Chroniques de la vie quotidienne

Les écrivains et peintres japonais sont attachés à la nature, aux saisons et à leurs changements.
Et en feuilletant Sei Shonagon, on trouve ceci :

En automne, c' est le soir. Le soleil couchant darde ses brulants rayons, s' approche de la crète des montagnes.
Alors les corbeaux s' en vont dormir, et en les voyant passer par trois, par quatre, par deux, on se sent délicieusement triste. Et puis la longue file d' oies sauvages paraissent toutes petites, c' est
encore plus joli.
Puis après que le soleil a disparu, le bruit du vnet et la musique des insectes ont une mélancolie qui me ravit.

Sei Shonagon. - Notes de chevet

POM POM POM


Ici Radio Londres, voici nos messages personnels :

"Le mannequin pisse à Bruxelles, rentre tes blancs moutons"
Nous répétons :
"Le manequin pisse à Bruxelles, rentre tes blancs moutons"

POM POM POM

Et c' est ainsi que Senti bouta les françois et françoises hors de Bruxelles.

Toutes les chroniques le rapportèrent alors et on peut encore les consulter dans les archives des cyber bibliotèques qui ont survécu à la Grande Calamité que Cormac McCarthy avait anticipé prophétiquement ...

Promenade à la campagne aujourd' hui. Une vraie chance : lumière d' automne et décors de
Wateau.
L' impression d' etre Mme de Sévigné écrivant à sa fille...
Les labours sont terminés et le soeil colore suavement les derniers arbres, et le jaune l' emporte
sur le rouge, sauf pour les ronces, les vignes vierges et les cornouillers...
On a ramassé des petiters pomme sur des pommiers non greffés... Avec les noix en abondance, on aura un hiver d' écureuils et de geais...
On a découvert aussi un petit bois. Miraculeusement sauvé des paysans et des promoteurs
immobiliers.
Avec des arbres qui se sont repeuplés d' eux memes, sans taille ni élagages, emmelés dans un harmonieux désordre plein de profondeur et de mystère.

Tiens je m'installe si tu permets Bix, la nature semble en paix !

Tes ballades, Bix, donnent toujours envie

Une promenade qui me fait envie, aussi...

C' est un automne exceptionnel, comme à peu près tout le monde s' est accordé à le dire.
Un flamboiement de jaunes et dorés, de rouges, de roses et de bronzes.
Conjugués dans toutes les nuances..

Et en meme temps, je lis un livre très automnal : Un vagabond joue en sourdine de Knut Hamsun.

Voilà à quoi je pensais hier soir.
Il faudra encore deux et meme trois mois avant que les baies tardives d' automne soient mures,
je sais bien. Pourtant les champs ont d' autres joies à offrir que les baies. Au printemps et en été les baies ne sont encore que fleurs, mais il y a les campanules bleues et le trèfle, des forets profondes où le vent ne pénètre pas, le parfum des arbres, le calme.
On entend dans le ciel comme le murmure lointain d' une rivière, il n' est pas de son qui se prolonge
davantage dans le temps, l' éternité.
Et qu' une grive chante, Dieu comme sa voix monte haut ! Parvenue au sommet de son registre,
sa mé"lodie décrit soudain un angle droit et cela fait un trait si clair, si pur qu' on dirait tiré au diamant; puis son chant retombe, délicieux et doux.

Un vagabond joue en sourdine. P. 5

merci Bix pour cet extrait engageant

Je ne vous ai pas parlé de mon généraliste...
C' est un homme étonnant. Il est capable de vous écouter attentivement et de penser à trois choses
différentes en meme temps.Et aussi de répondre au téléphone avec la meme concentration.
C' est un des rares optimistes que je connaisse. Il est joyeux et il rit souvent.
Quand je sors de chez lui, je me sens rééllement revigoré.

En plus de son écoute, il sait à merveille vous suggérer des illusions.
Il sait que je n' y crois pas, mais il sait aussi que ces illusions-là sont vitales. Alors il persiste.
Et bien entendu il a raison !
On a tous besoin d' illusions, de reves, d' espoirs pour compenser la réalité qui plombe.
En fin d' entrretien, il me demande ce que je lis et il note quelques références.
Les dernières en date : La Route de McCarthy et Un vagabond joue en sourdine de K. Hamsun.

Voilà un homme modeste et génal en toute simplicité !

Je serais curieux de connaître sa note d'optimisme suite à sa lecture de "La route" à ce brave toubib...

Il nous accompagnait depuis plus de 8 ans. c' était un oiseau bengali. Il était notre ami.
Il est mort cet après midi. Comme il a vécu, légèrement.
Nous l' aimions aussi pour cela...

C'est triste...je n'ai jamais eu d'oiseau en animal domestique, mais on doit s'y attacher autant qu'à un autre.

Il aura eu une belle vie.

Bix, quel que soit l'animal, c'est bien un compagnon avec qui nous faisons un bout de chemin !