2012Après-midi toute grise et fraîche, film pour ne pas réfléchir et pour distraire un max...
Sauf que...
Qu'est-ce que c'est looooong à démarrer... Je me demandais si vraiment, là, il allait se passer quelque chose ou si j'allais mourir d'ennui avant la fin du monde. J'ai vu après qu'il durait 2h30, alors, ça va, j'avais le temps de piquer un roupillon, je ne risquais pas de rater la première explosion.
- Marko a écrit:
- Par contre j'ai été surpris par les 40 dernières minutes qui sont très prenantes et efficaces en lorgnant du côté de Titanic.
- Spoiler:
Et cette belle idée de l'arche de Noé là où on attendait des sortes de vaisseaux spatiaux.
Je passe sur les clichés incessants, le scénario prévisible à 3kms...
Ouais, ça c'est sûr les clichés, on n'y échappe jamais. Ce qui est drôle ce que certains parviennent à en faire un film intéressant/palpitant/prenant, d'autres en font de la soupe froide, un peu gluante, qui reste accrochée au palais.
- Traversay a écrit:
- Un film apocalyptique réalisé avec l'efficacité requise (c'est la moindre des choses) qui s'embourbe dès qu'il prétend s'intéresser à des destins individuels.
Du coup, pour moi c'était la délivrance et la libération quand, ENFIN, ça pétait de partout, que les voitures/avions slalomaient entre les boules de feu, les lames de fond, les buildings ("outch on vient pas de circoncire la Tour Eiffel là ?" C'était bizarre, il me semblait qu'il décollait à peine des Etats-Unis pourtant...), les autres véhicules, la terre qui s'ouvre en deux... etc...
C'était très prenant. J'étais à fond, les yeux écarquillés à voir ce monde s'effriter de partout !
- Marko a écrit:
- Ici on veut tout nous balancer à la figure comme dans une fête foraine. C'est grisant 2 minutes et entre 2 séquences on s'ennuie à périr.
Tutafé !
Sauf que j'aimais avoir l'impression de faire du grand huit, d'être embarquée dans la nouvelle attraction d'Eurodisney.
Mais entre... Baillements, à gribouiller des trucs, en attendant que ça passe... les discours d'éthiques, les larmes du sacrifice, les déclarations d'amour... et touuut ça.
Personne de la poupée russe qui était très rafraîchissant dans tout ça !
Et mon cher et merveilleux Woody H qui joue le cinglé éclairé, et qui connaît la meilleure mort du monde !
Par contre pour la fin...
- Marko a écrit:
- Donc 40 minutes finales plutôt réussies pour ceux qui auront vaillamment patienté jusqu'au bout.
- Traversay a écrit:
- La dernière partie du film d'Emmerich est non seulement interminable mais aussi pathétique avec son suspense digne d'une série B et ses bons sentiments assénés à grands coups sur la tête. Au dixième degré, c'est plutôt drôle.
Je pencherais du côté de Traversay. Vraiment trop copié-collé sur tout ce qu'on connaît et reconnaît. C'est chiant. Si au moins, la petite russe faisait copain-copine avec les rhino du dessus... mais non. De l'eau, de partout, on plonge, on s'éclaire à la lampe, on tient en apnée 4h30, tout va bien, on gère.
- Traversay a écrit:
- Il y a quelque chose d'indécent à se focaliser sur la survie d'un petit groupe d'américains moyens alors que l'humanité entière est engloutie.
Ah là, par contre... oui y'a toujours ce truc gênant de sauver 4 pelés, de les suivre tout le long alors que l'humanité entière meurt dans des souffrances atroces. Mais faut faire un levé de main fière vers les américains qui n'oublient jamais leur petit moment plein de moral où les petits privilégiés s'intéressent à la masse populaire et essayent de sauver tout le monde, quitte à tous mourir.
Et même qu'ils disent que le plus important n'est pas forcément les grandes œuvres d'art (ils ont sauvé la Joconde, seul tableau qu'on voit, entre autres. Mais oups, le directeur du Louvres a été tué/assassiné sous le même tunnel que Lady Di !! Sisi ils osent), ouais, les petites œuvres comptent, aussi, celles qu'on trimballe avec soi, en soi... etc... Sauf que c'est le pauvre gugus qui s'en charge pas les puissances supérieures.
Ce qui était dommage c'est cette toujours trop lourdingue volonté de foutre des pointes d'humour.
Genre un couple. L'homme dit à la femme : "Y'a comme un truc qui vient nous séparer". Et scrouiiiiiintch le sol s'ouvre sous leur pied, une belle et immense fissure qui les séparent effectivement.
Genre. Voiture qui slalome entre les immeubles qui s'effondrent, les autres bagnoles, les stations services qui explosent, la terre qui se creuse juste derrière et là : "Attention au Donut géant!". Et vlà le Donut qui passe tranquille en roulant au milieu de la catastrophe.
Non, je vous assure, ce n'est pas la peine d'essayer de nous faire rire ou sourire un peu, ça sert à rien. Et quand c'est raté, ça fait pitié.
Et... alors bravo le machisme : l'homme sait conduire voiture au milieu de chaos, homme sait conduire avion au milieu de cendres, homme sait regarder la catastrophe en face pendant que femme suit et obéit.
Merveilleux. Je croyais qu'on avait un peu passé ces clichés là ?
Mais quand même, ça en fout plein les yeux quand ça s'en donne la peine alors, on va finir sur la note positive qui suit :
- Mordicus a écrit:
- Fantastique blockbuster à l'AméWicaine.
Ils sont trop forts ces Américains.
2h40 d'effets spéciaux et de "Ho non le papa il va mourir" mais non, il meurt jamais.
Génial.
Limite j'ai cru qu'il allait finir par mourir.
Est-ce une façon de nous dire que les liens du mariage (le premier) sont les plus balèzes du monde ?