelligent, avec ses révélations successives, et lui donne un certain cachet de même que la tendresse que montre Grlic pour les faiblesses de ses personnages masculins, experts ès adultère. D'un autre côté, le cinéaste reste à la surface des sentiments et sa mise en scène est hélas d'une fadeur constante. On peut néanmoins se laisser prendre à la suave mélancolie qui s'exhale du film, nonobstant son émolliente paresse. Sans pour autant lui accorder davantage qu'un intérêt poli.

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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptySam 21 Mai 2011 - 17:14

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La conquête de Xavier Durringer
Citation :
6 mai 2007, second tour de l'élection présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau Président, Nicolas Sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, en peignoir, sombre et abattu. Toute la journée, il cherche à joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s'écouler défilent: elles racontent l'irrésistible ascension de Sarkozy, semée de coups tordus, de coups de gueule et d'affrontements en coulisse. La conquête : L'histoire d'un homme qui gagne le pouvoir et perd sa femme.

Tout d'abord, saluer le culot (le courage ?) de Xavier Durringer et de son scénariste, Patrick Rotman. Il est rare, pour ne pas dire inédit, que le cinéma français ose s'attaquer à notre histoire récente. Ceci posé, il est évidemment difficile de prendre La conquête pour un film de fiction. Et comme ce n'est pas un documentaire, non plus, on est bien en peine pour définir cet objet hybride, qui tient de la comédie de moeurs (politiques), réaliste autant que faire se peut, avec un côté caricatural assumé, dans ces portraits de grands fauves ivres de pouvoir : Sarkozy, l'opportuniste ; Chirac, le lion édenté ; Villepin, le playboy fourbe. Une vrai cirque que cette chronique pertinente et impertinente, qui n'apprend rien de fondamentalement neuf et qui se déguste pourtant comme un western spaghetti. Sauf qu'il y a des brutes et des truands, et pas vraiment de bons. Si le candidat Sarkozy n'est pas ménagé, il n'est pas non plus accablé. Durringer s'appuie sur les faits, accentue les traits de caractère et garde une sorte de neutralité, du moins en apparence. Le film est truffé de bons mots (un peu trop) et de vacheries en tous genres. Il n'a pas la prétention de proposer une analyse politique pointue, plutôt de montrer que l'exercice du pouvoir est un sport de combat, un mélange d'escrime et de sumo, et que ceux qui le pratiquent sont des monomaniaques pour lesquels tous les moyens sont bons. Les aspects privés de la vie de Sarko, loin d'être anecdotiques, constituent un contrepoint intelligent et plus subtil qu'il n'y parait. En ce sens, le personnage de Cécilia, très fouillé, donne au film une vérité et une humanité qui élargissent son spectre. Florence Pernel est remarquable dans le rôle, au diapason d'un Podalydès étonnant, moins dans l'imitation que dans le mimétisme. On sera plus réservé pour Le Coq (Chirac) et Labarthe (Villepin), certes brillants, mais dont la prestation est proche des marionnettes des Guignols. En définitive, ce drôle de film est avant tout drôle (inquiétant, aussi) et certainement pas inutile, même s'il a peu de chance de faire changer d'opinion les pro ou anti-sarkozystes. Au demeurant, ce n'était certainement pas le but de Durringer.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyJeu 26 Mai 2011 - 20:11

La conquête (Xavier Durringer)

Pas beaucoup de cinéma là-dedans, mais surtout un étalage de bons mots. Cela fait l'effet d'une bande-annonce prolongée qui ne prend jamais de l'ampleur. Si la politique reste en arrière-plan, beaucoup d'évènements sont abordés et réduits à des clichés : à force de vouloir saisir toute la période (2002-2007) "fondatrice" de la victoire de Sarkozy aux présidentielles, Durringer ne parvient pas à faire de choix et son film souffre d'un défaut de structure.
Sa relation conflictuelle avec Cécilia, comme fil rouge, est mieux abordée, mais cela ne suffit pas à modifier une impression : la mise en scène reste en surface, uniquement fascinée par le potentiel du personnage. Podalydès est brillant mais semble en rajouter dans son jeu, gommant ainsi toutes les aspérités du rôle.
En tout cas, le récit proposé est étrangement indulgent vis à vis de Sarkozy, porté par sa sincérité et l'élan d'une volonté sans failles. Face à lui, le duo Chirac/Villepin est réduit à de fades marionnettes complotant dans l'ombre.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyJeu 26 Mai 2011 - 22:54

[2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 19707609

Play me a love song d'Esmir Filho
Citation :
Il a 16 ans, ce fan de Bob Dylan, qui vit dans une petite ville de campagne au Brésil où il communique avec le reste du monde via Internet. La réapparition de mystérieux personnages le plonge dans d’étranges souvenirs et dans un monde bien au-delà de la réalité.

La traduction littérale du titre du premier film d'Esmir Filho donnerait quelque chose comme Les célèbres et les créatures de la mort. Pas très vendeur, ça, le distributeur français a préféré lui coller un titre anglais (normal, c'est un film brésilien !), Play me a love song, en référence à Bob Dylan, dont son personnage principal, adolescent de 16 ans, est fan, au point d'utiliser le pseudo de Mr. Tambourine Man, lors de ses longs surfs sur internet. Outre un aspect réaliste -la déprime d'un garçon dans un coin paumé du Brésil et ses rapports mi-affectueux, mi-indifférents avec sa mère, veuve depuis peu-, le film emprunte assez souvent les chemins de l'onirisme, sans qu'il soit vraiment possible de distinguer les fantasmes des événements tragiques du passé. Ce goût de l'opacité, Filho le complète avec une mise en scène à la limite du chichiteux faite d'images floues et de moments désincarnés. Film sur le deuil, l'ennui et l'anxiété adolescente, Play me a love song rappelle souvent le cinéma de Gus van Sant. Avec une tendance au morbide, nombre de scènes ramenant Tambourine sur un pont très prisé des candidats au suicide. Le film provoque de drôles de sensations : une attirance pour le vide et un certain recul face au vertige. Curieuse oeuvre, signée d'un jeune metteur en scène (26 ans) doué et poseur à la fois.
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyJeu 26 Mai 2011 - 23:34

Celui-ci je voulais le voir mais il ne passe pas sur Lille ...
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MessageSujet: Re: [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)   [2011] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) - Page 7 EmptyVen 27 Mai 2011 - 22:28

108, Cuchillo de palo de Renate Costa
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Citation :
Années 80, au Paraguay. L’oncle de Renate Costa est retrouvé mort, nu, étendu par terre. Mort « de tristesse » comme lui dit sa famille qui tait son existence, sa vie, ses amours… Sous la dictature de Stroessner, les homosexuels ne sont pas vus d’un bon œil. L’oncle de Renate Costa a fait partie de la « liste des 108 homosexuels », arrêtés et torturés à mort...

Ce film documentaire ne manque pas d'intérêt même s'il n'est pas sans défauts. Renate Costa est une jeune femme qui a souhaité s'intéresser à ce sujet pour évoquer ces évènements traumatiques récents dans l'histoire du Paraguay, mieux comprendre les non-dits familiaux autour de la vie de son oncle, tenter de faire surgir la vérité, et en même temps de se rapprocher de son père (le frère de la victime) malgré l'incompréhension réciproque. Ce dernier aspect étant ce qui apparait le plus passionnant et ambigu, dérangeant même, dans la démarche du film. On est presque mal à l'aise devant ce psychodrame père/fille qui donne le sentiment que la réalisatrice fait de ce père, enfermé dans des préjugés influencés par la religion et le machisme encore très vif dans ce pays, l'incarnation d'une vision archaïque plus globale qui a pu conduire à ces atrocités. En le poussant dans ses retranchements, dans ce qui ressemble un peu à une humiliation publique par caméra interposée, elle tente de lui faire prendre conscience d'une faute dont il est une sorte de complice indirect. Il y a une volonté cathartique et expiatoire dont la dernière séquence induit qu'elle a pu conduire à un geste de compassion de la part ce cet homme envers un chien qu'il rejetait. "J'ai vu qu'il lui a donné à boire hier soir" dira-t-elle en conclusion. C'est à la fois superbe et un peu trop explicite symboliquement. Elle se met en juge et arbitre un peu toute puissante malgré sa discrétion apparente durant ses entretiens dirigés.

Sur le plan formel le film manque de rythme, les moyens sont réduits et l'image en souffre un peu. On ne voit pas assez vivre ce quartier de Asuncion et l'enquête reste très en surface bien qu'intéressante. Elle est plus douée pour les scènes d'intimité et de dialogues qui prennent une dimension quasi cinématographique (elle va probablement évoluer vers la fiction). Les échanges avec le père, des amis de l'oncle, et certaines femmes interrogées sont très réussis. Je suis partagé sur la séquence avec le travesti qui est sensée être très émouvante mais qui me semble un peu artificielle du fait du comportement très hystérique et fabriqué de ce dernier. La frontière ténue entre réalité et fiction y apparait assez troublante.

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Il y a également certains plan poétiques bienvenus comme la séquence d'introduction vue de la mer dont on nous dit que la ville lui tourne le dos comme pour ne pas vouloir regarder en arrière. Métaphore de tout le propos du film sur cette impossibilité d'un regard lucide sur le passé violent de ce pays marqué par la dictature. Jolis plans également avec le père sur une barque de pêche. Un père qui ramène tout à la religion mais qui peut aussi être cet homme simple proche de la nature. Et sa fille déchirée entre son incompréhension et son attachement. Une réalisatrice à suivre.

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Dernière édition par Marko le Sam 28 Mai 2011 - 17:44, édité 1 fois
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