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| Le cinéma de traversay | |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 24 Aoû 2010 - 22:48 | |
| - Bédoulène a écrit:
- c'est le même acteur pour les deux visages ? le "pou" est vraiment méconnaissable ?
Même acteur, outrageusement grimé pour incarner Hyde. Contrairement aux autres versions (Mamoulian ou Fleming), on ne voit pas la transformation de Jekyll en Hyde ! La ville d'argent (Silver City, Byron Haskin, 1951) Rares sont les westerns avec un scénario aussi sophistiqué. Rythmé qui plus est, avec bagarres et poursuites à gogo. Haskin n'est pas un très grand réalisateur mais il fait plus qu'assurer ici. Quant à Yvonne de Carlo, soyons clair, ses yeux verts feraient grimper aux rideaux tout coyote digne de ce nom. Très bon film. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mer 25 Aoû 2010 - 11:47 | |
| Les drakkars (The long ships, Jack Cardiff, 1964) Un film de vikings dont l'action se passe pour la plus grande partie en pays maure, pourquoi pas ? La quête d'une cloche d'or nous vaut un récit d'aventures trépidant et ne se prenant pas tout à fait au sérieux. Voir, par exemple, la séquence où une escouade de nordiques en rut dévaste un harem. Jack Cardiff, directeur photo à l'origine, a le goût de la belle image et soigne sa mise en scène. Et Widmark, sardonique à souhait, fait un viking délectable au côté d'un Sidney Poitier dont on soulignera jamais assez la finesse de jeu. | |
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mer 25 Aoû 2010 - 11:57 | |
| Les oiseaux, les orphelins et les fous (Vtackovia siroty a blazny, Juraj Jakubisko, 1969) Jakubisko est Le cinéaste slovaque le plus important de l'histoire, avec une carrière débutée en 1960 qui se poursuit toujours (Bathory, en 2008). Ce film est sans doute le plus connu de son oeuvre, typique du cinéma tchécoslovaque de l'époque, libertaire, contestataire et hédoniste. Il est tentant de le rapprocher du cinéma d'une Chytilova, avec un soupçon de Makavejev en plus, pour le côté érotique. La structure narrative est complètement lâche, sans règles et, du coup, semble aller n'importe où et surtout nulle part. A noter que cette co-production avec la France est marquée par la présence dans l'un des deux rôles principaux du comédien Philippe Avron (mort le 31 juillet dernier). | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mer 25 Aoû 2010 - 15:30 | |
| Yvonne de Carlo, je pense toujours au film avec Clark Gable et Sydney Poitiers "l'Esclave libre"
à tantôt | |
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Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Ven 27 Aoû 2010 - 23:29 | |
| Alfredo Alfredo (Pietro Germi, 1972) Dernier film de Germi (il écrivit ensuite le scénario de Mes chers amis, tourné par Monicelli), et pas le moins drôle. L'histoire, guère originale pourtant, est celle d'un mariage qui tourne à l'aigre, sans solution possible avant la légalisation du divorce en Italie. Dustin Hoffman est parfait (bien que doublé) dans un rôle d'hurluberlu lunaire et lâche, sous la coupe d'une mégère peu apprivoisée (poverina Stefania Sandrelli, si adorable dans la plupart de ses films). Une comédie écrite au cordeau, hilarante et philosophique. Germi, mort en 74, a terminé en beauté. | |
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Dim 29 Aoû 2010 - 16:35 | |
| La kermesse de l'ouest (Paint your Wagon, Joshua Logan, 1969) Après de bons débuts (Picnic, Bus Stop), Logan n'a cessé de décevoir jusqu'à ce dernier film, si dispendieux qu'il ne rentra jamais dans ses frais. Un western musical, genre un peu incongru, qui permet de voir chanter (mal) Lee Marvin et Clint Eastwood. Dans ce film qui a pour principal défaut d'être bien trop long, Marvin est épatant alors que Eastwood semble absent. Bonheur de voir une Jean Seberg épanouie et rayonnante, loin de son répertoire habituel. Il y a quelques bons moments picaresques et de belles tranches de rigolade qui font trouver le temps un peu moins long. | |
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Dim 29 Aoû 2010 - 22:20 | |
| Les guerriers (Dacii, Sergiu Nicolaescu, 1966) Premier long-métrage de Sergiu Nicolaescu, cinéaste de films d'action très populaire en Roumanie (il a même été élu sénateur en 1994), et qui tourne toujours. Dacii est une co-production française, ce qui explique qu'il fut distribué chez nous et que plusieurs acteurs hexagonaux font partie du casting, dont une assez convaincante Marie José Nat. Ce péplum retrace la résistance du peuple dace face à l'envahisseur romain, aux temps de l'empereur Domitien (81-96 après J.C). Le roi des daces, Décébale, est un peu en Roumanie l'équivalent de notre Vercingétorix. Un film plutôt sobre et insipide dont les vertus patriotiques ont dû plaire au régime de Bucarest. On reste sur sa faim. | |
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 30 Aoû 2010 - 22:17 | |
| Primavera (E primavera, Renato Castellani, 1949) Avec ce film, Castellani a voulu s'affranchir du néo-réalisme, alors dominant en Italie, et réaliser un divertissement. De fait, il s'agit d'une sorte d'ancêtre de la comédie de moeurs à l'italienne, avec cette histoire dun bigame toscan, marié à la fois à une sicilienne et à une lombarde. Tout ceci ne manque pas de sève, même si la mise en scène est tout juste correcte. Tous les acteurs étaient amateurs, y compris Elena Varzi, devenue un véritable mythe avec 9 films tournés en tout et pour tout : 8 jusqu'en 1954 (de Santis, Malaparte, Germi ...), avant de se marier avec l'acteur Raf Vallone, puis un en 1999, trois ans avant sa mort. | |
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 31 Aoû 2010 - 22:34 | |
| Le bras en diamant (Brilliantovaya rouka, Leonid Gadai, 1968) Leonid Gadai (1923-1993) fut le réalisateur de comédies le plus populaire d'Union Soviétique et les DVD de ses films se vendent encore aujourd'hui comme des petits pains en Russie. Le bras en diamant, l'un de ses plus célèbres films fit pas moins de 77 millions d'entrées (!) lors de sa sortie. Le problème est que son humour est visiblement inexportable et les sous-titres ne rendent sans doute pas toute la finesse (?) des dialogues. Toujours est-il que de nombreuses phrases sont devenues des proverbes russes. Pour se faire une idée de la chose, disons que cela ressemble à du Gérard Oury parodiant James Bond, avec des gags façon slapstick, la drôlerie venant certainement du décalage de l'action survoltée dans un contexte quotidien proche du mode de vie soviétique. Sans posséder toutes les clés, cet OVNI se regarde au cinquantième degré entre consternation et fou rire. Une expérience ! | |
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Sam 4 Sep 2010 - 23:07 | |
| Henry Barakat (1914-1997) a tourné 84 films dont la plupart sont considérés comme des classiques en Egypte. Des comédies musicales et des mélodrames, tournés souvent d'après ses propres scenarii ou adaptés d'auteurs pionniers de la littérature arabe moderne (Taha Hussein, Youssef Idriss, Ihsan Abdel Qoddous). Malgré le caractère prolifique de sa carrière, ses exégètes insistent sur la qualité constante de son oeuvre. Après La prière du rossignol (59), somptueux mélo, j'ai donc décidé de me pencher de plus près sur ce cinéaste. Ne le dis à personne (Ma takulshi la hada, 1952) Du cinéma loukoum. Une comédie sentimentale et musicale, parfois très suggestive dans les scènes de danse, qui ne manque pas de sel et surtout de rythme. Le jeu désastreux du célèbre Farid Al Atrache, bien meilleur chanteur qu'acteur dessert ce divertissement correctement mis en scène bien que sans surprise. La porte ouverte (El bab el maftuh, 1964) Ecrit en collaboration avec la romancière communiste Latifa al-Zayate, c'est semble t-il, l'un des films les plus engagés de Barakat. Très nationaliste, l'action se passe au moment de la crise de Suez, il est surtout un plaidoyer pour l'émancipation féminine et contre les "convenances", les mariages arrangés et le machisme ambiant. La note sentimentale, incontournable, ne fait que renforcer l'aspect rebelle de l'histoire, très ancrée dans le social. Outre la fluidité de la mise en scène et des moments dignes du néo-réalisme italien, on ne peut que s'extasier devant le talent et la beauté de la grande Faten Hamama, actrice fétiche du cinéaste, et star incontestée du cinéma arabe.
Dernière édition par traversay le Dim 5 Sep 2010 - 17:15, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Dim 5 Sep 2010 - 17:13 | |
| Un dernier Barakat, pour la route. Un homme chez nous (Fi baitina rajul, 1961) La résistance égyptienne face à l'occupation anglaise, avant la révolution de 1952 et l'arrivée de Nasser au pouvoir. Quelques passages très patriotiques, mais avant tout une description précise des sentiments de la bourgeoisie cairote durant ces années troublées. L'intrigue -l'assassin du premier ministre de l'époque, traqué, se réfugie dans une famille apolitique- n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, celle des Bourreaux meurent aussi de Lang. Pas exempt de défauts (sentimentalisme appuyé), un peu long (2H30), le film est très explicite sur les méthodes policières. De la belle ouvrage dans l'ensemble, avec un Omar Sharif magnétique. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 6 Sep 2010 - 22:45 | |
| Pietro Germi semble enfin être reconnu pour ce qu'il est, c'est à dire un grand du cinéma italien, avec la reprise de plusieurs de ses films et de nouvelles éditions DVD. Je découvre peu à peu un autre oublié transalpin, Antonio Pietrangeli, et je suis étonné de la qualité de ses films, et de leur singularité, au point qu'il est difficile de le ranger dans une catégorie et de lui trouver des points communs avec d'autres réalisateurs. Né en 1919, il a commencé en tant que scénariste de Lattuada, Germi et Rossellini, sans oublier sa participation à l'écriture des Amants diaboliques de Visconti. Il débute à la mise en scène en 1953 et signe 13 films (l'un de ses principaux collaborateurs est Ettore Scola) avant de mourir accidentellement (noyade) en 1968. Plutôt adepte d'un ton doux/amer, souvent subtil, il est le cinéaste italien qui s'est le plus intéressé à la condition féminine dans les années 50 et 60, notamment dans Je la connaissais bien (une jeune fille qui finit suicidée) et Adua et ses compagnes (Des prostituées tentent de se reconvertir dans la restauration au moment de la fermeture des maisons closes). Un réalisateur qui gagne à être connu. Annonces matrimoniales (La visita, 1961) Après une brève relation épistolaire, Adolfo et Pina vont se rencontrer pour la première fois. Le rat des villes et la souris des champs. Le romantique et la candide ? Dans des flashbacks cruels, Pietrangeli nous montre leur vraie nature : il est mesquin, radin et vulgaire ; elle souffre de la solitude malgré un amant occasionnel, marié et père de famille. Le cinéaste montre clairement à qui va sans sympathie, mais il ne force pas le trait et nous balade constamment entre comédie et chronique cynique. Sa mise en scène est charnelle, souvent proche des visages, élégante et racée. Sandra Milo et Fançois Périer (excellent) jouent ce duo qui, peut-être, se transformera en couple à la fin d'un week-end à la campagne. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
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| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 7 Sep 2010 - 19:36 | |
| L'inspiratrice (The Great Man's Lady, William Wellman, 1942) Un Wellman fortement décevant, c'est assez rare. L'histoire de la femme dans l'ombre qui a fait du pionnier de l'ouest un homme admiré de tous est plutôt bateau. Bien que l'alchimie McCrea/Stanwyck (ils ont joué six fois ensemble) soit indéniable, l'atmosphère désabusé du film et son faux rythme le rendent à peu près insipide. Rien d'épique ni de grandiose dans cette oeuvre terne, sorte de comédie romantique ratée qui n'a d'autre intérêt que de prouver le talent de Stanwyck aussi crédible en jeune fille de 15 ans, qu'en vieille femme plus que centenaire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Mar 7 Sep 2010 - 19:57 | |
| - traversay a écrit:
Ca me fait penser à une citation de Sergio Leone sur laquelle je suis tombée il y a quelque temps. L'histoire du cinéma lui a donné tort mais elle est bien marrante quand même (enfin je trouve) : " J'aime Clint Eastwood car il a seulement deux expressions faciales : une avec le chapeau, l'autre sans." |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Lun 13 Sep 2010 - 14:34 | |
| Au Clair de Labiche. Les deux derniers films muets de René Clair sont des adaptations de pièces d'Eugène Labiche. Un chapeau de paille d'Italie (1928) Le matin même de son mariage, le brave Fadinard laisse son cheval brouter le chapeau d'une charmante infidèle a son mari, et cela l'entraine dans des aventures extravagantes, pour retrouver un couvre-chef identique, afin d'éviter un scandale. Par la grâce d'un montage survolté, Clair évite avec brio le piège du théâtre filmé. Le comique de situation et l'incongruité du comportement des personnages sont exploités à fond dans un récit débridé mené de main à maître. Etre spirituel sans qu'une parole ne soit prononcée, c'est possible ! Le film connut un immense succès public. Les deux timides (1929) Un an plus tard, René Clair remet le couvert avec un autre Labiche. Cette fois, c'est un échec commercial sans appel. Primo, parce que l'argument est moins étoffé qu'Un chapeau de paille ; secundo, parce que le film sort au moment de l'avènement du parlant. Clair y fait pourtant montre d'inventivité dans son montage et sa technique, avec une utilisation sidérante du "split screen". Le cinéaste est au sommet de son art, comme le démontrera son premier film sonore, le brillantissime Sous les toits de Paris. | |
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