Les romans historiques

j'aime bien aussi la définition de Duby car je pense que l'entière vérité n'est connue de personne et qu'il faut donc un peu de fiction dans un roman historique, mais qu'il faut évidemment aussi que les faits qui sont avérés soient relatés justement.

Trop d' historiens n'ont été que des hagiographes ou des partisans...
Au service d'un prince, d'un état, d'une idéologie.
Rarement au service des humbles ou des vaincus...

En définitive ce qui sauve les historiens de l'oubli, c'est leur écriture,
la qualité de leur regard et de leur écoute.

Pourquoi lit on Hérodote ? Parce qu'il était une sorte de reporter et de sociologue avant l'heure. Bien que Grec il n'avait pas de préjugés et il écoutait comme personne.
Bien des faits qu'il raconte ont été découverts des siècles plus tard,
telle la civilisation des Scythes.
On lit Michelet ou Duby parce qu'ils auraient pu etre poètes ou romanciers.

Duby écrit :

J' attache énormémént de prix à l' expression, à la manière d'écrire - en
l'occurence, pour moi, d' écrire l'histoire.
Je juge que l'histoire est d'abord un art, un art littéraire essentiellement.

L'histoire de Guillaume Le Maréchal est un vrai roman et un bon !

Genre littéraire peu présent sur Parfum, un nouveau auteur vient de rejoindre Parfum

Pauline Gedge

kenavo a écrit:

Genre littéraire peu présent sur Parfum, un nouveau auteur vient de rejoindre Parfum

Pauline Gedge

C'est de mes genres préférés.
Je vais jeter un oeil sur ce fil et faire si besoin quelques ajouts.

Voilà un fil qui me donne l'occasion de replacer "La religion" de Tim Willocks (Ed Sonatine) ... et pour les parfumés qui seraient passionnés par la dynastie mérovingienne, je conseillerai "Mon frère Chilpéric, chronique des rois aux cheveux longs" de Paul Murray Kendall (Ed Buchet Chastel), auteur dont les biographies de Louis XI et Richard III font autorité chez les historiens ...

J'ai persque achevé " Les piliers de la Terre " que l'on ma offert. Quelle grosse daube. Je m'attendais vraiment, vu les avis dithyrambiques, à quelquechose d'extraordinaire. Au final des situations réchauffées, des pesonnages manichéens et un suspens aussi plat qu'une planche à repasser. En plus cela dure 1000 pages, vivement la libération.
Y a-t-il des parfumés qui partagent mon avis ?

Constance a écrit:

Voilà un fil qui me donne l'occasion de replacer "La religion" de Tim Willocks (Ed Sonatine) ... .

Depuis que j'en entends dire beaucoup de bien... J'aime ce qu'écrit Tim Willocks qui est un psychiatre qui a commencé par écrire des romans noirs (très noirs) et qui a développé un style intense aux accents Faulknériens. Il me tarde de lire "La Religion" où il s'essaie au roman historique.

Hexagone a écrit:

J'ai persque achevé " Les piliers de la Terre " que l'on ma offert. Quelle grosse daube. Je m'attendais vraiment, vu les avis dithyrambiques, à quelquechose d'extraordinaire. Au final des situations réchauffées, des pesonnages manichéens et un suspens aussi plat qu'une planche à repasser. En plus cela dure 1000 pages, vivement la libération.
Y a-t-il des parfumés qui partagent mon avis ?

J'avais commencé Le pays de la liberté du même auteur. pas pu finir, au-dessus de mes forces. C'était d'un niais...

Effectivement " niais " correspond assez bien au style de Follet.

Marko a écrit:

Constance a écrit:

Voilà un fil qui me donne l'occasion de replacer "La religion" de Tim Willocks (Ed Sonatine) ... .

Depuis que j'en entends dire beaucoup de bien... J'aime ce qu'écrit Tim Willocks qui est un psychiatre qui a commencé par écrire des romans noirs (très noirs) et qui a développé un style intense aux accents Faulknériens. Il me tarde de lire "La Religion" où il s'essaie au roman historique.

Citation :

L'écriture puissante et poétique de Willocks transcende ce qui n'aurait pu être qu'une longue litanie de violences et d'atrocités en une réflexion terriblement actuelle sur l'état de notre monde. En fin psychologue, il scrute l'intimité des personnages à la fois fascinés et dégoûtés par le spectacle d'une guerre totale et, comme Alexandre Dumas avant lui, il les élève du rang de clichés vers une vérité universelle qui est la marque des grands romans (Patrick Raynal / Siné hebdo du 5 août 2009)

Hexagone a écrit:

J'ai persque achevé " Les piliers de la Terre " que l'on ma offert. Quelle grosse daube. Je m'attendais vraiment, vu les avis dithyrambiques, à quelquechose d'extraordinaire. Au final des situations réchauffées, des pesonnages manichéens et un suspens aussi plat qu'une planche à repasser. En plus cela dure 1000 pages, vivement la libération.
Y a-t-il des parfumés qui partagent mon avis ?

Je ne suis pas aussi véhément que toi, mais ce bouquin m'a vacciné de Ken Follett. J'avais l'intention d'en parler sur Parfum de Livre pour vous mettre en garde contre ce livre aux avis élogieux. Ce qui me gène le plus, c'est qu'il est vendu pour tout public.
ce qui me paraît impensable avec une scène (très détaillée) de viol en plein milieu.


On en reparlera sur le fil de Follett.

Je vous trouve bien sévères avec le pauvre Ken Follett et Les Piliers de la Terre. C'est sûr, ça ne révolutionne pas la littérature du 20ème siècle, c'est juste un bon gros best-seller historique, à l'intrigue bien menée et finalement assez bien documenté. je trouve Jean Auel un peu de la m^me veine d'ailleurs.

J'avais trouvé ça plutôt agréable à lire, même si je n'ai pas lu d'autre roman de Follett depuis, et que je ne suis pas spécialement pressée de renouveler l'expérience. Le roman historique est un genre difficile et on trouve beaucoup de romans de ce genre assez mièvres, j'avais trouvé que Follett échappait à la règle - dans ce roman là du moins. Pour les autres je ne sais pas.

Effectivement il y a la scène du viol, mais qui n'est pas très gore quand même. Il y a des livres beaucoup plus difficile à lire comme " Train d'enfer pour ange rouge " de Thilliez qui m'a définitivement vacciné contre les thrillers.
Je ne trouve pas que les piliers soit un bon roman, c'est plat, cela 'a aucun intérêt littéraire, l'histoire est convenue et mal ficelée et les personnages trop manichéens pour me plaire. Bref aucune surprise, ni suspens.
Mais comme c'est un cadeau je me suis fait violence.
Le pire c'est que c'est un libraire, un vrai, qui a conseillé ce livre à mon amie. Un très mauvais conseil. Aussi jamais je n'engagerai qui que ce soitr à le lire. Les étoiles de Compostelle de Vincenot vaut largement plus le détour en traitant des cathédrales.

Je fais partie de ceux qui n'ont pas aimé Les pilliers de la terre. Lu il y a longtemps alors qu'on entendait que des éloges à son propos, je fus d'autant plus étonnée d'être à ce point déçue par ce roman : ennuyeux, long, lent enfin bref, je l'ai abandonné après quelques centaines de pages tout de même.
Ne voulant pas rester sur cette déception, j'ai essayé de lire d'autres romans de l'auteur (Le troisième jumeau et La nuit de tous les dangers). Je me souviens avoir passé un agréable moment de lecture mais il ne m'en reste plus grand chose à ce jour, ce qui me fait dire qu'il peut être divertissant mais sans plus

Et puisque nous sommes sur le fil historique et que je savoure le dernier roman de Claude Pujade-Renaud , on peut aussi citer Le Désert de la grâce du même auteur. Et même si je l'ai trouvé "froid" (je suis restée distante et peu empathique), il n'en demeure pas moins très intéressant et bien écrit.