Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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liloutine
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liloutine


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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyJeu 18 Oct 2007 - 1:11

Moi j’achète mes livres chez cultura la ou je travaille c’est plus pratique ou je les empruntes. Malheureusement les petites librairies sur Cannes on presque toutes fermés et il est vrai que je préfère travailler dans une petite structure ou des libraires vivent leurs passions et la partage. Il est de plus en plus difficile de trouver des librairies de quartiers et j’en suis bien navré. Heureusement la ou je travaille mes collègues sont pour la plus part aussi passionné que moi donc nous avons beaucoup d’échanges sur nos coup de cœur. Ma responsable elle aussi est une vraie libraire donc chaque jour elle continue à développer notre intérêt. Le vrai plaisir c’est l’échange. Il m’arrive quelques fois de trouver de bons livres d’occasion sur le net et la je n’hésite pas. Au fait si vous cherchez un livre épuisé un site spécialisé chapitre.com.
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Narnia
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyJeu 18 Oct 2007 - 1:45

Quelle chance de travailler au milieu des livres Lilloutine ❤
Il n' y aurait pas une place de libre dans ta librairie par hasard? :)
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mimi
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyJeu 18 Oct 2007 - 6:58

Wouah Bédoulène !!!! drunken
La chance !! Il a été édité en quelle année ?

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mimi
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyJeu 18 Oct 2007 - 8:16

Tout de même, il m'est arrivé de trouver quelques curiosités dans les brocantes.
Un jour, je suis carrément tombée sur un bouquiniste qui voulait se débarasser de tout ce qu'il avait de précieux. Mon oeil était très attiré par des exemplaires de "la France illustrée" (1913) et d'autres "Le petit journal". Il faudra que j'en fasse l'inventaire, je viens de me rendre compte que l'un d'eux date de 1891 !!!

Ces livres sont de vrais témoignages historiques, d'une époque, manière de penser.

Ce jour là, donc, devait être un jour de chance. J'ai eu un lot pour 3 fois rien quand j'y pense, quelque chose comme 20 €. Un coup de coeur, une impulsion. C'est bizarre d'ailleurs car je ne touche presque jamais ces livres. Bref, dans le lot, il y a aussi quelques exemplaires de "Guignol" (entre 1920 et 1930). Peut-être qu'il s'agit d'une nostalgie pour un certain grenier de mon enfance dans lequel j'aimais m'évader quand j'étais petite.

Et puis, j'ai ramené ce jour-là aussi un bel ouvrage. Pareil, je ne le regarde pas souvent (Sentinelle, t'es là ?). Je viens de me rendre qu'il est tout de même côté à 140 €. Je suis riche ahahah
Il s'agit de : Pantagruel. Les Horribles et Espovantables Faictz et Prouesses du Très Renommé Pantagruel, roi des Dispodes, Fils du Grand Géant Gargantua François Rabelais. Orné de Bois en couleurs dessinés et gravés par André Derain.
Je vais faire un fil sur André Derain, ce qui me permettra de le découvrir un peu mieux et un autre fil sur nos beaux livres serait bien aussi.
Un autre fil sur les revues aussi ? Oulala
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Ludo28
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyJeu 18 Oct 2007 - 20:33

J'achète mes livres principalement d'occasion... Si j'ai l'impression de faire une bonne affaire c'est encore meilleur... J'ai quelques petits bouquinistes et un Gibert Jeune proche de mon travail... Autrement s'il m'arrive d'en acheter neuf, c'est dans des librairies ou bien à la FNAC, au Virgin, plus rarement en grande surface...
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liloutine
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyLun 22 Oct 2007 - 19:59

Oui Narnia j'ai beaucoup de chance. Si tu as un Cultura dans ton coin il cherche toujours du monde et surtout des passionnés.
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptySam 9 Mar 2013 - 23:59

Je remonte un vieux topic *pas taper* :apeur:

J'achète pas mal à Gibert (puisque j'en ai un près de chez moi), je commande aussi souvent sur leur site internet en occasion. Sinon, j'aime bien aller faire un tour dans toutes les librairies indépendantes que je croise et moins souvent je fréquente les bouquineries (il y en a peu par ici).
Quand je ne trouve pas ce que je veux en rayon et/ou que je sais que ce n'est plus disponible neuf, j'achète sur internet (Gibert, priceminister, amazon).
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kenavo
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyDim 10 Mar 2013 - 7:43

Méphistophélès a écrit:
Je remonte un vieux topic *pas taper* :apeur:
ah mais non, tout au contraire
c'est ce qui est si bien avec des nouveaux membres, ils vont dans la cave, ressortent des anciens fils et on retrouve des sujets qu'on a parfois oublié, parfois plus le besoin de répondre.. mais c'est toujours bien de les voir réapparaître.. ne te retiens surtout pas d'en faire remonter d'autres.. même ceux avec des toiles d'araignée Wink
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topocl
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyDim 10 Mar 2013 - 9:39

Je n'achète plus jamais chez des marchands de livres qui se disent libraires. ils ont déjà tué les disquaires, ils vont tuer les libraires indépendants et finiront par s'achever eux-même, le travail est en cours.
Internet parfois pour des occasions ou des épuisés.
Et sinon, petit libraire, même si c'est plus loin et moins rapide.
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Igor
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyDim 10 Mar 2013 - 9:50

J'habite pas en ville et j'aime bien recevoir des colis, alors... honte
J'aime aussi toucher l'objet mais pour m'y rendre à pieds ça fait une trotte, (et l'autre naze de Kultur-ha! est sur le chemin avec du parking) alors... honte
Mais j'aime bien le petit libraire du centre ville alors parfois, quand je suis à proximité... Laughing
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyDim 10 Mar 2013 - 9:51

Chez mon libraire. C'est lui qui m'a relancé dans la lecture par ses conseils. Maintenant, je pense qu'il a peur d'être accaparé, j'ai l'impression que quand il me voit, il fuit ! rire
Et aussi, bien sûr, en lisant les fils du forum et aux lectures en chaîne lancées par Arabella.
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Sullien
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyDim 10 Mar 2013 - 10:59

Bouquinistes (à Bécherel, une fois par mois joie ), petites librairies, internet parfois (priceminister et d'autres honte )...
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jack-hubert bukowski
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyDim 10 Mar 2013 - 12:58

Je suis toujours un cancre en ce qui concerne le commerce électronique. Je préfère une visite localisée par GPS littéraire.

Je vous reproduis ici des extraits de mon travail écrit la session dernière concernant le marché du livre et mon expérience :

Citation :
Par les dernières années, il y a eu de moins en moins de librairies. Je ne saurais donc dire avec exactitude quelle part des librairies fut la plus touchée. Dans mon environnement immédiat, je retiens qu’un bon nombre de librairies indépendantes et/ou à vocation de vente de livres usagés furent contraintes de fermer leurs portes à l’orée de la dernière crise économique post-2008. Nous devons ainsi retenir que les librairies indépendantes ont les reins moins solides pour faire face à la concurrence par rapport aux grandes chaînes telles que Renaud-Bray et Archambault.

Au premier rang, nous devons tenir compte d’une perte en matière de diversité de l’offre. Plus les librairies des chaînes seront livrées à l’impératif de la concurrence, plus elles seront tentées de privilégier les livres qui leur rapportent davantage en termes de volume de ventes. Nous pouvons avoir une illustration de ce phénomène avec l’arrivée de Québécor dans le milieu de l’édition. Plusieurs maisons d’édition sont maintenant dans leur écurie. Auparavant plus indépendantes et diversifiées, les maisons d’édition offrent à présent moins de titres et se renouvellent moins. De plus en plus de classiques et d’écrivains de renom, en plus des best-sellers, sont priorisés au moment de fixer les normes d’édition et de publication des titres.

[...]

Par exemple, nous avons pu apprendre que la revue de grève [étudiante] Fermaille a eu le choix de s’inscrire avec Moult Éditions plutôt que de prendre la voie facile de s’aligner avec la maison L’Hexagone qui appartient à Québécor pour réaliser une anthologie recueillant les meilleurs poèmes et textes recueillis au cours de la grève. Fermaille a eu un choix que plusieurs n’ont pas eu et Jean Barbe, pour en nommer un, a fini par payer le prix d’une collaboration incestueuse avec l’empire de Québécor.

[...]

Sans réseau de librairies indépendantes, nous pouvons croire que l’intérêt pour la lecture en général va diminuer. Peut-être que je vous dis aussi quelque chose de contradictoire puisque sans ces mêmes librairies, nous entrons sur une terra incognita. Internet a permis une évolution gigantesque dans les rapports humains et la manière dont les informations circulent. Avec les diverses plateformes développées, nous pourrons peut-être répondre un jour de manière avantageuse aux besoins d’une clientèle sans cesse fluctuante et en déplacement.

[...]

Il est d’ailleurs difficile de statuer ce qu’est la librairie indépendante, outre le fait qu’elle ne soit pas soutenue financièrement par un groupe d’affaires et d’intérêts financiers. Nous avons mentionné l’empire Québécor qui détient plusieurs maisons d’édition et la chaîne des livres Archambault en plus d’un réseau de journaux et une part d’affaires dans le réseau télévisuel, Internet et la téléphonie. Nous parlons de plusieurs réseaux de communication de large diffusion qui peuvent rejoindre le public à tout moment. À ce trait, les librairies indépendantes apparaissent comme des créneaux spécialisés répondant à des publics précis. Dans le cas spécifique de la librairie Port de tête, nous pouvons dire qu’elle a une vocation plutôt unique dans le paysage montréalais. Combinant le livre usagé et neuf, la librairie se spécialise dans le domaine de la réflexion philosophique, intellectuelle et littéraire en plus d’organiser régulièrement des lancements de livre provenant de maisons d’édition. Il y a certaines librairies qui pourraient lui être apparentées, même si différentes. Évoquons les exemples de la librairie Olivieri, de la librairie Monet et Bonheur d’occasion. En outre, j’ajouterai un exemple de mon cru, la défunte librairie Lubu à Hochelaga-Maisonneuve.

[...]

Sans librairies indépendantes, il est difficile de trouver un aspect humain, un espace de rencontres constant et un contact physique avec le livre. Tout ce qui s’écrit dans le virtuel n’exercera pas autant d’impact qu’une rencontre physique. Nous deviendrons pour ainsi dire des analphabètes humains et d’émotions. Je peux bien être une personne sourde pour l’affirmer mais d’écrit, nous ne ressentons pas les choses aussi directement qu’en personne.

Comment entrouvrir la discussion sur les librairies indépendantes et les débouchés éventuels en cas de disparition? La défunte librairie Lubu offre une problématique qui peut faire école. Dédiée aux livres québécois, la librairie Lubu engageait des personnes sourdes capables de s’exprimer autant en signes qu’à l’oral pour établir le contact avec la clientèle et servir le café. Ayant existé cinq ans, la librairie Lubu fut contrainte de fermer ses portes. Pourtant, cette librairie avait le potentiel pour réussir. Très connue sur le plan médiatique, la librairie était courue par les artistes et les gens du quartier en plus des personnes sourdes occasionnelles qui se présentaient en son sein. À son désavantage, la librairie était située à Hochelaga-Maisonneuve dans un secteur plus ou moins achalandé. Peu de clients se présentaient durant le jour et les journées pouvaient paraître longues. Les heures d’ouverture ne faisaient pas toujours l’affaire, les employés étaient très sollicités en termes de disponibilité et la spécialisation en livres québécois restreignait d’autant les débouchés du marché. Sur ce, la discussion peut s’ouvrir.

[...]

Le principal enjeu du livre québécois consiste à ce qu’il retrouve son indépendance de pensée. Si nous exceptons les librairies-chaînes, la plupart des régions au Québec ont peu de librairies. Étant donné que le rayonnement culturel profite d’un bouillonnement dans la région de Montréal, c’est toujours un défi de faire répercuter ces innovations formelles aux quatre coins du Québec. Les médias de masse taisent volontairement le livre à l’exception du Devoir. Bien sûr, ils parlent du livre à l’occasion. Par contre, les poètes québécois contemporains sont assez peu connus pour citer un exemple de la problématique. Le grand nombre de publications fait en sorte que le livre devient de plus en plus un produit jetable et un facteur d’oubli collectif.

[...]

S’il faut se pencher sur la littérature de langue française en général, c’est que nous devons développer à grande échelle l’éventail de l’offre du livre électronique de langue française. Ne fut que pour un motif de survie culturelle, la littérature québécoise gagne à développer les réseaux de commerce électronique. Miser sur un avant-gardisme dans les réseaux de langue française peut nous permettre de tirer notre épingle du jeu.

[...]

Former une avant-garde québécoise semble nécessaire dans les circonstances actuelles. Nous devons réactualiser le projet de la littérature nationale québécoise. À ce trait, Patrick Tillard nous mène sur un sentier intéressant en traitant de la question des écrivains de la négation et en insistant sur le surréalisme. Bien sûr, la littérature est déjà riche des apports multiples que les écrivains de la Révolution tranquille nous ont transmis en héritage.

[...]

Actuellement, le monde de l’édition établi et acheté à gros prix par l’empire Québécor et les tendances fédéralistes fait en sorte que la production et les publications se dessèchent. Nous avons beau publier en masse et à gros coups de renfort publicitaire, nous n’amenons pas nécessairement les gens à lire. Pire encore, nous centrons la promotion du livre autour des personnages d’écrivains pour nous figer dans un système de représentations tournant à vide. Autour de ce qui créée la sclérose, nous devons former cette même avant-garde, influencer une masse critique de lecteurs qui finiront par adopter un changement dans leurs habitudes de lecture et ainsi entraîner les éditeurs à changer leur fusil d’épaule.

[...]

Plusieurs têtes valent mieux qu’une. Nous pouvons déplorer une tendance à la marchandisation. En revanche, la marchandise ne peut point inventer le contenu, l’innovation formelle et ce qui finit par s’imposer dans le style. Par conséquent, le travail des petites maisons d’édition sera crucial au cours des prochaines années. En éliminant un intermédiaire, passons au prochain intermédiaire à éliminer. Amazon veut déstructurer le monde du livre à son seul profit, soit. J’estime tout de même que les éléphants français que nous sommes finiront par déplacer de la porcelaine et que cette porcelaine créera la prochaine brèche dans laquelle s’engouffrer. Les anglo-saxons ont peut être le mérite de la mise en marché en ligne, ils n’ont tout de même pas le monopole des entourloupettes. Jouer intelligemment avec le marché et savoir tirer parti des failles dans le système pour mieux répondre aux attentes du public, voilà ce qu’il faut faire. Les maisons d’édition dites «indépendantes» de par leur vocation même sauront mieux répondre aux assauts. Patrick Tillard faisait part d’un site de commerce en ligne des petites maisons d’édition. Il nous faut poursuivre dans cette voie et peaufiner le modèle. Renaud-Bray ferait affaire avec Amazon et entretiendrait de la concurrence hostile, elle finira par créer assez d’animosité chez les gens et finira par perdre des parts de marché. Par rapport à Archambault, Renaud-Bray pourrait éventuellement voir le tapis lui glisser de sous les pieds. Actuellement, l’offre en livres de Renaud-Bray est supérieure. Nous pouvons par contre constater en visitant certaines succursales que Renaud-Bray copie peu à peu le modèle institué par Archambault. Ou bien c’est l’inverse… quoi qu’il en soit, Archambault est agressif sur la mise en marché des produits dérivés. Dans la section des cd de musique, des films et des téléséries, Archambault concurrence agressivement la guerre des prix entreprise par les Best Buy, Future Shop et Costco. Ce qui est d’autant plus ironique, c’est que les maisons d’édition de l’empire Québécor font affaire directement avec Costco – pensons à Québec-Amérique – pour liquider leurs copies «périmées» à bas prix.

[...]

Du côté des livres usagés, nous avons vu Le Colisée du Livre tenant pignon sur la rue Sainte-Catherine fermer ses portes. Par vocation, nous pourrions considérer cet ensemble de librairies comme une chaîne. Il semble bien que le livre usagé soit dur à vendre. Nous pouvons mettre en parallèle la fermeture de la Bouquinerie Saint-Denis qui a sonné le glas d’une autre chaîne de livres usagés, puisque le regroupement existant est maintenant de deux librairies. Le Colisée du Livre a sans doute perdu sa lutte dans le Village puisque même une librairie Renaud-Bray y a laissé sa peau. Par exemple, nous pouvons souligner que le Marché du livre cède difficilement sa place comme sommité dans le paysage uqamien. Il y a tellement de librairies francophones dans le Quartier latin et sur le Plateau Mont-Royal. Les livres usagés peuvent toujours constituer une manne dans la mesure où des professeurs se retirant cèdent parfois un fonds assez important de livres. Ce qui fut publié anciennement ne peut pas toujours se retrouver en ligne. Il faudra beaucoup de ressources et un cryptage à grande échelle pour numériser l’ensemble des livres destinés au grand public.

[...]

Publier chez Boréal semble tenir de la quête du Graal. Pourtant, j’ai mes réserves quant à leurs politiques de publication. Dans le domaine politique, je remarque une tendance à tiédir ce qui passe sous le couperet de la publication. Par contre, la manne littéraire est imposante chez Boréal et nous voyons difficilement un concurrent qui pourrait l’égaler. Je tiendrais des paris sur des petites maisons d’édition pour les prochaines années. Un renouveau des pratiques est à prévoir. La maison d’édition Le Quartanier semble vouloir récolter sa part du lion. Recopiant à sa manière le modèle de la maison Christian Bourgois, Le Quartanier rivalise d’audace avec les analyses littéraires ambitieuses et les auteurs qu’elle révèle au grand public. Il semble difficile pour Le Quartanier de percer le mur de l’indifférence des chaînes. Enfin, Samuel Archibald a récolté la palme et le piédestal des étalages dans ces mêmes librairies puisqu’il a récolté un prix… comme si le prix justifiait l’argument de l’achat en soi… Comme je le soutiens, les politiques austères de Boréal et de Québécor pourraient les faire pédaler à un moment donné.

Boréal et Gallimard trônent au sommet des maisons d’édition au sein de leurs contrées respectives. Devant la mutation du monde du livre actuel, nous pouvons remarquer un mouvement à la traîne de leur part dans le changement des pratiques. Parfois, la prudence s’avère salutaire. À d’autres moments, elle peut s’avérer fatale. Dans un monde où la rapidité et la capacité de passer en mode multitâches s’avère essentielle pour survivre dans le paysage, nous pouvons être sûrs de la sûreté du jugement de Boréal et de Gallimard en matière de contenu. Toutefois, le contenant pourrait en venir à se renverser. Dans cette mesure, Québécor et Amazon sont à surveiller. Renaud-Bray semble se targuer d’être la maîtresse du monde des livres au Québec. Toutefois, les produits dérivés pourraient finir par la couler.

[...]

En rétrospective, les librairies semblent devoir multiplier leurs produits et le contact avec la clientèle. De plus en plus, nous voyons des cafés ouvrir dans les librairies. De multiples produits sont offerts depuis que Costco et Archambault, entre autres géants du genre, sont entrés sur le marché. L’avenir des librairies indépendantes pourrait sembler en péril dans la mesure où les mutations du livre électronique seront marquées et durables, mais il ne faut jamais sous-estimer l’importance du contexte social et convivial que propose la librairie. Il faudra inévitablement un cadre stable et alternatif à la bibliothèque qui pourra permettre l’achat et des conseils avisés en matière de livres. Comme j’ai déjà soutenu, l’écrit et le livre ne pourront jamais remplacer la dimension humaine et le geste de s’approprier le livre dans la vie.

Ce qu'il est important à savoir :

Les livres usagés ne sont pas réglementés en ce qui a trait à la perception des droits d'auteur. Je privilégie les bouquineries, mais j'ai une préoccupation pour les petites maisons d'éditions québécoises. Notamment, la maison d'édition de poésie Noroît organise des campagnes de levées de fonds annuelles. Avec un don de 50$ canadiens, vous recevez un livre gratuit en suivant une liste établie. En outre, je n'aurai pas de scrupules à racheter les titres usagés d'une méga-maison d'édition affilée à un empire médiatique.

Dernier item... la politique du marché du livre est de liquider et/ou faire racheter les copies d'un livre par l'auteur lui-même dans un intervalle de 3 ans s'il y a un grand nombre de copies invendues. Ainsi donc, on coupe beaucoup d'arbres actuellement. Ce n'est pas si mal que de sortir de cette mentalité du prix unique du livre si nous considérons la réalité du marché. Pour ma part, j'aurais beaucoup de scrupules à liquider et détruire les titres invendus. Le livre électronique comporte sa part de positif.

Edit : Suite à ce que j'ai écrit, j'apprenais la mise sur place d'Éléphant, une base de données établie par Québécor pour faire diffuser des films québécois classiques. Pour le moment, l'initiative est philantropique selon leurs dires et ne nécessitera pas de frais supplémentaires. Je pense par exemple à ce que cette innovation peut amener d'effets déstructurants dans la perception des droits pour les petits clubs vidéos. En outre, la maison d'édition Le Quartanier a conclu une entente avec Boréal pour publier certains de leurs titres au sein de l'écurie Boréal en format poche.
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyDim 10 Mar 2013 - 21:46

kenavo a écrit:
Méphistophélès a écrit:
Je remonte un vieux topic *pas taper* :apeur:
ah mais non, tout au contraire
c'est ce qui est si bien avec des nouveaux membres, ils vont dans la cave, ressortent des anciens fils et on retrouve des sujets qu'on a parfois oublié, parfois plus le besoin de répondre.. mais c'est toujours bien de les voir réapparaître.. ne te retiens surtout pas d'en faire remonter d'autres.. même ceux avec des toiles d'araignée Wink

Pas de problème. J'en déterrerai d'autres à l'occasion. geek

En France, en tout cas, nous avons la chance d'être un des pays possédants le plus de librairies alors faut en profiter (même si je ne suis pas contre commander sur internet à certaines occasions) !
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 EmptyLun 11 Mar 2013 - 9:01

Sullien a écrit:
Bouquinistes (à Bécherel, une fois par mois joie ), petites librairies, internet parfois (priceminister et d'autres honte )...

Bécherel... Cité du livre et des relieurs...1 habitant sur 26 est libraire drunken (Je fus rennais durant plus d'une dizaine d'années, mais je n'étais pas encore vraiment amateur de lecture)

Un article sur la commune ICI pour ceux qui ne connaîtraient pas.
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MessageSujet: Re: Comment achetez vous vos livres ?   Comment achetez vous vos livres ? - Page 5 Empty

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