Christophe Honoré

coline a écrit:

Eh bien!...Queenie...Toi qui disais l'autre jour: "Ce n'est pas un film pour moi..."

Finalement il me correspond bien avec ses histoires d'amour romantico-tragiques. Je l'ai trouvé très "vrai". Et y'a quelques phrases que j'aurais bien piquées (si j'avais une mémoire).

Queenie a écrit:

Citation :

Il a un regard aussi assez personnel sur le flottement du désir (qui doit être le sien) entre les filles et les garçons.

Je l'ai trouvé plutôt "universel" ce regard moi... je trouve qu'on voit des trucs vus et revus. Des trucs d'ado qui se passionnent comme des dingues pour un mot, un baiser.
(et d'ailleurs, il filme pas que les relations hétérosexuelles, il s'en sort plutôt pas mal avec les homosexuels dans La belle personne)

Complètement d'accord. Je parlais de sa façon personnelle de filmer ce flottement, pas de sa nature même... Il est un des rares metteurs en scène à réussir des scènes d'amour hétéro et homosexuelles avec la même justesse et sans les clichés habituels (c'est encore plus vrai dans "les chansons d'amour"). Il ne les oppose pas d'ailleurs mais en montre le glissement et les surprises.

ok, autant pour moi.


J'ai bien aimé cette façon distancée de filmer. Ouais, ce truc de flottement, comme tu dis, qui du coup ressort des acteurs, des textes et de l'image.
J'ai bien aimé qu'il soit souvent loin, à faire des cadrages où le corps est perdu dans le décor, on a du mal à le trouver, à le cibler. On a l'impression de le perdre.
Des acteurs souvent de dos aussi.

c'est vrai que c'est très GVS.... plus j'y repense... c'est fou..

J'aime cette distance parce que ça enlève le pathos habituel dont on nous arrose les rétines dans les drames romantiques. Ici, ça prend ou pas, en tout cas, on ne nous force pas la main (enfin je trouve).

Queenie a écrit:

c'est vrai que c'est très GVS.... plus j'y repense... c'est fou..

Et là...coline avec ses gros sabots auvergnats...euh...c'est quoi GVS?...

coline a écrit:

Queenie a écrit:

c'est vrai que c'est très GVS.... plus j'y repense... c'est fou..

Et là...coline avec ses gros sabots auvergnats...euh...c'est quoi GVS?...

C'est Gus Van Sant.

Queenie a écrit:

coline a écrit:

Queenie a écrit:

c'est vrai que c'est très GVS.... plus j'y repense... c'est fou..

Et là...coline avec ses gros sabots auvergnats...euh...c'est quoi GVS?...

C'est Gus Van Sant.

Merci votre Majesté...

J'espère que je vais le voir ce film...

il y a HHH (Hou Hsiao HSien), WKW (Wong Kar Wai) et GVS!

Pour les intimes

et LVT (Lars Von Trier)

et JCVD

et en littérature BC

Bref (Y'a des Flooders Fous par ici)


J'ai acheté y'a quelques jours Dans Paris, ben maintenant je brûle de le regarder!!

Queenie a écrit:

Bref (Y'a des Flooders Fous par ici)


J'ai acheté y'a quelques jours Dans Paris, ben maintenant je brûle de le regarder!!

C'est celui que j'ai le moins aimé mais je dormais à moitié donc il faut que je le voie à nouveau. J'ai un bon souvenir de "17 fois Cécile Cassard" avec Béatrice Dalle

animal a écrit:

et JCVD

Tu l'as vu le film d'ailleurs?? (JVCD le film)

ouaip, c'est ici que ça se passe

-La belle personne-


Bravo pour vos commentaires d'abord. Vous avez dit l'esssentiel

Perso, j'ai bien aimé aussi ce mélange de modernité (avec des dialogues qui frappent justes, très directes) et cette vision très romantique de l'amour.
Le décalage permet plein de trouvailles -chanter dans la rue, offrir une BD Otto en guise de déclaration ou dicter une lettre passionnée à la fille à qui on voudrait l'envoyer...

Mais Christophe Honoré ne perd jamais de vue, malgré ce décalage et cette distance qui le caractérisent- le désir réel qui anime les personnages. Dans un regard, un plan rapproché, plus généralement dans l'aura qui émane de ses acteurs et qui ressemble à ses films: grave et mélancolique ou carrément ludique et légère.

C'est ce mélange, cette alchimie qu'il parvient vraiment bien à maîtriser, qui nous séduit tant je pense.
Alors le jeu de Garrel à mon avis est calqué pile poil pour ce genre de cinéma. Tout juste assez ténébreux pour se permettre d'enflammer les coeurs d'un simple regard.

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