Séance rattrapage DVD

Marie a écrit:

Film espagnol de Jorge Sanchez-Cabezudo
Avec Carmelo Gomez, Judith Diakhate, Celso Bugallo

Un petit bourg dans les Pyrénées espagnoles. Trois groupes de personnages, les habitants dont deux vivent dans un village proche abandonné de presque tous, des spéléologues venus explorer une grotte qui, peut être, pourrait faire venir des touristes, et les gendarmes locaux.
Et un détonateur, un représentant en aspirateurs , meurtrier en série.
Construit en petits épisodes- le même évènement et ses conséquences vus par les différents personnages- ce film puzzle , noir, complexe laisse un goût d'amertume . Galerie de portraits de personnages qui tous, à un degré divers, dévient ,tant ils se retrouvent acculés pour une raison ou une autre.
Un premier film, parait-il, et une réussite.

La critique de Télérama
ici

Ce film est vraiment excellent ! Il me semble en avoir parlé sur parfum mais je ne retrouve absolument plus le fil

sentinelle a écrit:

Ce film est vraiment excellent ! Il me semble en avoir parlé sur parfum mais je ne retrouve absolument plus le fil

peut être sur son fil? ici


(je vais prendre le message de Marie et l'intégrer sur le fil du réalisateur - et mettre seulement une copie du message de Marie dans ton message)

Merci Kenav

sentinelle a écrit:

Merci Kenav

volontiers..
surtout que c'est marrant - je trouve les fils des autres.. les miens, je les oublies

Les enfants sont partis ( El nido vacio)
film argentin de Daniel Burman
Avec Oscar Martinez, Cécilia Roth

Je me demande pourquoi ne pas avoir traduit le titre original, le nid vide, c'est un syndrome bien connu, que celui du nid vide. Le moment où les enfants partent ( ici, ils partent tous à plus de 10 000 km), et où le couple se retrouve seul. Face à face après au moins une vingtaine d'années qu'ils n'ont pas vues passer. Période difficile..
Dans ce film , l'épouse assure, retourne à des études de sociologie qu'elle avait abandonnées, et l'homme rêve. C'est assez bien vu, assez ironique, et même quelquefois cruel pour le personnage masculin remarquablement interprété par Oscar Martinez. De magnifiques images, en particulier en Israël.
Mantenant.. j'ai trouvé que le sujet , qui est intéressant- et original- n'était pas assez fouillé. Il faut dire que Daniel Burman a 35 ans , et ce n'est pas quelque chose qu'il a vécu. Ca se sent! Qu'il m'appelle, à l'occasion

Ceci dit, un cinéaste que je vais un peu plus explorer!

Marie, ses films antérieurs ont une tonalité plus comique (tout est relatif). On a parlé de lui comme du Woody Allen argentin, ce qui est un peu approximatif à mon avis mais on aime bien coller des étiquettes...

Citation :

On a parlé de lui comme du Woody Allen argentin,

Peut être à cause de la première scène de repas au restaurant, pas mal du tout. Il est loin d'avoir le recul et le sens de la réplique de Woody Allen, mais j'ai quand même bien aimé!

Queenie : j'ai vu aussi ruines.

j'ai bien aimé la dernière image : l'arrivée de la nouvelle "nourriture"

Last life in the universe (Pen-ek Ratanaruang, 2003).

Citation :

Kenji est un bibliothécaire japonais, neurasthénique et mystérieux vivant à Bangkok. Après avoir tué un yakuza, il rencontre une jeune femme thaïlandaise qui vient de perdre sa soeur. Pendant trois jours, tous les deux vont se cacher ensemble, apprenant à se connaître.

Moins un film sur le deuil que sur la solitude et l'incommunicabilité. Epurée, mi-somnambule (éthérée), mi-réaliste (triviale), cette oeuvre au tempo langoureux envoûte et désoriente. D'autant que Ratanaruang a un sens visuel très développé et un humour noir redoutable. Le cinéaste thaïlandais a depuis confirmé avec Ploy son talent à créer des univers singuliers et oniriques. Un cinéma pour les amoureux de Wong Kar-wai et Kim Ki-duk.

traversay a écrit:

Last life in the universe (Pen-ek Ratanaruang, 2003).

Citation :

Kenji est un bibliothécaire japonais, neurasthénique et mystérieux vivant à Bangkok. Après avoir tué un yakuza, il rencontre une jeune femme thaïlandaise qui vient de perdre sa soeur. Pendant trois jours, tous les deux vont se cacher ensemble, apprenant à se connaître.

Moins un film sur le deuil que sur la solitude et l'incommunicabilité. Epurée, mi-somnambule (éthérée), mi-réaliste (triviale), cette oeuvre au tempo langoureux envoûte et désoriente. D'autant que Ratanaruang a un sens visuel très développé et un humour noir redoutable. Le cinéaste thaïlandais a depuis confirmé avec Ploy son talent à créer des univers singuliers et oniriques. Un cinéma pour les amoureux de Wong Kar-wai et Kim Ki-duk.

J'approuve et d'autant plus que j'ai regardé récemment Vagues invisibles


Il faut quand même prévenir que c'est un cinéma en apesanteur où la musique planante contribue à déréaliser l'action. Une manière très personnelle de revisiter le cinéma de genre (ici le film noir). C'est très beau plastiquement et constamment intriguant. Mais on peut s'endormir!

Il y a un peu de Wong Kar Wai par la suspension temporelle mais je trouve qu'il se rapproche surtout de Hou Hsiao Hsien avec ces lents mouvements de balancier de la caméra qui observent d'étranges rituels humains avec une certaine distance. Et également une construction qui évoque Tropical Malady d' Apichatpong Weerasethakul.

Marko a écrit:

[...]
[...]

Très chouette affiche ! Dommage, je ne suis pas très WKW... mais si j'ai l'occasion j'essayerai de voir ce que donne ce Pen-ek Ratanaruang.

Citation :

je ne suis pas très WKW

tu as vu Fallen Angels ?

animal a écrit:

Citation :

je ne suis pas très WKW

tu as vu Fallen Angels ?

Non. J'ai quasiment rien vu de lui de toute façon.

ah bah voilà, je pense que ça te brancherai plus en prenant sa filmo par le début (avant In the Mood for Love en fait, ça "complète").

animal a écrit:

ah bah voilà, je pense que ça te brancherai plus en prenant sa filmo par le début (avant In the Mood for Love en fait, ça "complète").

Si je croise je tenterais un coup d'œil.