Voyages Virtuels

Ne boite pas, Kenavo , c'est moi qui bondis sur tes posts!!!
Le film est sorti en France: ICI

Pour les marcheurs, il y a La Route Stevenson...de la Lozère à St-Jean-du-Gard.

ICI

Merci beaucoup pour ce fil que je viens de découvrir Kenavo, et qui m'enchante vraiment

Etant très attirée par l'histoire et le cheminement des écrivains, et par l'ailleurs en général, ce livre (de Nathalie de Saint Phalle) m'intéresse beaucoup. Je pense même qu'il ferait un magnifique cadeau au Speedy (et à moi par la même occasion... )

Et puisque je suis encore en train de lire 'Kyôto', je vais rester avec vous encore un petit peu au Japon - surtout aussi parce que mon calendrier de l'art de GEO montre aujourd'hui une estampe de l'artiste japonais Suzuki Harunobu (1725-1770)


Le livre de Yasunari Kawabata décrit au début une scène entre les cerisiers.. ceci est depuis des années une image assez 'typique' du Japon - surtout de Kyoto - mais j'aime quand même...

Superbe ces images qui me rappellent de si bons souvenirs (malheureusement je suis venue trop tard pour les cerisiers en fleurs )... Merci Kenavo

En ce qui concerne le livre avec les Hôtels, Marie a eu raison :

Marie a écrit:

je me souviens que le livre de Nathalie de St Phalle était très, très complet!

et cela va donc encore me prendre un certain moments de voyager avec vous dans ce livre.

aériale a écrit:

ce livre (de Nathalie de Saint Phalle) m'intéresse beaucoup. Je pense même qu'il ferait un magnifique cadeau au Speedy (et à moi par la même occasion... )

(je suis la reine des ‘excuses pour acheter un livre’ – je n’ai pas de Speedy pour en acheter mais je ne suis jamais embarrassée de trouver une raison pour en acheter! Vas-y alors !!)

kenavo a écrit:

cela va donc encore me prendre un certain moments de voyager avec vous dans ce livre.

Tant mieux Kenavo ! Très bonne idée ce fil, j'aime beaucoup.

Moi, je vous emmène en Alaska...grâce au livre Voyages en Alaskade John Muir ( Payot Voyageurs)

John Muir a exploré l'Alaska sans arme ni équipement , se nourrissant de pain sec et de thé, à la découverte des glaciers, en particulier du Glacier Bay classé Monument national.
Il est né en Ecosse en 1839 et mort en 1914 à Los Angeles. Naturaliste, pionner de la lutte pour l'environnement, il est à l'origine de la création des Parcs nationaux américains. Fondateur en 1892 du Sierra Club , encore aujourd'hui la plus grande association écologique américaine.

Il disait que seules l'intéressaient " l'écoute et la préservation du chant du monde".

Aujourd'hui, un petit voyage tout simple, de la côte Est des E-U à la Californie..
Ah non, ni en avion, ni par la route!!
A la voile...avec Richard Henry Dana, qui le raconte dans Deux années sur le gaillard d'avant


Allez, montez, si vous n'avez pas le mal de mer...



Le trajet est simple. Vous descendez en bas, presque tout en bas, vous doublez ce fameux Cap Horn , et vous remontez tout droit...



C'est ce qu'a fait cet étudiant en droit , parti de Boston comme simple matelot en 1834.
Il a raconté cette expérience dans ce livre qui a inspiré son cadet Herman Melville: voyage initiatique, conflit avec la nature, etc.

Ah vous voulez faire des étapes?

Et bien au Cap Horn ( si vous arrivez à débarquer...), je vous propose un hébergement au phare de cette sympathique contrée



Et une fois arrivés au port de San Diego, pourquoi pas la Mission de Alcala c'est son but, après tout, l'accueil!

Tiens, la couverture de "Deux années sur la gaillard d'avant" a changé.
Un très beau livre en tout cas et un précieux témoignage sur la grande époque de la marine à voile. Je me souviens (j'espère ne pas confondre avec un autre bouquin) de l'évocation de Los Angeles, qui était alors un trou perdu...
Dépaysement assuré !

Bien qu'il y ait beaucoup de Parfumés qui aiment le Japon, il est temps de quitter ce pays – mais on va quand même rester dans la région et on prend comme 'guide' un auteur japonais!

Raffles Hotel, Singapour

Citation :

Le Raffles est un mythe, « magic » dit Bowie, et sous les pales de ses ventilateurs il faudrait tourner les pages de tous les livres qui s’y déroulent et de toutes les nouvelles écrites dans ses murs par les écrivains-voyageurs, Kipling, Conrad, Hesse, Malraux, Maugham, devenus les piliers du temple des aventuriers de l’Extrême-Orient. Les suites portent leur nom, mais ont-ils vraiment dormi dans celles-là ? Kipling : 107, Conrad : 119, Hesse : 112, Malraux : 116, Maugham : 120, James Michener : 114, Noel Coward : 121…
À force de citations évasives l’image du Raffles peut paraître galvaudée. Pour Somerset Maugham, il « résume à lui seul tous les mythes du Sud-Est asiatique » ou « toutes les fables de l’Orient exotique » et il insista : « Il existe de nombreux Ritz, Excelsior, Mandarin… mais il n’y a qu’un seul Raffles. »

Beaucoup d'auteurs ont écrit des romans lors de leur séjour au Raffles, mais un roman qui se situe en partie dans cet hôtel est:

Ah le Raffles!Une vraie légende! Nous y sommes passés...mais je ne connaissais pas du tout le livre de Ryû Murakami, je note!!

Citation :

Je me souviens (j'espère ne pas confondre avec un autre bouquin) de l'évocation de Los Angeles, qui était alors un trou perdu...

Oui, de Monterey...qui était la capitale, la Californie était alors mexicaine. D'ailleurs il est très méchant avec les Mexicains, Dana, dans son livre. Il n'arrête pas de parler de leur paresse...
Un extrait:

Tel est donc le peuple qui habite la Californie- ce pays qui comporte 'un climat tel qu'on ne saurait en trouver de meilleur au monde, un littoral de quelque quatre ou cinq cent milles de long, avec plusieurs bons ports, et belles forêts dans le Nord, des eaux poissonneuses et des plaines couvertes de troupeaux de bétail, qui jouit d'un climat tel qu'on ne saurait trouver de meilleur au monde, exempt de toutes sortes de maladies soit épidémiques, soit endémiques, et qui possède un sol où chaque grain de maïs rend au centuple. Entre les mains d'une nation industrieuse, il est facile de rêver à ce que pourrait devenir un tel pays. Mais, placée dans cet entourage, combien de temps pareille nation saurait-elle conserver son énergie? Les Américains ( comme on appelle ici les gens qui viennent des Etats-Unis) et les Anglais qui commencent à affluer dans les principales agglomérations et sont en train d'en monopoliser le commerce sont effectivement plus actifs et efficaces que les Mexicains; cependant , leurs enfants deviennent à bien des égards de véritables Mexicains, et, même si la " fièvre californienne" ( la paresse) épargnait la première génération, elle attaquera sans doute la seconde.
............................
sans commentaires...

Sur la même côte, entre San Francisco et Los Angeles, et à côté de Carmel, il y a Big Sur ..voir
ICI[/url]
Et à Big Sur, où il faut loger dans une adorable auberge construite par un norvégien ( qui ne fait pas de pub sur le net, et prévient d'emblée que-horreur suprême-, il n'y a pas de télé dans les chambres, mais des cheminées et des bibliothèques...), on trouve la maison de Henry Miller, reconvertie en librairie..là où l'écrivain était retourné après son séjour en Europe.
C'est très joli,pas ouvert souvent, et hélas, je crois qu'il n'autorisent pas de photos plus grandes que celle là...
[url=https://servimg.com/view/11106232/315]

Marie, tu m'as l'air de connaitre des voyageurs, américains pour certains d'entre eux, notamment John Muir( Et qui semblent aussi etre des écrivains interessants). As tu lu ses Souvenirs d'enfance et de jeunesse ? Par ailleurs Edward Abbey : Désert solitaire; John Mc Phee : Cargos et En Alaska, les as tu lus ?

Citation :

tu m'as l'air de connaitre des voyageurs, américains pour certains d'entre eux,

Un peu...pas tous, mais avec un mari très aventurier , kayakiste,pour lequel Les Kerguelen est un lieu divin et quelques amis marins ( c'est rare que l'on vienne à Tahiti pour rien...) , j'ai lu quelques livres qui racontent des voyages. Avec toujours les mêmes pensées, mais comment faisaient-ils à l'époque? London d'abord, et les voyages dans les mers du Sud, et beaucoup, oui, sur les Etats Unis, le grand Nord..
Je n'ai pas lu les Souvenirs d'enfance et de jeunesse de Jon Muir. Ni Désert solitaire. Mais j'ai lu En Alaska de John Mc Phee.
Et connais tu Barry Lopez et ses histoires d'ours?

Voyager donne quand même soif?!
Pour prendre un verre je ne vais pas vous emmener dans n’importe quel café – non, non, non.. il faut quand même rentrer dans un endroit spécial – même si le 'spécial' n'est que la réputation

Café Florian, Venise

Citation :

À Venise, l’antique Café Florian est choisi le 22 mars [1848], le jour même où est proclamée la République de Saint-Marc, comme quartier général des chefs de la révolution. Le comité des conjurés se tient au premier étage et c’est là qu’ils rédigent une déclaration pour exiger la libération de deux de ses membres emprisonnés en février, Manin et Tommaseo. Pendant les combats, il est converti en infirmerie. Il demeure jusqu’au mois d’août 1849 le centre des républicains et des partisans du rattachement de la Vénitie au Royaume du Piémont. Et c’est encore le Florian qui fournit de la glace à la frégate française Panama pendant le siège des Autrichiens. On y publie une feuille républicaine, « l’Asmodeo o il Diavolo zoppo». On peut lire dans ses colonnes un éloge ironique de ce café : « Le Café Florian, appelé le père des cafés de Venise, centre de tous les « bontonistes », rendez-vous des étrangers de bon genre, a des fours inépuisables pour fournir des pâtés et pâtisseries ; volcan crachant questions et sophismes, écho de Venise, il tolère toutes les opinions ; c’est une manufacture perpétuelle de nouveautés (…) Il est le premier à divulguer les nouvelles, à les commenter, à les agrandir ou les réduire selon son caprice (…) ; fournaise toujours ardente d’anecdotes, de bons mots et d’aventures, tribunal sans appel, juge à première vue de la conduite, des tendances du patriotisme d’un tel ou d’un tel ; son drapeau est républicain ; son nom est Mazzini ; son écusson est Saint-Marc. »
Source : L’Europe des Cafés, Gérard-Georges Lemaire (encore un autre livre avec lequel je vais vous faire voyager un peu )

Venise étant une de mes villes fétiche en ce qui concerne la littérature, je veux bien vous prêter de la lecture pour passer un moment agréable pendant que vous buvez votre café, capuccino ou autre.
Voici la plupart des livres qui se trouvent sur mes étagères sur le thème de Venise


Andrew Wilton Venise, aquarelles de Turner

Philippe Beaussant Le Rendez-vous de Venise
John Berendt La cité des anges déchus
Joseph Brodsky Acqua alta
Alejo Carpentier Concert baroque
Ian McEwan Un bonheur de rencontre
Carlo Fruttero, Franco Lucentini L’amant sans domicile fixe
Claudie Gallay Seule Venise
Henry James Les Papiers de Jeffrey Aspern
Thomas Mann La Mort à Venise
Jan Morris Visa pour Venise
Juan Manuel Prada La Tempête
Nathalie Rheims Le Rêve de Balthus
Philippe Sollers Dictionnaire amoureux de Venise
Franz Werfel Verdi
Sally Vickers L’ange de Miss Garnet
Gabrielle Wittkop Sérénissime assassinat

Malheureusement jusqu’à présent seulement en anglais :
Louis Begley Venice for Lovers
Harold Brodkey My Venice
William Riviere By the Grand Canal

Un livre avec des collages faites par Rezvani
Rezvani Venise qui bouge (On me l’a offert – je ne l’aurait pas acheté – le prix ne se justifie pas à mon avis)

BD – il ne faut pas oublier Corto Maltese
Hugo Pratt Fable de Venise

Un auteur vénitienne :
Carlo Goldoni Le café / Les amoureux



William Turner