Marc Levy et Guillaume Musso

Isidore Ducasse a écrit:

Mon dieu, j'ai lu un peu vite ces cinq pages, et je dois avouer que j'ai vu des choses qui me révoltent, même si ça ne devraitpeut-être pas être le cas et que tout le monde semble le prendre à la rigolade.

Ah ce fut un grand moment sur Parfum de Livres!...

Je veux juste ajouter qu'il ne s'agit pas pour moi de mépriser les lecteurs de Lévy Musso et Coelho...chacun fait ce qui lui plaît...et l'essentiel est de lire...Pourquoi pas un de temps en temps?...pour se divertir...
(J'ai essayé...très peu pour moi...) Mais quand des "écrivains" n'ont que ceux-là pour référence...et tiennent des propos comme ceux qui ont été tenus sur la Littérature...je sors un peu de mes gonds...

Rien lu de Levy mais écouté aujourd'hui sa prestation à Thé ou café sur la 2 : c'était très loin d'être stupide (ses propos).

Je l'ai vu aussi un moment, et oui, rien à dire sur lui, c'est un brave type, tout le monde en a dit du bien, il n'est ni méchant ni bête.

Oui moi aussi j'ai vu Marc Lévy durant plusieurs émissions, a chaque fois je le trouvais même attachant et en effet pas bête du tout.

Mais vraiment je n'y arrive pas trop avec ces bouquins, j'ai du en lire deux mais c'est le genre de livres dont j'ai oublié l'histoire deux jours après. Du roman de gare quoi, tant mieux si certains aiment ça et lisent grâce à ses livres. Enfin perso c'est pas trop mon truc... ^^

Je n'ai pas lu Musso.. mais je n'aime pas du tout Marc Lévy. Mais alors pas du tout.....du tout...

Je viens de terminer mon premier livre de Musso: Sauve-moi.

4è de couverture:

Lorsque, par une soirée d’hiver, Juliette et Sam se croisent en plein cœur de Broadway, c’est le coup de foudre. Elle, jolie Française de 28 ans, multiplie les petits boulots en nourrissant des rêves d’actrice. Lui, la trentaine, est un jeune pédiatre new-yorkais dévoué corps et âme à son travail depuis le suicide de sa femme. Persuadés d’avoir enfin trouvé un sens à leur vie, ils vont s’aimer le temps d’un week-end intense, aussi magique qu’inoubliable. Mais Juliette doit retourner à Paris. Quant à Sam, il ne sait trouver les mots pour la garder à ses côtés.

Du moins, pas assez vite. Car à peine l’avion de la jeune femme a-t-il décollé qu’il explose en plein vol…

Mon impression:

Une lecture trop facile, idéale pour se reposer ou pour se permettre de rêver un tout petit peu , on en a certes besoin de temps en temps...
Etant férue de réalisme, j'ai toujours beaucoup de mal avec ce genre de livres; mais on m'a tellement parlé de Musso que j'ai voulu découvrir son écriture.
Un mélange de thriller et de roman à l'eau de rose.
Une ambiance sentimentale, bon enfant , naïve et bien sûr à la fin tout se passe bien.
Quelques questionnements intéressants sur la providence, le destin et l'au-delà mais aussi quelques invraisemblances , notamment le retour en chair et en os de Grace qui est morte depuis 10 ans et qui a encore un badge de police.
Un livre essentiellement destiné à un public féminin à mon sens et un scénario idéal pour un petit film.

coline a écrit:

lyana79 a écrit:

Un livre essentiellement destiné à un public féminin à mon sens .

Tiens tiens...Et pourquoi donc?...

Quand je dis public féminin c'est trop général je devrais rajouter friand de jolies histoires d'amour: Le mec doux, fidèle , médecin,qui sent la cannelle ou je ne sais plus trop quoi, qui aime les enfants et veut avoir une famille nombreuse.Il me semble que c'est un discours qui vise plus la gent féminine, mais peut-être que je me trompe?
C'est mon éternel problème, je n'arrive pas à me faire aux récits trop idéalistes.

Merci de ta réponse...

Si vous voulez savoir "POURQUOI ÇA MARCHE", ces livres genre Musso ( "Je reviens te chercher")et bien regardez la video du Bateau-Livre de cette semaine.
http://www.france5.fr/bateau-livre/index-fr.php?page=chroniques&semaine=58

C´est au moment de "l´Actu", dernier quart de l´emission, le chroniqueur Frédérique Bonnaud explique à merveille le pourquoi du succès de vente de ces livres- Best-Sellers. ( 1 million de lecteurs).
Je croyais à tort que les lecteurs trouvaient consolation dans ce genre de littérature (DAn Brown, Coelho, Gavalda) en fait c´est bien plus complexe, et F. Bonnaud fait une analyse très claire de ce phénomène de vente qui m´intriguera toujours.

Intéressant.

le coup de :
les gens adorent parce que tout dans ce livre dit "je ne suis pas un livre". ça décomplexe le lecteur qui se dit incapable de lire de la "vraie littérature" et en même temps ça le soulage, parce que quand même c'est "un peu un livre".

par contre le coup de :
ils adorent parce qu'ils lisent et relisent dse trucs qu'ils connaissent déjà, qu'ils savent à quoi s'attendre... c'est cousu de fil blanc etcetc. C'était pas vraiment une surprise pour moi. C'est partout pareil. C'est rassurant de rester dans le connu.

Rien de nouveau sous le soleil…ça marche pour les mêmes raisons que le Fast Food, on soigne l’emballage et la présentation et c’est facile à avaler…mais comme la graisse pour le Fast Food, cette « littérature » est saturée en clichés dans l’air du temps…la quintessence de la vacuité.

Beaucoup d’auteurs emploient ces méthodes, pourquoi donc cela marche t-il mieux pour certains que pour d’autres ?
Parce que l’image de l’auteur compte aussi : il doit être beau, bonimenteur, télégénique et puis il y a le facteur chance…le produit qui arrive au beau moment au bon endroit et qui se vend bien, fait connaître un auteur particulier ; il peut ensuite surfer sur sa vague de notoriété…ce phénomène existe dans tous les arts où l’on sait bien que célébrité ne rime pas nécessairement, voire souvent, avec talent. En fait, la réussite dépend des besoins et des représentations de l’art de la population à un moment donné.

swallow a écrit:

C´est au moment de "l´Actu", dernier quart de l´emission, le chroniqueur Frédérique Bonnaud explique à merveille le pourquoi du succès de vente de ces livres- Best-Sellers. ( 1 million de lecteurs).
Je croyais à tort que les lecteurs trouvaient consolation dans ce genre de littérature (DAn Brown, Coelho, Gavalda) en fait c´est bien plus complexe, et F. Bonnaud fait une analyse très claire de ce phénomène de vente qui m´intriguera toujours.

Merci Swallow du lien...
C'est très fin cette analyse de F.Bonnaud...
Et moi aussi, dans bien des domaines autres que la littérature , je suis rassurée d'être dans le "connu"...

Décidément...Guillaume Durand invite Lévy...Frédéric Ferney fait lire Musso à ses chroniqueurs....Ca ne s'appellerait pas "répondre aux attentes du public"?...
Le ton est tout de même différent chez Durand et chez Ferney...mais bon...On n'en parle beaucoup trop de ces bouquins dansdes émissions censées être littéraires...

La vraie raison de leur succès? Le tourisme balnéaire estival.

Lu ailleurs:

sentinelle a écrit:

Tout à fait, il n'y pas que les Musso ou Levy à emmener à la plage

En fait si car leurs pavés sont à la fois léger et obscur.
Suffisamment volumineux pour couvrir entièrement le visage, suffisamment obscur (je ne parle pas du texte) pour le protéger du soleil, suffisamment léger pour que leur poids sur la tête n'empêche pas de dormir.

Moi je ne vais jamais à la plage

Moi ce qui m'intrigue le plus dans ce genre de livres c'est qu'on y cite souvent des marques de vêtements , chaussures...???
"Elle a mis son tailleur de chez X et ses mocassins Y et est sortie faire du lèche-vitrine dans les magasins Z"
J'en ai lu deux ou trois car j'ai cédé à la tentation de vouloir découvrir pourquoi ils avaient tant de succès...et je n'ai toujours pas réussi à comprendre.
J'ai trouvé certains récits extrêmement infantilisants et j'ai eu la désagréable impression qu'on se fichait de moi surtout que ces livres coûtent souvent assez cher.