Chroniques de la vie quotidienne

Rue Santa Fe

Le documentaire réalisé par Carmen Castillo lors de son retour au Chili dégage une impression de douleur lancinante et sans espoir sur le temps passé, les espérances irrémediablement déçues.
Et évidemment aussi, sur le drame d'un pays démocratique, bouleversé par un
coup d'état militaire sanglant et barbare qui sacrifia toute une génération
de jeunes gens...
De gens moins jeunes aussi et qui attendaient raisonnablement une amélioration de leur sort.

Au delà de ces évenements, on sent chez les survivants, la volonté contradictoire de se souvenir de ceux qui ont disparu sans avoir le
temps de vivre et qui étaient exemplaires.
Et aussi la volonté de continuer à vivre et donc d'oublier, parce que
c'est le travail du temps qui passe et que c'est une douloureuse nécéssité.

Ah oui, je l'ai vu ce documentaire, Marko.
Et cette question lancinante de Carmen Castillo : est-ce que ça valait la peine ?
Puis ce jeune à la fin, qui dit à quel point peuvent être pesants les souvenirs, les commémoratipns, les hommages. « Miguel n'est pas au musée, toi non plus. Continue ton film, tes livres mais ne nous encombre pas avec cette maison. Attention, c'est une démarche narcissique ! »
Un très beau documentaire.

Rediffusion sur Arte :
10 février à 03h00
14 février à 01h05

http://www.lesoir.be/channels/cinema/cinema-calle-santa-fe-de-2008-06-04-603166.shtml

Lost in la Mancha

Fallait il faire un documentaire sur un film, interrompu après deux semaines de tournage seulement, et une série de déastres en tout genre invraisemblables ?
Après l' avoir vu, je réponds oui.

Parce que ce film devait s' appeler L' homme qui tua Don Quichotte et son
metteur en scène Terry Gilliam.
Comment ne pas aimer ce cinéaste, créateur original, poétique et visuel,
comme un Tim Burton, par exemple.
Au delà de ses échecs, cet homme-là a l'imagination des
plus grands et la tete pleine de projets magnifiquement chimériques...
Don Quichotte et lui devaient se croiser inévitablement un jour.

L' homme de la Mancha est un mirage éternel pour les reveurs de l'impossible.
Il alimente les reves de ceux qui, comme lui, sont en quète.
Et qui voudraient prouver que Don Quichotte avait raison contre tous
les gens de raison et de bon sens.
Et que le but de sa quete, c' était peut etre la quete elle-meme.

Tous ceux qui connaissent Terry Gilliam savent qu'il est incontrolable,
imprévisible. Qu' il aime le risque
Et qu'il se casse la gueule de temps en temps.
Allez savoir, peut etre qu'ils l'aiment pour cela aussi !
Pour cette folie qui l' anime et qui le fait rire.
Don Quichotte se heurtait constamment à la réalité parce que son
imagination délirait.
Mais avec Terry Gilliam, c' est la réalité dans son ensemble qui délire,
se délite, se détraque sous ses yeux, dès qu'il fait mine d' installer sa caméra en cet
été 2000 pour tourner son Quichotte...

Mais Terry Gilliam est plus grand que ses échecs.
Peut etre a- t'il pensé au fond de lui-meme que l' oeuvre qu'il avait si
longtemps revée et qu' il n'achèverait pas, serait plus belle que celle qu'il aurait pu réaliser.
Un film, un livre, un tableau achevé n' est jamais qu'une version
possible de ce qui aurait pu etre.

Enfin on se console comme on peut !
Mais je crois qu' on a quand meme raté quelque chose de grand.
Sans parler de Johnny Depp et surtout Jean Rochefort qui tenait là
le role de sa vie et meme bien d'avantage.

Pabst et Welles ont croisé eux aussi Don Quichotte et comme Terry Gilliam
n'ont pu lui donner vie.
Mais par delà leur échec le cinéma, lui, continue à etre une fabrique de reves.

Je partage ton regard sur ce documentaire. Et sur le génie de Terry Gilliam. Mais j'ajouterais qu'on n'a rien perdu puisqu'il va tourner à nouveau ce film!!!

Je l'ai entendu dire aussi.

Mais Gilliam tenait beaucoup à Rochefort pour incarner son Quichotte...

L'idée qu'une quete comme celle de Don Quichotte est en quelque sorte
vouée à l' échec me trotte par la tete, mais ce n' est qu' une idée.

bix229 a écrit:

Je l'ai entendu dire aussi.

Mais Gilliam tenait beaucoup à Rochefort pour incarner son Quichotte...

L'idée qu'une quete comme celle de Don Quichotte est en quelque sorte
vouée à l' échec me trotte par la tete, mais ce n' est qu' une idée.

Une quête impossible oui! J'aime bien l'idée aussi Et il s'est bien battu contre des moulins à vent le pauvre Terry Gilliam!

J'ai vu aussi ce documentaire.

d'accord avec vous, il fallait le faire.

Rochefort (passionné de chevaux) je trouve que ce rôle lui seyait comme un gant.
J'imaginais Don Quichotte dans cette stature, ce visage.

Les propos de Gilliam sont généreux et malgré l'acharnement du sort il reste optimiste pour l'avenir.

Chez vous, je ne sais pas - enfin si, un peu - mais ici, dans le Lauragais,
le printemps s'installe en douce.
Officiellement, c' est l'hiver, et les arbres attendent un peu en faisant semblant d'etre morts.

Mais il y a des signes.

Les fleurs, sauvages ou cultivées commencent à se manifester.
De façon évidente, comme les paquerettes, ou les boutons d'or d'un jaune
aussi éclatant que ceux des cornouillers.
Les violettes ou les jonquilles, il faut les chercher à l'abri des haies.
Quelques perce-neige et des crocus mauves et blancs dans mon jardin.
C'est tout pour l'instant...

Autre signe, affligeant celui-là, les agro-chimistes du coin, perchés sur leurs
tracteurs sont allés répandre leurs poisons favorits.
Je viens d'apprendre que la France est le 3e pays utilisateur de pesticides
dans le monde.
Et aussi, que les français achetaient de plus en plus des légumes
et fruits bio.
Ce qui pourrrait doper enfin une agriculture saine en train de se développer.
Alors il va bien falloir perdre les mauvaises habitudes.

Un agriculteur des Charentes, un petit céréalier, vient de le payer de sa santé.
Paul François, 44 ans, est tombé malade en 2004, après avoir nettoyé une
cuve ayant contenu un herbicide fabriqué par Monsanto.
Et le Tribunal des affaires de la Sécurité sociale vient de le déclarer victime d'une maladie professionnelle par intoxication avérée à l'herbicide
en question.
Le pesticide, nommé Lasso, a été interdit en 2007.
L'agriculeur, entre temps
est devenu très conscient des problèmes soulevés par les pesticides et
leur dangerosité. Et tès combattif.
Non content d'avoir remporté un succès, il décide de se retourner contre Monsanto pour demander des dommages et interets.

Le pot de terre contre le pot de fer ? Un combat exemplaire en tout cas, et qui ne
passera pas inaperçu...

bix229 a écrit:

Chez vous, je ne sais pas - enfin si, un peu - mais ici, dans le Lauragais,
le printemps s'installe en douce.

chez nous pas encore de signes visibles point de vue plantes.. mais comment je sens que le printemps n'est plus loin - derrière ma maison il y a la forêt - et j'entends le matin de plus en plus d'oiseaux.. d'ici peu ils vont me réveiller le matin avec leur jacassement

LES MOTS BLEUS

En général je n' aime pas les mélos, sauf quand les sentiments sont
sobrement dosés et que les acteurs réussissent à les rendre crédibles.
Ce n' est pas courant...

L' histoire d' une enfant mutique, et dont la mère n'a pas été épargnée
par le malheur.
Un éducateur patient, mais lui aussi marqué par une tragédie familiale.
En somme tous les ingrédients étaient réunis pour faire un film larmoyant ou exhibitionniste...

J' ai vu au contraire une histoire d' une grande tension dramatique et émotionnelle, grace à trois acteurs quasiment en état de grace :
Sylvie Testud, Sergi Lopez et surtout peut etre, Camille Gauthier, une gamine de 5 ou 6 ans absolument stupéfiante d' intensité et de
justesse, comme peuvent l' etre parfois les enfants.
Et Alain Corneau, le metteur en scène y est sans doute aussi pour quelque chose...

Je ne l' ai pas lu, mais j' en cause !

J' ai commencé à lire un recueil de nouvelles d' un auteur américain dont je tairai le nom. Vous allez comprendre pourquoi...

Ce livre m' a semblé rapidement mal écrit...
Ou alors mal traduit...
Ou pire, mal écrit et mal traduit...

Peut etre le traducteur aurait pu essayer d' améliorer le texte... mais cela
valait il la peine d' améliorer un texte balourd...
Après tout, l' auteur n' avait qu' à avoir du talent...
Ou ne pas l' écrire...

L' idée m' est venue aussi que l' auteur ne s' était pas rendu compte
qu' il n' était pas en forme... Ou alors à ce point...
Ou que le traducteur n' avait pas réalisé que ce livre était mal écrit...
ou alors à ce point...
Et puis les traducteurs sont mal payés, c' est bien connu...
C' était un traducteur peu inspiré...
Ou endetté...

Dernière hypothèse, ce livre n' était peu etre pas si mauvais après tout, mais il n' est pas tombé au bon moment et sur le lecteur qu' il fallait...
Allez savoir !

En tout cas, à bout d' hypothèses, je suis sorti du dilemne en posant le livre...

bix229 a écrit:

En tout cas, à bout d' hypothèses, je suis sorti du dilemne en posant le livre...

et après tout cela je veux savoir le nom de l'auteur

oui, moi aussi!!!!
Allez!!!

Marie a écrit:

oui, moi aussi!!!!
Allez!!!

courage Bix.. on veut savoir

Non !

Ce ne serait pas sympa pour lui... Vu que je suis plutot grincheux en ce moment...

De toute façon vous ne le connaissez pas, enfin je ne pense pas..
Ce n'est pas Russel Banks ni Paul Auster... Je cite ceux-là parce que
je sais qu'ils sont parmi vos favorits !