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| Chroniques de la vie quotidienne | |
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Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Chroniques de la vie quotidienne Dim 10 Aoû 2008 - 20:09 | |
| Chronique des autres Graminées déjà séches dans les prés. Comme des plumes : légères, presque blanches, couleur de paille, portées par des tiges presque invisibles un peu au dessus des herbes plus drues et toujours animées, quoique sans bruit. Sèches et légères comme des ossements d'herbe. Plumets, légers panaches. Champs étendus jusqu'aux murs bas, ou frémissants ou drus. Philippe JACCOTTET - La Semaison. Carnets, juin 1966 | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Chroniques de la vie quotidienne Dim 10 Aoû 2008 - 22:47 | |
| C'est ce que je vois en ce moment dans les champs ! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Chroniques de la vie quotidienne Dim 10 Aoû 2008 - 23:23 | |
| C'est ce que je vois aussi, Bédoulène. les graminées et les chaumes. Incroyables les chaumes où le blé a été fraichement coupé. La couleur change tout le temps en fonction de la lumière. Je ne dirai pas celle du matin, mais à la lumière violente du couchant, c'est d'un jaune brillant et lisse qui doit beaucoup à la régularité de la coupe. Quant aux graminées, c'est tout un univers. J'ignorais qu'il y avait tant d'espèces. Je connaissais la folle avoine, mais j'ignorais les autres. Elles ont la finesse, la grace, la beauté des broderies. Et leurs teintes ne cessent d'évoluer... Du jaune vif à la quasi transparence. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Forum chronique Mar 12 Aoû 2008 - 23:36 | |
| Forum Chronique J'ai parlé à Marie au téléphone tout à l'heure... Et ce qui m'a surpris quand je l'ai entendue, moi qui ne la connais que par l'intermédiaire des forums, c'est que je l'ai immédiatement reconnue. Sa voix m'était familière... Vous allez dire : le forum. Mais sa voix je ne la connaissais pas et pourtant je connaissais ce phrasé, ces inflexions et meme le timbre vocal... Comprenne qui peut ! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Chroniques de la vie quotidienne Mer 13 Aoû 2008 - 17:57 | |
| Chronique musicale Daniel Barenboim est juif et israélien. C'est aussi un des grands chefs d'orchestre actuels et un grand pianiste. Il est très occupé on imagine. Pourtant l'essentiel de ses efforts ces dernières années a consisté à faire sortir quelques ados -israéliens, palestiniens, libanais, syriens, égyptiens...- de la logique de guerre où ils vivent en les associant à un projet musical : un orchestre musical de haut niveau. Le West Eastern Divan Orchestra. Bien entendu, le projet a été mal vu par le gouvernement israélien et probablement aussi par les autres gouvernements concernés. D'autant que le projet était aussi l'oeuvre d' Edward Said, palestinien d'une grande hauteur morale. Leur récompense a été de voir ces ados plus ou moins traumatisés par cette logique -agression, répression- associée à la crainte, la haine et l'horreur, fraterniser dans un effort commun. Trouver un abri au moins momentané à leurs cauchemars. Ils n'ont jamais pensé qu'ils pourraient se substituer aux politiques. Edward Said est mort en 2003 et Daniel Barenboim s'est senti seul. Mais il a continué. Et le concert que ces jeunes ont fait à Ramallah en 2005, après des tribulations géopolitiques très compliquées a été un grand succès et une source d'intense émotion. Les utopies valent ce que valent les gens qui y croient et qui les font vivre. Et des comme ces deux-là, on en voudrait davantage...
Dernière édition par bix229 le Mar 19 Aoû 2008 - 14:55, édité 1 fois | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Chroniques de la vie quotidienne Dim 17 Aoû 2008 - 23:42 | |
| Chronique du temps passé Il y a des évenements qui vous marquent à tout jamais, parcequ'ils soulèvent soudain des questions essentielles, bouleversantes et dont dont vous n'aurez jamais la réponse. Mais ces évenements-là, vous ne pourrez jamais les oublier, les négliger ou les ignorer...Il y a plusieurs années de cela, je roulais en voiture en direction de Toulouse sur une route départementale. C'était un dimanche je crois. Une de ces journées ordinaires d'octobre dont on ne se souvient pas en général... Sinon qu'elle avait été plutot belle, que j'étais en pleine campagne et quele soir tombait.La route était étroite mais déserte. Soudain, à l'entrée d'un virage serré,je sentis la voiture qui dérapait. Instinctivement je freinais, mais je pensaien une fraction de seconde : Trop tard, tu y as droit...Et puis plus rien...Le vide, le silence. Le néant....J'avais perdu totalement conscience de ce qui se passait. En moi, autour de moi.Mais je n'ai jamais pensé par la suite que je m'étais évanoui. Et c'est là l'un des mystères qui entoure cette histoire -j'ose à peine parler d'accident- Un mystère obsédant auquel je n'ai jamais céssé de penser depuis.Lorsque la réalité se matérialisa de nouveau, j'étais toujours assis dans ma voiture, mais elle était dans le fossé à gauche de la route, 40 ou 5O mètres après la sortie du virage.Je n'avais mal nulle part et je me demandais ce que diable je faisais là...et pourquoi ma voiture était dans le fossé.Je ne me souvenais de rien. Machinalement, j'ouvris la portière et je vis soudain que l'avant de la voiture était complétement enfoncé. et je restais là béant de stupeur...Que s'était il donc passé ?Peu à peu le souvenir de la voiture chassant dans le virage me revenait.Qu'était il arrivé ensuite ? Qu'avait fait la voiture libre de tout controle ?Combien de temps s'était il réellement passé ?Pouquoi étais je tellement sur de ne pas m'etre évanoui ?Ces pensées tournaient inlassablement en boucle. Mais paresseusement,sans angoisse rétrospective. Je n'étais ni ému, ni effrayé, ni commotionné.Et puis il y avait cet étrange décalage entre moi et la réalité... Quel rapport pouvait il y avoir entre cette voiture qui ressemblait à une épave et moi ?C'est dans cet état d'irréalité que j'attendis qu'un véhicule passe.Je commencais à avoir froid.J'attendis longtemps, très longtemps. Une première voiture s'arréta.On me posait des questions. Je répondais en m'excusant, comme si je parlais de quelqu'un d'autre, et de quelque chose qui ne me concernait pas vraiment. D'autres voitures s'arretaient. Les gens s'inquiétaient de la victime... J'avais envie de me cacher...Finalement les gendarmes arrivèrent, puis la dépanneuse... Ma déposition faite, on appela un taxi et je rentrai enfin chez moi. En pleine nuit.Et là, après avoir refermé la porte de mon appartement, je m'effondrai...D'un seul coup je redevenais un humain. Un vivant comme les autres.Je n'ai toujours pas trouvé de réponses aux questions que je me posais alors. Et celles que j'ai formulées depuis, ne sont au mieux que des hypothèses hasardeuses.J'avais lu par exemple que des oiseaux capturés par des prédateurs etn'ayant aucune chance de s'échapper, sécrétaient un liquide qui les empéchaient de souffrir.Je trouvais cette hypothèse plausible pour moi qui étais aussi en danger de mort.En tout cas, je me suis dit que quoi qu'il se soit passé réellement ce soir-là, si j'étais mort à ce moment, cette mort eut été la meilleure qu'on peut se souhaiter.Juste un commutateur baissé. Rideau. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Chroniques de la vie quotidienne Lun 18 Aoû 2008 - 19:14 | |
| Contente que tu sois là pour nous raconter.
Je crois que ta réaction est banale. J'ai ustement une amie dont la voiture est "partie" et s'est retrouvée dans un fossé. Mon amie m'a dit aussi : je me suis retrouvée dans le fossé, mais je ne sais pas comment ! Elle a jouté qu'elle n'avait pas perdu conscience. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Chroniques de la vie quotidienne Lun 18 Aoû 2008 - 19:24 | |
| J'aimerais bien savoir écrire comme toi, Bix. Raconter. Je parlerais de Mercedes de Cuba. Qui gagne 1030 euros dans cette maison de retraite très chic , et où on lui refuse un CDI qui lui permettrait de faire venir son fils de 10 ans. Qui fait le ménage chez une dame très riche le reste de son temps libre , une dame seule, sans enfants, mais avec une dizaine de chiens et chats. Une dame qui compte laisser sa fortune à la SPA. Une dame à qui Mercedes commence à apprendre que les humains aussi ont besoin d'aide. Mercedes qui a quitté Cuba pour aider sa famille ( il faut qu'il y en ait un qui parte, ça a été elle..), et qui envoie argent et paquets. Mercedes qui raconte ceux qui partent vers Miami sur des canots et qui se noient. Mercedes et le partage... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Chroniques de la vie quotidienne Lun 18 Aoû 2008 - 19:32 | |
| Expérience banale pas pour moi, Bédoulène. Sinon je ne contiuerais pas à y penser. Il y a la vie et la mort et comment on pourrait passer de l'une à l'autre sans drame, sans douleur. C'est bien pourquoi l'incertitude nous inquiète tellement. Imaginer qu'il y avait là une possibilité me laisse très songeur et interrogatif. Et puis cette autre question : comment perdre la conscience de qui nous entoure, de notre propre corps, de notre propre pensée sans s'évanouir. Et sans entendre de bruit, ne plus rien voir, sentir, ressentir... Dernière question : est ce que l'hypotèse que notre organisme peut sécréter en cas de danger extrème un liquide qui nous plongerait dans un état semblable à celle que j'ai connu est elle fondée ? Peut etre Marie pourra répondre à cette question... | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Chroniques de la vie quotidienne Lun 18 Aoû 2008 - 19:47 | |
| Bix - Citation :
- On me posait des questions. Je répondais en m'excusant, comme si je parlais de quelqu'un d'autre, et de quelque chose qui ne me concernait pas vraiment
J´ai eu exactement cette même sensation, par 2 fois. Quand enceinte, je tombais dans les pommes dans la rue ( juste quelques secondes, le temps de m´asseoir sur une marche, n´importe où). Les gens me parlaient, me posaient des questions, et puis je m´en fichais, comme si leur aide ne me concernait pas. J´avais l´impression qu´ils s´adressaient à quelqu´un d´autre, qui se serait trouvé juste derrière moi. Je suis aussi ta tendance, à chercher d´abord des explications à partir des animaux (oiseaux). | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Chroniques de la vie quotidienne Lun 18 Aoû 2008 - 20:24 | |
| - Citation :
- comment perdre la conscience de qui nous entoure, de notre propre corps, de notre propre pensée sans s'évanouir.
Et sans entendre de bruit, ne plus rien voir, sentir, ressentir... Dernière question : est ce que l'hypotèse que notre organisme peut sécréter en cas de danger extrème un liquide qui nous plongerait dans un état semblable à celle que j'ai connu est elle fondée Je crois quand même- à vous lire Swallow et toi-qu'il y a eu perte de connaissance, même très brève.Pour Swallow, c'est très connu, baisse au moins de la circulation cérébrale par diminution du retour veineux. Ceci dit, je ne sais pas pour les oiseaux, mais l'organisme humain a bien sûr , c'est courant, la possibilité de mise à distance d'un évènement trop traumatisant par la secrétion appropriée de neuro transmetteurs, le but étant toujours la protection de la fonction cérébrale. Ce qui explique que lors des réanimations efficaces pour arrêts cardiaques par exemple , les gens sont tout à fait capables de s'exprimer et ne semblent pas avoir conscience de ce qui leur arrive.. Cela explique aussi je pense tous ces récits de tunnel, etc, faits par les individus qui ont été réanimés et en sont sortis! Ce phénomène peut également se voir - et c'est alors très désagréable mais ce n'est pas une pathologie psychiatrique mais un simple moyen de défense- dans les traumatismes psychiques graves avec les fameux syndromes de dépersonnalisation, et de déréalisation. Tout ça, c'est de la chimie.. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Chroniques de la vie quotidienne Lun 18 Aoû 2008 - 20:29 | |
| Passionnante cette chimie là Marie ! Voilà un élément de réponse que personne n'avait pu me donner jusqu'à présent... | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Chroniques de la vie quotidienne Mar 19 Aoû 2008 - 10:46 | |
| Bix a dit: - Citation :
- Passionnante cette chimie là Marie !
D´accord, mais LA NATURE l´est encore plus, car elle existait depuis toujours, et bien avant que le mot " chimie" ne soit inventé. Et merci Marie pour tes éclaircissements sur ce phénomène. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Chroniques de la vie quotidienne Mar 19 Aoû 2008 - 11:01 | |
| J'avais déjà entendu parler de ce phénomène et il m'a frappée lors du décés de ma grand-mère...
Les personnes proches de la mort paraissent comme apaisées, un peu en état d'apesanteur. Et c'est ce que j'ai pensé en lisant l'expérience de Bix. Comme si on était déconnecté du réel en fait! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Chroniques de la vie quotidienne Mer 20 Aoû 2008 - 19:44 | |
| Chronique des autres "Une année de plus. Un espace de plus qui me sépare des autres, puisque la vie n'est jamais qu'une progressive distanciation à l'égard de tout et de tous, et qui débouche sur la mort. Exister, c'est perdre, petit à petit. D'abord la paix utérine, puis l'enfance, puis la jeunesse, puis... Et dans cet appauvrissement inexorable, les points de référence sont les gens qui nous entourent. En eux nous nous reflétons, c'est d'eux que nous nous éloignons, volontairement ou non. Je regarde autour de moi. La clairière est de plus en plus grande. Par la faute de qui ? De l'impitoyable faucheuse, évidemment, mais aussi des mutuelles réticences qui sont dans notre nature. Fatigue, désenchantement, malentendus... Ce qui est certain, c'est que pas à pas, j'en suis arrivé à cette intime solitude humaine à laquelle je me résigne en tant qu'individu mais que je nie et nierai toujours en tant qu'artiste"... 12-8-74 Miguel TORGA En franchise intérieure. Journal | |
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