Les Bières

Cantillon Gueuze 100% Lambic

tire-bouchon. (<- si !)

les notes dans l'urgence !

acidité doublée par un fort retour malté. aigre-doux, piquant, goût ferme et très fin qui laisse décelé un fond boisé-vineux mais sans être chargé de cette connotation du vin, et une belle amertume intermédiaire. goût très particulier, proche des bières rouges mais plus vif et plus amer, plus acide et plus piquant.

c'est typé au nez aussi. ça pourrait être une parenté avec du cidre dont on aurait chassé le sucre. il y a une superbe netteté du grain qui revient se développer à chaque gorgée. je ne sais pas si c'est le froment ou le houblon qui vient chatouiller le haut du palais. ça construit un goût très rond en même temps qu'il est net et sec.

peu de mousse, mais un léger voile persistant. la longueur, l'étirement, la finesse en bouche sont très inspirants...

c'est une impression de tous les étages du goût d'un grain (froment), un, pas tout un mélange, mais la libération d'un goût complexe, solide sur lequel on peut s'attarder, aussi essentiel qu'un très bon pain. un peu salé, mais avec un retour floral, fruité en plus, une sensation à chercher du côté de mirabelles, de prunes jaunes. toujours dans cet esprit d'un goût choisi et qui vit. (ce n'est donc pas de la blonde qui imiterait de la brune, pour être monstrueusement schématique). un arrière plan herbacé.

et le tout s'allège subtilement sur la fin avec un très bel effet à mi hauteur du bec de la victime.

j'aurais appris des choses aujourd'hui.

si un jour vous pouvez vous devez essayer !

un peu de lecture : clic

(et où est senti qui a la brasserie à côté de chez elle !!! )

résumé du principe :

Citation :

Contrairement aux fermentations haute et basse, la fermentation spontanée ne nécessite pas d'ajout de levure dans le moût : exposé à l'air libre, il est ensemencé par des levures sauvages.

C'était le mode de production de la bière avant la culture de la levure, maîtrisée au cours du Moyen Âge.

Ça c'est une expérience !

animal a écrit:

si un jour vous pouvez vous devez essayer !

Tiens, c'est amusant, j'en ai bu hier.

J'ai été un peu surpris, par le bouchon d'abord, mais aussi par le goût. Mais je me suis souvenu que j'avais déjà bu une lambic. Je ne peux pas dire que je sois un grand amateur, mais c'est très curieux, ça vaut le coup de faire l'expérience, c'est sûr.
J'aime bien, sur la bouteille, c'est marqué qu'on peut la garder au-delà de 2030... "Bière au goût évolutif"...

c'est plus typé que les bières rouges ou "vieilles brunes" qu'un abord plus riche et plus sucré rend plus facile. je m'occuperais de ma cave si j'étais malin...

par rapport aux goûts qu'on peut trouver dans la bière, c'est très constructif comme essai.

et précision, la mienne était de 2012. de qui est amusant aussi c'est qu'il y a très très peu voir pas de dépôt.

et bio de plus !

merci Animal de tes impressions

pour se remettre et rattraper un peu de retard dans les léchages de babines, un petit retour sur deux autres bons souvenirs moulinois.

des bières à l'anglaise en Bourbonnais ?

Oui avec la brasserie de la Motte Juillet :



Une stout bien noire, amère et odorante avec un goût soutenu et riche mais pas trop (bien plus consistant et présent qu'avec la guinness en boite, nettement plus vivant, ce n'est pas la flotte habillée en noir). Très facile et agréable à boire. Une bière qui respecte très bien son cahier des charges d'une stout honnête et qui procure son salutaire plaisir de dégustation.

J'ai un faible pour ce genre de produit à la fois simple et adorablement cohérent !




Un nom rigolo pour cette ale. Une autre bière légère mais pas transparente, nouvelle preuve que les bières légères ont aussi du goût. Et de l'amertume qui dans une bonne ale développe une certaine épaisseur en caramel dilué (je ne sais pas décrire cette ouverture du goût) et la petite pointe houblonnée aux accents doucement exotiques (le litchi dans toute sa fraicheur qui passe par la tête, et un rien de piquant). Peut-être une mise en température mais l'amertume assez franche du début se tasse sur la suite pour parvenir à un équilibre on ne peut plus correct. Même constat que pour sa sœur : facile et très agréable à boire en restant vivante et avec une réelle présence.

Deux bons moments dans le verre. Si les autres bouteilles de la famille sont dans le même esprit que ces deux interprétations de bières "de base" (stout et ale) idéales pour faire connaissance ? ça doit valoir le coup d'y revenir ! (on peut éventuellement prétexter la tenue de salons dans la région).

Sur le site on peut lire :

Citation :

Créée en 2001, la Brasserie de La Motte Juillet est la concrétisation de deux des rêves de Chris Wallace, devenir artisan brasseur et quitter ses Îles britanniques natales pour venir vivre dans le Bourbonnais avec son épouse française, Dominique, qui a vécu de nombreuses années dans la région.

Faire renaître l’activité brassicole dans l’Allier et travailler de façon indépendante ont été les moteurs du projet. La brasserie est installée dans l’ancienne grange de ce qui était autrefois le domaine de La Motte Juillet à Treban. Des petits volumes de production, des efforts de respect du dévelopement durable et une distribution principalement locale permettent d’allier qualité et tradition.

Depuis 2001, plus de vingt bières ont été conçues et brassées pour faire découvrir l’immense diversité de cette boisson ancienne qu’est la bière.

La Motte Juillet


Dommage que Coline n'aime pas la bière elle aurait de bons conseils à deux pas de chez elle !  

(j'ai actuellement sous la patte un saint-pourçain de la même origine et je ne m'en plaindrai pas...)

Encore une découverte donc !

merci pour le partage

c'est rassurant de savoir que dans plusieurs régions si on veut boire une bière tranquillement, sans chichi, aussi simplement que ça peut se faire on a aussi une chance de boire des bières différentes, vivantes et avoir le choix.

(même si je pars du principe que ce qui compte c'est le moment autant que la bouteille, grelotter sous la neige autour d'une bouteille de heineken ça fait aussi de bons souvenirs).

pour rigoler, pour un apéro amical et faire une suite à la marrante expérience de la "double chocolate stout" j'ai ramené une :



Double Espresso

C'est sombre mais n'est pas une stout et s'il doit y avoir des malts torréfiés et qu'il y a du café ça fait au final une assez belle bière aromatisée.

A la truffe ça sent le café, mais c'est plus léger en bouche, une peu de la vivacité de la bière et la souplesse d'une ale à l'écossaise. Beaucoup plus convaincant que la "double chocolate" avec laquelle elle ne partage en fait pas tant de chose que ça. On est plus dans une continuité des goûts que dans une superposition et la texture est plus agréable (un peu plus commune aussi).

C'est un peu sucré au goût mais ce n'est pas envahissant du tout (commentaire se basant sur un petit volume mais à température ambiante).

Étonnant et fort sympathique, on pourrait même y revenir autrement que pour blaguer avec des amis !

(on trouve ça par exemple chez des marchands de pulls).

(ça ne fait pas apparaitre George Clooney).

Mais c'est brassé où cette affaire ? La bouteille est belle en tous les cas, à goûter alors.

brassé en écosse apparemment (avec la marque d'un importateur australien).


il y avait aussi une autre bière mais il faut que je retrouve. un truc comme une petite bouteille de luxe (pour le contenu).

animal a écrit:

(ça ne fait pas apparaitre George Clooney).

  pas grave du tout.. c'est toi qui boit la bière et George reste chez moi, donc, on devrait être content tous les deux

Spike & Jérôme's de chez BFM

très sombre, dense, acide, aigre douce, beau passage d'amertume marquée avant de revenir avec le piquant sur un gout plus sur alors que l'amertume descend dans la gorge. une pointe façon rhum ? goût riche mais difficile à saisir. prune très mûre. impression de sucre sans le goût sucré, à voir avec la texture qui ferait semblant d'être veloutée.

pointe d'agrume, sur le zeste qui se transforme quand très doucement les fondements de la bière commencent à apparaitre, un goût ample, chaud, souple qui reste net en surface. on frôle la pointe d'alcool mais ça s'évade vers d'autres sensations, en fait l'amertume qui reste sur le devant du palais déroute.

en insistant, de l'orange cèderait sa place à l'orge. et quelque chose d'un caramel léger dans le fond et les côtés de la bouche, velouté, doucement amer. qui permet au goût de continuer son développement.

l'acidité est douce mais pas brutale, une pointe de sel et de grain qui apparait (et fait saliver).

joliment mouvant et évolutif, gagne en intensité et conserve une agréable homogénéité.

et quand même de la puissance. étonnant et très agréable glissement du goût avec du piquant, du qui chauffe doucement tout en faisant courir des petites choses sur les papilles, vineux mais plus corsé avec un arrière goût sur le nez très léger.

Si la bière est aussi forte qu'annoncé c'est une petite prouesse de ne pas trouver plus lourd et plus envahissant en bouche. et on peut commencer à imaginer un peu de fruit rouge, lointaine cerise pour vivifier encore un peu et discrètement cette affaire.

très légèrement grillée ensuite. beau confort avec l'amertume qui ne part pas complètement. à chaque gorgée sa finale très nette.

vraiment sympathique fond de grain.

(je ne sais pas trop pourquoi, à un moment j'aurai pu dire abricot).

un truc façon vieille brune with a twist des montagnes !

la brasserie a écrit:

Collaboration entre la brasserie Terrapin, Athens, Georgia, USA et la BFM.

Barley Ryne, 10,0276 % vol. Limited edition, 2/3 Ale + 1/3 Ale matured in rum oak barreCollaboration entre la brasserie Terrapin, Athens, Georgia, USA et la BFM.

Barley Ryne, 10,0276 % vol. Limited edition, 2/3 Ale + 1/3 Ale matured in rum oak barrel.
Un vrai faut vin d'orge, mûri en partie dans des fûts qui contenaient de la St Bon-Ch', donc plein de bêbêtes qui acidulèrent cette bière très forte en alcool et très amère à l'origine.

Notre unique bière brassée selon la loi de pureté bavaroise était à mon sens parfaitement déséquilibrée mentalement durant les deux premières années et finalement un semblant d'équilibre est apparu, très épicé, surprenant, presque umami au palais grâce à l'abondant malt de seigle petite touche de Spike, le brasseur de Terrapin. Et comme il m'en restait quelques fûts invendables, j'ai profité de ce festival pour les vendre discrètement.l.

brasseriebfm.ch

Et bien ça m’a l’air pas mal !

c'est clair.  

100% de bonnes découvertes dans ce que j'ai goûté qui vient de chez eux.