Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Alejandro Gonzalez Inarritu

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Babelle
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyJeu 8 Mai 2008 - 18:10

Ici, pour 21 grammes, je fais en Spoiler (afin que ça ne prenne pas trop de place -et aussi pour ceux qui auraient la flemme d'ouvrir leur hebdo papier) un banal copié-collé de la critique téléramesque :
Spoiler:

> à noter :
- "Genre : Généalogie d'un drame" >>??
- "... chiennes de vie en pagaille au programme de ce film en partie produit par Hollywood. Une sorte de fricassée de destins violents et tragiques dans une ville américaine triste à mourir... >retour sur les révélations d'eXPie!?
- "Benicio Del Toro" > l'acteur a-t-il quelque chose à voir avec Guillermo?
- La référence à Kieslowski vous semble-t-elle "déplacée"? (à moi oui, complètement, sur le fond sinon sur la forme -trilogie).
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptySam 24 Mai 2008 - 21:31

Citation :
21 grammes... c'est quand même un peu prétentieux tendance new age, ce baratin sur le poids de l'âme... franchement... Le montage, aussi... Quand on tarabiscote le montage, à de très rares exceptions près (Memento, par exemple), cela veut dire que le réalisateur sait que son scénario ne tient pas la route et ne suffirait pas à intéresser les gens. Alors, hop ! un coup de passe-passe dans le montage et le tour est joué. C'est comme le sucre dans le vin pour augmenter le taux d'alcool.

eXPie, tu es cruel Razz

J'ai vu ce film l'autre jour sur Arte et je n'en suis pas sortie depuis. Il m'as profondément marquée. Son approche des rapports humains, toujours entre amour et haine, entre incompréhension et désirs de l'autre est fasciante d'un bout à l'autre. Et cette déconstruction étourdissante, qui nous fait perdre tout repère, n'a pour moi rien d'artificiel. Bien au contraire. Elle me donne même l'impression d'imiter le cheminement effectué par la mémoire de chacun, qui fait revenir à la conscience les évènements qu'on a vécu, dans un désordre dénué de toute logique.
Toutes les séquences de ce film prêtent aux larmes et la réflexion. Parce qu'elles parlent de l'humanité dans toute sa violence, sa haine, ses passions. Parce qu'elles évoquent le sens qu'on donne ou pas à sa vie, et la façon dont on oriente ses choix, et ce avec énormément de sobriété.
Il n'y a pas de lourdeur dans ce film, pas de redondances, pas de stéréotypes non plus (enfin je n'en ai pas remarqués, mais c'est vrai que je me laisse facilement avoir par le pathos en rêgle général^^).

Enfin voilà, un film qui m'a marquée, dont je reparle très souvent, que je conseille à tout le monde depuis un mois.
Et puis Sean Penn est extraordinaire là-dedans. Alors rien que pour ça...


Quant à:

Citation :
J'ai craqué ensuite dans un magasin pour un coffret contenant les 3 films afin de les revoir...

Je le veux !!!!
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptySam 24 Mai 2008 - 21:36

[quote="Sieglinde"]
Citation :
21 grammes... c'est quand même un peu prétentieux tendanceQuant à:

Citation :
J'ai craqué ensuite dans un magasin pour un coffret contenant les 3 films afin de les revoir...

Je le veux !!!!

Je ne lesai toujours pas regardés (A part Babel que j'avais vu au cinéma)...Je suis une petite femme sensible... content
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Sieglinde
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyMar 19 Aoû 2008 - 11:49

J'ai eu la merveilleuse occasion de revoir cet été dans un petit cinéma parisien le sublissime 21 grammes. Je trouve que c'est tout à fait le genre de films qu'il faut voir deux fois pour tout saisir de ce que le réalisateur a voulu nous transmettre. La première fois on reconstitue le puzzle. Et la seconde on s'imprêgne beaucoup mieux des émotions à l'état brut que vivent les personnages.

Par contre j'ai été un peu déçue par Amores perros. Je m'attendais du coup à un tel chef d'oeuvre que je crois que la déception était plus ou moins inévitable, m'enfin... Je l'ai trouvé trop violent, et la seconde histoire, celle du mannequin, ne m'a pas du tout intéressée. Il me reste Babel, j'espère que celui-ci sera à la hauteur de mes espérances :)
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyMar 19 Aoû 2008 - 11:52

Sieglinde a écrit:
J'ai eu la merveilleuse occasion de revoir cet été dans un petit cinéma parisien le sublissime 21 grammes. Je trouve que c'est tout à fait le genre de films qu'il faut voir deux fois pour tout saisir de ce que le réalisateur a voulu nous transmettre. La première fois on reconstitue le puzzle. Et la seconde on s'imprêgne beaucoup mieux des émotions à l'état brut que vivent les personnages.
quel courage.. je n'ai pas pu regarder ce film jusqu'à présent une deuxième fois.. bien que je suis sûre que tu as raison.. une deuxième fois s'impose pour ce film Wink
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyMar 21 Oct 2008 - 10:22

Amours chiennes.
Le découpage me semble plus intéressant, moins brouillon. Je n'ai pas eu le sentiment en tant que spectatrice de devoir recomposer le puzzle ("activité" qui m'avait énervée dans 21 grammes), les séquences se mettent en place par elles-mêmes
. Mais la violence "visible" de la première partie est trop lourde, trop réaliste. Elle écarte tout le reste. Cette violence qu'on se prend de plein fouet aurait gagné à n'éclater qu'à la fin, ou bien n'apparaître qu'en images un peu floues, avec ralentis pour "l'esthétique", suggérées. Elle occulte tout le reste comme si elle était l'objet du film. Je me trompe?
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MessageSujet: Babel   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyJeu 15 Oct 2009 - 12:33

J'ai donc vu Babel y'a quelques jours.

J'en garderais pas un souvenir impérissable, que ce soit dans le positif ou le négatif (enfin si, le négatif, c'est qu'il était trop neutre, et peu original pour me capter, du coup j'ai fini par m'ennuyer, et piétiner en attendant que ça se finisse).


aériale a écrit:
[...]
J'ai surtout été impressionnée par le réalisme de chaque pays filmé . Tout est excessivement bien retranscrit : couleurs plutôt grises , (jusqu'aux visages ) marquées par l'omniprésence du désert ,pour le Maroc ; colorées ,chatoyantes , pleines de vie pour le Mexique .
ambiances : agressives au Japon , confronté aux problèmes générationnels , à la drogue ,à une jeunesse à la recherche d'autres absolus . Très vivantes , charnelles pour le Mexique (qu'il aime par dessus tout ,on le voit dans la scène du mariage )
Le Maroc est formidablement bien rendu aussi , ces scènes où l'on voit le désespoir de Brad Pitt , face à la foule incrédule , l'épisode sous la tente ,frappant de réalisme , les touristes américains ne pensant qu'à leur survie ..Comment réagirait-on nous-mêmes? serions nous tous des héros? La réaction de la nounou est très probante au niveau de la responsabilité ... Qu'aurait-on fait ? Sommes-nous si certains de détenir la bonne attitude?
Je ne peux l'affirmer...

Le talent de Inarritu réside dans ce fait : il nous plonge dans des situations extraordinaires qui peuvent surgir face à un homme ordinaire ,et nous oblige à nous remettre en question .
Sur la violence qui peut en découler , sur l'incompréhension qui nous entoure et devant laquelle on est démuni ,juste victime de la destinée et de la barbarie qui peut soudainement apparaître devant ce manque de communication ...

C'est vrai qu'il a pris un soin particulier à bien distinguer les pays et les ambiances, ça fait un peu plouf niveau originalité, il fonce tout droit dans les clichés histoire de se faire bien comprendre tout de suite : on est tous différents mais tellement identiques.

Et en plus, jtrouve qu'il échappe pas à la superficialité en survolant comme ça plusieurs nations-narrations. Finalement c'est hyper froid parce que tellement raccourci : allez hop la femme de ménach' mexicaine tellement honnête, allez hop le pôpa qui achète innocemment un fusil (y'aurait du Makhmalbaf là dessous que ça ne m'étonnerait pas), allez hop la sourde si perverse (ben oui les japonais sont des pervers sexuels sous leurs airs tout propret, Miike nous le dit assez!).

Il veut nous parler de l'humain, et il nous fait juste une démonstration de ses fabuleux talents d'imbriquement socio-psychologiques, plein de bons sentiments et de bonne morale.
Heureusement que les acteurs tiennent la route, ça sauve vraiment beaucoup son film.

Je plussoie ce que dit Nezumi.

Nezumi a écrit:
[...]
Les trois strates narratives sont intéressantes individuellement, émouvantes et bien filmées, les acteurs sont convaincants.
Mais j'ai trouvé les liens et correspondances entre elles assez lâches, ce qui affaiblit le fameux "effet du papillon" que le film est censé illustrer. La chronologie est décousue mais rien de vraiment original ou audacieux non plus.
Un bon film à mon sens, mais sans plus.

Faudra donc que j'essaye Amours chiennes un jour.
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyJeu 15 Oct 2009 - 13:11

Queenie a écrit:
Faudra donc que j'essaye Amours chiennes un jour.
Oh oui !
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyVen 22 Oct 2010 - 22:31

Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 19478388

Biutiful

Citation :
C’est l’histoire d’un homme en chute libre. Sensible aux esprits, Uxbal, père de deux enfants, sent que la mort rôde. Confronté à un quotidien corrompu et à un destin contraire, il se bat pour pardonner, pour aimer, pour toujours…

Pour la première fois, Gonzalez Inarritu s'est passé des services de son fidèle scénariste Guillermo Arriaga. Biutiful est donc différent de ses trois précédents films, au moins pour l'écriture, resserrée autour du destin d'un seul individu. Toutefois, si le cinéaste a abandonné le concept de puzzle éclaté sur plusieurs continents, la mondialisation l'obsède toujours, à la différence que, cette fois-ci c'est une partie du monde, celle des clandestins venus de Chine et d'Afrique, qui s'est échouée en une unique ville, Barcelone, jamais filmée de cette façon, au grand dam, on présume, de l'office de tourisme de la cité de Gaudi.

Biutiful est un bloc de souffrances, une vision de cour des miracles, qui menace à tout moment de sombrer dans la "glauquerie" la plus hideuse, voire complaisante (Biutiful ? Quelle ironie) et qui s'en sort (ou pas pour certains), par la puissance d'une mise en scène aussi impressionnante que dans Amours chiennes. Un bloc, oui, fissuré de partout, tant les scories de cette histoire sont légion (trop de personnages, trop de noirceur, des scènes à la limite de l'esthétisme morbide, comme celle des cadavres sur la plage), mais qui roule et dévale sa pente avec une obstination inébranlable vers la lumière, au point de faire oublier ses défauts.

Dans ce requiem sombre comme la mort, Javier Bardem est sublime en colosse aux pieds d'argile. Quand le film, perclus dans quelques excès mélodramatiques, semble sur le point de se dissoudre, c'est lui qui le remet sur les rails. A telle enseigne que les scènes sans Bardem semblent comme inhabitées.

En tant qu'expérience cathartique, Biutiful est une oeuvre particulièrement douloureuse, aux frontières de l'insoutenable. Misérabiliste ? Comme Dickens ou Zola, alors ! Ajoutez-y une part dostoïevskienne et vous obtenez un grand film malade. Et surtout un grand film tout court.

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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptySam 23 Oct 2010 - 9:42

Merci Traversay pour ta critique, celui ci je brûle d'impatience de le voir...
Je t'ai lu en diagonale je t'avoue, de peur de rompre le charme avant, je préfère garder le max de surprise, mais je te relirai après, c'est ainsi que je procède pour les films que je suis quasi certaine d'aimer.

Tout ce qu'a fait Inarritu pour l'instant j'ai adoré alors... miammiam
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyDim 24 Oct 2010 - 18:47

Pour ma part bien que très fan j'ai été en partie déçu par une certaine lourdeur scenaristique malgré la force de la mise en scène et du jeu de Bardem. Une noirceur très esthétique mais qui n'evite pas le dolorisme et surtout le cote prévisible et le manque de subtilité durécit. Un cote frères Dardenne avec plusd'esbrouffe. Mais je l'aime bien quand même malgré toutes ces réserves.
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyLun 25 Oct 2010 - 9:33

Marko, d'accord avec toi, mais je vais reprendre traversay qui en a fait un très beau commentaire.

traversay a écrit:
Biutiful est un bloc de souffrances, une vision de cour des miracles, qui menace à tout moment de sombrer dans la "glauquerie" la plus hideuse, voire complaisante (Biutiful ? Quelle ironie) et qui s'en sort (ou pas pour certains), par la puissance d'une mise en scène aussi impressionnante que dans Amours chiennes. Un bloc, oui, fissuré de partout, tant les scories de cette histoire sont légion (trop de personnages, trop de noirceur, des scènes à la limite de l'esthétisme morbide, comme celle des cadavres sur la plage), mais qui roule et dévale sa pente avec une obstination inébranlable vers la lumière, au point de faire oublier ses défauts.
Voilà qui est joliment dit! Je suis sortie de Biutiful légèrement déprimée et à vide, mais en me disant que je n'avais pas perdu mon temps. Du bon cinéma donc, filmé au taquet, avec un Javier Bardem colossal qui porte à lui seul toute la désespérance du film sur ses larges épaules. C'est brut, douloureux, sordide même, et pourtant il y a cette lumière, cette touche spéciale à Inarritu qui au plus profond de la noirceur parvient toujours à nous capter.

On y voit Barcelone comme on ne l'a jamais vue, corrompue et désoeuvrée, filmée au plus sombre, dans les taudis les boites et les sous sols délabrés, d'où émergent quelques belles personnes et un peu de mauvaises. Il y a surtout cette figure d'Uxbal qui tente de contourner les obstacles, protège les faibles, pactise avec la police et s'accroche à sa famille comme un forcené. Dans cette désolation quotidienne il puise là sa seule force et souffre en silence pour contrer le destin.

Quand je repense à Biutiful je reste avec cette image de père et elle vaut à elle seule toutes les autres. Impossible de la détacher du film du coup, Bardem a là le rôle qu'il méritait, taillé à sa mesure et je dois dire chapeau. Rare de trouver autant de fragilité et de densité à la fois. Inoubliable pour moi!

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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyLun 25 Oct 2010 - 11:20

Et la tendresse, Bardem !

Tu as raison, aeriale, mais je trouve dommage que G. Inarritu et Arriaga soient désormais fâchés. Ils n'étaient pas arrivés au bout de leur histoire commune.
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyDim 14 Nov 2010 - 13:59

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Biutiful

Traversay a écrit:


[...]Toutefois, si le cinéaste a abandonné le concept de puzzle éclaté sur plusieurs continents, la mondialisation l'obsède toujours, à la différence que, cette fois-ci c'est une partie du monde, celle des clandestins venus de Chine et d'Afrique, qui s'est échouée en une unique ville, Barcelone, jamais filmée de cette façon, au grand dam, on présume, de l'office de tourisme de la cité de Gaudi.

L'effet puzzle est tout de même conservé. Et c'est en parti ce qui m'a gênée. Car le personnage de Bardem a plein de petites histoires parallèles. Toutes en rajoutent une couche à son malheur, aux difficultés qu'il doit affronter. Je trouve que ça alourdit, tout en restant assez superficiel sur chaque histoire.

Par contre, c'est vrai, rien à dire sur l'ambiance glauque et crade du film, des rues de Barcelone (qu'on a du mal à reconnaître tant on est habitués à d'autres images de cette ville).

Et les moments flippants de communication avec les morts sont vraiment troublants, bien foutus.

Les acteurs sont excellents, tous complètement paumés, plein de fissures partout desquelles débordent souvent des flots de tristesse.


Traversay a écrit:
Dans ce requiem sombre comme la mort, Javier Bardem est sublime en colosse aux pieds d'argile. Quand le film, perclus dans quelques excès mélodramatiques, semble sur le point de se dissoudre, c'est lui qui le remet sur les rails. A telle enseigne que les scènes sans Bardem semblent comme inhabitées.

C'est un peu vrai. Sans Bardem, ce film n'aurait sûrement pas été si juste. Il frôle parfois un peu trop souvent avec le trop sombre, trop glauque, trop sale. Mais les autres acteurs sont tout de même à la hauteur, mais ils doivent être un peu trop plombés par l'ambiance général du film pour faire ressortir un peu de quelque chose de cette mélasse.

Traversay a écrit:
En tant qu'expérience cathartique, Biutiful est une oeuvre particulièrement douloureuse, aux frontières de l'insoutenable. Misérabiliste ? Comme Dickens ou Zola, alors ! Ajoutez-y une part dostoïevskienne et vous obtenez un grand film malade. Et surtout un grand film tout court.

C'est un peu vrai... et pourtant, ça ne m'a pas vraiment touché. C'est étrange. Je pense qu'en livre, ça m'aurait transporté une histoire pareille. Là, j'ai eu l'impression de rester sur le côté. D'écouter une histoire, et d'y rester distante.

Marko a écrit:
Pour ma part bien que très fan j'ai été en partie déçu par une certaine lourdeur scenaristique malgré la force de la mise en scène et du jeu de Bardem. Une noirceur très esthétique mais qui n'evite pas le dolorisme et surtout le cote prévisible et le manque de subtilité durécit. Un cote frères Dardenne avec plusd'esbrouffe. Mais je l'aime bien quand même malgré toutes ces réserves.



Aériale a écrit:
Quand je repense à Biutiful je reste avec cette image de père et elle vaut à elle seule toutes les autres. Impossible de la détacher du film du coup, Bardem a là le rôle qu'il méritait, taillé à sa mesure et je dois dire chapeau. Rare de trouver autant de fragilité et de densité à la fois. Inoubliable pour moi!

Probablement les meilleurs moments du film : les instants de quotidien avec ses gamins.


Ce film peut se voir, et en touchera beaucoup. Reste qu'il semble ne pas dépasser un certain code, et surtout qu'il en rajoute toujours un peu plus (trop) dans la mise en scène et le scénario.
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MessageSujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu   Alejandro Gonzalez Inarritu - Page 5 EmptyVen 10 Déc 2010 - 18:10

Aériale disait: "
Citation :
On y voit Barcelone comme on ne l'a jamais vue, corrompue et désoeuvrée, filmée au plus sombre, dans les taudis les boites et les sous sols délabrés,

Les Vicky-Cristina ont enfin disparu de cette Barcelone pourléchée et principalement destinée à attirer les touristes.
C´est comme dans le Gomorra de Matteo Garrone (et de Saviano): on est tous impliqués.
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