Benoît Jacquot

coline a écrit:

Comment ces deux sœurs merveilleuses pouvaient–elles craquer ainsi sur un homme comme lui? (Bon…il est vrai qu’elles n’avaient pas été très difficiles sur les choix de leurs compagnons précédents!). Où est son charme ? Avec  quel argument les séduit-il ? Je ne trouve pas…Je ne comprends pas. Il est excessif, pas beau, et ne dit rien d’intéressant. Ces deux rencontres foudroyantes me semblent invraisemblables.

Quel rejet!! Pourtant il a quelque chose de désarmant avec son côté droopy névrosé. Je pense que certaines femmes craquent pour ce genre de fragilité. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien.

Marko a écrit:

coline a écrit:

Comment ces deux sœurs merveilleuses pouvaient–elles craquer ainsi sur un homme comme lui? (Bon…il est vrai qu’elles n’avaient pas été très difficiles sur les choix de leurs compagnons précédents!). Où est son charme ? Avec  quel argument les séduit-il ? Je ne trouve pas…Je ne comprends pas. Il est excessif, pas beau, et ne dit rien d’intéressant. Ces deux rencontres foudroyantes me semblent invraisemblables.

Quel rejet!! Pourtant il a quelque chose de désarmant avec son côté droopy névrosé. Je pense que certaines femmes craquent pour ce genre de fragilité. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien.

Il faut que je te réponde par une boutade...
Pas mon genre!

Marko a écrit:

coline a écrit:

Comment ces deux sœurs merveilleuses pouvaient–elles craquer ainsi sur un homme comme lui? (Bon…il est vrai qu’elles n’avaient pas été très difficiles sur les choix de leurs compagnons précédents!). Où est son charme ? Avec  quel argument les séduit-il ? Je ne trouve pas…Je ne comprends pas. Il est excessif, pas beau, et ne dit rien d’intéressant. Ces deux rencontres foudroyantes me semblent invraisemblables.

Quel rejet!! Pourtant il a quelque chose de désarmant avec son côté droopy névrosé. Je pense que certaines femmes craquent pour ce genre de fragilité. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien.

Heureuse de lire Coline, parce que j'ai eu le même ressenti sans oser le dire. Le côté droopy névrosé a peut être quelque chose d'attirant pour un psychiatre mais pour une femme c'est une autre affaire Marko.

Peut être au final, c'est juste un rêve, qui vire au cauchemar, que fait cet homme pas très intéressant ni visiblement très heureux dans la vraie vie.

Probablement !

J'avais décidé d'aller le voir (il va passer samedi prochain dans la vallée )  mais à la lecture de vos commentaires , je suis plutôt refroidie ....

églantine a écrit:

J'avais décidé d'aller le voir (il va passer samedi prochain dans la vallée )  mais à la lecture de vos commentaires , je suis plutôt refroidie ....

Dommage.

Marko a écrit:

C'est drôle cette histoire de prémonition parce que,  justement, ma mère me disait que pour elle si Poelvoorde ne monte pas l'escalier jusqu'à la révélation c'est parce qu'il a déjà l'intuition inconsciente que c'est Charlotte. Il a compris mais ne veut pas accéder à cette réalité trop dérangeante. Et il ne cesse de repousser toute possibilité d'inscrire cette vérité dans la réalité consciente. Il la refoule mais au bout d'un moment la réalité reprend ses droits. Pour moi cette perception du refoulement va de pair avec la dimension onirique (surréaliste donc) que j'évoquais. Une représentation onirique de ce refoulement. Mais la version réelle me va aussi même si elle est moins crédible.

Oui pour moi aussi , ce blocage dans l'escalier est celui du refus d'accepter ce qu'il sait déjà .....
Et j'irais même plus loin : dès cette rencontre totalement improbable et fortuite avec Sophie dans le couloir de l'admnistration où il travaille , il ya quelque chose d'impalpable et d'irrationnel qui le guide pour s'engouffrer dans cette relation qui le rapprochera de l'inaccessible amour perdu .......

coline a écrit:

3 cœurs




En ce qui concerne les agacements, le principal pour moi est le choix de Poelvoorde pour incarner son  personnage…
Non…ce n’est pas possible ! Comment ces deux sœurs merveilleuses pouvaient–elles craquer ainsi sur un homme comme lui? (Bon…il est vrai qu’elles n’avaient pas été très difficiles sur les choix de leurs compagnons précédents!). Où est son charme ? Avec  quel argument les séduit-il ? Je ne trouve pas…Je ne comprends pas. Il est excessif, pas beau, et ne dit rien d’intéressant. Ces deux rencontres foudroyantes me semblent invraisemblables.
De plus l’acteur en fait des tonnes, il m’agace, ce qui me fait barrage pour  ressentir de l’empathie pour son personnage. Et d’ailleurs pourquoi aussi avoir demandé autant d’agitation, de sport, de stress au coeur malade du personnage qu’il incarne, un être volontaire, brouillon et survolté?


Enfin le voyage de quelques jours en avion pour les amants cachés ? Image départ de l’avion + image retour de l’avion+ voix off…c’est un peu cheap tout de même!

Oui Coline pour moi aussi , ce fut une rude épreuve que le choix de  Poelvoorde pour incarner ce personnage .........
Mais finalement le choix du réalisateur  de suivre un anti-héros , un looser , minable contrôleur des impôts beurk beurk qui traine sa misère avec lui et parvient à séduire coup sur coup deux "supers nanas" , c'est ce qui interpelle , dérange et nous pousse à comprendre l'incompréhensible .....
Je n'ai vu aucun amour entre  Poelvoorde et Sylvie et Poelvoorde et Sophie : il est bien trop englué dans ses problèmes psy , il semble complètement absent à la vie .....S'il s'obstine avec Sylvie après son mariage , c'est par obsession presque , de la même manière qu'il décide arbitrairement de s'acharner sur le maire .
Le seul grand amour que j'ai lu dans ce film , c'est cette sorte d'amour fusionnel entre les deux soeurs qui les rend hermétiques à toute autre forme d'amour ( sous la bénédiction de maman autour de la sainte table et qui nourrit ce lien .....d'ailleurs la table est bien garnie !   et ça n'a rien d'innocent ......) et les deux compagnons respectifs des deux soeurs sont quasi inexistants .....
Quant à la fin , elle est affreusement triste ..........
Sylvie et Sophie sont lumineuses ensemble : séparées par cette trahison , les ténèbres les engloutissent .........
J'ai beaucoup aimé ce film qui en dit beaucoup plus long sur la complexité humaine qu'il n'y parait : là où certains y ont vu des invraisemblances , j'y ai trouvé des petites portes pour appréhender le film autrement , peut-être plus par l'imaginaire ....et vraiment j'ai passé un excellent moment .
Un bémol : La bande son ....Le personnage de Poelvoorde dans son étrangeté , sa bizarrerie glauque et ses problèmes cardiaques récurrents me suffisaient largement pour me mettre dans une ambiance plutôt inquiétante ....
Voilà , à chaud mon ressenti !

coline a écrit:

Marko a écrit:

coline a écrit:

Comment ces deux sœurs merveilleuses pouvaient–elles craquer ainsi sur un homme comme lui? (Bon…il est vrai qu’elles n’avaient pas été très difficiles sur les choix de leurs compagnons précédents!). Où est son charme ? Avec  quel argument les séduit-il ? Je ne trouve pas…Je ne comprends pas. Il est excessif, pas beau, et ne dit rien d’intéressant. Ces deux rencontres foudroyantes me semblent invraisemblables.

Quel rejet!! Pourtant il a quelque chose de désarmant avec son côté droopy névrosé. Je pense que certaines femmes craquent pour ce genre de fragilité. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien.

Il faut que je te réponde par une boutade...
Pas mon genre!

Oh là là Coline je te rejoins : il est vraiment pas du tout craquant !

Je ne lis que tardivement ton commentaire Eglantine (je ne m'étais pas connectée depuis pas mal de temps) et je retrouve assez mon propre ressenti dans tes mots.

Je sois allé voir Le Journal d'une femme de chambre de Benoit Jacquot, cinéaste que j'aime bien pour son style classique sans être académique et toujours élégant (j'ai gardé un excellent souvenir de son "Adolphe"). Ce dernier film ne déroge pas à la règle : décors et éclairages soignés, mouvements fluides de caméra, récit entrecoupé de flash-back qui aident à mieux comprendre la personnalité de la narratrice, Célestine, la femme de chambre.Sur le fond, je pense que Jacquot ne trahit pas l'oeuvre de Mirbeau - que j'ai maintenant hâte de lire - montrant la cruauté, l'hypocrisie et le cynisme de cette époque fin de siècle. Les servantes sont exploitées matériellement, psychiquement "oui notre monsieur, oui notre bon maître" (disait Brel) et sexuellement. Le tableau est dans l'ensemble assez sordide, parfois peut-être un peu caricatural pour les familles bourgeoises, mais surtout il n'occulte pas l'ambiguïté de comportement des domestiques - je pense que c'est surtout ce qui intéressait Jacquot. Ce dernier présente donc une Célestine à la personnalité complexe, fière et rétive, mais succombant au charme du jardinier antisémite qui vole l'argenterie des maîtres et qu'elle soupçonne d'avoir violé une gamine dans les bois. Moralité : on n'échappe pas si facilement à sa condition !
Un film que je recommande fortement  D'autant que les interprètes (Lea Seydoux et Vincent Lindon en particulier sont excellents)

ArenSor a écrit:

Un film que je recommande fortement  D'autant que les interprètes (Lea Seydoux et Vincent Lindon en particulier sont excellents)

Je vais y aller au plus vite. N'hésite pas à copier ton post sur le fil du réalisateur

c'est rapatrié sur le fil.