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| Alejandro Gonzalez Inarritu | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Déc 2010 - 23:39 | |
| - swallow a écrit:
- Aériale disait: "
- Citation :
- On y voit Barcelone comme on ne l'a jamais vue, corrompue et désoeuvrée, filmée au plus sombre, dans les taudis les boites et les sous sols délabrés,
Les Vicky-Cristina ont enfin disparu de cette Barcelone pourléchée et principalement destinée à attirer les touristes. C´est comme dans le Gomorra de Matteo Garrone (et de Saviano): on est tous impliqués. On peut aussi trouver un juste milieu entre ces deux extrêmes qui flirtent tout autant avec les clichés... Woody Allen le fait pour le glamour et la dérision, Innaritu avec un penchant trop marqué pour le misérabilisme à travers un chemin de croix très appuyé. Et pourtant j'aime vraiment beaucoup ce réalisateur (sa puissance très singulière). Il démontre à mon avis qu'il a eu tort d'assumer seul le scénario. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Lun 16 Jan 2012 - 1:30 | |
| un petit mot sur Biutiful, car de tous les films vus ces derniers mois, c'est un des seuls auquel je repense souvent. - Citation :
- j'ai été en partie déçu par une certaine lourdeur scenaristique malgré la force de la mise en scène et du jeu de Bardem. Une noirceur très esthétique mais qui n'evite pas le dolorisme et surtout le cote prévisible et le manque de subtilité durécit.
Marko qui aime bien le film quand même - Citation :
- Il frôle parfois un peu trop souvent avec le trop sombre, trop glauque, trop sale. Mais les autres acteurs sont tout de même à la hauteur, mais ils doivent être un peu trop plombés par l'ambiance général du film pour faire ressortir un peu de quelque chose de cette mélasse.
Queenie Oui.. c'est vrai qu'il a des moments où on aurait envie de respirer un peu plus.. L'univers dans lequel évolue le grand Bardem est déjà assez sombre comme cela sans en plus lui rajouter un cancer de la prostate au stade terminal. Et pourtant, pourquoi pas, et combien y en a-t-il autour de nous des personnages comme cela? Plus que des pour qui tout baigne, ça c'est sûr. Et puis... et puis il y a le bonus. J'aime beaucoup certains bonus de DVD ( boni?) , et celui là fait parler- longtemps-Inarritu de son film et de ses personnages. Il a filmé quasiment en documentariste, presque tous les acteurs secondaires ne jouent que leur propre rôle, certains sont vraiment expulsés, la merveilleuse petite fille , marocaine, a été repérée dans une école où sont scolarisés les enfants d'immigrés. Quant aux malheureux chinois et leur radiateur pourri.. Il a eu le plus grand mal à leur faire accepter de jouer la scène et de jouer aux morts, car c'est une histoire vraie et qu'ils craignaient tous que cela leur porte malheur. Leur quotidien, c'est celui-là. Alors si moi aussi, comme Aériale , j'ai trouvé les scènes de Bardem et ses enfants très justes , je suis tout à fait en accord avec ce que dit Traversay : - Citation :
- Misérabiliste ? Comme Dickens ou Zola, alors ! Ajoutez-y une part dostoïevskienne et vous obtenez un grand film malade. Et surtout un grand film tout court.
Un grand film sur une époque, la nôtre. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 14:58 | |
| Biutiful (2010) Beaucoup de mystères, une entrée en la matière allégorique, et puis une plongée dans la réalité vive et brutale d’Uxbal et de sa famille, dans la misère barcelonaise. Le début se montre confus, mais c’est voulu. Manière de nous dire de rester en éveil jusqu’aux dernières minutes de ce film où les interrogations devront (normalement) trouver une réponse. Il semblerait qu’il existe toujours une portée plus lointaine aux évènements du quotidien. Cette portée est atteinte gauchement. C’est le Biutiful du titre qui aimerait viser un idéal mais qui se tord la cheville en chemin. C’est surtout Uxbal qui cherche à corriger les erreurs qu’il a accumulées derrière lui. Depuis qu’un cancer de la prostate lui a été diagnostiqué et qu’il sait qu’il lui reste peu de temps à vivre, Uxbal s’est donné pour objectif d’amoindrir le malheur des gens qui dépendent de lui. Il s’agit de sa famille –ses deux enfants et leur mère qui n’en a plus la garde- et des immigrés illégaux dont il dépend pour l’organisation de trafics économiques. Une histoire bizarre de communication avec les esprits des morts vient s’intercaler au milieu de tout ça mais d’une manière anecdotique qui évite de justesse le ridicule. Comme s’il fallait attendre l’annonce d’une catastrophe inéluctable pour se remettre en question, Uxbal commence seulement à prendre conscience de la misère de son existence et de celles de ceux qu’il a traînés avec lui lorsque sa maladie lui est diagnostiquée. Une de ses proches lui conseille alors de « régler ses affaires ». Il n’y a rien d’altruiste à la base dans cette décision. Le parcours de rédemption d’Uxbal ressemble à un chemin de Croix, éprouvant de bout en bout, qui frôle l’échec et qui l’atteint même parfois à plusieurs reprises. Mais les conséquences de cette rédemption purement personnelle se font ressentir sur l’entourage d’Uxbal et éveillent la conscience de quelques uns de ses proches. Alors qu’il ne l’avait pas particulièrement cherché, Uxbal se rapproche de ceux-ci comme jamais auparavant. Le problème de ce film tient dans son approche hésitante des maux de l’existence. La meilleure attitude à tenir est-elle celle d’Uxbal, stoïque et droit jusqu’au bout ? ou celle du reste du monde qui l’entoure, vaste assemblée de personnages qui se laissent dévorer par la part irrationnelle de leur personnalité ? Ses enfants offriront peut-être une alternative à ces deux tendances… Biutiful me laisse donc un sentiment mixte. Si j’admire le personnage d’Uxbal, la puissance de son caractère face à des aléas d’une rare violence, la lutte qu’il cherche à mener contre lui-même et ses tendances les plus pragmatiques, en revanche, le sentiment de misère et de pathétique exacerbé qui entoure les autres personnages me refroidit aussitôt. Et qu’en est-il de cette scène finale allégorique ? Y a-t-il quelque chose à en conclure ? Ou ne se trouve-t-on pas seulement dans un film qui se complaît dans la misère crasse en espérant produire une « œuvre d’art » ? | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 16:53 | |
| - Colimasson a écrit:
- Le début se montre confus, mais c’est voulu.
J'ai essayé plusieurs fois de regarder ce film...Je décroche très vite... Mais tu me donnes une bonne raison d'essayer à nouveau... | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 16:58 | |
| Je suis comme toi Colimasson. C'était too much. Pourtant, aujourd'hui j'ai envie de le revoir. Il y avait des moments très forts.
Et la phrase de Traversay que souligne Marie est vraiment parfaite comme idée de l'atmosphère de ce film : un "misérabilisme" à la Zola. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 21:33 | |
| Oui, c'est vrai que ça peut rappeler Zola...
Et pour la scène du initiale/finale, avec la rencontre en pleine forêt sous la neige, quelqu'un se propose pour une explication ? | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 22:42 | |
| - Citation :
- Et pour la scène du initiale/finale, avec la rencontre en pleine forêt sous la neige, quelqu'un se propose pour une explication ?
Elles sont très belles, ces deux scènes de début et de fin. Ce sont le père et le fils, e père est mort très jeune et le fils va mourir. Plus développé dans la critique de Philippe Lançon iciEt si tu as le dvd, Coli, essaie de regarder le très long entretien avec Inárritu qui explique l'aspect documentaire de son film! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 22:53 | |
| - Queenie a écrit:
- Je suis comme toi Colimasson. C'était too much. Pourtant, aujourd'hui j'ai envie de le revoir. Il y avait des moments très forts.
Idem. Envie de le revoir. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 22:57 | |
| - Citation :
- Idem. Envie de le revoir.
Alors, n'oubliez pas de regarder Inárritu parler de son film! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Ven 10 Fév 2012 - 23:00 | |
| - Marie a écrit:
-
- Citation :
- Idem. Envie de le revoir.
Alors, n'oubliez pas de regarder Inárritu parler de son film! Je le ferai. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Sam 11 Fév 2012 - 21:18 | |
| - Marie a écrit:
-
- Citation :
- Et pour la scène du initiale/finale, avec la rencontre en pleine forêt sous la neige, quelqu'un se propose pour une explication ?
Elles sont très belles, ces deux scènes de début et de fin. Ce sont le père et le fils, e père est mort très jeune et le fils va mourir. Plus développé dans la critique de Philippe Lançon ici
Et si tu as le dvd, Coli, essaie de regarder le très long entretien avec Inárritu qui explique l'aspect documentaire de son film! D'accord ! Justement, ce passage m'intriguait, et à la fin du film, je suis revenue sur certaines scènes et je suis tombée sur celle où Uxbal est allongé sur le canapé avec sa fille pendant que son fils est assis à table, à côté d'eux. Uxbal regarde la photo de son père et je trouvais qu'il ressemblait avec le personnage de la scène initiale/finale, mais je n'étais pas sûre (je ne suis pas très physionomiste). J'ai le DVD, je regarderai cet entretien ! | |
| | | Chymère Sage de la littérature
Messages : 2001 Inscription le : 21/07/2013 Age : 41 Localisation : Dijon
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Mer 4 Mar 2015 - 10:07 | |
| Vu Birdman ce week-end... Je l'ai trouvé intellectuellement brillant, très écrit, bonnes répliques, plans léchés, critique bien sentie à la fois du système hollywoodien et finalement aussi de l'élite intellectuelle new-yorkaise, acteurs tous totalement investis et géniaux. Bref, objectivement et cinématographiquement "parfait". Presque trop. Il m'a manqué un je ne sais quoi d'émotion et de tripes pour que je sois autant touchée que devant Babel... Même si ça reste indéniablement un bon film et que je ne dissuade personne d'y aller (ne serait-ce que pour se faire son propre avis, et que nous ne sommes pas touchés par les mêmes choses, de toute façon.). | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Mer 4 Mar 2015 - 13:14 | |
| Et l'histoire est compréhensible ? | |
| | | Chymère Sage de la littérature
Messages : 2001 Inscription le : 21/07/2013 Age : 41 Localisation : Dijon
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Mer 4 Mar 2015 - 13:21 | |
| Ben, j'ai parfaitement tout compris oui... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alejandro Gonzalez Inarritu Mer 4 Mar 2015 - 13:30 | |
| Dans les inrocks, ils écrivent : 'Dès la deuxième ou troisième séquence, on perd le fil du récit et du film' ; du côté du 'contre' dans Télérama (les avis sont partagés), c'est 'un truc spécieux, fumeux et terriblement ennuyeux'.
Dernière édition par eXPie le Jeu 5 Mar 2015 - 16:19, édité 1 fois | |
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