Chroniques de la vie quotidienne

Excellent ton gamin Nath
Tu pourrais écrire tes brèves enfantines, je suis sûre que ça cartonnerait!

bix229 a écrit:

Merci Rivela pour ce document !

La dame a en plus, un beau visage et des yeux malicieux et intelligents !

De rien Bix, moi aussi j'aime bien ces témoignages sur le temps passé.

Vous vous souvenez des Anglais du village ?

Ceux qui suivent comprendront... Les autres prendront le train !
Et donc, elle s' appelle Diana. Elle est anglaise et écrit sur les Cathares.
Les CATHARES pas les CATARRHES... Ni les cattarrheux...
Bref... Comme je le disais, grande et blonde et oppulente.
Lui est américain, du Missouri et s' apelle Ray, grand, ascétique et peu bavard...

Et donc j' avais raison à 50 %, elle est anglaise et lui yankee...

Elle craint le soleil et les voleurs. Alors elle reste enfermée quand le soleil brille et
elle a acheté un petit chien pour garder son corps, comme elle m' a dit.
En fait le petit chien est devenu un berger de 35 ou 4O kilos à présent !
Vous savez, le genre de chien à longs poils... Tellement longs en fait qu' il faut regarder
attentivement pour savoir où est la tete et où la queue !
Et puis il faut le nourrir et bien entendu le promener.
Du coup elle déchante Diana, le chien est jeune et balèse et Diana moins.
Alors il lui casse le dos, le foutu bastard...
Enfin bon, elle saura que les chiens ça grandit, meme les teckels.

Voilà, je les connais les "anglais du village"... et je les préférais avant !

pauvre chien !!

POTOSI : Le temps du voyage. documentaire de Ron Havillo sur Arte

Avant d' aller me coucher, dimanche soir, j' ai eu l' idée de jeter un dernier coup d' oeil sur Arte.
Bien m' en a pris. J' ai vu un reportage commme je les aime sur des gens de rien, filmé par des
gens de peu.

A peine mariés; Ron et Jacqueline ont décidé d' aller passer leur voyage de noces dans
les Andes. Leur but est de visiter Cuzco et Machu Picchu.
Ils traversent la Bolivie et découvrent la ville de Potosi.

29 ans plus tard, ils retournent à Potosi, de Buenos Aires à Potosi, en suivant le meme itinéraire.
Ils sont accompagnés de leurs trois filles et Ron filme le voyage.
Ils vont rester là quelques temps avec leurs souvenirs et les photos d' alors.

Potosi est l' une plus hautes villes du monde à 4.100 mètres.
Les conquérants espagnols exploitèrent les mines d' argent, principale richesse de l' Empire espagnol.
Ils exploitèrent tout autant la main d' oeuvre indienne et des noirs importés d'Angola par des négriers
Les conditions de travail dans la profondeur des mines étaient proprement infernales.

Une fois les mines exploitées, Potossi fut oublié.

Ce voyage revisité est une merveille d' intelligence, de compassion, de simplicité. Le couple essaie
de retrouver des images de leur passé et de leurs souvenirs et ils en ont beaucoup.
Beaucoup de gens sont morts. La misère est toujours aussi grande. Des gens attendent là,
dans les pires conditons de froid un hypothétique travail.
Le couple évoque l' Empire Inca, les Consquitadors et l' impitoyable exploitation des hommes
et leur répréssion par les troupes du Général Banzer, dictateur sanguinaire.
Le ton est à l' émotion, à l' intimité retenue. Et les images vraiment superbes.
Le paradoxe est que les pauvres sont toujours photogéniques...

Au moins autant que les ruines du passé colonial !

Je vais souvent me promener du coté d' Auriac sur Vendinelle.
C' est un joli village, pas abimé par l' urbanisme et où la municipalité s' occuppe des vieilles personnes. En tout cas, c' était comme ça il y a peu.
La Vendinelle est un gros ruisseau qui ne paie pas de mine. Mais lorsqu' il y a des fortes pluies,
elle sort de son lit et inonde les prés et la route.

En sortant du village, en direction de St Felix de Lauragais, il y a un grand chemin carossable,
sans doute très ancien, et qui file tout droit, au milieu des champs.
Il devait etre bordé d' arbres, mais à présent subsistent quelques rares acacias, chenes et
noyers.

Je crois que c' est la prmière fois que j' ai découvert la tombe.
Après cinq cent metres de marche, ma vue a été attirée par trois cyprès sur ma droite. Après avoir descendu un petit sentier, j' ai vu une tombe au pied des arbres.
Avec cette seule mention : BARRET Elie, 1903 - 1995.
Avec les années, les arbres ont poussé. En plus des cyprès, il y a deux pins sylvestres et de
nombreux arbustes à fleurs, romarins, cytises.
C' est beau comme tout.
La tombe se verrait à peine si les passants ou les amis ne venaient rendre une petite visite
amicale à Elie.
Les abeilles aussi parce qu' il y a aussi des ruches pas très loin.

Je l' imagine Elie Barret, Quatre vint dix et quelques...
Il avait du bien avant y penser et en parler à ses enfants et à ses amis...

Voilà, j' aimerais etre enterré à l' écart pour ne gener personne. Pas très loin du chemin.
Plantez quelques arbres...Je serai bien là.

Belle idée de vivant !

Citation :

Belle idée de vivant !

oui..il me semble que c'est interdit, maintenant? même ici, où avant c'était la coutume de se faire enterrer dans son jardin. Mais c'était à l'époque où les terrains se transmettaient de génération en génération, maintenant ils les vendent et le nouveau propriétaire n'est pas forcément ravi d'acquérir la tombe de la trisaïeule..
Décidément! Dans les courriels du jour, quelqu'un qui me dit qu'on la trouvera décomposée ,que c'est ridicule mais que ça l'embête..
Je ne sais pas si tu as des idées de réponse adaptée, Bix, mais j'avoue que j'en avais peu ; Pourtant, j'ai cherché, j'ai écrit, envoyé et hop, internet a déconnecté et mon message est parti dans le grand néant nettesque.. ; C'est ce qu'il valait.
Bon, ça pourrait aller dans le fil Vie de merde, mais finalement, c'est une chronique de la vie quotidienne, non?

les voies d'internet sont elles aussi impénétrables !

NO FUTURE

Ce soir, le sujet de l' émission Ce soir (ou jamais) était l' avenir du prolétariat.
Les participants sont rapidement tombés d' accord sur le fait qu' il n' y avait pas d' avenir et plus de prolétariat.
Et donc pas de débat possible sur l' avenir du prolétariat...

Eclat de rire général, assez grinçant quand meme !

Il écrirait quoi Kafka en 2010 ?

Cette semaine, un homme (50-60 ans?) m'aborde dans la rue. Il s'excuse, me demande si je peux l'aider à lire son reçu de banque. Oui, bien sûr, solde:14 euros 95, et bien, ça veut dire qu'il vous reste 14 euros 95! Je capte, nous nous regardons, osmose, nous calculons, on est le 14, encore 16 jours... Merde...

c'est triste mais hélas de plus en plus banal

Nathria a écrit:

Cette semaine, un homme (50-60 ans?) m'aborde dans la rue. Il s'excuse, me demande si je peux l'aider à lire son reçu de banque. Oui, bien sûr, solde:14 euros 95, et bien, ça veut dire qu'il vous reste 14 euros 95! Je capte, nous nous regardons, osmose, nous calculons, on est le 14, encore 16 jours... Merde...

...

Le monde où nous vivons est plein de chimères et de licornes et autres animaux fantasques et joviaux
que nous ne savions pas.
Ce dimanche nous sommes allés nous promener à Loubens. Il faisait doux et les lilas secouaient leurs
grappes de fleurs sucrées.
Au retour, nous avons croisé une dame préssée qui nous a lancé :
- Bonjour, excusez moi, vous n' avez pas vu un renard ?
Un renard ? On aurait bien voulu ! mais non.
Elle est repartie au trot et est revenue de meme. Elle a dit presque avec regret :
- Oh ben pourtant, j' aurais juré...
Elle a expliqué qu' elle craignait pour ses poules.
Nous comprenions...
Elle a continué à parler, puis nous a invité à venir boire un verre...

Nous l' avons suivie. On est passés sous une voute de feuillages et nous avons vu la maison et un espace gazonné.
Et sur le gazon, il y avait :
- Une grosse lapine qui nous observait avec curiosité en courant deçi delà...
- Une espèce de chien gros comme le poing et aussi laid qu' une portée entière de chihuahuas...
- Un chat tigré attaché à une laisse.

La dame a expliqué.
La lapine était considérée comme un animal domestique, ce qui lui évitait de passer à la casserole
en guise de civet. Elle était libre de ses mouvements et allait lapiner la nuit avec ses copains de garenne.
Le chien était un vrai chien tout à fait conscient de sa laideur. Au point que son comportement était
une suite d' excuses compliquées et de supplications.
Quant au chat, c' était un tueur. Un vrai. C' est pour celà qu' on l' attachait pendant le jour.
La nuit, il s' en allit tranquillement tuer.
Billy the cat on l' appelait...

Ensuite la dame a appelé son mari qui repiquait des plants de tomates et on est allés boire un coup.
La cuisine était meublée à l' ancienne et décorée à l' avenant.
Comme elle était obscure, il aurait fallu une demi journée pour détailler l' ensemble.
Les deux étaient bavards mais cordiaux.
Les lieux communs épuisés on est allés visiter le jardin et surtout le verger.
Un vrai verger où tous les arbres fruitiers étaient soignés, taillés, greffés pour produire des tonnes
de fruits.
Il m' a montré comment pincer les fleurs pour avoir de beaux fruits. De l' art !
Je le savais déjà pour avoir admiré le verger à la fin de l' été les autres années.
On s' est quittés bons amis et avec la promesse de se revoir.

Certainement !

Très sympa cette rencontre Bix

le chat attaché ? il tue quoi ?

LA CAGE

Je ne sais pas vous, mais moi j' ai toujours détesté les objets en kit.
Déjà le mécano, à 10 ans avait la déception de ma vie d' enfant...
Et donc ces objets faits de pièces et de morceaux sont pour moi des énigmes redoutables.
Il faut les emmener chez soi, ouvrir les cartons, lire le schéma, essayer de comprendre...
L' angoisse !
Il parait que ça comble d' aise des bricoleurs ou ceux qui sont persuadés de l' etre...

Généralement on s' associe à quelqu' un qui prétend mieux connaitre la question.
Méfiez-vous quand meme !
En général, la tension monte vite et les accusations commecent à pleuvoir, quelques fois
des injures entrecoupées de rires génés qui masquent mal l' impuissance et la dérision.
Par exemple quand je suis entré dans la cage pour mieux la maintenir.
On a failli faire la photo. Imaginez Bix dans une cage à oiseaux...
Quel symbole !
Quand on a tout monté, on s' apperçoit qu' on s'est trompés et on recommence.

Parfois, il y a des choses en trop, des vis, des trucs non identifiables.
Et de toute façon, l' objet monté a quelque chose d' inachevé et de louche. De bancal... de bizarre.
Enfin la cage à oiseaux montée, on a introduit les trois malheureux bengalis.
Je dis malheureux parce qu'ils l' étaient vraiment au début.
Leur monde était petit mais c' était leur monde !
Avec leurs repères et leurs habitudes...

Mais les oiseaux sont des animaux intelligents et qui s' adaptent vite. Ils se réaproprient leur
espace et n' en finissent pas de le découvrir...
Ouf !