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 Michel Onfray [Philosophie]

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Babelle
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyLun 31 Mai 2010 - 20:54

bix229 a écrit:
Et puis je ne suis pas étonné qu' il pense du bien de Jean Luc Mélanchon... Sympathie confraternelle : lui aussi est un tribun !
Penser du bien de Mélenchon ça peut toujours remplir une partie de la salle d’un amphi.
A chaque élection il a pensé du bien de l’un, de l’une ou d’un autre, selon son air du temps.
Mais nous avons bel et bien la chance de vivre encore dans un monde occidendal freudien «pénétré de l’idée qu’il y a un inconscient, qu’il y a une vie intime cachée sous nos lapsus et actes manqués ». Pourvu que ça dure.
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyLun 31 Mai 2010 - 21:01

Babelle a écrit:
Mensonges freudiens de Bénesteau date de quand Marko?

2002... Et Borch-Jacobsen s'y intéresse depuis pas mal d'années. Voici d'ailleurs sa réponse aux détracteurs du livre d'Onfray:

Citation :
Mikkel Borch-Jacobsen, LE MONDE | 07.05.10

Quel est donc le crime de Michel Onfray, qui lui vaut aujourd’hui d’être traité dans la presse et sur Internet de "fou raisonnant" (René Major), de"révisionniste", de "néo-paganiste antijudéochrétien ", de "masturbateur", de personnage douteux "projetant sur l’objet haï (c’est-à-dire Freud) ses propres obsessions – les juifs, le sexe pervers, les complots" (Elisabeth Roudinesco) ? Est-ce d’avoir pris au sérieux, dans son dernier livre, les travaux d’historiens de la psychanalyse montrant à quel point Freud a manipulé ses données cliniques, trompetté des résultats thérapeutiques imaginaires, fait silence sur ses dettes intellectuelles ?

Il semblerait que non, car on nous assure de toutes parts que tout cela était connu depuis belle lurette – ce qui bien sûr dispense une fois de plus d’en débattre sérieusement, comme à l’époque d’un certain Livre noir de la psychanalyse. Mais pourquoi alors tout ce bruit ?

Le véritable crime de Michel Onfray est d’avoir suggéré, lui un homme de gauche, que Freud n’en était pas un. Cela est proprement intolérable pour une génération intellectuelle habituée à considérer Freud comme un penseur progressiste, et c’est ce qui vaut à Onfray d’être dépeint, contre toute vraisemblance, comme un suppôt de l’extrême droite.

Pourtant, il suffit de lire sans oeillères les écrits "politiques" de Freud des années 1920-1930, notamment Psychologie des masses et analyse du moi, pour s’aviser qu’Onfray ne fait qu’énoncer une évidence. Reprenant à son compte la Psychologie des foules de Gustave Le Bon, dont on sait à quel point elle a influencé Mussolini et Hitler, Freud y décrit la société comme une "masse" d’individus suggestibles, soudés dans un amour unanime pour un "meneur"(Führer) hypnotisant, mis à la place de leur "idéal du moi" : "La masse veut toujours et encore être dominée par un pouvoir illimité, elle est au plus haut degré avide d’autorité, elle a, selon l’expression de Le Bon, soif de soumission."

Contrairement à ce qu’on lui a fait dire ici ou là (ce fut entre autres la thèse de Lacan), Freud n’a nullement critiqué la "psychologie des masses", convaincu qu’il était, au contraire, d’y trouver l’essence même de la société.

Cela ne signifie pas, bien entendu, que Freud ait été un fasciste, mais à tout le moins – et sur ce point Onfray a tout à fait raison – que rien dans sa pensée politique ne lui permettait de résister efficacement au fascisme. Le montrent suffisamment sa consternante naïveté politique dans la tourmente des années 1930, son soutien passif à l’austro-fascisme de Dollfuss, son vain espoir que Mussolini protège l’Autriche contre Hitler et enfin ses coupables compromissions avec les nazis en vue de sauver la psychanalyse en Allemagne.

Onfray cite à cet égard une anecdote autour de laquelle semble se cristalliser désormais la polémique. En 1933, Freud reçoit une patiente italienne accompagnée de son père, Giovacchino Forzano, un ami personnel de Mussolini (Forzano dirigeait les films de propagande du Parti national fasciste). Prié par Forzano de dédicacer un ouvrage au Duce, Freud prend un exemplaire de son essai Pourquoi la guerre ? et écrit : "A Benito Mussolini, avec le salut respectueux d’un vieil homme qui reconnaît en la personne du dirigeant un héros de la culture. Vienne, 26 avril 1933."

René Major dans Libération et Philippe Petit dans Marianne s’indignent qu’Onfray ait pris cette dédicace au sérieux et lui reprochent de ne pas avoir compris l’humour bien particulier de Freud. Pour preuve, la mention manuscrite ajoutée par Freud au document de décharge que la Gestapo lui demandait de signer et par lequel il reconnaissait avoir été bien traité par elle avant son départ de Vienne en 1938 : "Je puis hautement recommander la Gestapo à quiconque. " Or cette histoire, popularisée par Ernest Jones dans sa biographie de Freud, est entièrement apocryphe. Comme il a été établi depuis maintenant plus de vingt ans, cette mention manuscrite est introuvable sur le document original signé par Freud. Il s’agit donc soit d’une vantardise de Freud, soit d’une invention de son hagiographe, soit encore d’une combinaison des deux.

Philippe Petit, qui accuse Onfray d’accabler Freud "au mépris des situations historiques", aurait d’ailleurs pu se demander comment il se fait que la Gestapo ait pris tant de gants avec Freud, un juif dont les nazis avaient brûlé les livres.

La réponse se trouve dans la supplique que Forzano, l’intermédiaire entre Freud et Mussolini, avait adressée à ce dernier le 14 mai 1938, deux jours exactement après l’annexion de l’Autriche par les nazis : "Je recommande à Votre Excellence un glorieux vieil homme de quatre-vingt-deux ans qui admire grandement Votre Excellence : Freud, un juif." D’après Jones, "Mussolini était intervenu soit directement auprès d’Hitler soit auprès de son ambassadeur à Vienne", pour que Freud puisse quitter le pays. "Il s’était probablement souvenu du compliment que Freud lui avait fait. "

On ne peut que s’en réjouir, bien sûr, mais on se doute bien que Mussolini n’eût pas fait de même s’il avait perçu la moindre ironie dans la dédicace de Freud ou encore dans cette phrase terrible de l’essai que celui-ci lui avait fait parvenir : "C’est l’une des faces de l’inégalité humaine – inégalité native et que l’on ne saurait combattre – qui veut cette répartition en meneur et sujets. Ceux-ci forment la très grosse majorité ; ils ont besoin d’une autorité prenant pour eux des décisions auxquelles ils se rangent presque toujours sans réserves." Est-il besoin de préciser que Führer se dit en italien Duce ?
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyVen 30 Juil 2010 - 21:49

à l'écouter sur F. Culture parler de Freud (dans le cadre de l'université de tous les savoirs ?) je rejoins le camp des grincheux.

démonter un personnage qui a construit son image, pourquoi pas, disons que pour une image avant un personnage ça peut avoir son sens, et c'est le cas avec Freud. Le problème c'est que c'est d'une portée limitée ce genre d'exercice.

Et quand ça se tente comme point de départ pour aller plus loin et philosopher, je trouve ça très casse gueule.

Il nous dit Freud n'était pas ce qu'il s'est dit être, que c'était un opportuniste ambitieux qui a commis de graves erreurs et que son système l'explique surtout lui même. et que le système en question ne mérite donc pas son statut actuel. Personnellement, n'y connaissant en plus pas grand chose, ça ne me choque pas.

N'empêche on pourrait voir des faiblesse dans le raisonnement : cette science (ou pas) actuelle est elle exactement celle de Freud (dans son exercice pratique par les professionnels, au moins) ? il y a deux idées qui découlent de cette question (qu'il ne se pose apparemment pas) : le temps, et surtout l'idée de théorie scientifique (c'est lié).

Côté science difficile de dire que parce qu'un type était dans l'erreur tout ce qu'il a fait ne servait à rien exemple : Galton, je crois avoir appris des restes de ses travaux, mais on m'a dit qu'il était méchant en cours de bioéthique (bonne blague cette affaire là, je ne donnerai pas de nom). Et il n'est pas seul. (résumé : eugéniste mais rôle reconnu : clic).

conclusion temporaire : si Freud était une ordure est ce que tout ce qu'il a pondu est inévitablement de la
m... ?

Autre truc : l'exemple, l'analyse individuelle peut-elle faire loi pour les autres ? Non si on n'est pas d'accord avec le bonhomme : complexe d'œdipe pour Freud et sentiment d'infériorité physique pour un autre (oublié le nom ce soir). Mais n'est on pas un peu obligé de passer par là ? et bêtement pratique : c'est des fois plus facile de s'observer. On frôle la négation d'une approche très intuitive de 90% des problèmes (à la louche).

Que reste-t-il : pensée rationnelle et juste. Science ? Si on suit l'exposé, la critique faite à Freud aurait mérité de s'élargir à une histoire des sciences. N'empêche on tourne encore avec beaucoup de morceaux de sciences diverses.

Justification du expliqué Freud par Freud c'est évident et suffisant : non pour ces faiblesses de raisonnement, parce qu'on se mord la queue (je ne ferai pas de blague à la Onfray). Variablement d'accord ou non : on ne peut pas reprocher avec plus que de l'insistance des faiblesses de raisonnement évidentes si on suit un chemin qui ressemble. Éviter de confronter son schéma de pensée à des alternatives. Privilège très peu probable du philosophe sur celui qui se revendique de la science que de rester enfermé dans les idées ? c'est naze, en fait, clairement.

De grosses généralités (les exemples du soir sur les psys pour tout : catastrophe et compagnie, accompagnement, psys qui remplacent l'église (image classique sans fondement of course). Efficace ou pas. Adapté ou pas rejeter avec humour le concept (en le taxant de mauvais goût) c'est facile et non moins déplacer (si rien qu'une fois ça a aidé quelqu'un ?).

Se fout volontiers des autres mais sur de lui le bonhomme. pas pertinent pour un sous sur ce coup là, et les trucs d'orateurs... ça me gêne. (notamment des associations d'images très indirectes autour du surmoi ou on passe de Freud à une tirade sur les nazi par un quasi miracle, mais je suivais de loin). Et ça compte dans l'avancée d'un discours et "d'idées".

Se gratter le ventre à la philo et à la puissance de la pensée pour en arriver là... plouf plouf.

(Et les railleries à la tonne façon one man show sur sa cible ou d'autre assez faciles, c'est redondant et inintéressant au possible. )
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMer 4 Aoû 2010 - 22:15

je continue à écouter un peu distraitement et je reste ébahi par l'apparent manque de progression de la démonstration, la sensation de faire du surplace. je vais en profiter pour essayer de préciser ce qui me gêne, oui, parce que ça m'agace mais j'écoute quand même !

Pour réfuter la ou les théories de Freud Michel Onfray détruit Freud, l'origine. L'efficacité de la "démonstration" repose donc sur l'amalgame entre l'individu et ce qu'il a produit et peut lui avoir échappé et évolué par la suite.

Sans revenir sur le message précédent a priori confus sur la science ou ce qui est revendiqué tel (et pourquoi pas malgré les erreurs et des mensonges éventuels, même nombreux) abordée de façon pratique. Cette grosse réduction à l'individu, de l'individu, qui plus est sans aucune sortie est un sommet de stérilité intellectuelle (la classe pour un philosophe).

Si on applique cette effort de certitude de façon aussi simpliste à un exemple, on dirait pour expliquer que "le nazisme c'est mal" , mettons à une personne lambda pas forcément plus convaincue que ça mais pour la prévenir du risque, que c'est mal parce que adolf était une ordure. ce qui permet d'avoir l'air malin (si, ça le fait) et par la même occasion de rater une démonstration de pourquoi, et rien n'empêche dans ce pourquoi d'affirmer des valeurs morales (positives) qui pourraient avoir l'air arbitraire. le pourquoi un système en pratique est contestable repose sur vérités non établies et ainsi de suite. et si on pouvait réduire le nazisme à adolf, hum, ouais ça serait bien puisqu'il est fini en tant qu'individu. malheureusement...

en tout cas ça fait bizarre d'écouter ça sans contrepoint immédiat.
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMer 4 Aoû 2010 - 23:13

animal a écrit:
Pour réfuter la ou les théories de Freud Michel Onfray détruit Freud, l'origine. L'efficacité de la "démonstration" repose donc sur l'amalgame entre l'individu et ce qu'il a produit et peut lui avoir échappé et évolué par la suite.

Justement, lorsqu'on parle de psychanalyse, le lien entre la théorie et l'individu qui la produit est très étroit... maintenant, n'ayant pas lu l'ouvrage d'Onfray, je ne sais pas dans quelle mesure sa critique se justifie... De ce que j'en ai entendu, je suis relativement d'accord avec lui, mais sa position n'est pas très originale (il n'a d'ailleurs pas cette prétention).
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 7:29

bah dans le fond, ça critique ne me semble pas injustifiée, mais il généralise énormément (un des ses gros reproches à Freud) dans les retransmissions de l'université populaire sur france culture, et la somme des raccourcis n'est pas compensée par un talent d'orateur (du métier quoi). Ce n'est pas suffisant. Je ne pense pas du tout qu'il pipote dans sa critique du personnage, la critique de la psychanalyse se justifie certainement aussi mais le mélange des deux et surtout la critique de la seconde à travers la première c'est oublié les travers, problèmes et embrouilles partagés par l'histoire des idées aussi diverses qu'elles soient. Il y a une imposture de raisonnement qui est dans son principe "dangereuse" si on admet que finalement c'est tout à fait recevable.

Les théories produites avec plus ou moins de mensonge et de machination n'en ont pas moins été mises en pratiques, nuancées, rejetées, et ... j'ai beau être méfiant à écouter Onfray j'en deviens presque curieux, c'est dire. Surtout quand il rigole sur les remontées vers des comportements primaires ou primitifs qui auraient des conséquences actuelles pour des raisons de transmissions de caractères. On peut remettre en cause le choix d'une théorie sur le père et tout le bazar mais la logique est plus large que celle de la psychanalyse entre hérédité et éthologie, si c'est complètement naze c'est là qu'on doit fouiller, non ?
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 10:30

Onfray à pondu un article récemment sur les langues régionales, que de mépris de sa part et d'ignorence sur le parlé local.
C'est bizare de lire ça.
Citation :
Je songe aux "nationalistes", plus justement nommés "indépendantistes régionaux", qui font de la langue un instrument identitaire, un outil de fermeture sur soi, une machine de guerre anti-universelle, autrement dit un dispositif tribal.

La langue régionale exclut l'étranger, qui est pourtant sa parentèle républicaine. Elle fonctionne en cheval de Troie de la xénophobie, autrement dit, puisqu'il faut préciser les choses, de la haine de l'étranger, de celui qui n'est pas "né natif" comme on dit.
Il n'existe pas une langue corse, une langue bretonne, mais des dialectes corses ou bretons, chacun correspondant à une étroite zone géographique déterminée par le pas d'un homme avant l'invention du moteur

Et à l'opposé il vante les mérite de l'espérento.
Citation :
A l'autre bout de la langue de fermeture, locale, étroite, xénophobe, il existe une langue d'ouverture, globale, vaste, cosmopolite, universelle : l'espéranto.
L'espéranto propose d'habiter une langue universelle, cosmopolite, globale qui se construit sur l'ouverture, l'accueil, l'élargissement ; elle veut la fin de la malédiction de la confusion des langues et l'avènement d'un idiome susceptible de combler le fossé de l'incompréhension entre les peuples.

Selon lui il faudrait détruire des siècles d'un parler local pour le remplacer par une langue unique et comprise de tous. Mais il n'existe pas et n'existera jamais de culture humaine unique.Tout n'est que différence sur cette terre.
Vive la mondialisation à la Onfray.
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMar 14 Sep 2010 - 17:34

Déjà bien avancée dans Le crépuscule d’une idole, je ne peux m’empêcher de m’interroger au cours de ma lecture. Mais avant cela, j’aimerai aussi me positionner en tant que lectrice : j’ai suivi des cours de psychanalyse et lu quelques ouvrages de Freud, j’ai donc quelques connaissances sur sa conception de l’appareil psychique et ses mécanismes défensifs. J’ai été et je suis toujours séduite par quelques-uns de ses concepts sans pour autant être dupe du personnage ni de ses falsifications, mensonges, duperies et emprunts divers, connus depuis longtemps et enseignés tels quels en fac de psycho depuis des années. J’apprécie également Michel Onfray, d’autant plus que je ne connais vraiment pas grand-chose en philosophie et qu’il arrive, dans un langage clair et accessible, à m’ouvrir quelques portes qui seraient peut-être demeurées inaccessibles à ce jour. Tout cela pour dire que je ne fais pas partie d’un clan ou d’un autre, entendez par là que je n’appartiens ni au clan de Freud ou à celui d’Onfray mais que j’apprécie les deux sans les porter pour autant au pinacle.

Que dire sur Le crépuscule d’une idole ? Onfray reprend pas mal de choses déjà connues (et donc déjà apprises en fac) mais peut-être en apporte-t-il aussi de nouvelles (je ne saurai dire dans la mesure où je n’ai pas lu d’autres ouvrages sur les détracteurs de Freud). Certaines critiques sont totalement justifiées et posent un regard pertinent sur la psychanalyse telle que « découverte » et « développée » par Freud (Onfray se limite effectivement à la psychanalyse freudienne en omettant toutes les évolutions qui ont eu lieu depuis cette époque, ce qui est d’autant plus dommage qu’il donne l’impression que la pratique actuelle n’est qu’un reliquat de pratiques fossilisées et forcément erronées, du moins c’est ce qu’il tentera de nous prouver tout au long de son ouvrage).

Il ne reste que certains procédés utilisés par Michel Onfray pour discréditer Freud me laissent pantoise et me gênent beaucoup.

Exemple : il accuse Freud et ses disciples d’avoir falsifié, détruit ou rendu inaccessible pendant des années tout ce qui aurait pu nous dévoiler la production historique de son œuvre. Ok, je n’ai vraiment aucun problème avec cette assertion.

Mais là où le bât blesse est qu’Onfray se lance dans ce travail historique pour prouver… quoi en fait ? Que l’histoire de la psychanalyse n’est pas un fleuve tranquille comme aurait voulu le faire croire les aficionados de Freud ? Que Freud est un homme de son époque et non un homme raisonnant par lui-même et libre de tout contexte ? Pourquoi Michel Onfray revient-il à plusieurs reprises (le rabâchage n’est pas loin) sur le fait que Freud, en homme de son époque donc, a essayé plusieurs pratiques totalement obsolètes et ridicules à nos yeux contemporains mais au combien prisées à ce moment là, à savoir l’occultisme, le magnétisme, la numérologie, l’hypnose etc (Onfray parlera de Freud au pays des merveilles), si ce n’est pour nous dire qu’un tel personnage croyant à ces billevesées ne pouvait en aucun cas produire quoi que ce soit de pertinent sur le plan des connaissances. Mais qui peut encore croire à cette image éthérée du chercheur, savant, médecin… coupé du monde et libre de tout contexte social, historique, économique et j’en passe ? Newton, pour ne citer que lui, était profondément croyant et n’avait pas hésité à clamer que les découvertes des lois de la nature grâce à la physique ne pouvaient que fournir la preuve que celles-ci n’étaient rien d’autres que les œuvres d’une providence souverainement intelligente et que l’arrangement du monde ne pouvait être le produit du hasard. Faut-il pour autant jeter les théories de Newton aux orties ?

Le fait de revenir sur les détours, obstacles, accidents, redéfinitions et volte-face théoriques de Freud au cours de sa vie sont censés démontrer la supercherie de la psychanalyse ? Mais l’évolution des sciences, technologies, pensées ne résultent jamais d’un projet cohérent de bout en bout mais connaissent de nombreuses mutations, bifurcations, accidents, détours, cahots bref rien de très anormal non plus et qui ne justifie la remise en question du bien-fondé de la psychanalyse dans ce contexte-là.

Pourquoi Onfray crie au loup lorsqu’il nous dit que Freud a le culot d’émettre l’hypothèse que la psychanalyse pourrait un jour être rendue inutile par les progrès de la Chimie ? Une façon de se défiler le jour où la supercherie psychanalytique serait à l’ordre du jour ? Mais la connaissance n’a-t-elle pas toujours été indissociable des outils que nous avons à notre disposition pour l’appréhender, eux-mêmes liés à la société et à l’époque qui les a fait naître ? Qu’il ait émit des diagnostics erronés là où la science d’aujourd’hui aurait posé un tout autre jugement conduit-il à rejeter en bloc la psychanalyse dans sa totalité ?

Heureusement que Michel Onfray n’utilise pas seulement cette historicité pour démanteler la psychanalyse mais je trouve dommage qu’il l’utilise pour démolir sa légitimité, ne voyant pas clairement les liens de causes à effets. Et je ne parle même pas des attaques personnelles sur la vie privée de Freud. Je pense qu’il aurait pu éviter ces excès qui desservent au final son propos plus qu’autre chose, donnant l’impression d’un règlement de compte à OK Corral.
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMar 14 Sep 2010 - 21:09

apparemment ça ressemble aux "conférences" entendues à la radio... du point de vue du raisonnement c'est super gênant, en y repensant c'est déjà assez compliqué de ne pas avoir une image guignolesque de la science (et de ses travers), puisqu'il s'agit normalement aussi pour Onfray de revenir sur l'avancée d'une théorie considérée au moins façon science... il reste quoi pour aborder sérieusement le sujet ?
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMar 14 Sep 2010 - 21:41

animal a écrit:
apparemment ça ressemble aux "conférences" entendues à la radio...
Oui, je suis assez stupéfaite de constater que tu es finalement arrivé à des conclusions similaires et ce en faisant l'impasse sur le bouquin, preuve s'il en est que ses conférences entendues à la radio y ressemblent beaucoup.

Il se plante aussi parfois dans son interprétation de ce qu'est la psychanalyse. Exemple : il ne prend pas assez en considération une notion fondamentale de la psychanalyse qu'est le transfert. Alors quand il spécifie que le fait de faire revenir à la conscience des événements refoulés n'aident en rien le patient, je ne peux qu'acquiescer, mais cela n'entre pas vraiment en contradiction avec la psychanalyse car c'est dans le déchargement des affects que le patient pourra trouver un apaisement, déchargement qui sera fera lors du transfert. La simple conscientisation d'un refoulement n'entraine donc pas la disparition d'un symptôme, Onfray ne nous apprend rien à ce niveau là si ce n'est qu'il reprend un malentendu classique que tout le monde a déjà entendu.

animal a écrit:
il reste quoi pour aborder sérieusement le sujet ?

Il remet en question pas mal de concepts et je lui donne raison : le complexe d'oedipe n'est sans doute pas universel, la psychanalyse n'est pas une science, tout acte manqué, mot d'esprit ne doivent pas toujours être interprétés comme un accès à l'inconscient, tout ne doit pas être ramené à la sexualité, Freud n'a pas découvert tout seul l'inconscient, Freud a construit sa légende en falsifiant pas mal de choses, il n'existe pas de clé des songes (bien que je n'ai jamais entendu ce genre d'inepties non plus à mes cours) etc etc mais rien de bien neuf sous les tropiques à ce niveau là et surtout rien qui justifie vraiment le nihilisme de toute la psychanalyse, qui a tout de même pas mal évolué aussi depuis Freud...
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMer 15 Sep 2010 - 1:01

sentinelle a écrit:
car c'est dans le déchargement des affects que le patient pourra trouver un apaisement, déchargement qui sera fera lors du transfert.

Il remet en question pas mal de concepts et je lui donne raison : le complexe d'oedipe n'est sans doute pas universel, la psychanalyse n'est pas une science, tout acte manqué, mot d'esprit ne doivent pas toujours être interprétés comme un accès à l'inconscient, tout ne doit pas être ramené à la sexualité, Freud n'a pas découvert tout seul l'inconscient, Freud a construit sa légende en falsifiant pas mal de choses, il n'existe pas de clé des songes (bien que je n'ai jamais entendu ce genre d'inepties non plus à mes cours) etc etc mais rien de bien neuf sous les tropiques à ce niveau là et surtout rien qui justifie vraiment le nihilisme de toute la psychanalyse, qui a tout de même pas mal évolué aussi depuis Freud...

Bien d'accord sur tout le 2e paragraphe. Mais en ce qui concerne l'abréaction que tu évoques dans le premier je voulais juste préciser que de plus en plus de travaux montrent que l'idée du debriefing dans le stress post-traumatique, et de la même façon la verbalisation et la reviviscence des souvenirs douloureux dans l'analyse, peuvent dans bien des cas se révéler plus néfastes que bénéfiques et aggraver les symptômes. Reste que confier sa souffrance reste une nécessité souvent vitale et salutaire à condition d'être vraiment écouté, entendu et accompagné.

Pour l'instant je ne perçois pas vraiment en quoi ce qu'Onfray avance est douteux ou inexact. Mais je le lirai plutôt que de parler dans le vide.
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMer 15 Sep 2010 - 13:51

Comme pour sa Contre-histoire de la philosophie, Onfray n'a pas nécessairement pour but de faire dans l'original, d'apporter quelque chose de radicalement nouveau, il fait d'avantage de la synthèse. Dans la Contre-histoire, c'était une synthèse de plusieurs siècles d'histoire de la philosophie occidentale un peu oubliée, dans son livre sur Freud, il fait la synthèse de divers ouvrages ayant critiqué l'un ou l'autre aspect de la psychanalyse, et plus particulièrement du Livre noir de la psychanalyse. C'est, du moins, ce qu'il semblait dire dans l'émission de Ruquier...

rivela a écrit:
Onfray à pondu un article récemment sur les langues régionales, que de mépris de sa part et d'ignorence sur le parlé local.
C'est bizare de lire ça.
Citation :
Je songe aux "nationalistes", plus justement nommés "indépendantistes régionaux", qui font de la langue un instrument identitaire, un outil de fermeture sur soi, une machine de guerre anti-universelle, autrement dit un dispositif tribal.

La langue régionale exclut l'étranger, qui est pourtant sa parentèle républicaine. Elle fonctionne en cheval de Troie de la xénophobie, autrement dit, puisqu'il faut préciser les choses, de la haine de l'étranger, de celui qui n'est pas "né natif" comme on dit.
Il n'existe pas une langue corse, une langue bretonne, mais des dialectes corses ou bretons, chacun correspondant à une étroite zone géographique déterminée par le pas d'un homme avant l'invention du moteur

Et à l'opposé il vante les mérite de l'espérento.
Citation :
A l'autre bout de la langue de fermeture, locale, étroite, xénophobe, il existe une langue d'ouverture, globale, vaste, cosmopolite, universelle : l'espéranto.
L'espéranto propose d'habiter une langue universelle, cosmopolite, globale qui se construit sur l'ouverture, l'accueil, l'élargissement ; elle veut la fin de la malédiction de la confusion des langues et l'avènement d'un idiome susceptible de combler le fossé de l'incompréhension entre les peuples.

Selon lui il faudrait détruire des siècles d'un parler local pour le remplacer par une langue unique et comprise de tous. Mais il n'existe pas et n'existera jamais de culture humaine unique.Tout n'est que différence sur cette terre.
Vive la mondialisation à la Onfray.

Pas sûr que le but d'Onfray soit ici de critiquer les langues elles-mêmes, mais plutôt les intention qui se cachent derrière le maintient de certaines langues régionales. Qu'on veuille conserver sa langue, protéger la culture qu'elle véhicule, c'est une chose, qu'on en fasse le cheval de bataille de l'extrémisme et de la xénophobie (et donc de l'extrême droite) c'en est une autre, et à mon avis, c'est surtout ça qu'Onfray critique.


Dernière édition par Ezechielle le Mer 15 Sep 2010 - 17:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMer 15 Sep 2010 - 16:46

Citation :
Pas sûr que le but d'Onfray soit ici de critiquer les langues elles-mêmes, mais plutôt les intention qui se cachent derrière le maintient de certaines langues régionales. Qu'on veuille conserver sa langue, protéger la culture qu'elle véhicule, c'est une chose, qu'on en fasse le cheval de bataille de l'extrémisme et de la xénophobie (et donc de l'extrême droite) c'est est une autre, et à mon avis, c'est surtout ça qu'Onfray critique.
Tout à fait d'accord, et ne nous connaissons que trop bien ce genre d'extrémisme en Belgique jemetate

Citation :
Comme pour sa Contre-histoire de la philosophie, Onfray n'a pas nécessairement pour but de faire dans l'original, d'apporter quelque chose de radicalement nouveau, il fait d'avantage de la synthèse. Dans la Contre-histoire, c'était une synthèse de plusieurs siècles d'histoire de la philosophie occidentale un peu oubliée, dans son livre sur Freud, il fait la synthèse de divers ouvrages ayant critiqué l'un ou l'autre aspect de la psychanalyse, et plus particulièrement du Livre noir de la psychanalyse. C'est, du moins, ce qu'il semblait dire dans l'émission de Ruquier...
Je le pense aussi, cet essai peut donc être intéressant pour ceux qui n'ont rien lu sur le sujet et constitue une bonne synthèse, mais je ne crois pas qu'il apportera quelque chose de plus pour les autres... Marko nous le confirmera ou non après sa lecture sourire


Dernière édition par sentinelle le Mer 15 Sep 2010 - 16:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMer 15 Sep 2010 - 16:51

Marko a écrit:
Bien d'accord sur tout le 2e paragraphe. Mais en ce qui concerne l'abréaction que tu évoques dans le premier je voulais juste préciser que de plus en plus de travaux montrent que l'idée du debriefing dans le stress post-traumatique, et de la même façon la verbalisation et la reviviscence des souvenirs douloureux dans l'analyse, peuvent dans bien des cas se révéler plus néfastes que bénéfiques et aggraver les symptômes. Reste que confier sa souffrance reste une nécessité souvent vitale et salutaire à condition d'être vraiment écouté, entendu et accompagné.
Très intéressant ce que tu nous dis là Marko, je n'étais pas du tout au courant de cette évolution (mais je n'ai plus rien lu du tout sur le sujet depuis mes études qui commencent à dater). Preuve supplémentaire que la doctrine évolue encore et toujours !
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MessageSujet: Re: Michel Onfray [Philosophie]   Michel Onfray [Philosophie] - Page 6 EmptyMer 15 Sep 2010 - 18:08

sentinelle a écrit:
Marko a écrit:
Bien d'accord sur tout le 2e paragraphe. Mais en ce qui concerne l'abréaction que tu évoques dans le premier je voulais juste préciser que de plus en plus de travaux montrent que l'idée du debriefing dans le stress post-traumatique, et de la même façon la verbalisation et la reviviscence des souvenirs douloureux dans l'analyse, peuvent dans bien des cas se révéler plus néfastes que bénéfiques et aggraver les symptômes. Reste que confier sa souffrance reste une nécessité souvent vitale et salutaire à condition d'être vraiment écouté, entendu et accompagné.
Très intéressant ce que tu nous dis là Marko, je n'étais pas du tout au courant de cette évolution (mais je n'ai plus rien lu du tout sur le sujet depuis mes études qui commencent à dater). Preuve supplémentaire que la doctrine évolue encore et toujours !

Parmi bien d'autres sources:

Citation :
En 2003, une étude (1) analysant les recherches existantes sur l'efficacité du debriefing psychologique ne trouvait pas d'évidence convaincante que le debriefing réduit l'incidence de stress pos-traumatique. Certaines recherches avec groupe contrôle suggèrent même qu'il peut interférer avec le rétablissement naturel.

Alors que la plupart des participants interrogés disent avoir été aidés par ces interventions, les recherches contrôlées (c'est-à-dire qui comparent l'évolution des participants à celle de non-participants) montrent peu ou aucun effet de prévention par rapport au stress post-traumatique. Le fait que les gens rapportent avoir été aidés peut n'être qu'une expression polie de reconnaissance pour l'attention reçue selon les auteurs. (Nous pouvons aussi faire d'autres hypothèses telle qu'une aide réelle ressentie à court terme.) "La plupart des recherches, précisent-ils, montrent que les gens ayant bénéficié d'un debriefing n'évoluent pas mieux que ceux n'en ayant pas reçu.

Selon les auteurs, la vaste majorité des survivants de traumatisme surmontent leurs réactions initiales sans aide professionnelle.

D'autres facteurs tels que l'histoire familiale de troubles psychologiques et le réseau familial et d'amis s'avèrent être de meilleurs prédicteurs de l'évolution par rapport au stress post-traumatique.

Une recherche publiée en 2006 (2) va dans le même sens. Les chercheurs ont évalué l'évolution des survivants de l'explosion d'un entrepôt de pièces pyrotechniques aux Pays-Bas.

Ils n'ont pas observé de bénéfices à la ventilation émotionnelle et aux interventions d'information sur les symptômes de stress post-traumatique, d'anxiété et de dépression. Le debriefing émotionnel semblait avoir eu un effet négatif chez les participants ayant des symptômes d'hyperactivation (sursauts, hypervigilance, etc.).

Sources:

(1) Richard J. M. et al. "Does Early Psychological Intervention Promote Recovery From Posttraumatic Stress?" Psychological Science in the Public Interest, November 2003.

(2) Sijbrandij, M. and al. (2006). Emotional or educational debriefing after psycholocial trauma. British Journal of Psychiatry, 189, 150-155.
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