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| Nicolas Winding Refn | |
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+14Heyoka Babelle shanidar Aeriale coline bix229 Avadoro traversay darkanny eXPie animal Queenie kenavo Marko 18 participants | |
Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Mer 5 Oct 2011 - 22:49 | |
| - animal a écrit:
- mmmmh... même pas le gang des frères James ou Southern Comfort ? ou Crossroads ?
Non, pas vraiment. Désolé, hein. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Mer 5 Oct 2011 - 23:46 | |
| Je n'ai pas vu ses précédents films donc pas d'éléments de comparaison pour ma part. Curieux sans être particulièrement impatient. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Ven 7 Oct 2011 - 22:55 | |
| Quelle dureté Animal, j'en reviens pas. Surtout de dire que le gars fait du réchauffé, en gros, sans états d'âme et sans sincérité (si j'ai bien compris). Juste pour le clinquant, le marrant, le truc à la mode ? Valhalla rising suivait une mode du thème du guerrier, mais tout de même avec une approche un peu plus gonflée, et moins évidente que les blockbusters habituels. Et ça parle quelque part. J'ai l'impression que tu trouves que Refn se fout de la tronche du spectateur et s'en met plein les poches de frics et de reconnaissances critiques. J'en suis pas certaine. Rien que pour la musique, l'ambiance qu'il pose, âpre et pas facile à entrer dedans. Avec des petites manies qui peuvent agacer mais qui me semblent vraiment coller à un propos, et non être là, gratuites pour faire staïle. Bref. On retrouve vraiment sa patte dans Drive (donc... sauf si tu veux te faire du mal, n'y va pas Animal). Un film qui tient une tension maximum tout le long, avec de la musique année 80 qui pourrait faire frémir une darkanny (un peu too much parfois la musique, en fait, j'aurais préféré des titres uniquement sans parole) Les acteurs sont fabuleux, l'histoire nous mène par le bout du nez, on sait un peu à l'avance ce qui va se passer, mais la maitrise du rythme, des corps dans l'espace, de la chorégraphie des mouvements, de la rapidité avec tous ces ralentis à profusion, font qu'on s'accroche jusqu'au bout. J'ai adoré la première scène du jeu de cache-cache entre le conducteur et les flics. D'ailleurs, y'a quelquefois cette façon de conduire et de filmer la voiture qui montre une sorte de fluidité, de sensualité, et de bestialité très intéressantes. On dirait presque un animal et son maître. Pas mal de plans sont de fantastiques photographies. La nuit la ville est terriblement magnifique. Peut-être pas un film impérissable, mais un film qui se reverra avec plaisir dans quelques mois ou années (quoique je crains qu'une partie de la submersion dans l'ambiance soit perdue avec l'effet petit écran-canapé). | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Sam 8 Oct 2011 - 8:45 | |
| non mais du coup je suis comme intrigué ! (et puis je n'ai toujours pas inauguré mon tout premier abonnement de ma vie au cinéma).
je dis que (le guerrier silencieux au moins) ce n'est pas très intéressant, que c'est d'abord de l'exploitation (ce qui n'est pas une cause systématique du manque d'intérêt) et que c'est probablement vendu à dessein pour ce que ce n'est pas. ça ne veut pas forcément dire que c'est facile ou que les gars n'y croient pas ... peut-être qu'ils (s')y croient un peu trop. t'as essayé l'interview qui traine sur allocine pour Drive ? | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Sam 8 Oct 2011 - 18:12 | |
| DriveL'histoire de l'homme à une seule tête. Lettring rose fluo et musique électro, vive les 80's et LA by night... presque ouverture sur une sortie de casse en douceur (avec cette fameuse accélération violente qui plafonne à 50 à l'heure, héhé, royalement surréaliste, du jamais vu depuis K2000, surtout qu'on vente peu avant les 300ch en plus du véhicule, wahou). c'est basique mais ça marche a peu près. Rien d'original et un peu kitsch (pratique la montre sur la branche du volant). Le début du film est ensuite tranquille entre mr le mécano cascadeur qui dit rien et sa voisine toute mimi gentille. Encore un peu kitsch, le fond électro diluant le truc et le rendant vivable. Se rajoute l'improbable envie de course automobile du patron du chauffeur au sourire unique. Bon, c'est pratique ça introduit les crapules qui reviennent plus tard. Enfin on range les bisounours pour la sortie de prison du mari de la voisine, qui ressort mais avec des emmerdes. Heureusement le voisin est souriant et gentil, il va donner un coup de main et on va basculer dans la violence, avec effets gores. ça passe quand même, fluide, la bande son est quand même répétitive entre le thème et le bruit de fond dans les graves (super tendance ça !). A côté de la violence il y a une légère surenchère de stylisation kitsch (effets de lumières à gogo) et des passages qui ne servent à rien (braquage au marteau du méchant en survet' patron boite à strip-tease, mais qui n'a pas de videur). La poursuite du braquage n'est pas terrible, zig zag de caméra pour faire bouger l'affaire, on est loin de Bullit (mais on a le droit de penser à la poursuite de Bullit, remarquez c'est plutôt mieux que Boulevard de la mort). ça reste fluide et il se passe des choses même si pas complètement intéressantes et c'est là aussi qu'on commence à payer la transparence des personnages. Au delà de l'image trop kitsch et stylisée tendance clip, la voisine amoureuse mais et le sourire unique du coin des lèvres... c'est assez vite emballé et un peu vide, mais fluide et on a gardé du marron et du vert dans l'image, on aura pas eu que de la nuit et du fluo occasionnel. Je m'attendais à pire. ça se regarde. La voisine est mimi. C'est un peu surréaliste. Un peu vide, mais fluide. Donc oui il y a des qualités (sans être très original, de là à avoir un prix pour la mise en scène ?) mais c'est vide. Et on ne peut que penser à d'autres films. Mis à part Bullit pour la poursuite (et le côté vachement expansif du personnage) : The Driver de Walter Hill : LA la nuit, un type qui ne dit pas grand chose et une vague romance mystérieuse par dessus. Thief de Michael Mann : la nuit, la musique (Tangerine Dream, plus de musique), un truand expéditif qui veut se ranger (avec une serveuse ?), James Caan plus parlant mais plus dense et très violent aussi. Meilleur choix (esthétique) de voitures chez Michael Mann aussi. ça sent le revival, assumé certes, années 80. pas une grande nouveauté, on retrouve donc des images, des attitudes qui sont réutilisées. Ici lissées comme dans un clip technique mais standard, périssable, un peu vide. C'est possible de faire 1h30 avec pas grand chose, un clip. Plus difficile d'en faire quelque chose de durable, marquant. En plus des deux autres cités, je rajoute Abel Ferrara. La nuit il connait aussi, les ambiances également, et diverses... et les personnages beaucoup plus. Sans histoires et sans personnages on se rapproche du bête film avec action, ici en un peu mieux c'est vrai pour l'esthétique (mais trop vide) et aussi en moins bien (un film de chauffeur un peu raté côté voitures). Un produit moderne avec beaucoup d'images, et maitrisées (mis à part le trop plein de kitsch et le blouson pourri et quelques doutes logiques), qui mise trop dessus (c'est le faible choix expliqué dans les itws de ne pas avoir construit plus explicitement les personnages). Un produit qui manque de substance. Qui passe mais manque de substance. C'est mieux que le guerrier silencieux mais c'est le même vide, le même désintérêt suscité. Un peu frustrant au final, sans doute vite oublié. (et quelques fautes de goûts). | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Sam 8 Oct 2011 - 22:44 | |
| Au cas où ça interesserait quelqu' un, JB Thoret, critique ciné de Charlie est plutot sévère avec Drive. Sa conclusion :
"Nicolas Windin Refn, réalisateur danois de la trilogie Pusher et du pachidermique Guerrier silencieux, signe ici un film qui lui ressemble, pompeux et creux, que d' aucuns prendront pour une série B vintage et arty, mais dont l' élégance stylistique finit par tourner à vide, autour d' un héros dont on découvre peu à peu la psychologie à trois sous.
Le problème de Refn, c' est qu' il a du style mais aucune vision, de belles idées de plans (le massacre d' un mac au milieu de strip teaseuses indifférentes) et un sens incontestable de l' épate mais aucune idée de fond, un sens de la surface et du design mais aucune densité. Résultat, le silence du driver, pour élégant qu' il soit, comme celui du viking d' ailleurs, n' est qu' une technique de diversion visant à faire croire que celui qui parle peu pense beaucoup. Parfois, il arrve qu' il n' ait juste pas grand chose à dire."
Jean-Baptiste Thoret, Charlie Hebdo, n° 1 007, 8/10/11
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Dim 9 Oct 2011 - 0:09 | |
| - bix229 a écrit:
- "Nicolas Windin Refn, réalisateur danois de la trilogie Pusher et du pachidermique Guerrier silencieux, signe ici un film qui lui ressemble, pompeux et creux, que d' aucuns prendront pour une série B vintage et arty, mais dont l' élégance stylistique finit par tourner à vide, autour d' un héros dont on découvre peu à peu la psychologie à trois sous.
Le Guerrier silencieux m'avait profondément ennuyé (sur petit écran) ; j'ai commencé à regarder Bronson, le film qu'il avait réalisé l'année précédente, je ne suis pas allé jusqu'au bout non plus. Si ça se trouve, ses films sont vraiment faits pour être vus au cinéma, et pas à la télé, où la puissance des images et de l'enrobage sonore est nettement moindre. Ou bien c'est tout simplement un réalisateur qui n'est pas pour moi (je n'étais pas allé jusqu'au bout de Pusher non plus). J'essaierai Drive, un jour... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Dim 9 Oct 2011 - 9:05 | |
| J'avais beaucoup aimé Bronson également pour l'univers déjanté qui est bien mis en scène... |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Dim 9 Oct 2011 - 9:09 | |
| voilà qui motive à fond...
il manque les motivations (qu'on retrouve dans Thief ou dans les films de James Gray, autre exemple) : argent, vie tranquille ? ici c'est limité aux évidences émotionnelles : love love chaton chaton pour les blonds et deuxième chance pour l'ancien détenu. c'est déjà ça mais zéro background avec.
(je jèterai un oeil à l'occasion à d'autres critiques du JB Thoret).
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Lun 10 Oct 2011 - 1:07 | |
| DriveDrive est un film de pure jouissance plastique. Il ne recherche en apparence aucune profondeur autre que ce spleen existentiel d'un poor lonesome cowboy devenu ange exterminateur malgré lui et qui contamine toute l'atmosphère planante du film parfois trouée de quelques déflagrations brutales. Sur la trame d'un Xième récit mafieux relativement sommaire (tiré du roman du même titre), Nicolas Winding Refn joue avec les codes et les références du genre et invente son propre univers en apesanteur, détournant chaque séquence attendue vers des territoires inhabituels. Il surprend constamment alors même qu'on anticipe les principales péripéties standardisées. Les yeux rivés à l'écran, tous les sens en éveil, on se laisse embarquer dans un voyage dont on attend chaque étape avec curiosité et impatience (pas mal de tension aussi comme le disait Queenie). Le cinéma recycle à l'infini (comme la littérature et les autres arts) des thématiques universelles, des "genres", en proposant de nouveaux regards qui nous touchent quand ils sont inspirés. Je n'ai jamais vu un film comme Drive alors même qu'il fait des clins d'oeil à bien des cinéastes déjà reconnus avant lui (Michael Mann, Boorman ou Tarantino notamment) mais pas forcément meilleurs que lui. Il creuse son propre sillon et ce qu'il propose est très impressionnant, très beau et émouvant surtout alors même que tout le dispositif tend paradoxalement vers une abstraction quasi onirique. Dire qu'il ne porte aucun projet artistique à travers l'ensemble de son oeuvre, que ses films scintillent mais sont creux, qu'il cherche l'épate sans proposer de réflexion personnelle, est un constat que je laisse chacun libre de juger mais qui me semble très discutable. Tous ses films se posent la question de la représentation de la violence à l'écran. Ses "héros" sont des personnages le plus souvent silencieux, parfois presque divinisés, dont le corps exprime des émotions très contradictoires comme on en retrouve un peu dans les derniers films de Cronenberg. Ils sont comme des réceptacles au départ neutres d'une violence qui les entoure, des cataliseurs qui tentent d'absorber tout ce qui les pénètre pour tendre vers une annulation progressive de toutes les tensions accumulées au cours du voyage en nous laissant dans une sorte de calme cathartique à la fin. Le héros peut se sacrifier, passer le relais, chercher à créer ou sublimer (comme dans Bronson) ou reprendre une route plus dégagée, la violence a disparu. L'ensemble prend la forme d'un trip où bande son, musique, jeux de lumières et de couleurs tendent à nous faire expérimenter ce cheminement de la violence la plus extrême vers l'apaisement. Et même si on ne trouve aucune profondeur on pourra toujours le ranger aupès de ces films de série B de qualité qui ont souvent fait notre bonheur et qui ne cherchent qu'à nous divertir avec intelligence à travers des univers visuels marquants. Le choix de l'électronique des 3 chansons du film et surtout de la très belle bande son de Cliff Martinez contribue à déréaliser le récit, à nous mettre en tension, à générer une sorte d'hypnose (ces pulsations sourdes qu'Animal trouve "tendances" mais qui sont ici parfaitement à leur place comme chez Lynch ou Weerasethakul). Dire de Ryan Gosling qu'il n'a qu'une seule expression me sidère. Il a démontré depuis longtemps qu'il est un formidable acteur en plus d'avoir une belle gueule. De Half Nelson à Blue Valentine et surtout dans Drive il fait passer énormément de choses dans les mouvements de son corps et dans son regard capable d'exprimer la douceur, l'ironie, la tristesse, la bienveillance, autant que la dureté et la violence la plus sauvage. Il est génial dans ce film. Comme la plupart des acteurs formidablement dirigés avec pas mal d'humour. Méconnaissable Christina Hendricks (la pulpeuse Joan de la série Mad Men) au passage! J'ai aimé ces "accélérations" au ralenti, ces jeux de cache- cache extrêment fluides, ces crashs de voitures minimalistes, ces oppositions entre douceur et ultraviolence dans un même plan (la scène de l'ascenseur), violence traitée constamment dans des tonalités différentes (hyperréaliste, stylisée ou burlesque), la tendresse presque silencieuse entre les deux amoureux, les échanges de regards, l'absence de nécessité d'un background psychologique aux différents personnages (contrairement au roman qui évoquait son passé par flashbacks d'après ce que j'en ai lu). Je pourrais ajouter une longue liste à tout ce qui m'a plu mais ce post est déjà trop long. Prix de la mise en scène pour moi amplement mérité. Je trouve extra qu'on récompense un film de genre et Winding Refn a de belles années devant lui. A noter qu'il prépare un film sur les combats de boxe thaïlandaise et un remake SF de l'âge de cristal. Tous les 2 avec Ryan Gosling... Il est en train de faire comme Kubrick en revisitant tous les genres du cinéma à travers ses propres obsessions et inventions visuelles. Rendez-vous dans quelques années pour voir s'il atteindra le même niveau. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Lun 10 Oct 2011 - 7:01 | |
| (même Tarantino est meilleur).
je conteste les accélérations au ralenti comme effet de style et les crashs minimalistes (non mais la poursuite du milieu et le poussage de voiture à la fin c'est minimaliste ?). | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Lun 10 Oct 2011 - 7:33 | |
| - Marko a écrit:
- Il est en train de faire comme Kubrick en revisitant tous les genres du cinéma à travers ses propres obsessions et inventions visuelles. Rendez-vous dans quelques années pour voir s'il atteindra le même niveau.
Kubrick a été Kubrick quasiment dès le début. Il a réalisé Les Sentiers de la Gloire à 29 ans... Après, revisiter les genres au fur et à mesure, je trouve ça bien, ça permet de varier. Il y a tant de réalisateurs qui restent cantonnés dans un genre... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Lun 10 Oct 2011 - 7:57 | |
| - eXPie a écrit:
- Si ça se trouve, ses films sont vraiment faits pour être vus au cinéma, et pas à la télé, où la puissance des images et de l'enrobage sonore est nettement moindre.
J'ai visionné sous hypnose le Guerrier silencieux à la télé, alors je pense qu'il n'est tout simplement pas pour toi Marko, tu me donnes terriblement envie de voir Drive |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Lun 10 Oct 2011 - 10:00 | |
| - animal a écrit:
- je conteste les accélérations au ralenti comme effet de style et les crashs minimalistes (non mais la poursuite du milieu et le poussage de voiture à la fin c'est minimaliste ?).
Il en va des courses-poursuites et des crashs comme des scènes de violence, il les montre de façon très différentes les unes des autres. Je fais allusion à cette accélération au début où on s'attendrait à aller à toute vitesse comme sur un rallye et qui semble au contraire se dérouler à vitesse normale ou même au ralenti avec ce sentiment de glissement un peu ouaté. Il y en a d'autres dans le film. Un ou deux crashs sont comme les impacts de balles sur les corps: secs, brutaux, très brefs, hyperréalistes. Ils ne font pas 25 tonneaux au ralenti. D'autres sont plus classiques mais avec des variantes comme cette course en marche arrière. J'ai beau avoir vu pas mal de films de ce genre il m'a souvent étonné par ses trouvailles et l'atmosphère qu'il parvient à générer d'un bout à l'autre de façon très fluide. Les gens sont scotchés dans la salle. Ils rient aussi dans les scènes de violences volontairement excessives. Et ce ne sont pas des rires moqueurs mais de complicité. Tout le monde ressent que Refn s'amuse à nous faire plaisir et on joue avec lui. Pour Tarantino je dois dire que je préfère mille fois les trips planants de Refn que ses bavardages assommants qui m'ennuient terriblement. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Nicolas Winding Refn Lun 10 Oct 2011 - 12:33 | |
| - bix229 a écrit:
- Au cas où ça interesserait quelqu' un, JB Thoret, critique ciné de Charlie est plutot sévère avec Drive. ]
Une critique tres minoritaire qui se contente d'affirmer sans vraiment argumenter. On pourrait également citer la critique du Monde ( souvent de qualité en matière de cinema ) qui en parle comme du meilleur film criminel depuis des années. J'y ajouterais quand même Animal Kingdom et Winter's bones. | |
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| | | | Nicolas Winding Refn | |
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