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Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Ridley Scott Mer 6 Fév 2013 - 18:12
Blade Runner(1982)
Blade Runner fait partie de ces grands films auxquels on ne peut pas échapper, qu’on le veuille ou non. Moi-même, je n’y ai d’ailleurs doublement pas échappé. Après l’avoir déjà vu une fois, il y a quelques années, je me suis rendue compte qu’il ne m’en restait aucun souvenir. Où avais-je donc la tête au moment de sa visualisation ? Est-il possible de regarder un « grand film » et de ne plus s’en souvenir ? Pour n’avoir plus aucun doute concernant l’état de ma mémoire, j’ai voulu le regarder une seconde fois. Conclusion : je comprends pourquoi il ne m’en restait rien.
Si Blade Runner est impressionnant, c’est essentiellement grâce aux décors et aux atmosphères que Ridley Scott met en place pour décrire le Los Angeles de 2019. La nuit perpétuelle qui semble régner entre en contraste avec les lumières artificielles des centres commerciaux et des automobiles spatiales ainsi qu’avec les lumières industrielles des usines à haut rendement énergétique. En bas, les piétons animent les rues d’une vie grouillante et indistincte.
Le mérite du scénario ne revient pas au réalisateur puisque Blade Runner est une adaptation de Philip K. Dick. Reste à lire ce dernier pour juger de la fidélité du film à l’égard du matériau de base, mais je doute que celle-ci ait été entière. Là où Philip K. Dick s’est certainement trituré l’esprit pour inventer un système retors aux implications prenant des dimensions métaphysiques, Ridley Scott se concentre essentiellement sur la trame dramatique. Son film n’est pas mauvais, mais il n’est pas bon non plus car une fois dépassé l’émerveillement qui résulte de la découverte de l’univers de Blade Runner, son film ressemble à n’importe quel autre film d’action avec flingues et course-poursuites.
Pas d’ennui, mais pas de frémissement ontologique non plus. Voilà pourquoi Blade Runner avait disparu de ma mémoire, contrairement aux souvenirs artificiels incorporés aux consciences des réplicants : il ressemble à n’importe quel autre film et, ce faisant, le voilà rangé dans l’anonymat de cette catégorie des « pas mauvais mais pas bons non plus ». Et ce n’est pas le petit final métaphorique à base de licorne, censé réveiller le spectateur endormi au dernier moment, qui viendra corriger la semi-lassitude éprouvée au cours du film. Il ne suffit pas d’une jolie pirouette pour s’attirer l’indulgence…
SCOman Envolée postale
Messages : 102 Inscription le : 08/06/2012 Age : 38 Localisation : Tours
Sujet: Re: Ridley Scott Jeu 7 Fév 2013 - 19:52
Les Duellistes et Gladiator : les deux chefs-d’oeuvre incontournables de Ridley Scott
Les Duellistes : un chef-d’oeuvre méconnu
Sorti quasiment dans l’anonymat de quelques salles américaines en 1977, Les Duellistes n’est rien d’autre que la première oeuvre d’envergure de Ridley Scott. Souvent injustement oublié dans la filmographie de celui qui donna naissance à Alien, le huitième passager, Blade Runner ou encore Kingdom of Heaven, Les Duellistes est cependant son film le plus abouti et, osons le dire, un authentique chef-d’oeuvre. Je veux aujourd’hui rendre hommage à ce véritable joyau du septième art, lauréat du Prix de la première oeuvre du Festival de Cannes en 1977. Les Duellistes, c’est d’abord une adaptation assez fidèle du roman de Joseph Conrad, Le Duel, qui narre la fuite en avant incompréhensible de deux hussards de la Grande Armée de Napoléon Ier, qui se pourchassent tout au long des guerres impériales. Si le livre fait honneur au talent d’écrivain de Conrad, on peut sans hésiter affirmer qu’avec Ridley Scott, l’adaptateur a dépassé l’auteur. La force filmique des Duellistes tient moins dans son scénario, que dans la gradation psychologique de l’affrontement entre les deux lieutenants Armand d’Hubert et Gabriel Féraud, respectivement et admirablement interprétés par Keith Carradine et Harvey Keitel. Ces derniers, qui sont loin d’être les acteurs les plus connus du grand public français, jouent leur rôle avec une force d’interprétation proche de la perfection. Provoqué une première fois par Féraud, pour un motif absurde touchant à l’honneur d’une dame, d’Hubert n’aura de cesse d’être poursuivi et provoqué en duel par celui-ci, le code de l’honneur militaire lui interdisant toute dérobade. Or cette fuite en avant, haletante, frappée du sceau d’une rage partagée et toujours plus féroce, laisse planer une alternative des plus simples : tuer, ou périr à l’écart du champ de bataille. Le spectateur assiste ainsi, au fil des duels, à la mutation d’un code de l’honneur irraisonné en haine partagée pour celui qui ne représente au bout du compte, que l’ennemi inconditionnel, l’honneur bafoué, l’homme à abattre.
Si la force d’interprétation de Keith Carradine et de Harvey Keitel suffit à faire des Duellistes un grand film, c’est la beauté visuelle, que s’est attachée à rendre avec brio Ridley Scott, qui en fait pour le coup un chef-d’oeuvre. Quelquefois comparable aux superbes tableaux du Barry Lyndon de Stanley Kubrick, la dramaturgie du choc des sabres se trouve en effet sublimée par une photographie magique, et une science du cadrage qui annonçait déjà tout le talent du génial réalisateur britannique. Chacun des duels, de par sa localisation et de par son propre déroulement, propose au spectateur un rendu d’atmosphère magnifié par l’utilisation de la lumière et des éléments naturels. Que ce soit dans l’humble cour d’une maisonnée, dans un champ baigné par la lueur de l’aube, dans l’obscurité lugubre d’une cave, ou bien sous le roulement d’une cavalcade de jouteurs, les unités de temps et de lieux s’enchaînent selon une montée de la violence quasi paroxysmique. Et ce, avec toujours le même et invariable dénouement : les blessures récoltées blessent l’âme plus que la chair, elles exigent une énième réparation. Seul l’ultime duel au pistolet, angoissant jeu du chat et de la souris autour de ruines forestières, rompt avec cet enchaînement scénaristique. Tenant à sa merci son ennemi au bout de son pistolet, d’Hubert condamne Féraud au pire supplice qu’il pouvait lui infliger, c’est-à-dire disparaître à jamais de sa vie, ravaler sa fierté et sa haine pour le laisser enfin en paix. Cet ordre, auquel le vaincu ne peut qu’obtempérer, prononce de fait la mort du duelliste, et celle, plus symbolique, de l’homme en tant que tel, privé désormais du moyen de se battre, donc de sa raison de vivre. Le plan final résume à lui seul la mæstria du film : au son lancinant du thème musical interprété à la flûte, la stature de Féraud se détache, de dos, en haut d’une falaise ; le contre-jour creuse l’infinité de l’élément marin et découpe symboliquement la forme de la redingote et du bicorne d’un autre condamné à mort, Bonaparte, enchaîné au rocher de Sainte-Hélène. Les règles du duel ont mis à bas la raison même d’exister du lieutenant Féraud, puisque la vacuité de ses combats s’impose maintenant à lui, au nom de la dure loi des armes, la seule qu’il estimait véritablement. Plus qu’une opposition de style entre une certaine violence et le respect du code de l’honneur, Les Duellistes s’avère être, à l’instar du livre dont il s’inspire, un superbe témoignage historique, une fresque de tableaux dépeignant l’atmosphère d’une époque révolue. Il restitue, dans sa dernière partie, le fossé existant entre l’armée congédiée des demi-soldes, à laquelle appartient Féraud, et tous ceux qui surent, comme d’Hubert, composer avec cette Restauration qui sonnait le glas de celui qu’ils chérissaient hier avec ferveur, le « Petit Caporal ». Les lieux et les places dans lesquels les duels opposent les deux protagonistes, suivent le sillon sanglant des campagnes européennes de l’Empereur. Ils tracent ainsi un parallèle entre ces officiers et leur général, dont le seul point commun est la quête de la gloire. Une quête de gloire bientôt rattrapée par celle, moins épique, mais tout aussi dramatique, de la survie au coeur d’une époque, où l’individu ne peut plus se dérober aux coups mortels de l’airain et de l’acier. C’est à la fois cette résignation forcée devant la mort et cette folie qui habitent l’âme des deux bretteurs. Harvey Keitel et Keith Carradine donnent une dimension et une épaisseur rarement atteinte à ce genre, dit « historique ». Touchés par la grâce picturale d’un Ridley Scott, à la fois cadreur et monteur de génie, ces destins s’entrechoquent dans le fracas des lames, et nous chantent la marche d’une ode au souffle épique. Dans des paysages et des lumières dont toute la beauté ne laisse aucune place au doute, ce film mérite, comme seul qualificatif, celui d’inestimable et puissant chef-d’oeuvre.
Gladiator : un blockbuster dans l’arène des chefs-d’oeuvre
Nous sommes en 1999, le temps a passé depuis Les Duellistes, et Ridley Scott possède désormais les moyens de ses ambitions : un budget pharaonique de 103 millions de dollars, des acteurs confirmés (Russel Crowe, Joaquin Phoenix, Richard Harris, Connie Nielsen, ou encore Oliver Reed), un staff technique aguerri, et surtout un scénario « béton » susceptible d’enthousiasmer les foules. Lors de sa sortie en 2000, Gladiator recueillit les éloges de la critique et reçut cinq Oscars ainsi que le Golden Globe du meilleur film dramatique. Les critiques saluèrent à la quasi unanimité une réadaptation plus que réussie du genre « péplum », modernisée par un nouveau souffle épique. Pourtant ils furent peu nombreux ceux qui virent dans ce blockbuster à grand succès un de ces chefs-d’oeuvre dont nous gratifie une ou deux fois par an le grand écran… ce qui s’avère pour le moins injuste. Le film s’ouvre sur une bataille dantesque qui oppose les légions romaines du vieil empereur Marc Aurèle aux derniers barbares insoumis de Germanie. Happé par quinze minutes de furie, le spectateur en sort éreinté après avoir subi un déluge de feu et d’acier, qui renvoie les batailles de Braveheart au rang de promenades de santé pour touristes en kilts. Le ton est donné d’entrée ; il ne se démentira pas tout au long du film. C’est sur ce mode épique que l’on assiste à la déchéance puis à l’ascension de Maximus, ancien général de Marc Aurèle interprété par Russel Crowe. Il suit son destin de gladiateur capable de défier le nouvel empereur Commode, joué par Joaquin Phoenix. La scénographie des combats et des joutes meurtrières sur le sable du Colisée est réglée de main de maître, pour notre plus grand plaisir. Il y a des instants de bravoure, du sang, des coups façon torero comme à la corrida, des effets spéciaux étourdissants ; bref, le spectateur en a pour son argent ! Il a la tête remplie d’exploits héroïques, satisfait par cette victoire manichéenne du bien sur le mal. Mais comme dit précédemment, il serait trop facile de réduire Gladiator à un simple péplum remis au goût du jour, tant la mise en scène du héros-gladiateur est pensée, jouée et réalisée avec talent. Excepté la scène finale du film, malencontreusement grandiloquente et théâtrale, Ridley Scott réalise une nouvelle fois un sans faute. Non seulement le film offre une odyssée d’une intensité et d’une dramaturgie hors du commun, mais l’esthétique des images renforce l’adéquation parfaite entre bande-son musicale et narration. C’est le rythme à la fois nerveux et dynamique du montage, magnifié par la très belle musique de Hans Zimmer et Lisa Gerrard, qui confère au souffle épique une portée rarement inégalée. La galerie de portraits de ces Romains dévoyés ou intègres, où figure en bonne place l’effrayant Commode, résume de manière elliptique mais magistrale la palette des comportements humains. Que ce soit sous le casque vengeur de Maximus, ravalé à la fonction d’amuseur de la plèbe, ou bien face à la mégalomanie exacerbée d’un empereur paranoïaque et cruel, se donne en spectacle l’universalité d’une humanité antique remise en cause par la morale stoïcienne du défunt Marc-Aurèle, telle une invite à l’évasion et à la poésie. C’est cet oiseau innocemment perché sur une branche avant le tonnerre des buccins, c’est cette main de Maximus qui caresse les blés des champs Elyseum, ce sont ces pétales pourpres qui tapissent l’arène comme autant de gouttes annonciatrices du sang des lutteurs, c’est ce marbre des bustes des anciens empereurs que sabre le glaive d’un Commode proche de la folie… Autant de curseurs visuels esthétiques qui transcendent les complots de la Rome prétorienne. Cette visée esthétisante se retrouve lors d’un face à face glacial entre Commode et sa soeur Lucilla, brillant jeu de va-et-vient et de resserrements de la caméra sur les visages de ces deux êtres qui à la fois s’aiment et se haïssent, tragique mouvement de contre-champs à la lueur des bougies, convoquées au mystère et à la montée des tensions engendrées par les sous-entendus, sous le regard inquiet d’un fils trop jeune pour saisir que le complot fomenté par sa mère vient d’être démasqué.
L’alternance entre scènes d’intérieur intimistes – le temps des complots – et scènes d’extérieur grandioses – le temps des combats, dans l’arène – permet au scénario d’acquérir son rythme et d’alimenter sa propre tension dramatique. Le spectateur est étourdi par le faste de la Rome impériale, avant d’être introduit dans les alcôves où se trament les menées du pouvoir. L’apothéose du duel final entre Commode et Maximus n’en devient alors que plus exaltante, nous entraînant dans le tourbillon d’une lutte paradoxale où le blanc de la cuirasse impériale, souillée de perfidies, le dispute au noir dont la garde prétorienne est drapée. Ironie de l’histoire, cette dernière devient le temps d’un instant l’ultime soutien de Maximus, après avoir été l’instrument de sa déchéance. Gladiator s’impose comme un film à voir et à revoir, tant son ordonnancement filmique demande à être lu entre les lignes. C’est à ce prix qu’appréhender la quintessence dramatique du film nous détachera des quelques poncifs propres à un blockbuster. La quête du rachat se mue alors sous nos yeux émerveillés en un film total et global, conférant à ses personnages une trajectoire aussi belle qu’universelle.
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Oh la vache Coli, je crois qu'on peut pas faire plus antinomique que nos deux avis.
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Ridley Scott Lun 29 Juil 2013 - 11:02
J'arrive après la guerre mais bon :
kenavo a écrit:
colimasson a écrit:
Bien sûr, tout cela n’est pas soulevé une seule fois dans le film. On se contentera donc d’un énième message féministe qui, loin d’arranger les choses, continue à faire passer les femmes pour des crétines.
vue diamétralement opposée de la tienne pour ce film..
Itou. C'est toujours surprenant de voir de tels écarts dans les ressentis des gens, ça donne l'impression de ne pas avoir vu le même film. On a tous nos bagages personnels qui influencent notre vision. Ceci dit, Coli, j'ai bien ri en lisant ton avis et tes hypothèses absurdes.
kenavo a écrit:
Pas d'accord que les hommes montrés ne valent rien, tout d'abord il y a l'ami de Louise qui vient lui donner tout l'argent qu'il possède sans en demander une question et puis l'inspecteur qui a beaucoup de compréhension pour Louise
Oui, et ce sont deux personnages bien mis en avant, importants.
darkanny a écrit:
Quand une femme ou un homme en a vraiment ras la casquette de sa vie de couple, il trouvera toujours le moyen de dégager et forcément ça induit une dose de folie, et d'acte qui paraît irréfléchi, c'est un peu le propos du film, si tout avait été calculé par ces deux femmes, le film n'existerait pas.
eXPie a écrit:
Ça peut ne pas être LA définition de la liberté, mais une des définitions de la liberté, ou plutôt l'un des aspects de la liberté. De même qu'il y a plusieurs enfermements possibles. Si tu fais céder un barrage, l'eau est libre ; elle ne va pas couler sagement, elle profite de la liberté, elle s'éclate et éclabousse. D'autres eaux libres vont leur petit chemin.
D'accord avec vous deux sur ce point.
Plus on s'efforce de contrôler quelque chose ou quelqu'un, plus la perte de contrôle risque d'être fracassante... Le crime et l'excitation de la fuite ont catalysé une montée d'adrénaline devenue incontrôlable pour ces femmes aux vies mornes et ennuyeuses. Elles sont totalement dépassées, elle n'avait rien et d'un coup, elles peuvent prendre tout ce qu'elle veulent et s'affirmer face à n'importe qui, même les flics, figures d'autorité, n'ont plus d'emprise sur elles. C'est l'effondrement du barrage évoqué par eXPie, il n'y a plus de limites. Dans d'autres circonstances, avec des vies plus épanouies, moins bridées, la montée en puissance n'aurait certainement pas pris la même ampleur. Bien que nos réactions face à une telle situation soient totalement imprévisibles...
eXPie a écrit:
colimasson a écrit:
si Thelma et Louise avaient été réellement soumises à leurs maris, elles n’auraient jamais pu sortir de leur maison, et Louise n’aurait pas su conduire.
Eh, on est aux Etats-Unis, pas en France ! [...] Imagine, tu as une femme soumise (enfin, moi j'ai une femme soumise, pas toi). Eh bien, ma femme soumise, je veux que quand je reviens du boulot, je n'ai plus qu'à mettre mes pieds sous la table pour manger ce qu'elle aura fait mijoter avant de me taper un bon match de base-ball à la télé. Et pour ça, il faut qu'elle fasse des courses. Mais comment ferait-elle des courses sans voiture ?
J'adore ta logique machiste eXPie, c'est tellement toi en plus !
eXPie a écrit:
colimasson a écrit:
Regarde-le à nouveau, je serais curieuse d'avoir ton avis tout frais !
J'ai peur que ça ait un peu vieilli
Non, aie confiance en bibi, ça n'a pas mal vieilli ! Et c'est quelqu'un qui a du mal avec les vieux films qui te dit ça... En plus, on ne peut même pas me soupçonner de continuer à aimer par nostalgie (comme tu le sous-entendais) puisque c'était une découverte pour moi. J'avoue que moi aussi je suis curieuse d'avoir ton avis tout frais.
Dernière édition par Heyoka le Lun 29 Juil 2013 - 18:23, édité 1 fois
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Ridley Scott Lun 29 Juil 2013 - 18:20
Merci Heyoka de réhabiliter ce film (c'est un de mes petits chouchous, j'ai même pas osé répondre à Colimasson lors de son message, sinon je l'aurais broyée trèèès lentement. Gniark)
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Ridley Scott Lun 29 Juil 2013 - 19:01
Queenie a écrit:
Merci Heyoka de réhabiliter ce film (c'est un de mes petits chouchous, j'ai même pas osé répondre à Colimasson lors de son message, sinon je l'aurais broyée trèèès lentement. Gniark)
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Ridley Scott Mar 30 Juil 2013 - 12:25
Queenie a écrit:
Merci Heyoka de réhabiliter ce film (c'est un de mes petits chouchous, j'ai même pas osé répondre à Colimasson lors de son message, sinon je l'aurais broyée trèèès lentement. Gniark)
Mais je t'en prie, ne te gêne pas pour moi...
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Ridley Scott Sam 10 Aoû 2013 - 12:25
Alien, le huitième passager (1979) de Ridley Scott
Alien constitue une preuve de choix dans l’affirmation que la réussite d’un titre ne dépend pas de la fréquence d’apparition de son personnage principal. Au contraire…
Aurions-nous frémi à l’unisson de l’équipage du Nostromo si le huitième passager n’avait cessé de pointer le bout de ses griffes à travers les dédales de couloirs ? Sans doute pas. Ici, nous sommes obligés de l’attendre longtemps. Ce n’est d’abord qu’un fossile qui semble mort, puis une menace apparemment sans conséquences. Mais Kane se retrouve bientôt piégé par une araignée étrange qui s’agrippe à son visage. Aucune violence ne permet de mesurer la gravité de l’évènement qui vient de se produire. La scène est purement contemplative : il s’agit d’un homme allongé avec une araignée sur la tête. L’homme continue de respirer et ne semble pas souffrir. Bientôt, l’araignée se détache comme une tique et la vie à bord du Nostromo reprend son cours de la manière la plus habituelle possible…jusqu’à la récidive.
Cronenberg semble souvent se cacher derrière le travail effectué par Ridley Scott. L’Alien apparaît comme la figure de la contagion : la plupart du temps invisible, ses rares apparitions restent inexplicables et lancent un processus incontrôlable. Ses effets ne se limitent pas à sa seule présence et ses conséquences funèbres s’étendent au-delà de son anéantissement apparent. La terreur réussit donc à s’installer sans provoquer le moindre sourire désabusé. Jamais un terrien ne se sera senti aussi proche de l’équipage d’un navire cosmique que dans cet Alien…
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Ridley Scott Sam 10 Aoû 2013 - 12:34
Ton commentaire décrit bien la force de ce film Coli, contente que tu aies aimé.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Ridley Scott Lun 12 Aoû 2013 - 12:57
Vi, mais pas prête à me lancer dans la visualisation des Alien suivants qui sont beaucoup plus nazes paraît-il...
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Ridley Scott Lun 12 Aoû 2013 - 13:33
colimasson a écrit:
Vi, mais pas prête à me lancer dans la visualisation des Alien suivants qui sont beaucoup plus nazes paraît-il...
Ils sont tous bons à leur façon à mon sens. S'y sont collés: James Cameron (celui que j'aime le moins), David Fincher et Jean-Pierre Jeunet. Une esthétique personnelle à chaque fois. Des films d'auteurs à leur manière. Mais aucun n'égale l'efficacité horrifique suggestive de ce premier Alien.
Je vois en jetant un oeil à wikipedia qu'Alien serait adapté plus ou moins du film de Mario Bava, La Planète des vampires... Je ne savais pas. En tout cas c'est méga kitsch!
Invité Invité
Sujet: Re: Ridley Scott Lun 12 Aoû 2013 - 17:19
Ah non ils sont loin d'être nazes, ils ont chacun une atmosphère particulière. Mon préféré est le 3 personnellement après celui de Scott.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Ridley Scott Lun 12 Aoû 2013 - 18:36
eXistenZ a écrit:
Ah non ils sont loin d'être nazes, ils ont chacun une atmosphère particulière. Mon préféré est le 3 personnellement après celui de Scott.
Le David Fincher a une ambiance terrible dans cette prison de l'espace. Il faut que je le regarde toutes ces années après. Graphiquement c'était pas mal dans mon souvenir.