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 Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis

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Marko
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 15:24

Shanidar a ebauche le contenu du chapire "Aweysha" ou le l'histoire se poursuit lors d'un diner que le Maitre du chateau donne une fois par an, aux domestiques.

Polyxena le preside et y apprend beaucoup sur l'origine de la violence dans l'Histoire, expliquee de maniere occultiste ; elle apprend ce que c'est qu'"aweysha" et comment ce pouvoir des shamanes, Evli etc peut jouer avec les hommes comme avec des marionnettes. Les participants aux guerres sont depasses par les forces obscures, ils sont leurs jouets.
Ces suggestions viennent encore dela bouche d'un Oriental. Est-ce que Meyrink etait attire par la philosophie de l'Orient ou bien, elle lui servait de point de depart pour passer en revue la civilisation europeenne?

Polyxena prend conscience de sa force de vampire en tant que descendante "d'une vieille lignee d'assoiffes de sang", elle a perdu sa personnalite etant habitee par une aieule de cette lignee.

La legende de Jan Zizka se reveille, le soulevement du peuple est deja annonce par les domestiques presents au diner. Les eaux souterraines charrient du sang.

A la maniere d'un intellectuel decadent, Mayrink qui a travers le gout du sang de la comptesse slave, formule un esthetisme.


Dernière édition par Orientale le Jeu 9 Déc 2010 - 20:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyJeu 9 Déc 2010 - 16:22

a priori Meyrink était très intéressé par les sciences occultes et l'ésotérisme oriental, mais aussi par la Kabbale (surtout dans Le Golem), il a pratiqué le yoga toute sa vie (qui est un travail sur le souffle...) pour soulager des douleurs dorsales.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptySam 11 Déc 2010 - 16:29

Le moment de l’approchement commensale passé, Polyxena rode dans les rues et les allees du Hradschin nocturne poursuivant les conspirateurs, toujours guidee par l’esprit de son aieule qui la possede et arrive a la Tour de Daliborka ou se tient reunnion secrete.

« Jan Zizka de Trocnov » - le chapitre le plus « politise » du livre. Polyxena observe en cachette une assemblee secrete des insurges. Pour moi, c’est par ce chapitre que Gustav Meyrink cherche a nous faire comprendre combien toutes les ideologies politiques aspirant a la guerre, sont manipulateurs. A l’interieur de la Toutr de Daliborka, un cocher russe, en presence d’une foule de gens du peuple de Prague, tient un discours, cite les ecrits de l’ideologue de l’anarchisme, le prince Kropotkine. Lequel de ces pragois pauvres – tanneurs, serviteurs, ouvriers des usines d’armes etc, comprendra les paroles du theoricien de l’anarchisme ? Ils sont incultes, ils veulent ecouter « la parole de Dieu » et voila que c’est encore Zrkadlo qui intervient, il est meme sollicite.
Est-ce que Meyrink n’a jamais cru a une doctrine politique ? Il me semble que oui, car avec tout son serieux, d’abord, le discours du cocher russe est denonce comme une tentative de conquete du pouvoir pour son propre profit(« ...il n’avais jamais cru a la possibilite de mettre en oeuvre les theories nihilistes [...] En revanche, exciter une foule par des slogans nihilistes [...] pour conquerir a son profit quelque position de force – s’asseoir un jour soi-meme sur les coussins de la caleche [...] - voila ce qui constituait veritablement, dans sa perspective de cocher, le fondement de toute doctrine anarchiste. ». Et puis l’auteur fait Zrkadlo dire : « Pourquoi ne voulez-vous pas croire que votre propre bouche serait la bouche de Dieu ? Pourquoi ne vous dites-vous pas vous-memes « Je suis Dieu, je suis Dieu »».
Le cocher est bien sur devalorise - deux fois – premierement par les paroles de Zrkadlo et puis, c’est Polyxena qui (connaissant sa force de posseder l’aweysha ) impose sa volonte a l’acteur et l’auteur dit « La ou eclate un fanatisme de secte, quelqu’un avide de pouvoir, comme lui (le cocher), ne pouvait pas esperer jouer un role de meneur ».

Plusieurs spectres naissent pour parler a Polyxena – elle voit une bataille sanglante contre les adamites (les Adamites réapparaissent en Europe vers la fin du XIIIe siècle, en Autriche, en Bohême et en Flandres mais les pillages dont ils se rendent coupables ainsi que leur doctrine théologique indisposent les autorités. Persécutés, les Adamites tentent de survivre mais, avant la fin du XVe siècle, ils auront tous disparu.), elle entend et voit se realiser la malediction des taborites(secte proto-protestante du hussitisme du XVe siècle. Ils tirent leur nom du bourg de Tabor en Boheme. Jan Zizka est leur chef militaire jusqu'à sa mort en 1424. Les Taborites sont souvent perçus comme l'expression d'une jacquerie et une guerre intestine les oppose aux hussites lies à la noblesse tcheque.)
---
Ottokar assiste a cette reunion - pierre angulaire des evenements a venir, il semble qu’il soit deja reconnu comme « L’elu » de la couronne. Pauvre Ottocar voue aux souffrances.
Dans la cour, devant la Tour de la Faim, Polyxena entend une priere prononcee par la nourrice qui a adopte Ottokar, adressee a la Mere de Dieu- « que son desir soit exauce, mais fait en sorte qu’il n’ait pas de sang sur ses mains ».
Ottikar a le role du victime tragique, il reste comme dans un reve jusqu’a sa fin.
A suivre...



Dernière édition par Orientale le Sam 11 Déc 2010 - 21:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptySam 11 Déc 2010 - 16:36

Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 Zizka_10Encore Jan Zizka
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptySam 11 Déc 2010 - 16:57

Lumineux commentaire Orientale !

Ce chapitre m'a totalement emportée (l'errance de Polyxena dans les rues pleines d'ombres de la ville est haletante, effrayante, extrêmement vivante, j'ai eu l'impression de suivre la jeune femme à travers un long travelling angoissant, d'une intensité rare).

Tes précisions historiques me permettent également de mieux appréhender l'ensemble des discours (Adamite, Taborite, Hussite) auxquels je ne connaissais rien.

J'ai trouvé très 'moderne' la manière dont le lecteur suit Polyxena et j'ai été interpellée par la manière dont Meyrink fait appel à nos sens pour nous immerger dans la peur et la pugnacité de Polyxena. Plongée dans le noir, la jeune femme est réduite à aiguiser ses autres moyens de perception pour prendre en considération les dangers qui l'entourent (en l'occurence le détective, figure fantômatique et grotesque, qui semble incarner le personnage ambivalent de Prague), elle déploie alors des trésors olfactifs et auditifs pour sentir ce qui l'entoure (j'ai beaucoup aimé ce passage, très physique, très sensitif...).

Quant aux deux discours de Meyrink, celui sur la politique et celui sur Dieu, ils sont d'un cynisme et d'une hérésie glaçante qui pourrait se résumer à : Dieu n'existe que parce que des hommes croient en lui et l'anarchie/nihilisme ne sont que des moyens de prendre le pouvoir et de continuer à opprimer les peuples (ce qui en soit est assez visionnaire si on fait le bilan de la période qui a suivi la Révolution Russe, mais Orientale est bien mieux placée que moi pour en juger...).

Toujours étrange aussi, cette manière qu'a Meyrink de mélanger les discours, les références, qu'ils soient d'ordre religieux, politiques, prophétiques ou légendaires, l'écriture est la même : enflammée, lyrique, idéaliste.

Et puis les échos qui structurent le texte, lui apportent une cohérence, une vision d'ensemble qui pourrait échapper au lecteur trop rapide, comme par exemple le lien entre le discours de Liesel dans le chapitre sur la Tour de la Faim : "...on verra des géants de pierre réveiller et anéantir la ville.", une idée qui est répercutée par les paroles de Zrcadlo sur la "grande pierre de l'humanité" composée de milliers de petites pierres qui formera l'humanité future, celle qui comprendra qu'elle est Dieu, c'est-à-dire à la fois corps et esprit, matière et sentiment...

Enfin, le chapitre se clot par l'évocation de la nuit de Walpurgis lorsque les vivants rencontreront les morts... ce qui est la définition exacte de ce qui arrive dans ce chapitre (et ce qui donne tout de même un léger frisson d'inquiétude...).
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptySam 11 Déc 2010 - 16:59

Orientale, je me demandais si Jan Zizka était un personnage historique que tu connaissais avant la lecture de Meyrink, si toute cette histoire des Hussites, Taborites etc... t'es familière ? Car pour moi, c'est une vraie découverte... Et si les géants de pierre font référence à des mythes tchèques ou d'Europe de l'Est ?
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptySam 11 Déc 2010 - 17:24

Shanidar, tu me fais honneur bonjour , merci - oui, a l'ecole nous avons etudie aux cours d'histoire - Jan Hus, Jan Zizka - ce sont des noms que j'attache a l'epqoue des etudes lors de mon adolescence...

Maintenant que je reflechis sur cela, il me semle trop complique a expliquer et j'ai meme l'intention d'en parler avec des amis de mon age qui sont historiens. Lesdites personnages "ont ete a l'origine de soulevements populaires contre les classes qui les opprimaient" (que de populisme tout plat) - c'est ce qu'on lisait dans les manuels. Mais ceux qui ont ecrit les manuels ont-ils ete aussi betes de le croire, c'etaient quand meme des historiens qui avaient l'age de mes parents (nes en 1927)?

En tout cas, pour ne pas nous eloigner du sujet - "La nuit de Walpurgis" de Meyrink - je suis ravie par ce roman (merci bonjour pour la suggestion, Nezumi) - l'auteur est genial dans son ecriture si original - joindre l'invisible au grotesque, l'humour a la folie, au terrifisnt, a l'hysterie religieuse - oui, c'est genial!
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptySam 11 Déc 2010 - 18:48

Je suis un peu en retard sur vous car je n'en suis qu'au chapitre "Aweysha".
Ce chapitre semble être sous le thème de la possession, Polyxena par son ancêtre, et le phénomène de l"aweysha" où un vivant se trouve possédé par l'esprit d'un mort.
A nouveau on n'est pas vraiment dans le fantastique car il ne se passe rien de surnaturel dans les faits. Polyxena pourrait tout simplement être fascinée par son ancêtre et s'identifier à elle de manière maladive. Sa soif de sang/sexe pourrait être une réaction contre un sentiment d'étouffement: elle a passé sa jeunesse dans un environnement de vieillesse et de mort.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyDim 12 Déc 2010 - 9:44

Il y a deux chapitres qui suivent – “Adieux” et “ Le voyage a Pisek” – les deux consacres a Flugbeil. La ville est toute perturbee, tooute secouee par le soulevement populaire qui se declenche et le Pengouin dort et reve les yuex ouvert. Il revoit Zrkadlo qui cette fois, est le Satan-meme – un homme tout nu avec une pagne autour des reins et une mitre sur la tete. Le discours de cette vision, touche encore a Freud (« Je suis le seul des Dieux a porter cette ceinture. Les autres Dieux sont asexues ») et aux desirs a exaucer – la jeunesse eternelle qu’il promet au Pengouin. Est-ce du sarcasme visant l’aristocratie qui se croyait tout-puissante ? Est-ce une allusion a la mythologie ?
En tout cas, Flugbeil est recompensee pour son amour pour Liesel qu’il n’a toujours pas perdu – Liesel vient le sauver des insurges sur le point de s’attaquer a sa maison.
C’estl la, d’apres moi, qu’il faut mentionner une episode – celle ou M le Medecin de la Cour imperiale cherche longtemps la cle de sa valise ou se trouve son pantalon (il est en chemise de nuit et c’est pas decent de rester avec) et la cle est suspendue a son cou. C’est Liesel qui le lui fait remarquer – chacun porte sur soi-meme la cle ouvrant la porte de son initiation aux secrets, au sublime. Quel beau symbole !

Dans le chapitre suivant – « Le voyage a Pisek » - Flugbeil et Liesel trouvent leur mort. Le pauvre Pingouin n’a pas su « voler » avec ses ailes rudimentaires, l’aristocrate a fait de son mieux pour etre avec sa bien-aimee, mais c’est elle qui meurt en cherchant a le defendre. Et lui, comme si c’etait dans un reve, comme toujours, quitte la vie sur les rails du train – « l’invention moderne » qu’il deteste vient lui offrir la jeunesse eternelle. C’est Liesel qui est pour le Pengouin, l’incarnation de la jeunesse ou il a ete heureux de vivre une vraie vie. Au moment ou il se dirige vers l’horizon – l’endroit de la transfiguration, il porte en lui l’image de Liesel et se dirige vers l’au-dela uni avec elle.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyDim 12 Déc 2010 - 14:14

Il faut aller sur l’histoire de la Premiere guerre mondiale qui commence a Sarajevo pour savoir pourquoi dans le train qui ecrase Flugbeil, il y a plein de soldats bosniaques aux fez turcs.
Le dernier chapitre est intitule « Le tambour de Lucifer » et j’en etais enchante en le lisant car tout est vu par Polyxena, le personnage le plus passionnasnt du livre.
Les insurges occupent Hradschin et il n’y a qu’elle qui se doute qu’il ne s’agit que « d’une reminiscence d’une vieille legende qui a pris forme dans son cerveau, avant de passer dans celui de l’acteur... » Tout est soumis a l’aweysha - Zrkadlo s’est deja poignarde et le tambour, fait de sa peau retentit et mene le defile sinistre vers les visions de Polyxena.
Elle se voit amanate d’Ottokar deka couronne comme Empereur du monde. Et en meme teme elle s’apercoit « du chateau en Espagne qu’il batit pour elle ». En recevant son sang, elle a l’impression de devenir sa mere, et non sa femme. Elle comprend que c’est toujours la legende – Ottokar l’a rendue immortel a travers l’enfant de lui qu’elle porte .
Le portrait de son aieule triomphe.
Ottokar, le fils naturel de la comptesse Zahradka, meurt tue par sa mere.
Polyxena, tout consciente de porter l’enfant descendant du clan Borivoj, va se refugier au couvent du Sacre-Coeur et c’est la que la , meme morte, elle aura son portrait accroche au mur, c’est la ou elle se perennisera.
J’ai pense aux deux couples – Flugbeil-Liesel et Ottokar-Polyxena – est-ce le grotesque ou est-ce le baroquisant qui predomine ? Et puis, Zrkadlo intervien dans les deux intrigues – pour Flugbeil, il est l’initiateur qui provoque l’Eveil et pour Ottokar – c’est le demon.
Je ne pourrais pas dire plus sur cette duplicite, c’est plutot la forme du roman, tout inconnue pour moi, qui m’impressionne ! Et aussi la prophetie d’ordre esthetique des evenements qui y eclatent - sans raison, sans aucune motivation psychologique. Il y a l’Amour avec A majuscule et tout tourne autour de ces « fonctions organiques » sublimes.

Merci pour la proposition, Nezumi, j’ai eprouve un veritable plaisir en lisant ce livre de Meyrink et j’ai « Les histoires pragoises » qui m’attendent – pour l’avenir.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyDim 12 Déc 2010 - 14:29

De rien Orientale, je suis contente que ce roman soit une belle découverte pour toi. Il me plait aussi, mais je ne serais pas aussi enthousiaste, j'essaie en tout cas de bien m'avancer avant ce soir.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyDim 12 Déc 2010 - 18:01

Difficile de faire plus freudien que ce chapitre... Tout commence par le rêve de Flugbeil dans lequel Satan vient le visiter et lui fait cette révélation : "La racine secrète et la plus profonde de tout désir est toujours le sexe, même si son efflorescence -le désir conscient et formulé- n'a apparemment rien à voir avec la sexualité.
Cependant pour que les désirs soient exaucés par le Diable il faut qu'il soit en accord avec l'âme et le corps du solliciteur (toujours cette importance de l'unité de l'être à la fois matérielle et spirituelle qui est celle de la spiritualité orientale). Flugbeil désire la jeunesse étrenelle et ne peut l'obtenir que si son esprit s'accorde à son corps.
Freudien aussi l'acte manqué qui fait chercher à Flugbeil la clé qu'il a autour du cou. Freudien encore le rêve de nudité qu'il faut cacher au regard d'autrui.

Enfin l'énigmatique présence du détective qui est passé voir les trois vieux protagonistes de l'histoire renvoie au jeu des masques et de l'ombre, au chantage et à la folie/sénescence des personnages. Meyrink a la capacité incroyable de mélanger une nouvelle fois le burlesque et le fantastique, le rêve et le trivial, le sarcasme et la philosophie.

Il me semble enfin que ce chapitre est une charge plutôt féroce contre la chrétienté, Satan y est coiffé d'une mitre (réservée en général aux evêques), l'accent mis sur l'harmonie du corps et de l'esprit met en question le rejet du corps (jugé comme coupable, pécheur et soumis au jeun, carême et autres pénitences...) par le dogme chrétien.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyDim 12 Déc 2010 - 18:57

shanidar a écrit:

Toujours étrange aussi, cette manière qu'a Meyrink de mélanger les discours, les références, qu'ils soient d'ordre religieux, politiques, prophétiques ou légendaires, l'écriture est la même : enflammée, lyrique, idéaliste.

Oui, c'est ce mélange des genres qui est surprenant et qui personnellement m'a empêchée jusque là de vraiment entrer dans le roman, et ça va se poursuivre jusqu'à la fin j'imagine. Certains passages me plaisent beaucoup, d'autres m'ennuient voire m'agacent.
Quelques mots à propos chapitre "Jean Zizka de Trocnov". Vous avez déjà bien analysé ce chapitre, de façon toujours fouillée et intéressante. Ce qui m'a frappée, à nouveau, c'est que le surnaturel ne pourrait être le résultat que d'une imagination débridée, voire de la folie (Polyxena), de l'auto-suggestion ou de l'hystérie collective comme les conspirateurs dans la scène de la Tour. Finalement on en revient au début, avec l'acteur qui, en mimant l'écriture de la lettre, persuade tout le monde de la réalité de cette action.

et aussi toujours ma difficulté à imaginer cette histoire au 20e siècle, malgré les références à la révolution russe...

Lecture pas forcément désagréable, mais vraiment déconcertante!
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyDim 12 Déc 2010 - 19:10

Déconcertante est le mot qui me semble en effet le plus juste pour définir cette lecture. J'avoue mettre sentie plus impliquée dans Le Golem mais le principe de la Lecture Commune convient totalement à La nuit de Walpurgis qui est si dense que les lectures croisées premettent une meilleure appréhension de 'l'objet'.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis   Lecture en commun - Gustav Meyrink : La nuit de Walpurgis - Page 6 EmptyDim 12 Déc 2010 - 20:09

chap. Le voyage à Pisek

Un chapitre emprunt de références cabalistes, ésotériques et symboliques. A plusieurs reprises Flugbeil parle de sa hantise du train, l'animal à vapeurs qui représente pour lui ce qu'il y a de pire dans le progrès. Or c'est par cet animal que Flugbeil trouvera la mort, une mort grandiose, illuminée.
Marchant sur les traverses de la voie ferrée, Flugbeil croit gravir une échelle et on ne peut s'empêcher de penser à l'échelle de Jacob, cette échelle biblique qui marque la transcendance possible de l'homme, son élévation de la terre au ciel, du monde matériel à celui des anges. Flugbeil atteint le ciel en marchant sur la terre, symbolisant au mieux cette union du haut et du bas, du corps et de l'esprit qui traverse tout le roman.

Flugbeil a également la hantise des ponts (qui ont le même symbolisme de traversée de la vie vers la mort que cette échelle de Jacob), cependant Flugbeil voudrait finir ses jours près de Liesel à Pisek. Or Pisek est une ville de République Tchèque dans laquelle se trouve le plus vieux pont du pays... encore bien des symboles à exploiter...
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