Lecture en commun - Les Chouans (Balzac)

Je ne pense pas vous accompagner car je ne peux aller à la bibliothèque en ce moment, si je vais mieux la semaine prochaine pour m'y rendre je vous dis.

Bédoulène a écrit:

Je ne pense pas vous accompagner car je ne peux aller à la bibliothèque en ce moment, si je vais mieux la semaine prochaine pour m'y rendre je vous dis.

on ne va que commencer à partir du 15.. j'espère que tu vas mieux jusque là..

Bédou tu peux aussi le trouver ici :

http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php?option=search&id_auteur=9&id_categorie=1&id_genre=1&begin=60&offset=30

merci Krys, mais je n'aime pas lire sur l'ordi !

ça y est j'ai le bouquin, donc je vous rejoins

demain c'est le 15 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

par St-Denis, par St-Jean, en avant chouans .................................;

pourvu que je ne rencontre pas Philippe de Villiers

J'achète le livre demain et je vous rejoins.

Je n'ai pu lire que quelques pages lors de ma pause.. mais la description de ce groupe de gens est très dense.. et 'visuelle' - on les VOIT devant soi.. impressionnant.. j'espère que je vais pouvoir accrocher et rester parmi vous un peu plus longtemps que pour mes dernières lectures

J'ai aussi commencé, j'ai lu la première escarmouche. Les descriptions que ce soit des personnages et des paysages sont telles qu'on a l'impression que c'est notre regard. Comme le souligne Kena.

Déjà nous devinons que les chefs des 2 camps sont de forts personnages et qu'ils s'affronteront encore.

Le chef des chouans est suivi et protégé par les siens ; le commandant des Bleus (l'armée) gère bien la situation délicate en la présence de réquisitionnaires.

réunion de travail ce soir, je n'ai pas pu commencer ma lecture...

Je vais suivre vos commentaire, même si ce n'est pas mon Balzac préféré.

Je n'en suis qu'au tout début... Ca commence comme du Balzac ; descriptions minutieuses, personnages hauts en couleurs (mode "Histoire des Treize"), oserais-je dire quasiment excessif, mais les temps l'étaient, sans doute.

J'ai lu quelques pages hier soir, ces descriptions de la troupe en marche sont si réelles, on croirait être dans un film !
Je me suis arrêtée avant la bagarre, et ce nom de Hulot me rappelle le personnage de la Cousine Bette, il faut que je voie le rapport.

J'ai lu le début du premier chapitre, "L'embuscade" et comme vous tous je trouve la description de la troupe des conscrits bretons en marche assez saisissante et très visuelle. Une note de mon édition dit que Balzac a voulu faire un début à la Walter Scott et c'est vrai que cette façon de brosser un décor haut en couleurs comme le dit Expie me rappelle Ivanhoe. On est plongé d'emblée dans une atmosphère de roman d'aventures historiques, presque un film en technicolor des années 50 à la Robin des bois...Comme c'est une relecture pour moi, j'ai bien aimé retrouver des personnages familiers et à moitié oubliés comme Marche-à-terre le Chouan...

kenavo a écrit:

Je n'ai pu lire que quelques pages lors de ma pause.. mais la description de ce groupe de gens est très dense.. et 'visuelle' - on les VOIT devant soi.. impressionnant.. j'espère que je vais pouvoir accrocher et rester parmi vous un peu plus longtemps que pour mes dernières lectures

Je serais curieuse de savoir ce que tu penses de la façon dont Balzac décrit les Bretons, peuple arriéré, ignorant, grossier, qui vit comme des bêtes dans une région où la civilisation n'est pas encore arrivée.

Citation :

La Bretagne est, de toute la France, le pays où les mœurs gauloises ont laissé les plus fortes empreintes… Là, les antiquaires retrouvent debout les monuments des druides, et le génie de la civilisation s’effraye de pénétrer à travers d’immenses forêts primordiales. Une incroyable férocité, un entêtement brutal, mais aussi, la foi du serment ; l’absence complète de nos lois, de nos mœurs, de notre habillement, de nos monnaies nouvelles, de notre langage, mais aussi la simplicité patriarcale et d’héroïques vertus s’accordent à rendre les habitants de ces campagnes plus pauvres de combinaisons intellectuelles que ne le sont les Mohicans et les Peaux-Rouges de l’Amérique septentrionale, mais aussi grands, aussi rusés, aussi durs qu’eux. La place que la Bretagne occupe au centre de l’Europe la rend beaucoup plus curieuse à observer que ne l’est le Canada. Entouré de lumières dont la bienfaisante chaleur ne l’atteind pas, ce pays ressemble à un charbon glacé qui resterait obscur et noir au sein d’un brillant foyer. Les efforts tentés par quelques grands esprits pour conquérir à la vie sociale et à la prospérité cette belle partie de la France, si riche de trésors ignorés ; tout, même les tentatives du gouvernement, meurt, au sein de l’immobilité d’une population vouée aux pratiques d’une immémorable routine.
Ce malheur s'explique assez par la nature d'un sol encore sillonné de ravins, de torrents, de lacs et de marais; hérissé de haies, espèces de bastions en terre qui font, de chaque champ, une citadelle ; privé de routes et de canaux ; puis, par l'esprit d'une population ignorante, livrée à des préjugés invétérés, et qui ne veut pas de notre moderne agriculture. La disposition pittoresque de ce pays, les superstitions de ses habitants excluent et la concentration des individus et les bienfaits amenés par la comparaison, par l'échange des idées. Là, point de villages. Les constructions précaires que l'on nomme des logis sont clairsemées à travers la contrée. Chaque famille y vit comme dans un désert.

(p.84)



Visiblement pas un fan des Breizhou, le petit Honoré... Même les galettes ne trouvent pas grâce à ses yeux:

Marche-à-terre:

Citation :

Il s'assit tranquillement sur le bord du chemin, tira de son sarrau quelques morceaux d'une mince et noire galette de sarrasin, repas national dont les tristes délices ne peuvent être comprises que des Bretons, et se mit à manger avec une indifférence stupide.

(p.82)

Nezumi a écrit:

Je serais curieuse de savoir ce que tu penses de la façon dont Balzac décrit les Bretons, peuple arriéré, ignorant, grossier, qui vit comme des bêtes dans une région où la civilisation n'est pas encore arrivée.
[...]
Visiblement pas un fan des Breizhou, le petit Honoré... Même les galettes ne trouvent pas grâce à ses yeux

en effet.. "le petit Honoré" n'est pas en train de devenir mon meilleur ami

[tu lis ce livre dans une toute autre édition?! Les extraits que tu cites sont chez moi (folio) sur la page 37 resp. 39]

mais s'il n'aime pas les gens ni les galettes.. il décrit le paysage quand même avec beaucoup de passion.. je pense que ce charme l'a eu

Pour moi c'est assez étonnant de découvrir ce texte.. je réalise que je n'ai probablement à part "Le comte de Monte Christo" jamais lu des livres "d'aventures" - pas de Ivanhoe, ni l'île au trésor ni rien de tout cela dans mon curriculum littéraire.. et surtout pas de romans d'aventures historiques..
et à part le Vietnam, le Nicaragua et l'Afrique du Sud.. jamais lu des livres de guerre.. je dois avouer que cela me demande tout plein de concentration pour rester auprès de l'action.. mais c'est peut être aussi ce qu'il me faut pour l'instant, une lecture tout à fait différente de toutes celles que je fais normalement