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| Festival de cinéma de La Rochelle | |
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Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mer 6 Juil 2011 - 1:04 | |
| La Rochelle-sur-filmsScènes 12 à 15 : Instants norvégiens et goût bulgare. Retour aux queues. Vu que j'y passe autant de temps que dans les salles. On y cause programmation du festival et j'aime à m'y faire le héraut de David Lean dont l'intégrale est présentée. Je suis étonné de l'ignorance de beaucoup sur la carrière du cinéaste avant Le pont de la rivière Kwai. Je conseille donc Madeleine, Chaussure à son pied et, bien entendu, l'inégalable Brève rencontre. Sinon, les discussions portent autour des films sortis ces derniers mois. La palme est pour Une séparation, qui fait une quasi unanimité. En revanche, The Tree of Life est le plus souvent critiqué, voire détesté par la plupart des cinéphiles que je rencontre. Je ne vais pas revenir sur le sujet. Joachim Trier, cinéaste norvégien (Nouvelle donne) est le petit-fils d'Erik Lochen, cinéaste dans les années 50/60. Et c'est la première fois, confie le premier nommé, que les deux réalisateurs se retrouvent au programme d'un même festival. Emu, le Joachim, on le serait à moins. Oslo, 31 août, son nouveau film, est passé par Cannes et se veut une adaptation très libre du roman de Drieu, Le feu follet. Franchement, il ne fait pas le poids face à la version de Louis Malle. Linéaire, bavard, le film de Trier a un peu les mêmes défauts que Nouvelle donne. Le metteur en scène explique qu'il aussi voulu faire un portrait d'Oslo. Mouais, pas convaincu, je suis. Je n'ai pas dit que c'était nul, non plus, hein ! Sortie repoussée au début de 2012. La chasse (1959) signé du grand-père de Joachim Trier, Erik Lochen, est une vraie découverte. Un cinéma brechtien, surprenant, hâtivement comparé aux films de la Nouvelle vague qu'il côtoya à Cannes lors de sa sélection. Sur le thème du triangle amoureux, une curiosité plutôt qu'un grand film, à voir bientôt en DVD chez l'excellent éditeur Malavida. Je passe rapidement sur Oca (papa), un film slovène abscons comme ses pieds, qui ne sera de toute façon pas distribué en salles. Plus intéressant est Avé, premier film de Konstantin Bojanov, passé lui aussi par Cannes, et qui confirme le renouveau du cinéma bulgare. Un road-movie déglingué, qui suit les pérégrinations d'une jeune garçon et, surtout, d'une fugueuse mythomane, dans les coins les plus reculés de la campagne bulgare. Moins âpre qu'Eastern Plays, plus léché, le film s'attendrit peu à peu au risque d'une certaine mièvrerie. Cela reste néanmoins tout à fait digne d'intérêt. Sur les écrans début 2012. Demain, je m'offre une journée off ou peu s'en faut, avec seulement deux films en soirée dont un Buster Keaton. La pluie a fait une timide apparition et le mauvais temps est annoncé pour la fin de semaine. Diantre, faire la queue sous les ondées n'est pourtant pas agréable. A suivre, si ma bobine vous revient ... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mer 6 Juil 2011 - 9:11 | |
| - traversay a écrit:
- La pluie a fait une timide apparition et le mauvais temps est annoncé pour la fin de semaine. Diantre, faire la queue sous les ondées n'est pourtant pas agréable.
ah zut, j'avais pensé que tu aurais reçu une 'carte sésame' pour le festival je te souhaite alors que la pluie s'en va et bonne continuation | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mer 6 Juil 2011 - 13:32 | |
| Merci, mais pas de souci, kena, j'ai bien la carte, mais tout le monde, journalistes, vip's, accrédités de tous poils, et même la présidente de l'association du festival (charmante, d'ailleurs), font la queue. Pas de passe-droit, c'est la règle, et c'est très bien. Là, je reprends des forces. J'ai 19 films à voir jusqu'à dimanche soir. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Mer 6 Juil 2011 - 13:45 | |
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Jeu 7 Juil 2011 - 0:58 | |
| La Rochelle-sur-filmsScènes 16 et 17 : Son nom est Redford, Ryan Redford ! Un bon petit break à mi-festival, j'en avais besoin. Recharger les batteries, se promener dans la "Genève de l'ouest", déjeuner d'autre chose qu'un sandwich thon/crudités, jeter un oeil au Tour de France (Andy, dis-lui oui, à ma luxembourgeoise préférée), lire, glander. Jusqu'à 20 heures, j'avais quartier libre. Et je reviens aux affaires à partir de 20 heures. Buster Keaton est un génie. Pas de discussion. Et aussi un metteur en scène d'exception. Il suffit de voir son court, Frigo Fregoli (1921), non seulement hilarant, mais aussi techniquement d'une invention permanente. Chapeau bas ! Le caméraman (1930) est un peu diésel, mais une fois lancé, quelle claque. Superbe film sur la solitude dans la grande ville. Entre autres. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sentais bien ce premier long canadien, Oliver Sherman, signé de Ryan Redford. Mais je ne m'attendais pas à aimer autant. Adorer devrais-je dire, ce film sans un gramme de gras, récit simple, prévisible même, mais sous haute tension permanente et joué à la perfection par un trio d'acteurs épatants. L'histoire est celle d'un vétéran d'une guerre achevée depuis 7 ans (on ne saura pas laquelle). Jamais vraiment remis de sa blessure, l'ancien soldat rend visite à celui qui lui a sauvé la vie et qui, lui, s'est reconstruit. Avec pour seules armes des dialogues acérés comme des poignards et une mise en scène brillante sans ostentation, Redford installe un climat délétère avec une économie d'effets remarquable. Redford, un nom à retenir. Sortie : dans quelques mois,le plus tôt sera le mieux. Demain : Bruno Dumont et des merveilles de Keaton. Et un petit passage par la Turquie, le Liban et l'Italie. 5 films, sinon rien. A suivre, si ma bobine vous revient. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Jeu 7 Juil 2011 - 23:48 | |
| Merci, traversay, pour toutes ces nouvelles (et d'autres attentes cinématographiques à prévoir)...continues à bien en profiter ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Ven 8 Juil 2011 - 0:37 | |
| Merci Avadoro, encore trois jours et 12 films. C'est bizarre cette impression que plus rien d'autre n'existe au monde que le cinéma puisqu'on ne se contente pas d'en voir, on en parle sans arrêt de 10 heures à minuit. Une vraie névrose. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Ven 8 Juil 2011 - 1:03 | |
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Ven 8 Juil 2011 - 1:36 | |
| La Rochelle-sur-filmsScènes 18 à 22 : L'exorciste de la Côte d'Opale 14 heures et des poussières. Dans la queue qui s'allonge pour le prochain ciné-concert Buster Keaton. L'impatience nous gagne car la séance du Docteur Jivago n'en finit pas. - Il dure combien de temps ce film ? - 3 heures 10 - Ce devrait être terminé, alors ! - Il y a eu un entracte de 10 minutes - Zut alors, ils auraient pu passer une version réduite ! - Ouais, le Docteur Jivaro, par exemple - Voilà. Buster Keaton est un génie. OK. Cependant, il lui est arrivé de faire des films moyens. Les trois âges, par exemple, qui use et abuse du comique de répétition. Cela reste quand même souvent du grand art et la chute, à elle seule, vaut largement le détour (très moderne, en plus). Et le court-métrage qui a été diffusé en amuse gueule, Grandeur et décadence, était grandiose. J'en veux encore. Voyons voir les trois avant-première du jour, en gardant le Bruno Dumont pour la bonne bouche. Hair du turc Tayfun Perselimoglu. L'histoire d'un perruquier qui suit l'une de ses clientes, qui lui a vendu sa chevelure, jusqu'à trucider le mari d'icelle. Très, très lent, et tiré par les cheveux, c'est le cas de le dire. On s'ennuie ferme. Corpo celeste de l'italienne Alice Rochwacher. D'un pèlerinage nocturne à une cérémonie de confirmation, le regard ironique et déconcerté d'une pré-adolescente sur les rites religieux de la Calabre. Proche du docu-fiction avec quelques intermèdes drôles plutôt bienvenus. Pas passionnant, malgré tout. Sortie le 18 janvier 2012. Balle perdue du libanais Georges Hachem. Chronique familiale tragique sur fond de guerre (1976). De très bonnes choses, et particulièrement l'interprétation de Nadine Labaki (la réalisatrice de Caramel), mais un récit confus et une musique fort envahissante. Dommage. Sortie fin 2011/début 2012. Bruno Dumont, c'est un peu le Buster Keaton d'aujourd'hui. Il ne rit jamais. Evidemment, il est nettement moins drôle que son devancier. La présentation de son film, ce soir, Hors Satan, était à son image, succincte et très claire : au spectateur d'interpréter l'histoire qu'il raconte. Il fournit quelques clés, rester à trouver les bonnes serrures. Personnellement, je suis habituellement assez hermétique à son cinéma. Je dois donc avouer que Hors Satan m'a plu, en partie, par son atmosphère mystique et réaliste à la fois, avec de superbes images composées comme des tableaux. Autant en savoir le moins possible avant d'aller voir ce récit qui tourne autour d'un vagabond, thaumaturge, exorciste, saint ?, qui agit en protecteur d'une jeune fille, allant jusqu'à tuer pour elle. Oups, j'en ai déjà trop dit. C'est troublant, en tous cas, avec une influence de Bresson (Mouchette) et de Dreyer, pour donner une idée. Un coup de chapeau à la jeune comédienne débutante, Alexandra Lematre, stupéfiante. Les réfractaires au cinéma de Dumont peuvent tenter l'expérience, c'est sans doute son film le plus accessible, dans son apparente simplicité. Mais il y a tant de degrés de lecture et d'interprétation que les fans du cinéaste seront aux anges (c'est encore le cas de le dire). Sortie le 26 octobre. Demain : 2 Keaton, le dernier Winterbottom, un film bulgare et un français en avant-première. Dure journée. A suivre, si ma bobine vous revient. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Ven 8 Juil 2011 - 14:32 | |
| bonne continuation Traversay !
un petit break ça revitalise ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Sam 9 Juil 2011 - 1:51 | |
| La Rochelle-sur-filmsScènes 23 à 26 : Very good trip. Un Festival de La Rochelle sans moules-frites, c'est comme une salle sans spectateurs : inconcevable et d'une tristesse insondable. J'ai donc sacrifié une séance, ce soir, à ce passage obligé. Aucun regret. Keaton est un génie. Au cas où je ne l'aurais pas écrit précédemment. Un bon exemple : Sherlock Junior (1924), dans lequel, bien avant Woody Allen, il plonge de la salle de cinéma vers l'intérieur du film qui est projeté. Une mention aussi pour le court Fatty à la fête foraine (1917), dont il partage l'affiche avec Fatty Arbuckle, superstar du muet dont la carrière fut stoppée net, un peu plus tard, à cause d'un énorme scandale (mort d'une starlette lors d'une soirée décadente à Hollywood). Tiens, les revoici, les deux acteurs cabotins de Tournage dans un jardin anglais, toujours sous la houlette de Michael Winterbottom. Rob Brydon et Steve Coogan, jouant leurs propres rôles, partent pour un reportage d'une semaine, dans les restaurants les plus gastronomiques du nord de l'Angleterre. The Trip, et pas à la mode de Caen, mais à la manière anglaise, un festival de dialogues à mourir de rire, même si l'on ne capte que la moitié des vannes, vacheries et imitations de tout ce que le Royaume compte d'acteurs connus. Très, très British, ce road-movie qui ne lève pratiquement jamais le pied, jouissif et hilarant. Il y a un côté répétitif dans l'affaire, des subtilités qui nous échappent, mais impossible de ne pas être emporté dans ce maelström de répliques jetées en rafale, avec juste quelques moments de pause pour profiter des paysages. La photographie est somptueuse. Un conseil : ne pas aller voir le film le ventre vide, les plans de bouffe succulente s'y succèdent jusqu'à l'écoeurement. Sortie dans tous les bons restaurants cinémas, le 20 juillet. En ville est un premier long-métrage mis en scène par Bertrand Schefer et Valérie Mréjen. Cette dernière est une vidéaste, réalisatrice de courts et documentariste très douée. D'où la légitime déception devant cette chronique provinciale d'une jeune femme au carrefour des "champs du possible". Avant la présentation du film, Schefer et Mréjen ont avoué que leur film avait été fait au fil de l'eau, le scénario ne s'imposant qu'en fin de tournage. Hélas, cela se voit. Tout est raté : l'histoire est vague, la mise en scène atone et les dialogues affligeants, pompeux et creux à la fois. Heureusement, Lola Creton, l'actrice principale (qui est aussi dans le dernier Hansen-Love), est formidable et évite au film le naufrage. Quoique. Sortie dans les pharmacies cinémas, le 27 juillet. Le cinéma bulgare, on en redemande. Shelter de Dragomir Sholev est une comédie noire et grinçante sur le conflit des générations. Entre des adultes vieux jeu et de jeunes gens destroy, le courant ne passe pas, c'est un euphémisme. Une belle radiographie de la Bulgarie d'aujourd'hui, au passage, dans ce film tourné avec peu de moyens sans que cela soit une entrave au plaisir que l'on prend à cet ouvrage décapant. Pas de sortie prévue pour l'instant. Demain : en pente douce vers la fin (dimanche), avec des films mexico/guatémaltèque, québécois et grec. A suivre, si ma bobine vous revient. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Sam 9 Juil 2011 - 9:07 | |
| tu as bien eu raison de ne pas résister aux moules/frites !
tes conseils seront bien précieux comme celui-ci par exemple Un conseil : ne pas aller voir le film le ventre vide, les plans de bouffe succulente s'y succèdent jusqu'à l'écoeurement. Sortie dans tous les bons restaurants cinémas, le 20 juillet.
le temps est stable j'espère.
à tantôt | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Sam 9 Juil 2011 - 16:55 | |
| - traversay a écrit:
- Keaton est un génie. Au cas où je ne l'aurais pas écrit précédemment. Un bon exemple : Sherlock Junior (1924), dans lequel, bien avant Woody Allen, il plonge de la salle de cinéma vers l'intérieur du film qui est projeté.
tiens, tiens.. très intéressant.. je dois donc retirer "l'Oscar de la meilleur idée en film" que j'avais dédicacé à Woody pour cette idée dans Purple Rose of Cairo | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle Sam 9 Juil 2011 - 20:57 | |
| Oui, Bédou, le beau temps est revenu et va rester jusqu'au bout du week-end. Moi, en revanche, je suis H.S. Je paie le manque de sommeil et les 3 séances du jour ont été pénibles. Ce soir, après une douzaine d'huitres et un verre de rosé, je vais me coucher tôt. J'ai besoin d'au moins 10 heures de sommeil avant un dernier jour à 4 séances. kena, le gag de Keaton dure très peu de temps, sans doute Woody le connaissait-il, mais il l'a sublimé dans La rose pourpre. | |
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| Sujet: Re: Festival de cinéma de La Rochelle | |
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