Coen (Joel ou Ethan)

aériale a écrit:

Bref, on a tous passé (on était nombreux) un bon moment. Moi je vous le conseille quand-même!

Alors je vais tenter pour rire un peu!

aériale a écrit:

Ce n'est que mon deuxième Coen (Après No country for old man que j'ai beaucoup aimé) et j'y suis allée en toute innoncence, sans avoir lu la moindre critique ni sachant de quoi il s'agissait.
Donc l'effet de surprise a marché pour moi et j'ai bien aimé!

Ah là d'accord. Si tu n'as jamais vu Arizona Junior, Blood Simple, The Big Lebowski, O'Brother et tant d'autres, tu peux effectivement trouver Burn after reading pas mal.
Mais si tu as vu tous ces films, il vaut mieux y aller avec un parachute pour encaisser la chute de niveau...

Ah, la blonde, c'est Frances McDormand... L'épouse de Joel Coen à la ville. Elle avait un rôle plus mémorable dans Fargo, un autre film des Frères Coen.

Aériale ne connait pas O'Brother avec Ge...oo....r....ge Cloooooooooooney et ne sais pas qui est Frances McDormand - je ne sais pas si on devrait encore la laisser parler sur les fils ciné

Spoiler:

eXPie a écrit:

aériale a écrit:

Ce n'est que mon deuxième Cohen (Après No country for old man que j'ai beaucoup aimé) et j'y suis allée en toute innoncence, sans avoir lu la moindre critique ni sachant de quoi il s'agissait.
Donc l'effet de surprise a marché pour moi et j'ai bien aimé!

Ah là d'accord. Si tu n'as jamais vu Arizona Junior, Blood Simple, The Big Lebowski, O'Brother et tant d'autres, tu peux effectivement trouver Burn after reading pas mal.
Mais si tu as vu tous ces films, il vaut mieux y aller avec un parachute pour encaisser la chute de niveau...

J'en ai vu quelques autres des films des frères Coen (Arizona Junior, O'Brother, Fargo...) ...Mais pas le dernier :No country for old man !...
J'ai eu l'impression qu'ils s'étaient amusés avec Burn after reading...Pourquoi pas?...Léger, il n'est pas si nul tout de même... Même toi Expie tu as dit que tu avais un peu ri...

eXPie a écrit:

Ah là d'accord. Si tu n'as jamais vu Arizona Junior, Blood Simple, The Big Lebowski, O'Brother et tant d'autres, tu peux effectivement trouver Burn after reading pas mal.
Mais si tu as vu tous ces films, il vaut mieux y aller avec un parachute pour encaisser la chute de niveau...

Ah, la blonde, c'est Frances McDormand... L'épouse de Joel Coen à la ville. Elle avait un rôle plus mémorable dans Fargo, un autre film des Frères Coen.

Dites donc j'ai du pain sur la planche
Merci pour la précision sur son épouse Expie!

kenavo a écrit:

Aériale ne connait pas O'Brother avec Ge...oo....r....ge Cloooooooooooney et ne sais pas qui est Frances McDormand - je ne sais pas si on devrait encore la laisser parler sur les fils ciné

Oui, j'ai encore une fois l'impression de débarquer façon Roselyne Bachelot
Et Clooney en général me fatigue. Mais j'avoue que depuis ce film ça s'arrange!

D'accord avec toi Coline. Il a voulu se faire plaisir et pourquoi pas?
Les bons auteurs aussi ont le droit de s'amuser...
Si j'osais je ferai le parallèle avec Dubois!

Je viens de voir No country for old men. Et alors que je ne suis pas à fond barrée Coen, je crois que c'est la première fois que je prends autant de plaisir à regarder un de leurs films ! (Et j'ai vu Fargo, The big lebowski, O'Brother).

J'ai toujours bien aimé leurs films, mais il ne m'en restait généralement pas grand chose, et je trouvais que soit ils en faisaient trop dans le burlesque, soit pas assez dans le cynique. Et là, paf, avec No country, je trouve que c'est parfaitement équilibré. Javier Bardem est excellentissime dans son rôle (et je ne suis pas spécifiquement une fana de cet acteur).


J'ai bien relu le fil et les avis de chacun.
Je crois qu'avant tout, ils nous racontent une histoire, et grâce au montage (il respecte bien le bouquin là, de toute façon) il maintiennent une tension terrible.
Et puis, quand même, ils savent filmer les Coen. Chaque plan est une plongée directe dans une atmosphère pesante et légère à la fois.
Ils ont des couleurs renversantes, des décors ahurissants (ah le désert! les motels miteux !)

Je ne sais pas si on peut tant que ça y voir une réflexion sur le bien et le mal par contre... Je sens plus le truc souligné par Sousmarin : des gars comme tout le monde qui se retrouve dans une situation extraordinaire qui finira par avoir raison d'eux, et une petite focal sur les types cinglés, pour qui toute notion morale semble inconnue ou surpassée par une qui leur est propre. (ça rappelle des personnages comme Grenouille dans Le Parfum)

Et il respecte au poil l'ambiance du bouquin, avec même la réussite de mettre un ton un tout petit plus cyniquement drôle.

Sinon... Perso, jvois pas trop le gore... Il se soigne une blessure, y'a quelques flaques de sang, mais tout est traité avec une distance et une rapidité qui fait qu'on s'en prend plein la gueule sans s'en rendre compte - on est limite dans le même état apathique (?) que Chigurgh/Bardem je trouve.

Extra de bon moment.

Citation :

Vu Burn After Reading.

Un Coen mémorable : c'est leur moins bon.

Les réalisateurs devaient avoir un trou dans leur agenda : A Serious Man est en post-production et ils ont un autre film aussi prévu pour 2009.

Donc, sur un coin de table, ils ont dû bricoler un truc made in Coen : un scénario pour de rire, avec au fur et à mesure (mais surtout vers la fin), un embrouillamini pas possible (ce n'est pas nouveau, le coup de l'embrouillamini, Blood Simple en était un exemple, mais brillant, et qui avait nettement plus de sens).
Tout tourne autour d'un CD perdu avec les mémoires d'un type qui travaillait à la CIA (John Malkovich, inquiétant) ; il y a aussi George Clooney (qui prend un air crétin, mais un crétin qui pense... il en fait un peu trop), une femme qui travaille dans un centre de gym et qui veut "un nouveau corps" (Frances McDormand, qui joue comme elle a toujours joué chez les Coen : elle "colle" au personnage) : elle veut des opérations chirurgicales ... mais ça coûte cher), un collègue à elle (Brad Pitt, qui prend un air crétin, mais un crétin qui ne pense pas ; on n'avait jamais vu Brad Pitt dans un rôle aussi décérébré, il est très bon) ; et puis aussi Tilda Swinton, la seule à jouer sérieusement (elle en est d'autant plus inquiétante... elle était très bien, elle).
Ah, et puis J.K. Simmons (le méchant "Vernon" dans Oz, et le père de Juno).
Bref, plein d'acteurs à fort potentiel.

Globalement, le film est très caricatural, les personnages sans aucune épaisseur. Pour ma part, la sauce ne prend pas. Ou alors, il faut ne jamais avoir vu de film des Frères Coen.
On rit un peu de temps à autres, mais pour ma part c'était rare.
Il y avait quand même nettement plus de rires dans la salles : j'ai dû louper des passages drôles, ou bien je ne les ai pas compris, je ne sais pas...

C'est (pour moi) un film très mineur dans la filmographie Coenienne (dont le titre aurait pu être traduit, quand même... autant "Eternal Sunshine of the spotless Mind", ça peut poser problème, mais là...). Ca tourne à vide, en roue libre.

Sans doute les réalisateurs avaient-ils besoin de s'amuser un peu après leur Vieil Homme.

T'as oublié Richard Jenkins, encore une fois excellent dans le rôle du patron de Que du muscle, amoureux de Franes Mc Dormand, qui n'en a rien à cirer..
Je l'ai trouvé assez drôle, ce film, essentiellement grâce à ces acteurs qui ont l'air de bien s'amuser ( on le voit d'ailleurs dans le bonus du DVD).
C'est sûr que l'intrigue, est heu.. presque inexistante,mais j'ai passé un bon moment!

A Serious Man

Citation :

1967. Larry Gopnik, professeur de physique dans une petite université du Midwest, vient d'apprendre que sa femme Judith allait le quitter. Son frère est incapable de travailler, son fils a des problèmes, sa fille vole dans son portefeuille. A la fac, il reçoit des lettres anonymes et un étudiant veut le soudoyer pour obtenir son diplôme. Luttant désespérément pour trouver un équilibre, Larry cherche conseil auprès de trois rabbins

Un film des frères Coen, en général, se raconte difficilement tant chaque scénario n'est qu'une pierre de l'édifice dont le style constitue les fondations. A serious man va bien plus loin, sur le fond, que tout ce qu'ils ont pu tourner jusqu'alors. Leur film le plus personnel, nourri de leurs souvenirs d'enfance, c'est indéniable. D'aucuns prétendent qu'il est nécessaire d'être érudit en matière de culture juive pour déchiffrer la signification du film. Très vrai, mais il n'est pas interdit pour autant aux goys d'y prendre un plaisir extrême (même remarque concernant le mythique Jefferson Airplane de Grace Slick). Le cauchemar du héros des Coen, qui tombe de Charybde en Scylla, ressemble à une lente chute d'avion ... sans parachute. A la reconstitution fabuleuse de l'esthétique des années 60, à la mise en scène précise et brillante, s'ajoutent des dialogues dont l'inocuité apparente déclenche, par son caractère absurde (mais sérieux), un inextinguible fou rire intérieur. Quant aux situations de plus en plus dramatiques que vit le personnage principal (y compris la touche finale), elles provoquent par leur empilement comme une sorte de jubilation sadique. Les scènes avec trois rabbins successifs, loufoques, sont comme le point d'orgue de cette oeuvre hors du commun, d'une intelligence et d'une maîtrise jamais atteintes par les frères cinéastes (sauf peut-être dans No country for old men auquel est lié A serious man, si l'on considère que l'un est tout en bosses et l'autre tout en creux). A part ça, un film des frères Coen ne se raconte pas, mieux vaut le voir pour le croire, et encore, en se pinçant très fort.

Ton commentaire me donne encore plus envie de le voir

Epi a écrit:

Ton commentaire me donne encore plus envie de le voir

J'espère que tu aimeras parce que c'est un film tellement peu au premier degré, tout en "understatement", qu'il est difficilement conseillable, même aux amateurs habituels des frères Coen. J'ai oublié de parler de la scène d'ouverture, située dans une époque antérieure et sans rapport, apparent, avec le reste du film. Entièrement parlée en yiddish, elle est incroyable.
Mais il ne faut surtout pas en dire plus.

A serious man



Difficile de parler d'un film aussi décalé que celui-ci. J'ai vu tous les films des frères Cohen malgré une certaine allergie à leurs dispositifs kafkaïens qui font ressembler leurs personnages à des pantins plus ou moins pittoresques et semblant surtout illustrer des idées, des bons mots plutôt que d'incarner des êtres de chair et de sang. Tout est hyper écrit, hyper construit et souvent intéressant à regarder mais aussi un peu asceptisé. Leur humour peut être jubilatoire mais aussi lasser un peu, laisser froid. Ils sont brillants en tout cas, c'est évident.

Ici on retrouve un peu l'univers de The Barber que je préférais de très loin. On y voit de nouveau un personnage ordinaire et "sérieux" qui se retrouve dans une spirale absurde. Le prélude en forme de fable fondatrice est un régal. Puis on suit le parcours de cet homme autour duquel tout se délite. Les frères Cohen y ajoutent une dimension autobiographique en donnant une vision de la culture juive assez stupéfiante d'ironie. De ses rituels et supersitions, de ses rabbins qui s'entourent de tout un décorum ésotérique pour ne révéler que leur ignorance ou des banalités risibles, de son langage qu'eux mêmes ne comprennent pas parfois ... Et en même temps le cheminement et surtout la conclusion semblent aller un peu à l'encontre de cette ironie en donnant une dimension presque surnaturelle.

Le type même de film qu'on adorera ou qui laissera de marbre. J'y suis entré avec amusement et plaisir mais je me suis lassé peu à peu du dispositif. J'ai ri et j'ai été un peu intrigué mais pas suffisamment pour que j'en fasse un grand film.

Les critiques sont élogieuses mais ce n'est pas mon Cohen préféré et de loin.

J'irai mardi je pense, et tant pis si ce n'est pas un super Coen

Epi a écrit:

J'irai mardi je pense, et tant pis si ce n'est pas un super Coen

Il est quand même très bon même s'il m'a un peu maintenu à distance par moments. On rit beaucoup.

Marko a écrit:

Epi a écrit:

J'irai mardi je pense, et tant pis si ce n'est pas un super Coen

Il est quand même très bon même s'il m'a un peu maintenu à distance par moments. On rit beaucoup.

Ah tant mieux, j'ai vraiment hâte de le voir.

Bon, je suis allée voir A serious man hier et même si je suis plutôt d'accord avec ce que vous en avez dit, malgré tout, je me demande juste où ils ont voulu nous emmener. J'ai dû passer à côté de quelque chose, je ne sais pas mais je n'ai pas bien saisi ce qu'ils ont voulu dire. Ou bien il n'y a rien à saisir. Franchement, je suis perplexe.
En revanche, la scène du début est terrible, je n'arrive pas à la rattacher au reste du film, ou seulement par quelques flashes mais je l'ai trouvée extra.
Bref, je suis déçue et pourtant, j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose, mais je ne sais pas bien quoi.
J'ai horreur de ce sentiment pas clair.