Séance rattrapage DVD

J'suis tombée sur "Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier" d'Almodovar à 5 euros.
J'ai hâte de le revoir.
Yeah.

Pour elle (Fred Cavayé).
Pas vu à sa sortie. Thriller 100% adrénaline et monomaniaque. Le film ne s'intéresse qu'à son sujet central : comment un homme va tenter de faire évader sa femme de prison. Le postulat de départ est peu crédible et, malgré la force de conviction de Lindon, le film est truffé de hasards et coïncidences qui plombent la vraisemblance de l'affaire. Mais Cavayé a le sens du tempo, c'est indéniable.

L'atelier des rêves (Peeter Urbla, 2005).
Le cinéma estonien est généralement porté sur les atmosphères noires (Klass et Sugisball, qui ont fait le tour des festivals), L'atelier des rêves fait exception avec son ton "feel good movie". Cet hymne à la petite entreprise, qui connaît la crise, est un état des lieux pertinent d'un pays qui digère tant bien que mal son passage au capitalisme. Mené à un rythme soutenu, joliment réalisé, ce film vaut largement les comédies américaines qui encombrent les écrans.

De mon côté j'ai regardé Lake Tahoe en DVD


Un adolescent mexicain abîme la voiture de papa et cherche un dépanneur. Cela se révèle compliqué dans ce petit bled au milieu de nulle part et le réalisateur semble tester la résistance de son spectateur par une succession d'obstacles qui semble ne pas avoir de fin. Le côté contemplatif ne me gêne pas alors je continue...

Les 2/3 du film montrent cette mini Odyssée par une succession de plans fixes au cadre soigné et qui montrent des façades de garages ou d'habitations locales plus ou moins délabrées, plus ou moins colorées... On croirait une exposition de photos sur le thème des façades et de la rue...

Et notre jeune héros traverse d'un côté, de l'autre, rencontre quelques personnages qui constitueront autant de liens qui lui permettront de supporter l'épreuve qu'il traverse et que l'on découvre dans la dernière partie de l'histoire.

Tout ce dispositif m'a paru quand même un peu trop artificiel et surtout envelopper d'un joli papier coloré un contenu assez limité. Alors certes il y a quelques courts moments émouvants entre un vieil homme et son chien, un petit frère qui pleure dans un placard, une mère qui fuit le regard de son fils sur sa douleur, une première étreinte avec une jeune fille entreprenante qui se transforme en épaule pour se consoler... Mais l'ensemble est une sorte de court métrage étiré de façon un peu laborieuse à la durée d'un long.

J'ai quand même envie de le conseiller paradoxalement... Un jour où vous avez le temps et envie de regarder un beau diaporama. Il en reste une sorte d'émotion ténue et durable.

Marko a écrit:

Bien sympa ce Coo!

De mon côté j'ai regardé Lake Tahoe en DVD


Un adolescent mexicain abîme la voiture de papa et cherche un dépanneur. Cela se révèle compliqué dans ce petit bled au milieu de nulle part et le réalisateur semble tester la résistance de son spectateur par une succession d'obstacles qui semble ne pas avoir de fin. Le côté contemplatif ne me gêne pas alors je continue...

Les 2/3 du film montrent cette mini Odyssée par une succession de plans fixes au cadre soigné et qui montrent des façades de garages ou d'habitations locales plus ou moins délabrées, plus ou moins colorées... On croirait une exposition de photos sur le thème des façades et de la rue...

Et notre jeune héros traverse d'un côté, de l'autre, rencontre quelques personnages qui constitueront autant de liens qui lui permettront de supporter l'épreuve qu'il traverse et que l'on découvre dans la dernière partie de l'histoire.

Tout ce dispositif m'a paru quand même un peu trop artificiel et surtout envelopper d'un joli papier coloré un contenu assez limité. Alors certes il y a quelques courts moments émouvants entre un vieil homme et son chien, un petit frère qui pleure dans un placard, une mère qui fuit le regard de son fils sur sa douleur, une première étreinte avec une jeune fille entreprenante qui se transforme en épaule pour se consoler... Mais l'ensemble est une sorte de court métrage étiré de façon un peu laborieuse à la durée d'un long.

J'ai quand même envie de le conseiller paradoxalement... Un jour où vous avez le temps et envie de regarder un beau diaporama. Il en reste une sorte d'émotion ténue et durable.

Je te rejoins sur ce film.
Je suis allée retrouver mon avis lors de la sortie du film (parce que je me souviens juste que je n'ai pas été bouleversée du tout).

J'avais noté ça :

Citation :

Bizarres impressions que m'a laissé ce film. ça aurait pû être touchant, ça aurait pû être un peu drôle, ça aurait pû être plein de trucs, et finalement c'est complètement tombé à plat. (et je ne suis pas la seule, j'entendais des soupirs derrière moi)

Le montage est super étrange : plein de coupés au noir qui perturbent excessivement le rythme du film, des scénettes coupées brutalement qui du coup semblent inutiles au possible, ni belles, ni parlantes, ni parlées..

Finalement, on m'a raconté une histoire, je l'ai écoutée attentivement, puis je l'ai aussitôt oubliée (ou presque).
Dommage parce que les acteurs étaient pas mal, et que les situations si elles avaient été mises en valeur auraient véritablement fait mouche. Mais y'a une sorte de distance imposée vraiment très déstabilisante.

Artificiel tu l'as dit. En fait, l'impression de vouloir maîtriser ses effets, trop. Et c'était vraiment répétitif.

Je ne suis pas sûre que j'irais jusqu'à le conseiller en dvd... même pour une petite après-midi/soirée tranquille chez soi... y'a tellement de film bien mieux réussis...

De quoi se mettre mal à l'aise pour justifier sa difficulté à trouver le sommeil.
Je l'avais déjà vu en salle, je voulais voir si ma première impression
était bonne...
Testud est impressionnante.

Maudite clochette...

Vu à sa sortie en présence de Jean-Pierre Denis.Assez impressionnant effectivement mais je ne suis guère à l'aise dans cet univer à la Jean Genet.

Premières Neiges me donne très envie. J'espère qu'il sera disponible en DVD.

Ah oui, les sœurs Papin! L'affaire vue par cette adaptation est impressionnante. Pourquoi un univers à la Jean Genet Bellonzo?

- Dommage : j'ai vu passer Lake Tahoe mais ne l'ai pas emprunté...

Parce que Les bonnes,et bien que Genet l'ait semble-t-il nié,reprend le fait divers des soeurs Papin en y mettant ses obsessions.Il m'a semblé que le film de Denis en était assez proche.Mais ça remonte à 10 ans.

Un film de Bryan Singer
Avec Tom Cruise, Kenneth Branagh, Bill Nighy, Carice van Houten, Eddie Izzard, Stephen Fry, Thomas Kretschmann, Tom Wilkinson, Tom Hollander, Kevin McNally

L'histoire du nième complot raté contre Hitler. Etonnant film reposant sur des données historiques tout à fait réelles, dont on connait la fin, hélas et qui pourtant n'est absolument pas convainquant.. Peut être à cause du côté hollywoodien, Tom Cruise, je t'ai reconnu..
Bon, comme j'aime beaucoup les films historiques, je l'ai quand même vu sans aucun déplaisir!



Stella
Un film de Sylvie Verheyde
Karole Rocher, Benjamin Biolay, Léora Barbara, Guillaume Depardieu, Thierry Neuvic, Jeannick Gravelines, Valérie Stroh, Johan Libéreau, Mélissa Rodrigues, Laëtitia Guérard, Anne Benoit, Christophe Bourseiller

Une petite fille,qui grandit dans un café ouvrier du Paris des années 70 est admise dans un collège huppé du 16ème.
C'est un très joli film qui parle des différences sociales, des frayeurs et des malheurs de l'enfance, de l'amitié, des enseignants, bref de beaucoup de choses par petites scènes toujours vues à travers le regard de cette petite Stella qui entrevoit la possibilité pour elle d'un autre avenir que celui de sa mère . C'est très fin, très tendre, jamais caricatural. Très autobiographique aussi..
Un entretien avec Sylvie Verheyde ici

Nous avons fait une séance Cosmos, de Carl Sagan cet ouiquend. Délicieux. Je n'avais pas vu quand on le donnait à la télé et je ne sais pas qui nous a envoyé des copies sorties dans je ne sais pas quelle collection dvd en vente dans les meilleurs kiosques.
J'ai été transportée dans ma lointaine adolescence, quand j'hésitais entre la paleoanthropologie et l'astronomie.
Finalement j'ai étudié Histoire. L'astronomie était impossible pour une créature absolument incapable de faire une simple opération arithmétique.
Le dernier chapitre m'a presque mise en colère, tellement ces séances d'excès d'imagination sur la vie extra-terrestre m'embêtent. Il y a ethnocentrisme et il y a aussi humainocentrisme. Oh la petite bête narcisique!
Parlant sérieusement la chose la plus intéressante de ce dernier épisode est la peur de la guerre atomique. L'expression "adolescence technologique" et "survivre à l'adolescence technologique" reviennent tout le temps.
Toutes comptes faites, je crois qu'on était plus heureux, une guerre atomique est beaucoup plus facile à éviter que des virus exotiques

Derniers DVD




Réalisé par Abderrahmane Sissako
Avec Aïssa Maïga, Tiécoura Traoré, Maïmouna Hélène Diarra

Citation :

Le réalisateur Abderrahmane Sissako tenait avant tout à tourner un film dans la maison de son père à Bamako dans le quartier populaire d'Hamdallaye.

Un film qui aurait pu s'appeler la cour. Ou la Cour. Dans une cour commune, autour de laquelle vivent plusieurs familles, se tient un procès. D'Africains contre le FMI. Avec comme acteurs de vrais avocats, un vrai juge, de vrais plaignants et témoins. C'est très réaliste, les drames que l'on connait tous sont très sérieusement évoqués.
Et autour, la vie, les habitants vont et viennent, les enfants jouent, un malade atteint du SIDA agonise, des femmes tissent du coton, ou préparent les teintures, les mouches bourdonnent en permanence. Et le soir, dans cette même cour, on sort et on branche une télé qui diffuse un western africain..
Les images sont magnifiques ,c'est à la fois passionnant et bouleversant de réalisme, de drôlerie involontaire ,de poésie et de beauté. C'est l'Afrique..

Les meilleurs films sont toujours ceux qu'on voit par hasard. Je viens d'avoir d'excellents moments avec In Bruges. A part l'humour noir, Paul Auster pourrait être l'auteur de l'argument. Le bonus du film est Ralph Fiennes, décidement non seulement un excellent acteur, mais aussi un de plus beaux hommes que j'ai jamais vus.

Christmas in August (Jin-Ho Hur, 1998, Corée).
Un seul film de Hur est sorti dans les salles françaises : April snow. Ce film qui lui est antérieur est une merveille de pudeur et de sensibilité alors que son thème est proche de celui du célèbre Love Story. Loin d'être un mélodrame larmoyant, Christmas in August maintient la maladie de son héros dans l'ombre, traite l'histoire d'amour naissante avec pudeur et s'attache à décrire la difficulté du choix de ses derniers jours - à savoir : vivre comme si de rien n’était, mais sans laisser personne entrer réellement dans sa vie. C'est simple, beau et bouleversant.