[2014] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Ben, je continue avec American Nightmare donc... (je ne mets pas d'affiche, à chaque fois l'image est énorme dans la boîte de dialogue, c'est très casse-pied... et ça ne le faisait pas avant...   ).

Autant me confesser tout de suite : non seulement j'ai aimé, mais j'ai encore mieux aimé que le premier...   
Je trouve toujours aussi intéressant et culotté la façon qu'a James DeMonaco de caricaturer (oui, parfois il force le trait, mais son but n'est pas non plus de faire dans sociologie...) et de critiquer comme ça frontalement l'Amérique ultra-libérale version une Bible dans une main et un flingue dans l'autre. Et finalement de s'en prendre à ses fondations (les Nouveaux Pères fondateurs, le lobby des armes, le pouvoir de l'argent...), tout en tournant autour de son sujet, dans cette uchronie comme avec une boule à facettes, en creusant son micro-sillon sur les tenants et les aboutissants de la Purge (avec l'arrivée d'un personnage secondaire que l'on va à mon avis retrouver dans la/les suites probables)...

Là, alors que le premier avait la forme d'un slasher à huis-clos, on est lâchés dans la rue avec différents personnages, façon film choral au départ, puis les personnages principaux se regroupent... 
Donc, prenez un héros sombre et solitaire en quête de vengeance (Frank Grillo, éternel second couteau au cinéma et acteur de série, épatant), une mère et sa fille enlevées par un mystérieux groupe armé, et un jeune couple en pleine rupture dans une voiture sabotée un soir de Purge... shakez tout ça, et voilà notre héros sombre et solitaire qui renonce un temps à ses projets pour sauver le monde et se retrouve flanqué de 4 boulets...   

Même si DeMonaco a toujours un goût certain pour les cliffhangers un peu faciles, ça passe mieux que dans le premier (et je dois dire que moi, à chaque fois je suis plutôt soulagée...   ), je trouve que finalement, tout bien pesé, il réussi encore une fois la blague de faire un film d'action à la fois violent, prenant mais aussi politique et humaniste... (oui oui... le final m'aurait presque tiré des larmes).
Je pense qu'il a prouvé maintenant que cette franchise pouvait faire date... (et le producteur malin Jason Blum - producteur entre autres des Sinisters, des Paranormal Activity ou de Dark Skies, de se frotter les mains d'avoir trouver un autre bon filon de film qui coûte bien moins cher à produire qu'un mega blockbuster, mais qui va bien rapporter quand-même   ...).

J'avais vu le premier dans l'avion et je l'avais trouvé peu convainquant. Celui-ci a l'air meilleur. Mais je pense que j'aurai d'autres priorités après avoir été frustré de n'avoir aucun film d'auteur disponible dans les cinémas locaux en vacances.

En même temps, dans les avions ils coupent toutes les bonnes scènes alors...  

Chymère a écrit:

En même temps, dans les avions ils coupent toutes les bonnes scènes alors...  

C'est vrai?   

Ben je l'ai toujours entendu dire des personnes qui regardaient des films dans les avions en tout cas. 
Déjà sur un film comme ça, interdit au moins de 12 ans, ils doivent couper toutes les scènes un peu violentes (autant dire la moitié du film quoi...   ).

Chymère a écrit:

Ben je l'ai toujours entendu dire des personnes qui regardaient des films dans les avions en tout cas. 
Déjà sur un film comme ça, interdit au moins de 12 ans, ils doivent couper toutes les scènes un peu violentes (autant dire la moitié du film quoi...   ).

Oui, c'est ça. Toutes les scènes qui pourraient éventuellement heurter n'importe quelle minorité (ou plus exactement les extrémistes de n'importe quelle minorité) sont coupées. Il ne faut surtout pas que quiconque puisse intenter un procès sur quelque base que ce soit... Du coup, j'hésite à regarder un film quand je suis (ce qui m'arrive très rarement) dans un avion qui en propose (il faut quand même aller vraiment loin), parce qu'il y a de fortes chances que ce ne soit pas le vrai film...
Plutôt que de passer des films charcutés, ils feraient mieux de ne passer que des comédies romantiques gentillettes, ou autres films inoffensifs mais sans coupure (encore que les films sans scène de nudité soient très rares).

Oui donc c'est bien ce que je disais : un film comme les American Nightmare doit être amputé d'une bonne moitié quoi...   

Et je serais comme toi Expie : autant ne pas regarder un film si c'est pour voir un "machin" tronçonné de partout...

Je comprends mieux pourquoi je l'avais trouvé plat et peu effrayant.

 

Après, je trouve que ce n'est pas dans les films les plus terrifiants ou gore sur le marché du genre... Enfin, c'est violent, avec de la tension (mais plus de la tension en mode : les héros vont-ils s'en sortir ou pas ?), mais sur mon échelle de résistance à la violence, y'a vraiment plus insoutenable...   
ça ne m'a pas semblé plus violent, si on ne prend que ce critère, que Blue Ruin par exemple.
Ce n'est pas vraiment le but de faire de la surenchère pour faire de la surenchère, de toute façon.

En plus, je pige pas bien comment on peut couper des scènes comme ça, parce que si je me rappelle bien, il y a un paquet de scènes "pouvant heurter la sensibilité des plus sensibles" qui sont nécessaires dans le film - au sens, si on les coupe, l'histoire ne tient plus trop - (le passage où les parents hésitent à torturer le SDF, la mort du père, la scène de bataille à coups de queues de billard, ou le final où la mère explose la tête de la méchante voisine sur la table - je dois dire que ça m'a fait bien rire ce passage en fait, j'ai bien aimé le BIM ! "J'AVAIS DIT PLUS DE VIOLENCE !"... pour ne citer que 2 passages qui me viennent là maintenant... ).

Chymère a écrit:

Ben, je continue avec American Nightmare donc... (je ne mets pas d'affiche, à chaque fois l'image est énorme dans la boîte de dialogue, c'est très casse-pied... et ça ne le faisait pas avant...   ).

Autant me confesser tout de suite : non seulement j'ai aimé, mais j'ai encore mieux aimé que le premier...   
Je trouve toujours aussi intéressant et culotté la façon qu'a James DeMonaco de caricaturer (oui, parfois il force le trait, mais son but n'est pas non plus de faire dans sociologie...) et de critiquer comme ça frontalement l'Amérique ultra-libérale version une Bible dans une main et un flingue dans l'autre. Et finalement de s'en prendre à ses fondations (les Nouveaux Pères fondateurs, le lobby des armes, le pouvoir de l'argent...), tout en tournant autour de son sujet, dans cette uchronie comme avec une boule à facettes, en creusant son micro-sillon sur les tenants et les aboutissants de la Purge (avec l'arrivée d'un personnage secondaire que l'on va à mon avis retrouver dans la/les suites probables)...

Là, alors que le premier avait la forme d'un slasher à huis-clos, on est lâchés dans la rue avec différents personnages, façon film choral au départ, puis les personnages principaux se regroupent... 
Donc, prenez un héros sombre et solitaire en quête de vengeance (Frank Grillo, éternel second couteau au cinéma et acteur de série, épatant), une mère et sa fille enlevées par un mystérieux groupe armé, et un jeune couple en pleine rupture dans une voiture sabotée un soir de Purge... shakez tout ça, et voilà notre héros sombre et solitaire qui renonce un temps à ses projets pour sauver le monde et se retrouve flanqué de 4 boulets...   

Même si DeMonaco a toujours un goût certain pour les cliffhangers un peu faciles, ça passe mieux que dans le premier (et je dois dire que moi, à chaque fois je suis plutôt soulagée...   ), je trouve que finalement, tout bien pesé, il réussi encore une fois la blague de faire un film d'action à la fois violent, prenant mais aussi politique et humaniste... (oui oui... le final m'aurait presque tiré des larmes).
Je pense qu'il a prouvé maintenant que cette franchise pouvait faire date... (et le producteur malin Jason Blum - producteur entre autres des Sinisters, des Paranormal Activity ou de Dark Skies, de se frotter les mains d'avoir trouver un autre bon filon de film qui coûte bien moins cher à produire qu'un mega blockbuster, mais qui va bien rapporter quand-même   ...).

J'avais été agréablement surprise par le premier, et complètement conquise par le deuxième (que je trouve, moi aussi, en un sens, meilleur) : la tension est maintenu du début à la fin, le fond socio-politique est intéressant, bien tenu, et pas trop ronflant (y'a un côté V pour Vendetta dans le personnage de Carmelo), les personnages sont cohérents.

Je te suis Chymère !

(Marko, t'auras qu'à essayer quand t'auras le temps, en dehors d'un avion)

Et tu vois, le personnage de Carmelo Jones, et bien lui, je sens qu'on va en entendre à nouveau parler...   (même si j'ai lu que le 3ème serait peut-être un prequel sur le pourquoi du comment de la Purge et sur la première... maintenant à voir, ce sont des bruits de couloir pour le moment...   )

Citation :

et pas trop ronflant

Oui voilà, ça injecte de la réflexion dans des films d'action, sans pour autant être pompeux/prise de tête, sans perdre la tension dans l'action. Les "questions" diverses et variées sont posées en peu d'images finalement. Les liens entre les personnages aussi... y'a pas de gras, pas de blabla

Spoiler:

. On comprend tout ce qu'il y a à comprendre en un plan, un regard, un geste...

Et sinon, ce que je trouve intéressant aussi c'est que dans ces films c'est que finalement ce ne sont pas des super-héros (même si le Sergent est plutôt balèze, il n'est pas indestructible non plus), et du coup, c'est un peu une forme d'invitation pour le spectateur de se demander ce qu'il ferait dans une situation semblable... ?
Car au final, ça parle aussi bien de violence sociale et sociétale que de violence individuelle et psychologique (puisque finalement, un bon dîner en famille n'est pas moins dangereux que des rues livrées au chaos...).

Sans compter les "visuels" des "méchants" ou des personnages secondaires (les masques et maquillages des tueurs, notamment) très bien trouvés et travaillés. Je trouve que c'est un vrai visuel de détails, presque des slogans graphiques (ils me font penser aux tatouages sur les mains de Mitchum dans La Nuit du Chasseur, le truc qui pose le personnage d'emblée). Et pareil, ça s'impose en une image : pof !

(à noter que les commentaires sur Blue Ruin ont été déplacés sur un fil à part : ici).

La planète des singes : l'affrontement (Matt Reeves)

Citation :

Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.

J'ai trouvé le film inférieur au précédent qui pourtant ne m'avait déjà pas convaincu. Le scénario, en insistant lourdement sur les parallèles entre singes et hommes dans l'impuissance à s'opposer à une minorité belliqueuse, échoue à provoquer une tension autre que que la menace d'une bataille imminente.

Les contrastes entre les rares moments de sérénité et l'explosion d'une violence créent une ambiance plutôt efficace, guère soutenue par l'interprétation qui semble peu concernée. Encore une fois, les effets spéciaux m'ont agacé avec des singes peu crédibles, notamment lors des mouvements de masse. L'usage de la parole manque aussi de pertinence tant les dialogues précédent et surlignent l'action. Cette réappropriation de l'univers de la planète singe atteint donc pour moi une impasse à force de survoler des thèmes et des questionnements.

Avadoro a écrit:

La planète des singes : l'affrontement (Matt Reeves)

Citation :

Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.

J'ai trouvé le film inférieur au précédent qui pourtant ne m'avait déjà pas convaincu. Le scénario, en insistant lourdement sur les parallèles entre singes et hommes dans l'impuissance à s'opposer à une minorité belliqueuse, échoue à provoquer une tension autre que que la menace d'une bataille imminente.

Les contrastes entre les rares moments de sérénité et l'explosion d'une violence créent une ambiance plutôt efficace, guère soutenue par l'interprétation qui semble peu concernée. Encore une fois, les effets spéciaux m'ont agacé avec des singes peu crédibles, notamment lors des mouvements de masse. L'usage de la parole manque aussi de pertinence tant les dialogues précédent et surlignent l'action. Cette réappropriation de l'univers de la planète singe atteint donc pour moi une impasse à force de survoler des thèmes et des questionnements.

Pareil.
Je l'ai trouvé long, et légèrement ennuyant - scénario tellement sans intérêt.
Avec des acteurs qui manquent parfois cruellement de charisme (l'ado est pas mal je trouve. Et il lit Black Hole !)

T'es où Chymère ? T'as pas vu Babadook ?!

Babadook.

Idée de départ qui me plaît : et si un livre d'enfant renfermait réellement un monstre ?

Samuel et sa maman Amelia vivent une vie de chiotte. Gamin légèrement hystérique et paranoïaque, il passe son temps à se préparer à lutter contre les croque mitaines, et hurle trèèèèès souvent de caprices en boudineries.
Amelia, épuisée et légèrement dépressive ("juste" parce que son mari est mort dans un accident de voiture alors qu'il l'amenait à la maternité pour l'accouchement).
Rapport étrange entre mère et fils, à la fois fusionnel et étouffant.
Ambiance de début de film hyper crispant, avec les hurlements du gamin, la tête de grande fatigue d'Amélia.

Et puis le Monstre. Babadook. Qui arrive peu à peu.
Pas terrible les apparitions du monstre. Dommage.
Mais l'ambiance générale du film est vraiment bien, ce huis clos terrible, et horrible.
Le rapport mère-fils.
Comme un ongle sur un tableau noir.
C'est vraiment une ambiance tendue.

Fin originale. [spoil un peu] Genre : affronte tes peurs, regarde les en face, refoule les au fond de toi-même mais ne les oublie pas. Voir : en prenant soin de tes névroses tu les apprivoises et deviens plus fort.[/spoil un peu]

Se regarde, petite longueur à démarrer, fin rapide, un bon moment sans qu'il laisse de trace je pense.

(Le livre de conte d'enfant qui fait peur est bien foutu)