Séance rattrapage DVD

L'accompagnatrice... je l'ai vu il y a si longtemps...
on peut l'y mettre ou pas ?

Oui, car ce n'est pas le cirque Pinder si mes souvenirs sont bons (mais vagues). Encore une histoire plutôt sombre...

Nezumi a écrit:

C'est vrai, de La Pianiste à Un coeur en hiver en passant par De battre mon coeur s'est arrêté, il ne sont pas très sereins...

Et "Le pianiste " de Roman Polanski aussi

Et La leçon de Piano! Tchac, un doigt en moins.

Americain pie et cette sombre histoire de stage d'été pour la flute traversière.

Shine n'est pas non plus un modèle de bonne humeur avec ce personnage réel pour le moins perturbé.Alors Tirez sur le pianiste.

sans transition, mon film du week-end:


Dominique Abel / Fiona Gordon & Bruno Romy - L'Iceberg (Belgique, 2005, Mk2)

Voilà une jolie découverte, une comédie au ton burlesque et avec peu de mots, qui repose sur le jeu de trois acteurs réjouissants (à peu de choses près le trio de mise en scène).
Il y a là dedans des milliards d'idées, qu'elles tiennent du scénario ou de l'image, souvent "bricolée", et quelques passages qui touchent vraiment à la beauté, jusqu'à émerveiller, notamment par l'attention particulière portée aux mouvements et aux déplacements - d'objets, des personnages et de leur corps - et aux moyens de créer visuellement autour d'eux. Puis de créer du sens autour de ce visuel (ou bien l'inverse, chronologiquement). Ça passe par l'utilisation des couleurs, des textures, et par des jeux inattendus d'associations; et le resultat est remarquable.
En revers, quelques passages immediatement moins efficaces, d'autant que le film a un rythme plutôt lent, mais c'est peut-être surtout qu'on se déshabitue de ce cinéma "reposé".

Un film sur la maladresse humaine, tendre et intelligent, et d'autant plus interessant qu'il s'engage sur une voie un peu délaissée. Je suis extrêmement amateur de ce style!

Burlybunch a écrit:

sans transition, mon film du week-end:


Dominique Abel / Fiona Gordon & Bruno Romy - L'Iceberg (Belgique, 2005, Mk2)
Un film sur la maladresse humaine, tendre et intelligent, et d'autant plus interessant qu'il s'engage sur une voie un peu délaissée. Je suis extrêmement amateur de ce style!

Ah oui! Celui là il est extra!

Mon film du week-end a été Le cri du cormoran le soir au dessus des jonques, de Michel Audiard (1971).
Avec Michel Serrault, Bernard Blier, Paul Meurisse, Jean Carmet, Yves Robert, Carlos et même un Gérard Depardieu tout jeune et mince.

Ou comment Alfred, chômeur naïf et abonné aux échecs mais décidé à faire fortune, se retrouve soudain embarqué dans une histoire rocambolesque, devenant la proie de bandes de truands rivales mais aussi de femmes fatales en tout genre...

Des dialogues d'Audiard excellents, des acteurs hilarants, des situations plus absurdes les unes que les autres, des décors et looks seventies avec des couleurs qui flashent, un petit régal de comédie...

Extrait 1
Extrait 2

Boy A en DVD...


Un des films les plus émouvants de cette année. Boy A aura-t-il une seconde chance à sa sortie de prison?

Et si vous préférez le lire...

Jeux d'enfants de Jonathan Trigell

Nous avons eu Jean de Florette, encore mieux que je me souvenais... J'ai Manon des sources qui attend son tour et un bollywoodian, Namaste London.
Sinon, je fais les plus gros efforts pour convaincre mon fils que Les glaneurs n'est pas un autre documentaire embetant avec plein de gens crevant de faim. Il est vrai que ça devient peu usant quand le professeur de philosophie s'amuse à leur exiober que des documentaires sur les horreurs de la réalité, sans leur apporter d'autre commentaire que les permis par les nonnes et leur christianisme très limité.
Cependant mon mari essaye de me convaincre que Michael Moore n'est seulement un type criaillard qui joue avec le spectaculaire horrifique. J'ai aimé son premier, sur le massacre dans l'école et l'horrible intimité des américains avec les armes à feu. A cause des donnés qu'il pre´sente, mais je n'ai pas aimé le ton général, un peu trop Fête du thé à Boston et nous qui sommes l'incarnationd ela démocratie dans le monde etc... Trop de stripes and stars...

Amours aveugles de Juraj Lehotsky

Citation :

Un film sur l'amour entre des aveugles. L'amour peut être doux, l'amour peut-être bête, l'amour peut aussi être aveugle parfois... Trouver sa place dans ce monde n'est pas chose facile pour des gens qui ont une bonne vue, mais quand on est aveugle, est-ce plus difficile ? La "vision" des personnes aveugles est souvent pure et essentielle, et très souvent pleine d'esprit. Elle fait découvrir de nouvelles dimensions sur le sens du bonheur.

Sorti en catimini en février dernier, dans une combinaisons de salles très réduites, Amours aveugles est désormais disponible en VOD, en attendant le DVD. Le film, slovaque, ce qui est déjà peu courant, est présenté comme un documentaire. C'est un peu court, il serait plus juste de parler de documentaire scénarisé, le réalisateur s'attachant à la vie quotidienne de 4 personnes aveugles. Pas de misérabilisme dans ce film court (1h14) ni de recherche à tout prix d'émotion. Des histoires simples et des gens normaux, à un détail près. Amoureux, ils ont les mêmes préoccupations que tout un chacun et sont loin d'être inactifs : l'un est musicien, une autre attend un enfant, un troisième tente la vie de couple, la dernière recherche l'âme soeur sur internet. Banal, somme toute, mais le film est joliment troussé et ne manque pas de poésie. L'espace d'un moment, nous avons partagé l'intimité de 4 non voyants. A quoi ressemblera leur avenir ? Qui vivra verra.

Hier vu à l'improviste, car trouvé au hasard du zapping sauvage à la télé, Santiago.
J'ai commencé mal-disposée, car quand la critique fait trop de bruit autour de quoique ce soit j'ai tendance à me méfier du produit vanté, mais je me rends aux qualités et beautés du film. Pour ceux qui s'interessent aux documentaires et autres documents, c'est encore plus riche.

♥
Secret Sunshine de Lee Chang-Dong (Corée)

- Belle interprétation de Shin-ae et de Jong-Chan mais le thème de la "consolation" (le protestantisme serait devenu la deuxième religion en Corée du sud) laisse perplexe mais pas négativement perplexe...

♥♥
Les Toilettes du pape - El Baño del Papa

Enrique Fernandes, César Charlone Film uruguayen (2007)
Synops. : Nous sommes en 1988, et Melo, petite ville uruguayenne à la frontière brésilienne, attend fébrilement la visite du pape Jean-Paul II. On commence à annoncer des centaines de visiteurs, des milliers, disent les médias. Les habitants savent ce que signifie 50.000 pèlerins en quête de nourriture, boissons, drapeaux, souvenirs, médailles commémoratives. .. Remplis d'espoir, les villageois espèrent partager la bénédiction divine et recueillir le fruit de leurs ventes. Beto, notre héros, pense avoir trouvé la meilleure source de revenus : 'les toilettes du Pape', où les milliers de pèlerins pourront venir se soulager. / 1988, à Melo. Cette petite ville uruguayenne à la frontière brésilienne, qui survit essentiellement de la contrebande, attend fébrilement la visite du pape Jean-Paul II. Beto, notre héros, pense avoir trouvé la meilleure source de revenus, des toilettes publiques où les nombreux pèlerins attendus pourront venir se soulager. Mais avant de pouvoir construire ses toilettes, et malgré l'hostilité de sa famille, Beto va devoir multiplier les allers-retours de plus en plus risqués à la frontière, sur son vieux vélo, pour passer des produits de contrebande...

Une fiction-reconstitution qui donne à voir, mieux que ne le ferait un documentaire officiel, la vie quotidienne d'une frange nombreuse de la population; ses espoirs à travers 2 générations, son abandon, la violence à laquelle elle fait face pour survivre.
... à Melo, le pape n'a fait que passer : ne pas rater les images finales d'une population.
Cesar Charlone :

Citation :

Ce que j’aime dans le film, ce sont les différentes dimensions de l’histoire. Il y a la dimension sociale, très sud-américaine. C’est une histoire qui parle de la nécessité d’avoir un rêve, d’espérer mieux. C’est l’histoire d’un père qui veut être aimé, accepté et même admiré par sa fille.

Enrique Fernández :

Citation :

L’histoire se termine par un rêve qui se brise mais pas par la mort de l’espoir. Et c’est ainsi car la lutte quotidienne de Beto, comme probablement celle de tous les pauvres dans le monde, est une tâche qui s’entreprend jour après jour, avec conviction et courage.