Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis

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Marko
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shanidar
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 12:29

Chap. 3 : La Daliborka ou 'Tour de la faim' (est aujourd'hui un musée de la torture, c'est charmant...)

Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 Prague14
il s'agit de la tour ronde
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darkanny
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 12:31

En tous cas moi, je sais ce que je vais lire bientôt .
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 12:56

Daliborka a l'interieur (pris sur wikipedia en tcheque):
Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 Int10

Je n'ai pas encore termine ce chapitre, desolee, mais je compte le faire ce soir. honte
Jusqu'a present je suis ravie de lire cet auteur si peu commun, il faut souvent lire entre les lignes. Mais c'est tres esthetise, intellectualise ce que j'aime beaucoup.
J'aime egalement vos commentaires! bravo A tres bientot!
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shanidar
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 16:26

Nous l'avons déjà dit, les personnages sont figés dans un temps passé, schlérosé, infini. D'ailleurs le temps n'existe pas : "le temps" n'est rien d'autre q'une diabolique comédie, le passé seul surnage, débordant constamment dans le présent. Alors quand surgit chez Liesel, le jeune et fringuant violoniste Ottokar, l'avenir est nié : L'avenir ? Cela n'existe pas, l'avenir ! s'exclame la Bohémienne avant de comprendre que le jeune homme est venu la trouver pour qu'elle exerce ses anciens charmes (non pas ceux de la putain, mais ceux de la géomancienne).

Le lecteur assiste alors, avec un certain trouble, aux prédictions de la sorcière, des prédictions qui sont autant de plongées dans le passé, d'invectives contre le présent et de prophéties sur l'avenir, comme s'il lui était impossible de ne pas mélanger les temps. Pour finir elle annonce : Le monde, en définitive, appartient toujours au fou. Or nous l'avons vu, le fou est soit le diable, soit le comédien (ici le musicien), ou les deux à la fois. Le fou est celui qui peut prendre tous les masques (celui de l'étudiant et celui de l'empereur; celui de l'orgueilleux et celui de l'humilié).

Puis, Ottokar se rend chez sa marraine, la comtesse Zahradka au profil d'aigle, qui vit dans un château ressemblant plus à un sanctuaire, une crypte, un lieu enfoui, où le soleil ne pénètre pas, d'où la lumière et la vie sont exclues. La haine et l'amour s'opposent chez cette femme, dont le jeune homme ne parvient pas à percer les motivations. Et puis surgit la nièce de la comtesse, une jeune femme blonde, à la peau translucide, au ruban bleu, une jeune fille qui pourrait être diaphane si elle n'était pas la vivante image de la cruauté. Une fois encore Meyrink prend le contre pied d'une lecture angélique et met en scène une jeune fille dangereuse dont l'image assaille Ottokar (un peu schizophrène, le garçon a des visions, entend des voix, héberge un double qui lui dicte ses actions). Un autre dédoublement est également visible dans la décalcomanie entre la vieille et la jeune comtesse, la grand-mère de cette dernière étant une meurtrière dont le portrait se trouve au château visité lors du premier chapitre. Un portrait qui est la réplique exacte de la jeune Polyxena. Echos et miroirs se répondent en un jeu obsédant, libérant des forces sanguinaires, révélant des secrets, des légendes toutes tâchées de sang et de sévices.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 19:18

Je n'ai lu que la moitié du chapitre "La tour de la faim".
Bravo pour ton analyse du symbole du miroir Shanidar! Cependant moi c'est une autre thématique qui m'a frappée dans ce que j'ai lu, la figure du Vampire. diablotin
Déjà dans le 1er chapitre, la galerie de portraits des ancêtres m'avait évoqué un film vampirique, en particulier le portrait de la belle jeune femme blonde à l'air cruel, à l'éternelle jeunesse. On retrouve ce thème quand Liesel décrit la Moldau comme une rivière gorgée de sang, avec des sangsues sous chaque pierre, qui attendent un nouveau bain de sang.
Ensuite la femme dont Ottokar est amoureux, Liesel en parle comme d'une "suceuse de sang". Et puis quand Ottokar entend ce concert de cloches et que son violon vibre dans son étui comme dans un "cercueil". Et puis encore ce coucher de soleil sanguinolent, avec la Moldau qui prend des teintes rouges...

Sinon j'ai aussi été frappée par des images saisissantes, comme cette description de la procession, comparée à une gigantesque chenille, et ce cheval empaillé promené par les laquais, qui évoque "la guerre des démons mécaniques contre les hommes" menée par une "époque sans imagination". Pas trop compris cette allusion...il fait référence à la modernité en général, à la guerre en train de se dérouler (pourtant pas encore très technologique, et un sommet de carnage de chair à canon) ?

Hate de lire la suite...


Dernière édition par Nezumi le Lun 6 Déc 2010 - 19:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 19:21

Le cheval de Wallenstein nous dit Meyrink.
Ce Wallenstein-là ?

Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 Wallen10

Citation :
Albrecht Wenzel Eusebius von Wallenstein ou Waldstein (en tchèque Albrecht Václav Eusebius z Valdštejna), né le 24 septembre 1583 et mort le 25 février 1634, est un homme de guerre de la noblesse tchèque, qui a été le plus fameux condottiere au service de l'Empire pendant la guerre de Trente Ans, devenu généralissime des armées impériales, duc de Friedland et de Mecklembourg.

(Wikipédia)
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shanidar
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 21:17

Nezumi, tu insistes sur la 'figure du vampire' à juste titre. Peu à peu le personnage prend forme sous nos yeux, par petites touches qu'on voudrait innocentes mais qui ne le sont pas. Les paroles de Liesel et la description de Polyxena font froid dans le dos puisque le sang et l'innocence semblent se batailler à l'intérieur du personnage.

Et merci pour tes remarques éclairantes (en particulier à propos de la Moldau) j'étais passée au travers de cet aspect.

Pour ce qui est du texte, j'ai vraiment l'impression que Meyrink tisse lentement sa toile et que dans cette toile les personnages vont un à un se trouver englués, dévorés ou sauvés... Chaque détail, chaque description portent en eux la marque d'une angoisse, d'un dérèglement, d'un élément bizarre, qui donne irrésistiblement envie de poursuivre la lecture pour savoir comment l'auteur va exploiter l'étrange.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyLun 6 Déc 2010 - 21:25

Le vieux medecin Flugbeil (dit le Penguin)dit le medecin de la Cour imperiale, dans "La nuit de Walpurgis", est le personnage qui sent venir l'initiation, cette initiation toujours presente dans les livres de Meyrink. C'est l'Eveil, la liberation du Moi (si a la mode, ce Dr Freud au moment ou le livre est ecrit).
Flugbeil asssite a la danse macabre de Liesel la Bohemienne, son amour de jeunesse et en sort rene, renove. Le riche aristocrate egocentriue se rend compte que c'est avec Liesel qu'il a vecu sa "vraie" vie". L'Eveil du medecin de la Cour imperiale commence au debut du roman, chez la comptesse Zahradka, au moment ou il rencontre le diabolique Zrkadlo, il rencontre peut-etre son double? Son reflet dans le miroir (Zrkadlo=miroir)?
Le Nouveau monde est vraiment un symbole (MERCI, SHANIDAR)dans ce roman de Meyrink, c'est le passage de ce qui part a ce qui perdure dans la societe, c'est la limite ou naissent les secousses sociales. C'est la ou se situent Ottokar et Polyxene.
Ottokar, musicien, fils de gardien de la Tour de la Faim, prend egalement le chemin de l'Eveil. Suite d'un reve ou il se voit empereur du monde, il se lance a l'aventure - il frequente Loisel pour qu'elle lui predise son avenir (ou la fameuse citation "L'avenir? Cela n'existe pas...."), mais bon, Ottokar suit le chemin de la fatalite - il se voit empereur dans une bouleversante scene - une procession ressemblant a une gigantesque chenille. Quelle superbe suggestion, c'est animalisation me ravit!
Nezumi a ecrit:
Citation :
Sinon j'ai aussi été frappée par des images saisissantes, comme cette description de la procession, comparée à une gigantesque chenille, et ce cheval empaillé promené par les laquais, qui évoque "la guerre des démons mécaniques contre les hommes" menée par une "époque sans imagination". Pas trop compris cette allusion...il fait référence à la modernité en général, à la guerre en train de se dérouler (pourtant pas encore très technologique, et un sommet de carnage de chair à canon) ?
Je crois que oui, il fait reference a une epoque moderne pour lui-meme par apport a celle des habitants de Hradshin et du Nouveau monde, a une imitation des rituels du passe qui, a leur tour, provoquent des illuminations chez Ottokar.
Chez Meyrink l'irreel vient tout le temps remplacer le reel pour suggerer l'idee de l'auteur - c'est du passe que naissent les visions du present.
---
J'ai beaucoup aime les descriptions des paysages chez Meyrink - "le soleil couchant inondait la ville...et se rependait dans le fleuve tel de l'or change en sang" ou " [le soleil] allumait des milliers de fenetres comme si les maisons etaient en feu.
---
Ottakat joue en presence de la comptesse Zadharka et sa niece Polyxena - c'est encore un moment magique dans le roman qui amene Ottokar a penser aux legendes macabres du passe de la Tour et ce passe l'incite a continuer son chemin dangereux a l'encontre de Polyxena.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyMar 7 Déc 2010 - 12:42

Nezumi a écrit:

Sinon j'ai aussi été frappée par des images saisissantes, comme cette description de la procession, comparée à une gigantesque chenille, et ce cheval empaillé promené par les laquais, qui évoque "la guerre des démons mécaniques contre les hommes" menée par une "époque sans imagination". Pas trop compris cette allusion...il fait référence à la modernité en général, à la guerre en train de se dérouler (pourtant pas encore très technologique, et un sommet de carnage de chair à canon) ?

Peut-être est-il bon de rappeler quelques repères chronologiques, le livre parait en 1917 en pleine période du futurisme italien (dont les thématiques sont la vitesse, le progrès, la technologie, les machines), alors que Marcel Duchamp crée ses ready made, et au moment ou le cubisme s'essouffle (Braque-Picasso). D'autre part, en 1914 a eu lieu l'épisode des taxis de la Marne qui met en relief la guerre des démons mécaniques contre les hommes. Les années 1900-1920, ont été très riches en développement des machines-usines-véhicules, en quelques années l'homme civilisé est passé du cheval à la voiture, de la bougie à l'électricité, la révolution industrielle a marqué de son empreinte les esprits et Flugbeil est un être du passé, incapable de croire que ces inventions sont des progrès pour l'humanité.
On sait aujourd'hui que toutes les usines d'engrais chimiques sont nées parce qu'il restait des stocks importants de gaz moutarde après guerre, mais je m'égare un peu. En tout cas, le début du XXème siècle est si gorgé de changements qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui à quel point les mentalités ont dû en être transformées.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyMar 7 Déc 2010 - 13:03

Poursuivant la métaphore filée du thème du vampire déroulé tout au long du chapitre, Meyrink prend un malin plaisir à nous offrir tous les poncifs du genre. La scène sexuelle est très forte en ce qu'elle est véritable fusion des deux protagonistes. Ottokar pense les pensées de Polyxena, il ressent ce qu'elle intellectualise de leur union. Ottokar est un sensible, un musicien, un sensitif capable de se mettre dans la peau de l'autre et de se faire dévorer. Liesel l'avait mis en garde : il y a l'aimant et le fer, lequel est irrésistiblement attiré par l'autre, incontestablement Ottokar est le fer et Polyxena l'aimant.

Mais qui dit vampire dit forcément : Empalé, ici encore si je comprends bien, l'image est inversée (sans vouloir entrer dans des détails scabreux, il se trouve que dans l'acte sexuel la femme est 'empalée') or dans le texte de Meyrink c'est l'homme, le chevalier, le combattant qui subit le supplice du pal, en un renversement des rôles qui donne à Polyxena une puissance décuplée (c'est elle la vampire, elle dont le sang, les ancêtres, la lignée sont marqués par le mal).

D'ailleurs, le chapitre s'achève sur ses mots : "endurer plutôt le cruel supplice du pal, que de mourir avant d'avoir offert à l'aimée le plus beau trésor qu'une volonté humaine pût jamais conquérir".
Quel peut bien être ce trésor (jeunesse éternelle, immortalité, bain de jouvence ?!?)... Cela donne furieusement envie de poursuivre...
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyMar 7 Déc 2010 - 13:13

Dans un esprit (légèrement pervers) qui me mène toujours à l'exhaustivité, je vous conseille l'écoute du Dracula de Pierre Henry, cette oeuvre datée de 2003 est basé sur la Tétralogie de Wagner, Henry n'est pas un inventeur exceptionnel, mais ses remix sont parfois intéressants. Ici l'atmosphère se charge de craquements, de portes qui grincent, de souffles suffocants qui donnent un univers en adéquation avec la lecture de Meyrink. Wink
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyMar 7 Déc 2010 - 13:32

shanidar a écrit:

Peut-être est-il bon de rappeler quelques repères chronologiques, le livre parait en 1917 en pleine période du futurisme italien (dont les thématiques sont la vitesse, le progrès, la technologie, les machines), alors que Marcel Duchamp crée ses ready made, et au moment ou le cubisme s'essouffle (Braque-Picasso). D'autre part, en 1914 a eu lieu l'épisode des taxis de la Marne qui met en relief la guerre des démons mécaniques contre les hommes. Les années 1900-1920, ont été très riches en développement des machines-usines-véhicules, en quelques années l'homme civilisé est passé du cheval à la voiture, de la bougie à l'électricité, la révolution industrielle a marqué de son empreinte les esprits et Flugbeil est un être du passé, incapable de croire que ces inventions sont des progrès pour l'humanité.
On sait aujourd'hui que toutes les usines d'engrais chimiques sont nées parce qu'il restait des stocks importants de gaz moutarde après guerre, mais je m'égare un peu. En tout cas, le début du XXème siècle est si gorgé de changements qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui à quel point les mentalités ont dû en être transformées.

Oui, certainement, merci pour ce rappel.
J'ai des références moins pointues car cette histoire de guerre entre démons mécaniques et humanité m'a évoqué en premier Terminator. rire
Mon après-midi est truffée de trous, je vais essayer de m'avancer un peu...
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyMar 7 Déc 2010 - 13:54

Nezumi a écrit:
shanidar a écrit:

Peut-être est-il bon de rappeler quelques repères chronologiques, le livre parait en 1917 en pleine période du futurisme italien (dont les thématiques sont la vitesse, le progrès, la technologie, les machines), alors que Marcel Duchamp crée ses ready made, et au moment ou le cubisme s'essouffle (Braque-Picasso). D'autre part, en 1914 a eu lieu l'épisode des taxis de la Marne qui met en relief la guerre des démons mécaniques contre les hommes. Les années 1900-1920, ont été très riches en développement des machines-usines-véhicules, en quelques années l'homme civilisé est passé du cheval à la voiture, de la bougie à l'électricité, la révolution industrielle a marqué de son empreinte les esprits et Flugbeil est un être du passé, incapable de croire que ces inventions sont des progrès pour l'humanité.
On sait aujourd'hui que toutes les usines d'engrais chimiques sont nées parce qu'il restait des stocks importants de gaz moutarde après guerre, mais je m'égare un peu. En tout cas, le début du XXème siècle est si gorgé de changements qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui à quel point les mentalités ont dû en être transformées.
Oui, certainement, merci pour ce rappel.
J'ai des références moins pointues car cette histoire de guerre entre démons mécaniques et humanité m'a évoqué en premier Terminator. rire
Mon après-midi est truffée de trous, je vais essayer de m'avancer un peu...

Decidement, shanidar, tu as des connaissances beaucoup plus approfondies que moi bonjour sur la periode du debut du siecle cote changement de maniere de penser suite au progres de la technique. Merci pour ces details! Je ne savais rien sur l'episode des taxis de la Marne, quelle decouverte pour moi! Toute une epopee!
Tout comme Nezumi, je n'arrive pas a "marcher au pas" avec toi, shanidar, mais le livre me plait beaucoup, tout un univers! Je vais voir ou j'en serai ce soir....
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyMar 7 Déc 2010 - 15:15

aucune raison de 'marcher au pas', faisons plutôt l'école buissonière (ou à trous pour Nezumi). Je trouve que cette lecture commune donne un côté vertigineux au récit, vous m'apportez des points de vue, des précisions, des cadrages auxquels je n'avais pas pensé. C'est vraiment très enrichissant. Lu ce matin le chapitre Dans le miroir, je vous attends pour donner mes impressions.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 4 EmptyMar 7 Déc 2010 - 18:59

J'ai fini le chapitre "La Tour de la faim" (pas allée bien loin dans le chapitre suivant) et on trouve bien encore quelques références au vampirisme: la comtesse Zahradka qui vit claquemurée dans son palais en fuyant la lumière du jour, l'insistance sur les dents de Polyxena, le fait quelle morde Ottokar lors de cette scène sexuelle...
Mais dans cette deuxième partie, c'est plutôt le thème de la torture qui m'a frappée, il n'est question que de supplices, qu'ils soient physiques (les empalés, les prisonniers) ou moraux (l'angoisse amoureuse que ressent Ottokar).
Pas très gai et un chouïa trop enflammé à mon goût dans la description du personnage ultra-romantique d'Ottokar. J'aime mieux la sobriété ironique avec laquelle Meyrink décrit les autres personnages, aristocrates comme gens du peuple. Un seul passage m'a fait sourire, celui des chats du palais de la comtesse, comparés à des témoins d'un tribunal, qui passent la tête par la porte...

Orientale a écrit:
Le vieux medecin Flugbeil (dit le Penguin)dit le medecin de la Cour imperiale, dans "La nuit de Walpurgis", est le personnage qui sent venir l'initiation, cette initiation toujours presente dans les livres de Meyrink. C'est l'Eveil, la liberation du Moi (si a la mode, ce Dr Freud au moment ou le livre est ecrit).

c'est marrant mais je pensais à Freud aussi, car je trouve que ce roman est un bel exemple de son Unheimlich, "l'inquiétante étrangeté". Un sentiment de malaise dont on ne connait pas l'origine si je ne me goure pas...


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