Lecture en commun - Les Chouans (Balzac)

eXPie a écrit:

Tout ceci est fort mystérieux !

c'est fort plaisant comme tu le décris

kenavo a écrit:

eXPie a écrit:

Tout ceci est fort mystérieux !

c'est fort plaisant comme tu le décris

oui je suis d'accord avec Kenavo, tu décris tout ça formidablement Expie

Expie et Balzac c'est une longue histoire !

Krys, j'ai compris en lisant wikipedia que les personneages reparaissant dans ces différentes oeuvres est une constante.

J'attends que vous me dévoiliez ce que Mlle de Verneuil confie à l'oreille du Comte de Bauvan (ce secret ne m'est pas conté) et c''est important pour la suite des rencontres.

Les pièges, les poursuites se succègent. Les caractères des personnages s'affinent, l'animosité entre Marie et Madame du Gua se mute en haine et vengeance.
Les lieux exacerbent les sentiments, y participent.

Suis complètement à l'Ouest...
Mes vacances sans lecture (ou presque) ont anéanti mon programme.


Je lirai ce bouquin, mais plus tard.
Pour le moment, le temps me manque.

Bédoulène a écrit:

Expie et Balzac c'est une longue histoire !

Krys, j'ai compris en lisant wikipedia que les personneages reparaissant dans ces différentes oeuvres est une constante.

J'attends que vous me dévoiliez ce que Mlle de Verneuil confie à l'oreille du Comte de Bauvan (ce secret ne m'est pas conté) et c''est important pour la suite des rencontres.

Les pièges, les poursuites se succègent. Les caractères des personnages s'affinent, l'animosité entre Marie et Madame du Gua se mute en haine et vengeance.
Les lieux exacerbent les sentiments, y participent.

Ah oui, il aime bien ça, les personnages qui réapparaissent d'un roman à l'autre, ça a été sa grande idée, ça crée une grande oeuvre, avec une certaine unité générale.
En plus de Hulot, il y a Corentin, qui réapparaît dans Une Ténébreuse Affaire.

Les Chouans, c'est plein de considérations générales sur les Femmes. Au moins deux par pages.
Par exemple (c'est Mlle de Verneuil qui parle) : "Pardonnez-moi ce luxe de logique, si rare chez les personnes de notre sexe" (page 173). Et toc.
"Elle entra en souriant avec cette aménité naturelle aux femmes qui peuvent montrer, dans une bouche rose, des dents bien rangée aussi transparentes que la porcelaine, et sur leurs joues, deux fossettes aussi fraîches que celles d'un enfant." (page 130)
"[...] répondit Francine inspirée par cette instinct de la femmes qui la rend despote quand elle n'est pas opprimée" (page 153).
" [...] agissant en cela instinctivement, comme agissent toutes les femmes" (page 177).
Oh la la...
Bref : pas d'une très grande subtilité.

Et puis ça s'extirpe les profondeurs de la pensée rien qu'en interceptant des regards, c'est franchement miraculeux. "Quoique rapide, ce regard ne put échapper à l'oeil sagace de Mme du Gua, qui le comprit : aussitôt, son front se contracta légèrement, et sa physionomie ne put entièrement cacher de jalouses pensées" (page 147). Bien sûr, une autre personne comprend tout, et sa physionomie s'en ressent, donc l'autre personne le voit et le comprend, donc ses yeux brillent et son visage s'anime, ce que voyant, l'autre personne comprend, etc.
C'est rigolo ou pas très subtil, au choix.

On comprend que ce livre soit considéré tantôt comme le dernier des romans de jeunesse de Balzac, ou comme le premier de ses "vrais" romans. Il y a un peu des deux. Il y a l'excès dont il ne se défera jamais tout à fait, et qui fait partie de son charme, mais pas encore (en tout cas dans les 200 premières pages) les vues pénétrantes sur la nature humaine.
Il y a quelques phrases pas mal, comme "De bons rires, de joyeuses coquetteries cachèrent une immense passion qui se présenta comme le malheur, en souriant." (page 178).

Mais que d'excès !
On a encore une embuscade : les Chouans, en embuscade, tirent à tout va, apparemment uniquement pour créer une dispersion et pouvoir dire au chef des Chouans : "-Défiez-vous de la fille que vous avez rencontrée à l'hôtel des Trois-Mores". Il y avait peut-être plus simple.
Quoi qu'il en soit, après avoir tiré comme des malades, dans tous les sens, les Chouans s'en vont, et les Bleus aussi, sans aucune victime. C'est miraculeux. Peut-être les Chouans avaient-ils trop tapé dans le cidre, et leurs tirs manquaient-ils de précision ; je ne vois pas d'autre explication. Les exégètes ont sans doute la réponse à cette énigme.

Page 193, on peut lire : "Il fallait , dit-il à haute voix, vivre en ce temps pour voir des filles faisant l'office du bourreau, et enchérissant sur lui par la manière dont elles jouent avec la hache..."
Ca évoque au lecteur "Ne touchez pas la hache", autrement dit La Duchesse de Langeais (encore une critique en retard, tiens), mais ce n'est sans doute qu'un hasard.

Bref, la suite de l'histoire, c'est donc que nous avons sans doute une espionne de Fouché qui serait chargée de faire tomber le chef des Chouans, mais il est si beau, l'assassin des républicains...
Ca papote longtemps, chacun sous-entendant à l'autre qu'il l'a percé sous son déguisement.
Tout le monde se dissimule sous une identité autre, tout le monde ment à tout le monde, on va voir comment ça va se poursuivre.

eXPie a écrit:

Bédoulène a écrit:

Expie et Balzac c'est une longue histoire !

Krys, j'ai compris en lisant wikipedia que les personneages reparaissant dans ces différentes oeuvres est une constante.

J'attends que vous me dévoiliez ce que Mlle de Verneuil confie à l'oreille du Comte de Bauvan (ce secret ne m'est pas conté) et c''est important pour la suite des rencontres.

Les pièges, les poursuites se succègent. Les caractères des personnages s'affinent, l'animosité entre Marie et Madame du Gua se mute en haine et vengeance.
Les lieux exacerbent les sentiments, y participent.

Ah oui, il aime bien ça, les personnages qui réapparaissent d'un roman à l'autre, ça a été sa grande idée, ça crée une grande oeuvre, avec une certaine unité générale.
En plus de Hulot, il y a Corentin, qui réapparaît dans Une Ténébreuse Affaire.
[...]

A la maison de Balzac ils ont reconstitué tout l'arbre généalogique de ses personnages, leurs liens et dans quels livres ils apparaissent; C'est impressionnant.

interessant ça Queenie

Expie tu me donneras la réponse dès que tu sera dans le secret ?

Ce n'est pas le livre de Balzac que je préfère loin de là mais les commentaires d'Expie me donneraient presque envie de le relire ! Très fort !

Queenie a écrit:

A la maison de Balzac ils ont reconstitué tout l'arbre généalogique de ses personnages, leurs liens et dans quels livres ils apparaissent; C'est impressionnant.

Oh oui, c'est vrai que c'est impressionnant, à voir absolument.

eXPie a écrit:

Les Chouans, c'est plein de considérations générales sur les Femmes. Au moins deux par pages.
Par exemple (c'est Mlle de Verneuil qui parle) : "Pardonnez-moi ce luxe de logique, si rare chez les personnes de notre sexe" (page 173). Et toc.
"Elle entra en souriant avec cette aménité naturelle aux femmes qui peuvent montrer, dans une bouche rose, des dents bien rangée aussi transparentes que la porcelaine, et sur leurs joues, deux fossettes aussi fraîches que celles d'un enfant." (page 130)
"[...] répondit Francine inspirée par cette instinct de la femmes qui la rend despote quand elle n'est pas opprimée" (page 153).
" [...] agissant en cela instinctivement, comme agissent toutes les femmes" (page 177).

Dans le même genre, trouvé dans La Bourse, une courte nouvelle de Balzac :

Citation :

Le visage de la femme a cela d’embarrassant pour les observateurs vulgaires, que la différence entre la franchise et la duplicité, entre le génie de l’intrigue et le génie du coeur, y est imperceptible.

Epi a écrit:

Queenie a écrit:

A la maison de Balzac ils ont reconstitué tout l'arbre généalogique de ses personnages, leurs liens et dans quels livres ils apparaissent; C'est impressionnant.

Oh oui, c'est vrai que c'est impressionnant, à voir absolument.

ah oui, on avait parlé d'une visite de maisons d'écrivains lors d'une prochaine visite de ma part à Paris.. voilà une idée

alors les Parfumés, vous lisez ? j'ai terminé mais toujours pas de réponse à ma question donc il y a un manque et je pense une lacune aussi dans mon livre dans les dernières pages.
Melle de Verneuil ne m'a pas tout dit

Je suis navrée de vous laisser dans le plan.. ma vie réelle est pour l'instant trop absorbante.. pas moyen de me concentrer sur plus de 2 lignes

j'espère que cela va revenir très bientôt, mais à l'instant même pas moyen d'y arriver avec de la 'force'

Bédoulène a écrit:

alors les Parfumés, vous lisez ? j'ai terminé mais toujours pas de réponse à ma question donc il y a un manque et je pense une lacune aussi dans mon livre dans les dernières pages.
Melle de Verneuil ne m'a pas tout dit

Ce ne sont pas les vacances pour moi, en ce moment, je n'avance donc pas très vite...

Ben moi aussi pas encore en vacances et en plus je ne lis jamais très vite. Mais je dois dire que j'y ai enfin retrouvé le ton si romanesque qui m'avait plu lors de ma première lecture, le début étant plus poussif que dans mon souvenir.

pas de souci, j'attends, je croyais que j'étais abandonnée