Chroniques de la vie quotidienne

J'aurais aimé voir sa tête !

Bédoulène a écrit:

J'aurais aimé voir sa tête !

il est adorable et on aime bien aller chez lui - mais il ne va plus jamais me faire de remarque concernant livres

merci

Bix,

Kenavo, moi, c'est la fée que je remercie !

Sans elle, pas d' oiseaux et pas d' histoire... Et ça serait dommage
puisqu' elle est vraie l'histoire.

Ah, ça y est...on a retrouvé la fée de Bix!

Citation :

Quand je levais les yeux un instant plus tard, elle n' était plus là.
Mais un fantome de sourire s' attardait encore à sa place et flottait
comme un anneau de fumée.
Et puis aussi, un subtil parfum de givre, frais et persistant.

Alors je me suis levé et je suis allé voir les oiseaux.

Très jolie et poétique, merci Bix ...

merci Bix pour ce récit "volatile" à deux titres !

Aujourd' hui, la journée avait l' éclat et la douceur du printemps...
Enfin presque...

Sei Shonagon, dame de Cour de l' Empereur, vivait au Japon au 11e siècle,
et elle aimait ces surprises saisonnières.
Et elle les notait.
Elle avait probablement l' oeil bien ouvert et l' oreille pointue - merci,
Animal ! -
Un peu sorcière un peu fée elle aussi sans doute ...

CHOSES QUI FONT BATTRE LE COEUR

Des moineaux qui nourrissent leurs petits.

Passer devant un endroit où l'on fait jouer des petits enfants.

Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée d' encens.

S'apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.

Un bel homme arretant sa voiture, dit quelques mots pour annoncer sa visite.

Se laver les cheveux, puis faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum. meme quand personne ne nous voit, on se sent heureuse, du fond du coeur.

Une nuit où l'on attend quelqu'un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l'averse que le vent jette contre la maison.

SEI SHONAGON - Notes de chevet. - Gallimard / Connaissance de l' Orient.

On laisse QUIGNARD donner quelques détails de plus sur Sei Shônagon?
"Sei etait laide, sauf, dit-elle, le dessous du menton. Elle avait une voix très belle. Elle détestait ses cheveux. Elle etait vaniteuse, très rapide, prodigieusement sensible, méchante, haïssant tout ce qui lui paraissait impur, sale, vulgaire, dégoûtant. Elle n´omit jamais de prendre copie d´une louange qu´elle avait reçue ou d´un calembour qu´elle avait fait. Elle fit la liste-collection des calomnies et des perfidies qu´elle avait débitées. Elle pleurait souvent. Elle etait d´une curiosité infinie, merveilleusemt intelligente. Sautait de joie à l´idée de reconstituer une lettre déchirée dont on avait retrouvé les fragments". (Petits Traités II. L´oreiller de Sei, Traité XLIV).

Moi, je préfère toujours à une description que je lis - lieux, personnages, etc - " me bricoler moi meme ma propre fiction à partir d'un élément personnel "... C'est ce que dit Pamuk dans ses souvenirs d'enfance à Istanbul.

J' ai toujours aimé depuis l'enfance ce qui me fait rever et imaginer.
C'est pour cela que je préfère ce qui est suggéré à ce qui est dit clairement dans le domaine poétique.

Et l'orée de la connaissance à la connaissance elle meme... Souvent.

Et la musique est peut etre ce qui me fait décoller et voyager le plus rapidement...

Quant à cette pseudo civilisation de l' image, qui nous impose souvent le pire et conditionne dangereusement les esprits, elle m'énerve...

Une chanson

Si on me demandait aujourd'hui quelle est la chanson que j' ai le plus aimé
ces dernières années, je répondrai sans aucun doute : Le vent m'emportera de Noir Désir...

Cette chanson, je l'aimais déjà quand je l' écoutais à la radio sans savoir
qui la chantait. Sans savoir pourquoi je l'aimais...

A présent, je passe et repasse la vidéo de la chanson sur l' écran de mon
ordi. Et je l' aime toujours autant...
Mais s'ajoute le sentiment poignant d' un instant magnifique qu 'on
voudrait arreter...
Où Bertrand Cantat, le chanteur, est là, simplement content d'etre là,
entouré de ses musiciens et de chanter.

Je ne sais pas ce qui est le plus difficile : de savoir ce qu' il ignore encore
ou d' essayer d' en parler...

La bande de Gaza : 362 km 2 de superficie. 1 500 OOO habitants.

C'est petit pour un pays
Mais plutot grand pour un cimetière.

J'ai lu ça. Et je pense la meme chose. Et aussi qu'il est bien tard.

La mémoire est un réservoir inépuisable et prodigieux...
Une banque d'images extraordinaire !
Mais dont nous n' avons pas les clés....
C'est pourquoi nous la sollicitons parfois en vain...

Par contre, les souvenirs surgissent parfois sans qu' on sache très bien
pourquoi... Et quel cheminement mental et inconscient il a fallu pour
qu'ils soient là, à cet instant précis...

Un soir, il y a peu, je me suis souvenu d' un livre que j' avais à 7 ou 8 ans : Les Contes d' Andersen.
Une édition bon marché et illustrée.

Il y avait toujours un conte qui m'attirait particulièrement. Qui me fascinait et m' effrayait en meme temps...
La Petite fille aux allumettes. C' est une histoire pathétique et horriblement
triste.
La plus triste que j' ai jamais lue, je crois.
Et en plus, il y avait le choc de l' image : celle de la petite fille morte
allongée dans la neige avec ses allumettes éteintes autour d' elle.