Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Kore-Eda Hirozaku

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MessageSujet: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMar 28 Avr 2009 - 18:47

Réalisateur Japonais (Tokyo, 1962)
Kore-Eda Hirozaku Still210

Citation :
En 1995, Hirokazu réalise son premier long métrage de fiction, Maboros, qui reçoit le Prix Osella d'Or au Festival de Venise. Suivent Après la vie (1998), réflexion sur le passé et la mort à mi-chemin du reportage et de l'essai poétique, puis Distance (2001), présenté en Compétition à Cannes, qui décrit un groupe d'adolescents dont des proches ont été victimes du massacre collectif d'une secte.Hirokazu revient sur la Croisette en 2004, et à nouveau en Compétition, avec Nobody knows, où il conte avec tendresse le terrible quotidien d'enfants livrés à eux-mêmes. Inspirée d'un fait divers -comme souvent chez le cinéaste japonais-, cette œuvre intense vaudra à son jeune acteur de 14 ans le Prix d'interprétation. En 2009, Kore-Eda Hirokazu dévoile son nouveau film, le doux-amer Still Walking, qui aborde le thème du deuil au sein d'une famille japonaise.

Citation :
Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

1995 : Maborosi (lit. « lumière fantôme »)  Page 3
1998 : After life (Wonderful life)  Page 1, 3, 4
2001 : Distance
2004 : Nobody knows (Dare mo shiranai?)  Page 1, 3
2006 : Hana (Hana yori mo naho?)
2008 : Still walking (Aruitemo aruitemo?)  Page 1, 2
2009 : Air doll (Kūki Ningyō?)  Page 2
2012 : I wish (Kiseki?)  Page 4


Citation :
mise à jour le 09/03/2013 à la page 4


Dernière édition par Queenie le Sam 21 Déc 2013 - 11:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Nobody knows   Kore-Eda Hirozaku EmptyMar 28 Avr 2009 - 18:53

Nobody knows
Kore-Eda Hirozaku 18389210


Une mère et son fils emménagent dans un immeuble, ils vont se présenter au propriétaire puis vont défaire leurs valises. Dans deux d'entre elles se trouvent un petit garçon et une petite fille. Un quatrième enfant, une adolescente, attend qu'on vienne la chercher à la gare.
La mère pourrait être confondue avec ses propres enfants tant elle fait jeune et inconsciente. D'ailleurs elle tombe amoureuse très souvent, et de chaque union naît un enfant qu'elle doit élever seule. Et un jour, elle part, laissant un mot à Akira (Yagira Yuya), le fils aîné, lui demandant de s'occuper de ses petits frères et sœurs
- habitués à ces escapades, les enfants vont de nouveau vivre seuls pendant plusieurs mois.


Ce film nous raconte une histoire magnifique et dramatique (le cinéaste s'est inspiré d'un fait réel). La réalisation nous plonge au cœur de la vie de ces quatre enfants, se focalisant sur ce qu'ils dégagent en un regard, un tremblement de mains, un sourire.
Le jeu des acteurs est d'un réalisme poétique très doux, entre l'enfance (le monde du rire, de l'amour, de l'insouciance) et l'âge adulte (un monde où l'on compte son argent, où l'on fait le moins de bruits possibles pour ne pas se faire repérer, où l'on négocie). On croit "dur comme fer" à leur fraternité, à leur amour. Refusant tout secours de peur d'être
séparés, on les voit évoluer calmement - et rien que de voir ces enfants si mûrs est déjà extrêmement déstabilisant.


La réalisation est parfois contemplative comme peuvent l'être les productions dramatiques asiatiques - mais elle colle la majeur partie du temps au jeu des acteurs, et se pose plus comme un témoin, un regard extérieur, attendrit, attentif mais qui n'agit pas. Comme peut être notre regard sur de tels évènements dans notre vie de tous les jours. Comme l'est obligatoirement le regard du spectateur.


Kore-Eda Hirokaz parvient à montrer la douleur d'une telle existence, mais il arrive avec énormément de talent à nous montrer toute la richesse, la joie et les petits bonheurs qu'elle apporte à ces enfants. Finalement ce qui fait peur c'est l'extérieur, dans leur appartement ils sont comme dans un cocon, un endroit où ils vivent heureux d'être ensemble.


On perd parfois un peu la notion du temps, mais on se repère grâce aux changements de temps et aux saisons qui passent (le film a d'ailleurs réellement été tourné de l'automne 2002 à l'été 2003). On pourra noter tout de même un peu de lenteur pendant le film, dû notamment à la répétition des scènes du quotidien. Cette répétition est nécessaire pour mettre en exergue la vie de ces enfants, mais elle peut être un peu
longuette pour un spectateur non averti...
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MessageSujet: Still Walking   Kore-Eda Hirozaku EmptyMar 28 Avr 2009 - 19:04

Still Walking
Kore-Eda Hirozaku 19062210


Une réunion de famille. Les parents reçoivent leurs enfants accompagnés de leurs propres familles.
La mère prépare à manger, tous les bons plats y passent, elle coupe et recoupe, prend soin de ses invités, mais pas trop non plus. Toute petite, toute Obaasan classique. A ne pas trop parler, à vivre dans le souvenir, à tenir sa maison.
La sœur (qui jouait la mère dans Nobody Knows, qui a toujours ce jeu décalé, un peu enfantin) colle sa mère, semble vouloir l'encourager, l'aider à tout bien préparer, elle rit, sourit, se mêle de tout et papillonne.
Le mari et les enfants de la soeur sont plus ou moins présents, apparaissant, bruyants, gigotants (quand ils vont éclater la Pastèque, c'est excellent !), ou ronflant sur les tatamis.
Le frère qui vient de perdre son travail, mais ne veut surtout pas le dire, taciturne, qui porte le poids d'être l'homme de la famille depuis que son frère aîné est mort. Vivant un peu dans l'ombre de ce fantôme.
Sa femme, une veuve déjà mère, sera plus ou moins acceptée (du fait qu'elle a déjà été mariée, et que l'enfant n'est pas celui de Ryoto, le fils).

Et le père... qui fait peser le poids de la mort de son fils aîné, le poids de sa retraite, le poids de son cabinet de médecin qui n'a aucun successeur.. le poids de ses déceptions. Toujours isolé, claquant les portes, lançant des répliques cassantes, blessantes.


Comme pour Nobody Knows, Hirozaku s'intéresse aux visages (j'adore ses gros plans !), aux gestes du quotidien, à la démonstration des liens des gens entre eux, à leur façon de parler, de bouger. On a l'impression d'assister presque à un documentaire sur une famille japonaise classique, avec ses secrets, ses aigreurs, ses espoirs.

Il y a de petits moments oniriques, d'autres très violents, quelques-uns désespérés, et d'autres d'insouciance tranquilles.
On sent que les liens entre eux sont fragiles, et qu'ils font tout pour essayer de les garder intact malgré de lourdes divergences d'opinions et de désirs.

Encore queques petites lenteurs, mais rien de dramatique. Il suffit d'entrer dans le rythme de ce petit instant de 24h pendant lesquels on va voir comment fonctionne cette famille, et comment il est toujours impossible de rester unis malgré les liens du sang...


Un très très bon moment.
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMar 28 Avr 2009 - 19:18

J'ai découvert ce réalisateur par Nobody knows, avec l'impression de regarder un semi-documentaire (aucun sentimentalisme, tournage à froid, juste l'essentiel pour décrire la lente dégradation de l'abandon vécu par les enfants). Un rapport au temps qui se transforme au fur et à mesure que les cheveux poussent, que la faim se fait sentir, que les habits se salissent...
J'y ai repensé récemment en voyant les extraits de Still Walking (la BA donne terriblement envie! D'autant qu'on doit sortir complètement de l'univers confiné de Nobody knows).
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMar 28 Avr 2009 - 20:28

Après la vie était excellent, aussi... (je l'ai peut-être bien encore en K7 qui traîne quelque part).
Très simple, et c'était la simplicité qui faisait la force du film. La vie après la mort, c'est généralement compliqué, avec plein d'effets spéciaux et de musique idiote ; là, c'est tout simple, comme un rayon de soleil dans une salle de classe.
Je verrais bien Still Walking (bah, ces titres anglais, c'est idiot), j'ai eu la flemme Embarassed
J'y vais dans quelques jours, je pense...
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMar 28 Avr 2009 - 22:21

Babelle a écrit:
[...](D'autant qu'on doit sortir complètement de l'univers confiné de Nobody knows).

Détrompes-toi... c'est encore assez confiné... Toute la famille enfermée dans cette maison, étroite, à être trop nombreux dans trop peu d'espaces, où les quelques ouvertures vers l'extérieur sont de véritables bouffées d'oxygène mais qu'on sait provisoires, voir illusoires (la sortie au cimetière, qui si elle nous sort de la maison, pèse pas mal, forcément. La sortie des trois enfants dans la rue, qui joue sur un bout de trottoir, très beau moment quand ils tendent les mains vers un lilas (?))

Là où on sent vraiment l'étouffement, et la tentative désespéré de possibilités (je ne sais pas trop comment le dire) c'est la scène de la mère qui poursuit dans une petite pièce un papillon, persuadée qu'il s'agit là de "l'âme" de son fils décédé.



Ce film laisse aussi une vraie place à la cruauté humaine, au sadisme, et au masochisme... Brrr... ça fait froid dans le dos.

Nobody knows était plus "léger".
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMar 28 Avr 2009 - 23:57

Queenie a écrit:
Still Walking
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Un très très bon moment.

J'aimerais tellement le voir! content
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMer 29 Avr 2009 - 3:14

Queenie a écrit:
quelques ouvertures vers l'extérieur : véritables bouffées d'oxygène... La sortie des trois enfants dans la rue, qui jouent sur un bout de trottoir, très beau moment quand ils tendent les mains vers un lilas (?))
Un moment à rapprocher de Nobody Know où les enfants tentent de faire pousser une plante sur le balcon?...
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMer 29 Avr 2009 - 8:08

eXPie a écrit:
Après la vie était excellent, aussi... (je l'ai peut-être bien encore en K7 qui traîne quelque part).
Très simple, et c'était la simplicité qui faisait la force du film. La vie après la mort, c'est généralement compliqué, avec plein d'effets spéciaux et de musique idiote ; là, c'est tout simple, comme un rayon de soleil dans une salle de classe.
Je verrais bien Still Walking (bah, ces titres anglais, c'est idiot), j'ai eu la flemme Embarassed
J'y vais dans quelques jours, je pense...

(Faut dire que traduire le titre en français, ça sonnerait bizarre : "Sans cesser de marcher"... ou un truc du genre... bofbof non ?)

Hirozaku est fort parce qu'il montre le drame, sans l'alléger ni l'alourdir. ça semble tout simple à regarder, et à aimer, mais ça doit pas être évident à faire.

Babelle a écrit:
Queenie a écrit:
quelques ouvertures vers l'extérieur : véritables bouffées d'oxygène... La sortie des trois enfants dans la rue, qui jouent sur un bout de trottoir, très beau moment quand ils tendent les mains vers un lilas (?))
Un moment à rapprocher de Nobody Know où les enfants tentent de faire pousser une plante sur le balcon?...

Je ne m'en souviens pas aussi bien que ça... vu le film il y a looongtemps.
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyMer 29 Avr 2009 - 23:10

J'ai vu Still Walking (pardon : Aruitemo aruitemo).
C'est vraiment très bien. Drôle et sinistre. Cruel et compréhensible dans la cruauté (la mère).
Le début donne faim. La nourriture japonaise, ça passe toujours rudement bien à l'écran. C'est une nourriture photogénique.

Concernant la lenteur, je n'en ai pas trouvé, le film prend juste le temps de montrer ce qui se passe. Ce n'est pas de la lenteur auteuriste, du genre "regardez les mecs, je fais un plan fixe de dix minutes, il ne se passe rien du tout, wah, c'est profond, à vous d'imaginer tout ce que se passe dans la tête des héros à moitié endormis sur la plage... mais qu'il est beau mon plan trafiqué à grands coups de palette numérique" - je parle de Nuri Bilge Ceylan, bien sûr.

C'est rudement rassurant de voir qu'il reste encore des réalisateurs japonais qui font d'excellents films avec de vrais personnages, une vraie profondeur psychologique, des situations qui sonnent vrai (et qui me rappellent quelques vraies scènes de mon long-métrage à moi - il était encore court il y a quelques années, le temps passe, c'est fou, mais c'est comme ça et vous savez quoi, lire Saramago, ce n'est pas bon pour les phrases, elles ont tendance à s'allonger comme ce n'est pas permis, on a tendance à sous-estimer l'influence de ce que l'on lit sur ce que l'on écrit, mais peut-on faire autrement).

Enfin voilà, c'est vraiment un cinéaste à suivre.
La salle d'une soixantaine de places était pleine. C'est bon signe.
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyJeu 30 Avr 2009 - 21:40

Je suis tombé par hasard, il y a quelques années, sur "After life" dans une projection à la Télé, et j'en étais profondement ébloui! Après quelques sécondes (minutes) de vision, cela me paraissait clairement: il s'agissait d'un grand réalisateur! Plus tard j'ai acheté le DVD...

Cinéaste à suivre!

http://www.cineasie.com/After_Life.html
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyJeu 30 Avr 2009 - 22:43

Queenie a écrit:
traduire le titre en français, ça sonnerait bizarre : "Sans cesser de marcher"... ou un truc du genre non ?
Continuer même après le drame oui, un peu l'équivalent de se relever, rester debout...
MABOROSI de 1995 n'est pas un peu morbide?
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyJeu 30 Avr 2009 - 23:33

eXPie a écrit:
J'ai vu Still Walking C'est vraiment très bien. [...]

Enfin voilà, c'est vraiment un cinéaste à suivre.
La salle d'une soixantaine de places était pleine. C'est bon signe.

J'ai 4 chances de pouvoir le voir entre le 18 et le 23 juin! bounce
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyDim 23 Aoû 2009 - 17:05

Still Walking
Kore-Eda Hirozaku 19062210

Citation :
Une journée d'été à Yokohama. Une famille se retrouve pour commémorer la mort tragique du frère aîné, décédé quinze ans plus tôt en tentant de sauver un enfant de la noyade. Rien n'a bougé dans la spacieuse maison des parents, réconfortante comme le festin préparé par la mère pour ses enfants et ses petits-enfants. Mais pourtant, au fil des ans, chacun a imperceptiblement changé... Avec un soupçon d'humour, de chagrin et de mélancolie, Kore-Eda nous donne à voir une famille comme toutes les autres, unie par l'amour, les ressentiments et les secrets.

Kore-Eda Hirozaku Papill11

Mieux vaut tard que jamais. J'ai donc vu ce beau film du réalisateur de Nobody Knows (avec ces enfants livrés à eux-mêmes).

Evocation du deuil, de la vieillesse, du cycle de la vie, des familles recomposées. C'est une sorte de petits arrangements avec les morts revu au travers du regard d'un successeur d' Ozu. Peinture par petites touches discrètes d'une cellule familiale qu'on pénètre peu à peu, comprenant au fur et à mesure les liens, les non-dits, les frustrations, les espoirs et les douleurs de chacun. C'est parfois cruel mais lucide. Rien n'est fermé mais rien ne peut se résoudre vraiment. Juste continuer à avancer (Still Walking) comme l'évoque une vieille chanson populaire qu'adorait la mère et qui est un appel à conserver l'affection de son époux malgré la tristesse, à tenir bon.

C'est léger et profond en même temps. Fragile aussi comme ce petit papillon jaune qui pourrait être l'âme du fils décédé revenant hanter les vivants. Une légende disant que les papillons blancs capables de passer l'hiver reviendraient le printemps suivant avec des ailes dorées.

Il lui manque peut-être la modernité et la force émotionnelle d'un Tokyo Sonata mais c'est un beau moment de cinéma intimiste.

Kore-Eda Hirozaku Still-10 Kore-Eda Hirozaku Still-11
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MessageSujet: Re: Kore-Eda Hirozaku   Kore-Eda Hirozaku EmptyDim 23 Aoû 2009 - 20:57

Puisque tu le compares à Tokyo Sonata.. je me demande si je n'ai pas préféré Still Walking, qui m'a semblé moins partir dans le un peu trop poético-métaphorique.

En tout cas, c'est vraiment un bon, très bon ce réalisateur : cette sensation d'être au cœur de la famille, de percer leur quotidien, de dévoiler les failles, et de parvenir tant bien que mal à continuer, à rester ensemble, quand même malgré tout.
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