Alejandro Gonzalez Inarritu

Sacrée Aériale, je me disais aussi que tu en mettais du temps, mais tu as bien défendu le ptit

J'espère qu'ils vont le rediffuser rapidement, je vous donnerai mes impressions sans faute
Mais ce sera difficile de ne pas le comparer à son premier film

Oui, la déception vient souvent de l'attente.
Au moment de voir Babel, j'avais lu les critiques qui criaient au chef-d'oeuvre. Un chef-d'oeuvre, ça voulait dire encore mieux que Amours Chiennes ? Etait-ce Dieu possible ?

Je n'avais pas réfléchi jusqu'au bout : ces critiques avaient-ils seulement vu Amours Chiennes ? J'en doute. J'ai lu il n'y a pas longtemps une critique d'un Woody Allen, d'où il ressortait que le critique avait de grosses lacunes en matière Allenienne, ça fait pitié.

Donc, voilà : grosse attente = déception. Je vais essayer de ne pas trop attendre du nouveau film des Frères Coen, leur chef-d'oeuvre ! (No Country for Old Men, sortie le 23 janvier... le même jour que la comédie musicale gore de Tim Burton !!).
Je sens que je dévie...

ma remarque était indépendante de l'utilisation de la violence, elle concernait seulement mon impression face à "l'innovation"

Je maintiens ce que j'ai dit : une revision du film s'impose Animal :pirate:

eXPie a écrit:

Oui, la déception vient souvent de l'attente.
Au moment de voir Babel, j'avais lu les critiques qui criaient au chef-d'oeuvre. Un chef-d'oeuvre, ça voulait dire encore mieux que Amours Chiennes ? Etait-ce Dieu possible ?

Exactement eXpie ! l'avantage de plus que j'ai (et de deux) c'est que je n'ai toujours pas vu Amours chiennes (et que je n'ai rien lu dessus exprès)

Pour la petite histoire, nous étions tombés sur Gaël Garcia en 2000 à Cannes, alors qu'il n'était encore qu'un illustre inconnu, et qu'il présentait son film à la Semaine de la critrique (ou Un certain regard, bref..) J'étais avec ma fille (15 ans à l'époque) qui l'a tout de suite remarqué (même goût que Sentinelle, j'ai l'impression )
Elle est allée lui parler (il était seul ou quasi) accompagnée de son amie et j'ai pris la photo (si tu es bien sage Senti, je te la mets sur le trombi juste avant la projection...

Il était hyper simple, détendu, très accessible et surtout, surtout...très charmant avec les jeunes filles .
...Elles sont ressorties effectivement emballées par Amours chiennes...

aériale a écrit:

Pour la petite histoire, nous étions tombés sur Gaël Garcia en 2000 à Cannes, alors qu'il n'était encore qu'un illustre inconnu, et qu'il présentait son film à la Semaine de la critrique (ou Un certain regard, bref..) J'étais avec ma fille (15 ans à l'époque) qui l'a tout de suite remarqué (même goût que Sentinelle, j'ai l'impression )
Elle est allée lui parler (il était seul ou quasi) accompagnée de son amie et j'ai pris la photo (si tu es bien sage Senti, je te la mets sur le trombi juste avant la projection...

Il était hyper simple, détendu, très accessible et surtout, surtout...très charmant avec les jeunes filles .
...Elles étaient ressorties effectivement emballées par Amours chiennes...

Arggg mais comment fait-elle pour toujours avoir une longueur d'avance sur moi

Je suis TOUJOURS sage, donc j'ai droit à la photo comme récompense de mes bonnes actions de cette année et un encouragement pour l'année qui vient

sentinelle a écrit:

Arggg mais comment fait-elle pour toujours avoir une longueur d'avance sur moi

Je suis TOUJOURS sage, donc j'ai droit à la photo comme récompense de mes bonnes actions de cette année et un encouragement pour l'année qui vient

...mieux vaut lire ceci que d'être borgne, certes ...alors je te ferai voir
Et pour la longueur d'avance...patience, je suis plus vieille aussi tout simplement

Je viens de voir Amours chiennes. C'est un film fort, violent, construit de la même façon que Babel mais de manière moins aboutie, plus brouillon. Un bon film cependant. Mais j'ai préféré Babel, ne serait ce qu'esthétiquement.

21 grammes .

Un film dont les défauts sont finalement des qualités : comme dans les deux autres volets, Amours chiennes et Babel, mais de manière plus importante et même excessive parfois, l'intrigue n'est pas linéaire mais complètement déstructuée.
C'est gênant au début, on a du mal à comprendre et à se repérer, puis on s'y fait et c'est ce qui finalement fait qu'on aime ce film, qui en fait l'originalité et la valeur.
Un film violent et fort en émotion, l'émotion atténuant la violence des images.

Dans le générique du film, cette phrase, en espagnol :
Pues cuando ardió la pérdida, reverdecieron sus maizales

Que j'ai trouvée traduite par : Parce que ce dont on ne se souvient pas, révèle ce qu'on ne peut oublier.
Mais cette traduction me paraît éloignée de l'original. Qu'en pensez vous ?

Stell_A a écrit:

Dans le générique du film, cette phrase, en espagnol :
Pues cuando ardió la pérdida, reverdecieron sus maizales

Que j'ai trouvée traduite par : Parce que ce dont on ne se souvient pas, révèle ce qu'on ne peut oublier.
Mais cette traduction me paraît éloignée de l'original. Qu'en pensez vous ?

Au mot à mot, oui...C'est très loin en effet...
"Car quand brûla la perte, ses champs de maïs reverdirent."...

Il nous faudrait Swallow en grande spécialiste de la traduction espagnol-français...

Je comprendrais plutôt que c'est lorsqu'on a pu oublier que l'on peut ensuite repartir, recommencer...
Mais comme je n'ai pas encore vu le film...
(Stell_A...tu es allée plus vite que moi... 21 grammes et Amours chiennes m'attendent toujours...)

J'ai essayé de visionner le film Babel mais après 3/4 d'heure, je laisse tomber car ce film me gave à un point !
Alors là, je suis à 100% d'accord avec eXPie, je suis limite énervée d'être déçue à ce point là, autant j'ai reçu une claque avec Amours chiennes, autant je m'endors avec Babel.
Désolée, mais la sauce ne prend pas en ce qui me concerne , j'abandonne

Il n'y a pas à être désolé d'être d'accord avec moi

Amours Chiennes, c'est un film "sincère" : le fond et la forme vont bien ensemble, ce n'est pas vraiment calculé, ça avance. Le réalisateur avait quelque chose à dire, on voit qu'il sait de quoi il parle.

Dans Babel, à tout moment, légèrement hors champs, il y a les scénaristes et les producteurs assis à leur table qui se disent : "Bon, on va faire un film vachement profond qui va parler de la difficulté de communiquer. Mais pas trop subtil, hein ! il faut que tout le monde comprenne... Ah ouais, trop classe, l'idée de la fille sourde japonaise, le Japon, ça marche toujours, c'est top tendance, et une fille sourde, ça va émouvoir le jury des Oscars. Et puis, avec ça, même le dernier des crétins comprendra que ça parle du problème de communication et pourra en parler au boulot, autour de la machine à café, passer pour un gros geek cinéphile".

Vous noterez au passage que rien n'est inventé : par exemple, elle a bien été nominé à l'Oscar du meilleur second rôle, Kikuchi Rinko.
Bon, elle n'a pas eu le prix. C'est la faute des scénaristes, aussi, ils auraient dû la faire défigurée et boiteuse. Là, elle l'aurait eu, son prix.

Vous vous rendez compte, quand même ? Amours chiennes n'a eu qu'une nomination comme Meilleur film étranger !
Tout ça parce que Gaël Garcia Bernal n'était pas connu à l'époque.
Il aurait joué dans le même film maintenant, il aurait été nominé aux Oscars.
C'est quand même n'importe quoi.

eXPie a écrit:

Il n'y a pas à être désolé d'être d'accord avec moi

Ce n'est pas vraiment ce que j'ai voulu dire

J'ai même du mal à croire que les deux films aient été tournés par le même réalisateur, franchement j'en de désespoir !

Comme quoi, mon intuition était malheureusement fondée : heureusement que je ne suis pas allée le voir au ciné

eXPie a écrit:

Vous vous rendez compte, quand même ? Amours chiennes n'a eu qu'une nomination comme Meilleur film étranger !Tout ça parce que Gaël Garcia Bernal n'était pas connu à l'époque.

C'est honteux
Je ne le connaissais pas non plus à cette époque, mais quel talent déjà

Je ne me suis pas exprimée beaucoup sur Babel, ni sur 21 grammes, les deux films d'Inarritu que j'ai vus, mais Coline annonçant une diffusion de 21 grammes ce soir sur Arte, je relis rétrospectivement votre fil avec grand plaisir! Je vais tenter de le revoir car mon second visionnage de Babel m'avait permis d'y voir plus clair, avec toujours la même émotion.
C'est tout de même un signe chez moi : lorsque j'éprouve la nécessité de revenir plus d'une fois sur un même titre, c'est qu'il s'y passe quelque chose de bouleversant.
eXPie mettait en avant notre saturation face à un cinéma qui cherche à nous "la rejouer" à coup d'artifice et de métaphores (l'effet papillon, le poids d'une âme...) -autant de sujet rebattus... Peut-être, mais ce n'est pas comme ça que je considère ce genre de réalisateurs, que je ne peux pas mettre sur la même balance que d'autres (qui nous amènent à saturation parce qu'on "a déjà donné").

eXPie a écrit:

Par contre, Amours Chiennes, c'est un chef-d'oeuvre, une grande claque dans la face du spectateur. Très impressionnant.

Celui-là, le 1er de la trilogie, il manque à ma vidéothèque! Et si eXPie en parle comme ça... il me faut le voir, grand écran en perspective...