Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Le cinéma de traversay

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eXPie
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptySam 3 Mar 2012 - 22:29

traversay a écrit:
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La chanson des ténèbres (Night Song, John Cromwell, 1947)
Un musicien aveugle renaît à la vie, puis à la vue, au contact d'une jeune femme qui se fait passer elle-même pour non-voyante. Scénario chargé qu'un Sirk aurait transformé en or et tout autre cinéaste en plomb. Surprise, Cromwell s'en sort très bien, désamorçant toutes les situations mélodramatiques par un humour bienvenu. Cela reste romantique, tendance ténébreux, avec de jolies envolées émouvantes qui font oublier un grand nombre d'invraisemblances. Grâce soient rendue aux interprètes : Dana Andrews (parfait), Merle Oberon (sublime) et Ethel Barrymore (désopilante). La musique classique est le thème central du film, à l'instar de quelques films hollywoodiens de cette époque, et le vrai Rubinstein est sur scène pendant une vingtaine de minutes à la fin du film.

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Ah, du même réalisateur j'ai regardé Le Cottage Enchanté (1945), qui est tout mignon (d'accord : "gentillet", mais très visible quand même, avec son atmosphère de fantastique gentil).
Et John Cromwell est le père de James, que les amateurs de Six Feet Under (et ceux de The Artist, d'ailleurs) connaissent bien :
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptySam 3 Mar 2012 - 22:35

eXPie a écrit:

Ah, du même réalisateur j'ai regardé Le Cottage Enchanté (1945), qui est tout mignon (d'accord : "gentillet", mais très visible quand même, avec son atmosphère de fantastique gentil).
Et John Cromwell est le père de James, que les amateurs de Six Feet Under (et ceux de The Artist, d'ailleurs) connaissent bien :
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J'ai prévu de le voir demain, ce Cottage. Si tu écris gentillet et visible, c'est bon signe pour moi Very Happy
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyDim 4 Mar 2012 - 18:57

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Marie-Octobre (Julien Duvivier, 1959)
Quinze ans après la fin de la guerre, les membres d'un groupe de résistants se retrouvent. Le traître, qui a dénoncé le réseau et provoqué la mort de leur chef est parmi eux. Un huis-clos prenant, statique forcément, qui multiplie les fausses pistes et les plaidoyers de chacun, tour à tour soupçonné. Aux côtés d'une impériale Danielle Darrieux, un aréopage brillant d'interprètes aux taquets : Blier, Dalban, Frankeur, Ventura, Roquevert, Reggiani, Meurisse ... Dernier grand film de Duvivier. Et le coupable est ... ?

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyDim 4 Mar 2012 - 22:17

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Le cottage enchanté (The enchanted Cottage, John Cromwell, 1945)
John Cromwell est sans nul doute le réalisateur américain le plus sentimental des années 30/40. S'il a touché à tous les genres, le drame est son domaine de prédilection. Ou alors le conte de fées, comme ce Cottage enchanté qui fait d'ailleurs beaucoup penser au cinéma britannique de l'époque (Asquith, Lean, Powell) par son atmosphère poético-romantico-rustico-fantastique. Une fille très laide et un homme défiguré se marient pour ne pas rester seuls. Le sortilège du lieu, oui, le cottage, fera qu'ils se verront magnifiques dans les yeux de l'autre. Cet hymne à la beauté intérieure, d'une touchante candeur, est assez laborieux dans son traitement et la magie du merveilleux n'opère pas vraiment. De beaux seconds rôles, cependant : le compositeur aveugle, la veuve en deuil de la guerre précédente, distraient d'un scénario languissant.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyLun 5 Mar 2012 - 22:38

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Amoureuse (Till the end of time, Edward Dmytryk, 1946)
Ne pas se fier au titre français, kiétrèkon. Le film date de la même année que Les plus belles années de notre vie (Wyler) et l'histoire est semblable, soit la difficile réinsertion des gars qui sont revenus de la guerre avec des traumatismes moraux ou physiques. Dmytryk tire la quintessence d'un script trop prévisible, malgré le jeu monocorde du Brad Pitt de l'époque, un certain Guy Madison. En veuve de guerre, Dorothy McGuire fait l'affaire, mais on n'a d'yeux que pour Robert Mitchum dans l'un de ses premiers rôles importants. Mention honorable.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyMar 6 Mar 2012 - 8:15

enregistrement prévu, merci de ton commentaire Traversay
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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyMar 13 Mar 2012 - 18:37

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Stingaree (William Wellman, 1934)
Australie, 1867, trois heures moins le quart de l'après-midi (à peu près) : un bandit mélomane enlève une jeune fille, la séduit et la pousse à exploiter son talent de chanteuse. Succès mondial de la susdite qui n'a pas pour autant oublié son hors-la-loi chéri. Wellman a tourné une vingtaine de films dans la période 1931/1934. Forcément, il y a du déchet. Ce western chantant est d'une inocuité totale et d'un ridicule achevé. Irene Dunne, royale malgré tout, sauve ce qui peut l'être. Presque rien.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyVen 16 Mar 2012 - 18:56

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Count the Hours (Don Siegel, 1953)
Un coupable qui ne l'est pas ; un avocat réticent mais tenace ; un tueur psychopathe flanqué d'une blonde incendiaire. Et B....., où est donc l'arme du crime ? Une série B au scénario plat comme une limande maintenu en vie par un Don Siegel méritant. Qui n'avait pas encore rencontré Clint Eastwood.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptySam 17 Mar 2012 - 16:21

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Vigil in the night (George Stevens, 1940)
Les infirmières sont des anges qui veillent la nuit sur le sommeil des malades. Enième démonstration dans ce film déchirant interprété par une Carole Lombard magnifique, deux ans avant sa disparition dans un accident d'avion. Tiré d'un roman de Cronin, c'est un mélodrame qui ne se cache pas. Difficile à voir tellement on verse de chaudes larmes.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptySam 17 Mar 2012 - 16:33

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Non coupable (Henri Decoin, 1947)
Un médecin de campagne, pilier de bar, tue par accident un motocycliste. Pas inquiété par la police, il se trouve une vocation de meurtrier et commet des crimes parfaits. Un rôle taillé pour les larges épaules de Michel Simon, prodigieux. Un film méchant, noir, qui stigmatise la médiocrité des moeurs de province. Situé quelque part entre Chabrol et Dostoïevski, avec son scénario pervers et sardonique.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyDim 18 Mar 2012 - 13:44

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Ann Vickers (John Cromwell, 1933)
Un excellent film adapté du roman sulfureux (pour l'époque) de Sinclair Lewis, paru la même année. Le parcours d'une femme indépendante, engagée dans le combat social, à la vie sentimentale agitée. On y évoque l'avortement et l'adultère sans faux semblants. Une fois de plus, Irene Dunne est formidable dans ce rôle d'héroïne féministe.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyDim 18 Mar 2012 - 16:10

Le cinéma de traversay - Page 58 23243010

The Company she keeps (John Cromwell, 1950)
Jane Greer est une superbe actrice, femme fatale fatalement malheureuse, vue chez Mann, Hathaway, Dmytryk, Tourneur, Siegel, etc. Elle est ici une prisonnière libérée sur parole, toujours à deux doigts de commettre l'irréparable, surveillée par un(e) ange gardien à laquelle elle subtilise le sémillant fiancé. Film correct dont l'un des intérêts vient de la vision du L.A du début des années 50. See you soon, Jane !

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyLun 19 Mar 2012 - 22:33

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Trois troupiers (Soldiers Three, Tay Garnett, 1951)
Une franche rigolade que cette comédie troupière. Avec des soldats tire au flanc qui ne pensent qu'à boire une bonne pinte, ce qui en Inde, au début du XXe siècle, semblait relativement aisé (hum), et à se bagarrer pour un oui ou pour ou non. Avant l'assaut final face à de méchants rebelles "indigènes", traité avec un sens de l'action certain. Une triple surprise : il s'agit de l'adaptation d'un roman de Kipling, Tay Garnett, peu connu pour être un marrant, dirige, et Stewart Granger, acteur généralement sérieux, n'est pas le dernier pour la déconne (avec David Niven, impec'). Un agréable divertissement à consommer avec délectation.

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyVen 23 Mar 2012 - 19:11

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L'énigme du Chicago Express (The narrow margin, Richard Fleischer, 1952)
Une série B bien sur ses rails, qui se déroule entièrement dans un train. Un policier, un appât, des tueurs, un témoin à protéger. Fleischer compense la faiblesse des moyens par une mise en scène inventive et une orchestration magistrale des rebondissements. Ca roule !

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MessageSujet: Re: Le cinéma de traversay   Le cinéma de traversay - Page 58 EmptyMar 10 Avr 2012 - 22:57

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Les révoltés d'Alvarado (Redes, Emilio Gomez Muriel/Fred Zinnemann, 1936)
Restauré récemment par la fondation de Martin Scorsese, Redes a été commencé par le photographe Paul Strand et finalement dirigé par le cinéaste mexicain Gomez Muriel et Zinnemann qui tournera son premier film américain 6 ans plus tard. Description d'une communauté de pêcheurs exploitée par le grand capital, le film se veut "révolutionnaire" et semble anticiper le néo-réalisme italien autant que les grands mélodrames mexicains des années 40 et 50 (dont La red d'Emilio Fernandez). Avec son casting d'amateurs, la partie fictionnelle est très maladroite, l'intérêt restant avant tout documentaire.

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