Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Tsai Ming-liang

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MessageSujet: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyMar 19 Juin 2007 - 15:11

Tsai Ming-liang 18678514

Tsai Ming Liang est né en 1957 à Kuching en Malaisie . Passionné par le cinéma, il s'inscrira à l'université de Taipei où il suivra des cours de théâtre et y sera diplômé.
Son expérience cinématographique va débuter par la mise en scène de pièces de théâtre pour évoluer vers la réalisation de films TV. Son premier film "Rebels of the neon God" sortira en 1992.
Il faut dire que le personnage se trouve en marge du monde des réalisateurs traditionnels et est assimilé à la deuxième génération des cinéastes taiwanais. L'auteur est en effet reconnu pour son comportement et sa vision plutôt pessimiste de la société moderne.


Citation :
Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages

Long métrage
1992 : Les Rebelles du dieu néon (Ch'ing shaonien na cha)
1994 : Vive l'amour (Aiqing wansui)
1997 : La Rivière (He liu)  Page 3
1998 : The Hole (Dong)
2001 : Et là-bas, quelle heure est-il ? (Ni neibian jidian)
2003 : Good Bye, Dragon Inn (Bu san)  Pages 1, 3
2005 : La Saveur de la pastèque (Tian bian yi duo yun) (The wayward cloud)  Page 1
2007 : Help me Eros Pages 5
2006 : I Don't Want to Sleep Alone (Hei yan quan)  Pages 1, 2
2009 : Visage  Pages 3, 4, 5
2013 : Diary of a Young Boy


Court métrage
2001 : A Conversation with God / Fish, Underground
2002 : Le Pont n'est plus là / The Skywalk is Gone (Tianqiao bu jianle)
2003 : Moonlight on the River
2004 : Welcome to São Paulo (Bem-Vindo a São Paulo) (segment Aquarium)
2007 : It's a Dream (Segment de Chacun son cinéma)
2009 : Madame Buterfly (pour la collection Twenty Puccini commandée par le Festival de Lucca, Italie) Page 5


Téléfilms
1989 : All the Corners of the World
1990 : My Name is Mary
1990 : Li Hsiang's Love Line
1990 : Ah Hsiung's First Love
1991 : Give Me a Home
1991 : Boys (Xiao hai)
1995 : My New Friends (Wo xin renshi de pengyou)
2001 : The Missing Moon
2001 : My Stinking Kid


Citation :
arrêté  le 21/12/2013 à la page 6


Dernière édition par Queenie le Sam 21 Déc 2013 - 11:51, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyMar 19 Juin 2007 - 15:16

I DON'T WANT TO SLEEP ALONE

Kuala Lumpur. Un sdf (muet?) est battu par un petit gang dans la rue. Errant, il s'évanouit sous le poids de ses blessures et est recueillit par des ouvriers bangladeshi. Notamment l'un deux, qui s'occupera de lui pendant toute sa convalescence.
Pas très loin, la soeur d'un paralytique passe ses journées à s'occuper de son frère.

Ce qu'il y a de magnifique dans ce film, ce n'est pas tant l'histoire qui est racontée mais plus les portraits dessinés par le réalisateur-scénariste Tsai Ming-liang. Ces âmes errantes, en mal d'amour, qu'il va faire se croiser et se décroiser dans un triangle amoureux tendre et mélancolique.

Dans l'histoire, on s'attarde aussi sur l'existence d'un matelas, qui voyage à travers la ville, selon les péripéties et les envies de chacun. Un matelas où tous veulent finalement s'allonger et profiter de la présence de l'autre près de lui. N'être plus seul, être bien, seuls au monde, embarqués sur un matelas, se laissant voguer tranquillement.

Le cinéma de Tsai Ming-liang est un cinéma contemplatif, où la caméra se pose, un peu loin, en plan large, laissant l'espace prendre sa place, la lumière se poser au bon moment, et les corps se mouvoir ou tout simplement être là, présent.
Le travail photographique est époustouflant, on sent la ville, la saleté, la déchéance, la décrépitude, et on voit, les corps, la vie, l'espoir, l'envie. Tsai Ming-liang nous laisse le temps d'apprécier l'existence, de regarder les images, de nous en imprégner.
Une grande sensualité se dégage également des personnages : ils se massent, transpirent, ils sont engourdis par la chaleur, l'inertie.

Tsai Ming-liang n'est pas uniquement un observateur, un esthéte. Son histoire il la raconte, tranquillement la laisse se dérouler, et de-ci de-là la parsème de quelques pointes d'humour très attendrissantes qui donnent l'envie de toujours avancer plus loin avec les personnages. Peut-être même de ne jamais quitter son fauteuil...

Une certaine violence se dégage aussi de ces hommes et ces femmes, tellement avide de vivre qu'ils sont parfois au bord de la douleur, celle qu'ils ressentent et celle qu'ils veulent infliger.

Un très beau témoignage de vie. De couleurs, d'art cinématographique.

Tsai Ming-liang I-dont10 - Tsai Ming-liang Sans-t10


Dernière édition par Queenie le Lun 1 Juin 2009 - 21:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyMar 19 Juin 2007 - 15:27

J'espère bien ne pas le rater celui-là...

Queenie, il faut que tu voies La saveur de la pastèque de Tsai Ming Liang ! (très controversé)
Voir dans "Cinéma de coline (p.4)
cliquer ici
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyMar 19 Juin 2007 - 15:30

j'y pense sérieusement. Je voulais également voir The hole, à sa sortie, mais je l'avais râté. Maintenant que j'ai vu I don't want to sleep alone, je regrette encore plus d'avoir râté les autres.
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyMar 19 Juin 2007 - 15:39

De ce réalisateur, je ne connais que La saveur de la pastèque...et serais loin de pouvoir le recommander à tout le monde...A toi, oui...
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MessageSujet: Tsai Ming- Liang   Tsai Ming-liang EmptyDim 21 Oct 2007 - 0:57

J'ai vu qu'était présenté à Cannes le dernier film de Tsai Ming-Liang. I don't want to sleep alone)

Alors...sourire et petite provoc' avec La saveur de la pastèque!
Tsai Ming-liang P9748km5

Ours d'Argent à Berlin.
La Saveur de la pastèque a obtenu l'Ours d'Argent de la Meilleure contribution artistique au Festival de Berlin 2005. Il a également reçu, durant cette même manifestation, le Prix Alfred Bauer de l'innovation cinématographique ainsi que le Prix FIPRESCI de la Critique Internationale

Ce film a été réalisé par Tsai Ming-Liang ( à qui l’on doit « Et là-bas quelle heure est-il? », « The Hole », « La Rivière »…

Deux personnages, un homme et une femme, confrontés à leur solitude dans un monde en crise : une sécheresse drastique à Taïwan, une Taïwan caniculaire. La population est invitée à remplacer l'eau par le jus de pastèque pour pouvoir s'abreuver. La désolation est telle que les gens accablés et désœuvrés ne soufflent mot. Mais dans le silence et le dénuement le cinéaste décèle un reste de tendresse.

Elle (l’actrice fétiche du réalisateur, Lu Yi-Ching ) vit solitaire dans son appartement ; vautrée devant la télé, elle boit du jus de pastèque et survit en volant l'eau des toilettes publiques.

Lui (l'acteur Lee Kang-sheng, jeune héros sensuel de tous les films de Tsai Ming Liang) tourne des films pornos dans le même immeuble. L’équipe cinématographique est fauchée, elle abuse de lui et de l'actrice (une actrice porno japonaise filmés sous toutes les coutures et utilisée comme une poupée de chair). Il est vidé, imperméable à toute émotion. C'est en montant sur les toits, la nuit tombée, qu'il tente de se rafraîchir en se baignant dans les citernes d'eau de pluie.

Un jour, il dort sur une balançoire dans un jardin public. Elle s’assoit en face de lui et le dévisage. Les seuls dialogues du film seront échangés à cet instant-là. Solitaires, assoiffés, épuisés par la chaleur et le désir, ces deux-là se sont trouvés.

Le réalisateur Tsai Ming-Liang dit « La Saveur de la pastèque n'est pas un film porno, ce n'est pas une comédie musicale non plus... C'est un travail de fiction, basé sur des sentiments plutôt que sur des idées. »

N’empêche que le film baigne dans la pornographie et l’érotisme. Les images sont sonores et crues. Jusqu’à 'une séquence finale d'anthologie à la limite du supportable où Tsai Ming-liang, sans complaisance, montre comment fonctionne et jusqu’où peut aller la pornographie ( Le film est interdit aux moins de 16 ans chez nous et il a déclenché une véritable tempête dans son pays natal).

Des séquences de comédie musicale kitsch émaillent le film, des respirations burlesques. Ce sont de véritables petits clips colorés illustrant des chansons pop de taïwan dans les années 60.

Un mélange donc, plus qu’improbable, de sexe, de comique, de grotesque même, mais aussi de mélancolie, de poésie et de désespoir…Un délire dépressif du réalisateur fidèle à ses thèmes de la déshérence sentimentale,de la perte des repères dans un monde de plus en plus déshumanisé, de la solitude et de l'aliénation urbaine. La sècheresse est avant tout celle des sentiments du monde moderne…C’est comme un avant-goût de la fin du monde…

La saveur de la pastèque m’a semblée plutôt amère...
On s’amuse, on rit, on est choqué, agacé, dérangé par ce film. Plusieurs personnes sont sorties en cours de séance…A la longue scène finale, j’ai bien failli ne pas pouvoir supporter.
J’ai été surtout dérangée…Et pourtant, au final, je vous inviterais bien tout de même à voir ce film qui a reçu (notamment dans Le Monde et les Cahiers du Cinéma ) une bonne critique.

Tsai Ming-liang Saveurpastequeint01mn6
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyJeu 14 Fév 2008 - 1:12

je vous remet ici mes impressions à chaud (c'est le cas de le dire) de la saveur dela pastèque

pfiouuu je viens de regarder la saveur de la pastèque.... je ne vais pas aller me coucher tout de suite je crois. C'est super malsain, super érotique, super troublant... la scène finale est un moment tellement intense que j'en ai presque détourné le regard !
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyJeu 14 Fév 2008 - 1:33

je viens de relire la critique de coline qui est très juste. Je ne trouve pas grand chose à ajouter. Ce film est dérangeant par son côté excitant, troublant par son côté désespéré, très noir, avec une violence contenu.

Je pense qu'il faut que je le revois, parce que de 1 j'ai râté le début, de 2 je n'étais pas complètement en état de le regarder.
Mais il ya des images chocs, des plans terribles, ce réalisateur a un sacré talent.
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyJeu 14 Fév 2008 - 2:10

Very Happy Pour la petite histoire, à la sortie du film programmé par notre association genre ciné-club....certains habitués étaient dans unecolère folle contre nous d'avoir fait ce choix...
Je le trouve dérangeant mais non dénué d'intérêt...
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyDim 19 Oct 2008 - 18:31

Encore un fil que je découvre trop tardivement!
Tsai Ming Liang est tout simplement pour moi un des plus grands réalisateurs actuels (le plus grand? Peut-être... Mais il y a Lynch!). J'ai vu tous ses films et je vais essayer de parler de chacun...

J'ai découvert son cinéma avec La Rivière et j'ai repris ensuite toute la chronologie car on retrouve de film en film le même acteur , comme Jean-Pierre Léaud chez Truffaut (auquel il rend hommage dans Et là-bas quelle heure est- il? avec Léaud himself). On retrouve aussi les membres d'une même famille, des lieux proches, des voisins qu'on croise dans le film suivant...

Il gagne de film en film en force visuelle. C'est un Dieu du cadre et c'est formellement hypnotisant. Il est peut-être le seul réalisateur à n'utiliser que le plan séquence sans m'ennuyer une seconde. Il se passe constamment quelque chose dans le plan même quand il a l'air de filmer un bol de nouilles!

Il est un contemplatif et un existentialiste abstrait (si le terme n'existe pas je l'invente!) un peu à la Antonioni dans ce sens qu'il filme une forme d'incommunicabilité (une quête de communication plus exactement) au travers d'un travail plastique qui isole les personnages. Il y a beaucoup de fissures, d'écoulements, d'échanges de fluides, des trous qui permettent de voir ou rarement de tendre une main vers l'autre.

Le désir et la frustration sont indissociables et chaque film est une sorte d'Odyssée silencieuse où l'on doit traverser des espaces délabrés, des couloirs, des immeubles désaffectés, en quête d'un impossible amour ou
d'un instant de plaisir. Ce pourrait être sordide et c'est pourtant magnifique
et bouleversant.

Le sommet est peut-être Goodbye Dragon inn qui se passe dans un vieux cinéma qui va fermer ses portes et diffuse pour la dernière fois un vieux film de sabre dont les acteurs se trouvent dans la salle comme des fantômes. Il y a tout un dédale autour de la salle où des personnages se cherchent, se désirent, se frottent... Et un plan incroyable et interminable de cette salle vidée de toute présence qui donne le frisson.

Son dernier film I don't want to sleep alone, dont a très bien parlé Queenie, est un des rares à offrir un espoir, apparent seulement, avec cette fin poétique où les 3 corps s'unissent sur le matelas (plan fabuleux) . Mais si on regarde bien, on se rend compte que ce n'est qu'une projection fantasmagorique d'un jeune homme,paralysé suite à une agression,et qui s'imagine cette succession de séquences de charité et d'amour presque chrétien, ce corps dont on prend soin, qu'on apaise, qu'on protège, qu'on aime... Alors que le protecteur était peut-être l'agresseur dans la réalité. Il y a ces plans insoutenables sur le regard du jeune paralysé qui probablement meurt à la fin lorsqu'on voit cette vision de paradis sur le matelas. C'est désespéré et sublime. Immense cinéaste!

Tsai Ming-liang I_dont10

Je reviens parler de Vive l'amour, Les rebelles du dieu néon, THe Hole, la saveur de la pastèque... VIVE TSAI MING LIANG!


Dernière édition par Marko le Mar 2 Déc 2008 - 18:57, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyDim 19 Oct 2008 - 20:09

Et voilà de quoi me faire une nouvelle fois me dire: il faut absolument que je vois d'autres films de ce réalisateur... mais quand est-ce que je vais avoir le temps...


Dernière édition par Queenie le Lun 1 Juin 2009 - 21:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyDim 19 Oct 2008 - 21:16

markofr a écrit:
C'est un Dieu du cadre et c'est formellement hypnotisant. Il est peut-être le seul réalisateur à n'utiliser que le plan séquence sans m'ennuyer une seconde.
[...] chaque film est une sorte d'Odyssée silencieuse où l'on doit traverser des espaces délabrés, des couloirs, des immeubles désaffectés, en quête d'un impossible amour ou
d'un instant de plaisir. Ce pourrait être sordide et c'est pourtant magnifique
et bouleversant.


Je n'ai vu que La saveur de la pastèque et je revois par exemple le plan séquence interminable du début dans un couloir souterrain (de métro?)....

Quel enthousiasme dans ton commentaire!...Tu donnes envie de tout voir...


Des images que l'on n'oublie pas ...et pas seulement parce qu'elles nous ont dérangés...
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyDim 19 Oct 2008 - 21:23

Je ne peux qu'être enthousiaste. Ce type me sidère à chaque film!
C'est du grand cinéma. La saveur de la pastèque est le plus dérangeant notamment parce qu'il y a cette scène terrible à la fin! Mais il faut voir tous ses films et si possible dans l'ordre! Mais ils se regardent sans problème séparément. Il y a dans Vive l'amour un plan très long sur une femme qui pleure. Cette durée au début amuse, puis on s'interroge et finalement on est profondément ému. Bien davantage que si le plan avait duré 10 secondes... C'est un cinéma très physique où on ressent viscéralement chaque sensation des personnages!
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyDim 19 Oct 2008 - 23:50

Goodbye Dragon Inn

Tsai Ming-liang Goodby11

Bande annonce: http://fr.youtube.com/watch?v=bO9BDC4iLRA

Résumé:
Une vieille salle de cinéma à Taipei. C'est la dernière séance, il passe L'auberge du dragon. Seuls quelques personnes sont présentes. L'ouvreuse, une jeune femme boiteuse, le projectionniste, un fumeur invétéré et une poignée de clients, dont deux ressemblent à s'y méprendre aux héros du film projeté, une prostituée qui grignote bruyamment des oléagineux, un japonais homosexuel qui tente de draguer le projectionniste et un enfant…une micro humanité en somme. La séance se passe, le cinéma ferme, le tout sous une pluie battante.

Tsai Ming-liang 18371710

Tsai Ming-liang Goodby10


Son film le plus radical, le plus beau, le plus abstrait. Une salle de cinéma immense, un film dans le film, quelques personnages qui regardent ce film puis gravitent autour de la salle dans un jeu de drague improbable, une ouvreuse qui traverse en boitant d'interminables couloirs pour amener à manger au projectionniste, des fantômes qui errent (les mêmes acteurs vieillis que ceux du film de sabre projeté), une pluie battante, des murs qui suintent et des fuites d'eau... Presque aucun dialogue, pas de musique en dehors de celle du film et une vieille chanson populaire vers la fin. Et c'est fascinant à chaque instant. On ne sait jamais ce qui va se passer, où on nous embarque, quelles pulsions animent ces gens... Il y a des moments de poésie pure qui côtoient des scènes plus triviales. Une solitude immense et pourtant des liens éphémères qui se créent. Et quand la salle se vide, que l'ouvreuse ramasse les derniers bouts de papiers (plan interminable mais beau!), qu'il n' y a plus personne, on est ému et on voudrait rester...
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MessageSujet: Re: Tsai Ming-liang   Tsai Ming-liang EmptyLun 20 Oct 2008 - 12:55

Queenie a écrit:
Et voilà de quoi me faire une nouvelle fois me dire: il faut absolument que je vois d'autres films de ce réalisateur... mais quand est-ce que je vais avoir le temps...

Pareil... Rolling Eyes
Pourtant Goood Bye Dragon Inn, maintenant je veux le voir...
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