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| Bouts de livres qui donnent faim | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Lun 4 Mar 2013 - 17:57 | |
| A boire et à manger – Tome 1 (2012) de Guillaume Long Avant toute chose, rendons grâce à Guillaume Long d’avoir épargné à son album la dénomination des Mémoires culinaires d’un jeune homme de son temps, titre auquel il nous dit avoir sérieusement pensé avant d’éloigner l’idée (mais quand même… cela nous semble trop gros pour ne pas être une blague !). Qui sait ce qui se serait passé si Guillaume Long n’avait pas finalement choisi de troquer ce titre pompeux, qui ne correspond absolument pas au ton de son album, pour celui beaucoup plus représentatif d’ A boire et à manger ? Heureusement, également, que Guillaume Long n’a pas réfléchi trop longtemps à la question de savoir si son album allait apporter ou non quelque chose de fondamentalement novateur à la vie culturelle française. Assurément, non, surtout si l’on reconnaît l’abondance des ouvrages culinaires publiés en ces temps de repli casanier et de popotte mélancolique, où la cuisine apparaît comme le dernier refuge de valeurs en déchéance. Et pourtant, et peut-être grâce au format choisi de la bande dessinée –qui implique une narration et qui permet l’humour ainsi que la fantaisie- Guillaume Long arrive à faire preuve de singularité. Démonstration, encore une fois, que le sujet ne fait pas tout, mais que la façon dont l’auteur en parle sera l’argument qui nous permettra de reconnaître ou non son talent. A boire et à manger ne suit aucun fil conducteur et se présente au lecteur comme une représentation des envies culinaires de Guillaume Long, imprévisibles et soudaines, liés à un voyage, à la découverte d’un aliment, d’un ustensile ou d’un restaurant. Rien de linéaire ni d’ennuyeux et chaque nouveau thème abordé semble également être l’occasion de voir surgir un nouveau mode de narration. Guillaume Long ne se contente pas seulement d’être un fin gastronome dans le sens premier du terme –c’est-à-dire qu’il aime la bonne chère pour son goût et non pas d’après des critères esthétiques qui relèvent de modes compliquées mais brèves- ; il est également ouvert sur quantité d’expériences culinaires que nombre de chefs cantonnés à une cuisine spécifique ou à une réputation ne pourraient sans doute pas se permettre, et son intérêt s’enrichit d’expériences et de références parallèles, sans doute également à l’origine de son imagination sans bornes. Guillaume Long aime rappeler les histoires des aliments et des pratiques culinaires, et lorsqu’il ne les connaît pas, il les invente et y incorpore une dose d’humour qui rend à la cuisine ce qu’elle pourrait parfois avoir tendance à perdre : sa convivialité, sa créativité et son plaisir. - Citation :
- L’autre jour au supermarché, vous avez eu un flash, un moment de faiblesse, un coup de folie ou vous êtes simplement entré dans la quatrième dimension… Bref, vous avez acheté : un brocoli. Maintenant, seul dans votre cuisine, vous êtes revenu à la raison et vous déprimez en vous demandant : -Mais qu’est-ce qu’il m’a pris d’acheter ce truc ?
Et c’est bien normal. La recette DU gâteau au chocolat... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Ven 15 Mar 2013 - 13:30 | |
| Dans la Ruche de Charles Burns, on mange bien : | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Sam 23 Mar 2013 - 12:30 | |
| Mes petits déjeuners et goûters magiques (2012) d’Anne-Sophie Luguet-Saboulard Les petits déjeuners et les goûters, c’est pas rien que pour les bébés. Depuis que vous avez dépassé l’âge (si bien nommé) de raison, vous narguez le 7h et le 16h comme un grand félon sans cœur ni reproche, insensible à l’appel des glucides qui font défaut à vos muscles avides ? J’imagine que pour vous venger, le repas du soir doit être dantesque ! Et d’ailleurs, depuis lors, vous commencez à accumuler une bonne dose de matière lipidique autour du nombril, conséquence des orgies de fromtom et de bière avalés jusqu’à saturation avant l’heure du repos. Anne-Sophie Luguet-Saboulard cherche à nous faire comprendre que petit-déjeuner et goûter sont des repas à part entière que nous ne devrions négliger ni pour notre santé, ni pour notre plaisir. On croit à tort que le goûter est un facteur d’embonpoint –et ça l’est en effet si, après une fondue bien arrosée le midi, vous croyez bien faire en mangeant un paquet entier de Twix et une plaque de chocolat. En revanche, si vous vous autorisez un moment de réflexion en considérant que le goûter constitue un moyen de rééquilibrer vos apports nutritifs de la journée et d’échelonner vos prises caloriques, il ne pourra qu’être salutaire car, comme le rappelle Anne-Sophie Luguet-Saboulard, chaque nouvelle prise alimentaire déclenche le processus de digestion, lui-même consommateur d’énergie. On brûle donc plus de calories en faisant quatre repas dans la journée qu’en se contentant de deux apports importants et peut-être moins diversifiés. Et ce sont autant de petites pauses que l’on s’autorise pour soi-même ou que l’on partage avec les autres, dans une forme de protestation pacifique face à l’abnégation que nécessitent les journées dédiées à la productivité (rétablir un quart d’heure de sieste en début d’après-midi participerait également à cette démarche). Après nous avoir présenté ses ingrédients préférés –sirop d’agave, lait d’amande, agar-agar, fruits secs, produits laitiers…-, Anne-Sophie Luguet-Saboulard déploie la liste de ses recettes pour le petit-déjeuner et pour le goûter. Depuis le temps qu’on attendait de découvrir des préparations originales et vraiment personnelles ! La liste des recettes que l’auteure nous soumet dévoile une identité culinaire unique et ne sent pas le réchauffé, comme on peut trop souvent le déplorer en ouvrant un recueil de cuisine. On retrouve les ingrédients préférés d’Anne-Sophie Luguet-Saboulard cuisinés à toutes les sauces, sous toutes leurs formes et textures. Pas besoin de placards débordants d’ingrédients extravagants. Pas besoin de s’atteler à la tâche des heures durant. Il suffit de varier en jouant sur des combinaisons audacieuses. Derrière les termes génériques de « produits laitiers », « fruits secs », « fruits », « céréales » se cachent une multitude d’aliments qui ne demandent qu’à être expérimentés et combinés entre eux au gré des envies et des saisons. Finie la monotonie des tartines beurrées au petit-déjeuner et du biscuit sec trempé dans le thé au goûter. Pour le petit-déjeuner, Anne-Sophie Luguet-Saboulard nous propose des fraises mozza au basilic, du gâteau de fromage blanc, du pain perdu, du porridge aux fruits secs, une omelette acidulée aux kiwis ou des flans aux cafés ; et pour le goûter, on hésitera entre des mendiants de pomme, des tartines cancoillotte-poires, des yaourts craquants ou une part de tarte aux petits-suisses. Mais ces recettes ne constituent que des pistes, des bases de réflexion à partir desquelles nous pouvons ensuite nous amuser à expérimenter de nouvelles combinaisons. Il y a fort à parier qu’en nous appétant de la sorte, Anne-Sophie Luguet-Saboulard réussira à convertir (à nouveau ?) les adultes les plus réticents aux plaisirs du petit-déjeuner et du goûter… - Citation :
- Gâteau au fromage blanc
4-6 personnes : 500G de fromage blanc à 0% ; 50G de maïzena ; 1 c. à c. de levure chimique ; 80G de sirop d’agave ; 3 œufs ; ½ citron
Préchauffer le four à 180°C. Clarifier les œufs. Mélanger au fouet électrique le fromage blanc, les jaunes d’œufs, le jus du citron, le sirop d’agave, la Maïzena et la levure. Monter les blancs en neige. Les incorporer délicatement. Verser dans un moule avec du papier sulfurisé. Cuire pour 40 minutes. A mi-cuisson, recouvrir de papier aluminium. Réserver au frais au moins 1h avant de démouler. - Citation :
- Pamplemousse curd
1 gros pamplemousse rose ; 2 œufs ; 75G de sucre en poudre ; 2 c. à c. de Maïzena
Mélanger le jus de pamplemousse et le sucre. Ajouter les œufs. Saupoudrer de Maïzena et battre au fouet. Verser le mélange dans une casserole. Faire chauffer à feu doux. Fouetter jusqu’à épaississement. Verser dans un pot à confiture. - Citation :
- Coco de perles du Japon
Pour 4 personnes 20 cl de lait de coco ; 10 cl de lait écrémé ; 40G de perles du Japon (tapioca) ; 40G de sucre ; 1 kiwi.
Mélanger dans une casserole le lait de coco, le lait, le sucre. Porter à ébullition. Ajouter le tapioca et faire cuire à feu doux tout en remuant environ 25 min. Couper le kiwi en dés et le répartir dans des verrines. Verser le tapioca. Servir tiède. - Citation :
- Tofu caramélisé aux poires
Pour 1 personne 50G de tofu ferme ; A c. à s. de miel ; 2 petites poires bien mûres ; 1 c. à c. de graines de sésame.
Couper le tofu en dés. Le mélanger avec le miel et 3 c. à s. d’eau. Laisser mariner 10 min au frais. Chauffer une poêle. Déposer les dés de tofu, la marinade, les poires en dés. Faire caraméliser en réduisant la marinade. Saupoudrer de graines de sésame.
Grâce à ce livre, j'ai pu découvrir les merveilles des porridges aux flocons d'avoine... enfin quelque chose qui tient au ventre le matin, pour éviter les faiblesses de fin de matinée. L'auteur a UN BLOG (malheureusement essentiellement commercial) | |
| | | unmotbleu Sage de la littérature
Messages : 1329 Inscription le : 08/03/2013 Age : 65 Localisation : Normandie Rouen
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Mer 27 Mar 2013 - 21:20 | |
| Souvenirs d'enfance et nostalgie... c'était le livre de cuisine de ma mère. [url=https://servimg.com/view/18170081/66] "Le livre de Tante Marie est déjà, et depuis longtemps, dans presque tous les foyers, apprécié par la maîtresse de maison et ses convives. Déjà quand nos mères, nos grands-mères étaient embarrassées pour préparer un plat elles ouvraient le livre de Tante Marie et y trouvaient ce qu'elles cherchaient. La nouvelle édition de ce livre, déjà pratique, vous apporte des recettes mieux présentées, inspirées des principes d'ordre et d'économie de Tante Marie, recettes formulées en termes simples et compréhensibles de tous. Leur classement rationnel vous aidera à trouver tout de suite la composition d'un menu quelle qu'en soit l'importance et comment le réaliser. Voyez au début de ce livre la Table des Matières et vous comprendrez que de " pratique " le livre de Tante Marie devient " Indispensable " à tous les foyers. L'art d'accommoder les restes et conseils aux maîtresses de maison." | |
| | | Teresa Mendoza Espoir postal
Messages : 33 Inscription le : 21/03/2013 Age : 39 Localisation : nulle part et ailleurs
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Ven 29 Mar 2013 - 14:46 | |
| Mon Tante Marie porte 1937 en date d'impression, il vient probablement de chez ma mère grand. Celle qui le voit comprend tout de suite qu'on s'en sert. | |
| | | Teresa Mendoza Espoir postal
Messages : 33 Inscription le : 21/03/2013 Age : 39 Localisation : nulle part et ailleurs
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Ven 29 Mar 2013 - 15:03 | |
| "Nous mangions des perdreaux exquis, cuits avec un soin particulier pour un ami de monsieur le marquis par la cantinière, en buvant du champagne Clicquot. (Le Côté de Guermantes)
J'ai le bonheur d'avoir un beau livre intitulé: Proust - La cuisine retrouvée (livre collectif aux éditions du Chêne)
Des illustrations, des textes et des recettes. Un remède à la mélancolie. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Ven 29 Mar 2013 - 21:50 | |
| - unmotbleu a écrit:
- Souvenirs d'enfance et nostalgie...
c'était le livre de cuisine de ma mère.
[url=https://servimg.com/view/18170081/66]
"Le livre de Tante Marie est déjà, et depuis longtemps, dans presque tous les foyers, apprécié par la maîtresse de maison et ses convives. Déjà quand nos mères, nos grands-mères étaient embarrassées pour préparer un plat elles ouvraient le livre de Tante Marie et y trouvaient ce qu'elles cherchaient. La nouvelle édition de ce livre, déjà pratique, vous apporte des recettes mieux présentées, inspirées des principes d'ordre et d'économie de Tante Marie, recettes formulées en termes simples et compréhensibles de tous. Leur classement rationnel vous aidera à trouver tout de suite la composition d'un menu quelle qu'en soit l'importance et comment le réaliser. Voyez au début de ce livre la Table des Matières et vous comprendrez que de " pratique " le livre de Tante Marie devient " Indispensable " à tous les foyers. L'art d'accommoder les restes et conseils aux maîtresses de maison." Voilà qui a l'air délicieusement kitsch et misogyne ! Quelques exemples des recettes proposées ? | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Sam 30 Mar 2013 - 6:58 | |
| Bénédict Beaugé, Plats du jour : Sur l'idée de nouveauté en cuisine - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Aujourd'hui encore la plus grande partie de l'humanité ne se soucie pas de nouveauté culinaire. Bien au contraire, l'idée même de ne pas rattacher à la tradition cet acte si fondamental et symbolique peut paraître tout à fait inconcevable. Cette notion est en effet un pur produit de la civilisation occidentale, de cette conscience individuelle qui se manifeste à partir de la Renaissance, et des mécanismes de distinction et d'imitation qui lui sont liés. Jusqu'à récemment même, cette idée n'a concerné qu'une frange de la population. Elle a donc une histoire. Ce qui ne laisse pas d'étonner quand on constate comme elle est aujourd'hui inhérente à nos comportements alimentaires, en particulier lorsqu'ils sont chargés de connotations esthétisantes ou hédonistes, multipliés par la surmédiatisation actuelle de la cuisine. Cette histoire débute en France, au milieu du XVIIe siècle. Le livre se divise en trois parties : la première, historique, et la deuxième, sociologique, couvrent la période allant de l'origine, c'est-à-dire de 1651, date de publication du Cuisinier François de François Pierre La Varenne, jusqu'à la consécration de la Nouvelle Cuisine par Gault et Millau en 1973, qui ont constitué l'une et l'autre des ruptures décisives. Ces deux parties parlent en premier lieu de ce qui se passe en France, celle-ci occupant alors une place absolument prépondérante dans ce domaine. La troisième partie, elle, traite de ce qui se passe dans l'univers de la cuisine à partir de cette date jusqu'à aujourd'hui, dans un contexte désormais globalisé. La cuisine devient, dès le début du XVIIIe siècle, objet de spéculations intellectuelles qui l'entraînent sur le terrain de l'esthétique, discipline qui naît d'ailleurs au même moment. Le restaurant lui offre un lieu où peut se former un public. Le XIXe AVP D 8/41 Mars 2013 siècle voit, quant à lui, apparaître la notion du cuisinier créateur qui s'épanouit à partir de l'entre-deux guerres et triomphe avec la Nouvelle Cuisine. Celle-ci, en libérant totalement les cuisiniers de toute référence à une quelconque tradition et en les sommant d'être inventifs est, avec la mondialisation, la cause principale du développement mondial de la cuisine et de l'apparition, ici et là, de grandes cuisines nationales. Aujourd'hui, bien souvent, le débat autour de la cuisine semble se réduire à des questions d'esthétique. En ce sens, la tendance moderniste, incarnée par ce que l'on a appelé "cuisine moléculaire", a donné un coup d'accélérateur à ce mouvement. On peut craindre que cette esthétisation galopante vienne à bout de toute réflexion approfondie sur la perception gustative. Serait-ce donc la fin de la gourmandise ? Certaines transformations récentes du restaurant poussent à le faire croire. L'émergence de revendications pour plus de convivialité, sous la forme de pratiques nouvelles de cette institution, la "bistronomie" entre autres, semble le confirmer. Il paraît urgent de retrouver un équilibre : face à un cuisinier devenu omniprésent et quelque peu autocrate, les "gastronomes" doivent s'interroger sur leurs pratiques, afin de mieux percer les secrets de leur gourmandise et pouvoir, alors, revendiquer celle-ci bien fort. | |
| | | églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Sam 30 Mar 2013 - 8:24 | |
| - colimasson a écrit:
- unmotbleu a écrit:
- Souvenirs d'enfance et nostalgie...
c'était le livre de cuisine de ma mère.
[url=https://servimg.com/view/18170081/66]
"Le livre de Tante Marie est déjà, et depuis longtemps, dans presque tous les foyers, apprécié par la maîtresse de maison et ses convives. Déjà quand nos mères, nos grands-mères étaient embarrassées pour préparer un plat elles ouvraient le livre de Tante Marie et y trouvaient ce qu'elles cherchaient. La nouvelle édition de ce livre, déjà pratique, vous apporte des recettes mieux présentées, inspirées des principes d'ordre et d'économie de Tante Marie, recettes formulées en termes simples et compréhensibles de tous. Leur classement rationnel vous aidera à trouver tout de suite la composition d'un menu quelle qu'en soit l'importance et comment le réaliser. Voyez au début de ce livre la Table des Matières et vous comprendrez que de " pratique " le livre de Tante Marie devient " Indispensable " à tous les foyers. L'art d'accommoder les restes et conseils aux maîtresses de maison." Voilà qui a l'air délicieusement kitsch et misogyne !
Quelques exemples des recettes proposées ? Coli ne crois tu pas qu'en matière de misogynie on voit encore pire de nos jours ? Mais de toutes façons je suis convaincue que le vrai pouvoir , c'est celui de la femme , caché bien sûr , pour ne pas destabiliser le machisme séculaire ! | |
| | | unmotbleu Sage de la littérature
Messages : 1329 Inscription le : 08/03/2013 Age : 65 Localisation : Normandie Rouen
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Sam 30 Mar 2013 - 11:02 | |
| c'est un vieux livre "Tante Marie: la véritable cuisine de famille" Colimasson! très kitch en effet. c'est vrai que la misogynie prend bien des visages. je ne le vois que comme un souvenir d'enfance et un livre de cuisine traditionnelle. tu y trouveras des recettes comme : bœuf en daube, potage à l'oseille ou pommes flambées... la façon de faire les sauces et les confitures. des idées de menus par saison. un lexique qui commence par abaisser (une pâte) et qui finit par tourner des olives! sans oublier un petit rappel très court de la bienséance à table et de la façon de dresser le couvert. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Sam 30 Mar 2013 - 12:54 | |
| Mes petites recettes magiques au son d’avoine (2010) de Claire Pinson Abracadabra…que cet horrible son d’avoine se transforme en plats appétissants ! Outre leurs vertus appétitives, ceux-ci ont également le pouvoir de rendre meilleur de l’intérieur quiconque osera le dévorer… Avant d’en venir aux fourchettes, Claire Pinson nous enseigne les quatre bénéfices du son d’avoine : • Il a un effet rassasiant : en absorbant jusqu’à 25 fois son poids en eau, il prend de la place dans l’estomac et coupe la faim naturellement, en fournissant toutefois de l’énergie ainsi que des nutriments (ce que le Mediator n’avait pas la générosité de dispenser à ses consommateurs). • Il abaisse la glycémie et évite l’apparition de fringales intempestives. • Il abaisse le taux de mauvais cholestérol : même si la théorie du mauvais cholestérol est controversée, il est incontestable que le son d’avoine, en formant un gel visqueux dans l’estomac, emprisonne une partie des graisses que nous mangeons. • Il prévient l’apparition de certains cancers digestifs : pour la même raison que celle évoquée ci-dessus, le gel formé par le son d’avoine permet de capturer des substances nocives et de limiter leur contact avec les parois du système digestif. (l’auteure ne précise pas toutefois ce qu’il advient des nutriments, vitamines et minéraux indispensables à l’organisme : sont-ils miraculeusement épargnés par le pouvoir captant du son d’avoine ?) Charmés par les vertus théoriques du son d’avoine, la deuxième partie du livre se chargera de nous convaincre de ses vertus pratiques. Le son d’avoine, croisement entre chapelure et flocons de céréales, ne semble pas pouvoir se décliner à l’infini… et pourtant ! Avec un peu d’astuces, on découvre qu’il peut se substituer à la farine classique dans le domaine de la pâtisserie, permettant alors de confectionner des pâtes à tartes, des pâtes à pizzas, des crêpes, des blinis, des gâteaux et toutes sortes de pains. Dans les accompagnements de plats, saupoudré sur des gratins ou des clafoutis de légumes, il apporte du croustillant après passage dans le four, et il permet de remplacer la chapelure pour confectionner des boulettes ou des croquettes de poissons légèrement plus croustillantes. Le son d’avoine se révèle être un ingrédient d’une simplicité d’utilisation extrême laissant place à toutes les fantaisies d’utilisation. Laissé gonfler deux minutes dans un liquide (eau, bouillon, lait, jus de fruit…), il peut ensuite être agrémenté à l’envi (sucre, sel, poivre, herbes, cannelle, gingembre, fruits secs, dés de fruits ou de légumes…) et cuit à la poêle en moins de cinq minutes. Autrefois méprisé parce que considéré comme étant l’aliment du pauvre, le son d’avoine mérite justement qu’on s’intéresse de nouveau à lui. Merci les temps de crise. Recette testée et délicieuse : - Citation :
- Cookies aux pépites de chocolat
20 cookies
12 c. à s. de son d’avoine ; 100G de pépites de chocolat noir ; 2 blancs d’œufs ; 4 c. à s. d’édulcorant à cuire ; sel Battre les blancs en neige très ferme avec le sel. Incorporer l’édulcorant, battre encore. Ajouter le son et les pépites. Bien mélanger. Déposer de petits tas sur une plaque allant au four. Cuire 10 min. A tester... - Citation :
Gratin de fenouil à la cannelle
Pour 4
4 bulbes de fenouils ; 50 cl de coulis de tomates ; 4 c. à s. de son d’avoine ; 10 cl de lait de soja ; 2 tomates ; piment de Cayenne ; 1 c. à c. de cannelle ; sel ; poivre Préchauffer le four à 200°C. Cuire les fenouils en morceaux pendant 3 min. Les placer dans un plat à gratin. Verser dans une casserole la tomate en dés, le coulis, le piment, le lait, le son d’avoine et les épices. Porter au seuil de l’ébullition et cuire 5 min. Verser sur le fenouil. Saupoudrer des 2 c. restantes de son d’avoine. Enfourner 25 min. - Citation :
- Cake à la tomate
150G de farine de maïs ; 1 œuf ; ½ sachet de poudre à lever ; 4 c. à s. de son d’avoine ; 2 c. à s. de son de blé :; 150G de fromage blanc en faisselle à 0% ; 30G de feta ; 4 c. à s. de concentré de tomates ; 50G de tomates séchées ; 1 bouquet de basilic ; sel ; poivre Préchauffer le four à 210°C. Disposer la farine en fontaine. Ajouter les ingrédients. Cuire 25 min. - Citation :
- Pâte à tarte aux petits suisses
300G de farine de maïs ; 4 c. à s. de son d’avoine ; ½ sachet de poudre à lever ; 3 petits-suisses ; 1 c. à s. d’huile d’olive ; sel - Citation :
- Galettes irlandaises (oat cakes)
Pour 4 personnes
10 c. à s. de son d’avoine ; 50G de farine de blé ; 25G de fromage blanc à 0% ; sel ; eau. Préchauffer le four à 210°C. Mélanger le son, la farine, le fromage blanc et le sel. Ajouter de l’eau jusqu’à obtention d’une pâte homogène. Former une boule, l’abaisser au rouleau. Découper des galettes à l’aide d’un emporte-pièce. Placer sur une feuille de papier sulfurisé et cuire pendant 20min.
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| | | | Teresa Mendoza Espoir postal
Messages : 33 Inscription le : 21/03/2013 Age : 39 Localisation : nulle part et ailleurs
| Sujet: Livres sur la cuisine et la nourriture Lun 1 Avr 2013 - 0:40 | |
| J'ai un livre qui s'appelle La cuisine néolithique et la grotte de La Molle-Pierre de Anne Flouest & Jean-Paul Romac. Juste un petit exemple de ce qu'on peut y trouver pour se régaler: Farine de glands, mûres, sangMélanger des mûres à un bol de sang, remuer. Ajouter de la farine de glands et cuire à feu doux. Aucune précision au sujet du sang (de quoi? de qui?) Le livre est plein de recettes plus sophistiquées mais là il est tard, j'en ai choisi une courte. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Ven 5 Avr 2013 - 12:38 | |
| Mes petites recettes magiques hyper protéinées (2011) d’Anne Dufour & Carole Garnier Loin des régimes hyperprotéinés qui font s’alterner uniquement viandes, œufs, poissons et sachets de poudre, Anne Dufour et Carole Garnier fondent dans leur livre les bases d’un régime riche en protéines qui sait rester souple et s’adapter aux besoins de son lecteur. Que l’on souhaite perdre du poids sans faire fondre sa masse musculaire, que l’on souhaite apprendre les bases d’une alimentation qui fournit son quota de protéines nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme ou que l’on souhaite adopter un régime végétarien (voire végétalien) sans mettre en péril sa santé, chacun pourra adapter les enseignements et les recettes de ce livre à bon escient. Parce qu’elles ne sont pas affiliées à des intérêts financiers qui leur ferait prôner le « tout-animal » de certains régimes hyperprotéinés, revendiqués par des « médecins » qui vendent une gamme de produits à leur nom dans les supérettes, Anne Dufour et Carole Garnier rappellent les mérites des protéines végétales, trop souvent méprisées dans l’alimentation moderne occidentale : « Notre alimentation devrait être constituée de 15% de protéines, dont la moitié apportée par les animaux, l’autre par les végétaux. Dans la réalité, nous mangeons deux fois plus de protéines animales que végétales. »Des annexes utiles dressent la liste de nombreux aliments, accompagnés de leur teneur en protéines pour 100 g, afin de permettre au lecteur qui le désirera de faire ses propres recettes en fonction de ses besoins en protéines. Les excès ne sont pas nécessaires : sauf si l’on veut perdre de la masse graisseuse rapidement, les besoins quotidiens en protéines tournent en moyenne autour de 65g par jour pour une femme adulte. Mais tout n’est pas si simple, et en approchant de plus près le fonctionnement du corps humain, les auteures nous apprennent à connaître les bonnes associations qui permettent une assimilation maximale des protéines : « Dans l’aliment, les protéines sont parfois accompagnées d’éléments qui freinent leur absorption, comme par exemple les fibres. Nous ne sommes pas exactement ce que nous mangeons, mais bien plutôt ce que nous assimilons ! »De même, les protéines des blancs d’œufs crus sont moins bien absorbées que celles des blancs d’œufs cuits, et 100 g de tofu apporte 200% des apports journaliers recommandés de manganèse. Intéressant lorsque l’on sait que ce minéral permet de métaboliser correctement les acides aminés, élément de base des protéines. Sachant tout cela, la deuxième partie du livre nous propose une liste de recettes variées, bien plus appétissantes qu’une seule assiette de blanc de poulet accompagné de son sachet de poudre protéinée. Piochez dans les soupes (velouté glacé de courgettes aux crevettes), les salades et autres apéritifs (citrons farcis au colin, petits flans de tofu, salade de chou chinois aux crevettes), puis choisissez votre plat de résistance parmi les viandes (filet mignon aux pommes et aux épices, lasagnes de chou chinois), les poissons (papillotes de limande aux baies roses, Parmentier cabillaud brocolis) ou les équivalents végétaux (gratin de chou-fleur au tofu, penne aux fèves et au basilic). Miracle, vous ne serez même pas obligé de vous priver de dessert : du lait, des œufs, des yaourts et un minimum de graisses vous permettront de composer, au choix, des bavarois, des cheese-cake, des crèmes brûlées, îles flottantes et panna cotta déclinés sous toutes leurs formes. Et bien sûr, pour mettre fin à toute concurrence déloyale, ces recettes sont simples et rapides à préparer –peut-être pas aussi instantanées que la préparation d’un sachet de poudre hyperprotéinée, mais sans doute bien plus satisfaisantes. Ah ! une recette de tourteau fromager ! - Citation :
- Tourteau fromager aux fraises
Pour 4 personnes : 300g de fromage blanc à 0% ; 2 œufs ; 2 c. à s. bombées de farine ; 4 c. à s. bombées d’édulcorant ; 1 citron ; 1 goutte d’extrait de vanille ; 8 petites fraises
Prélever le zeste du citron. Le plonger dans une casserole bouillante 30 s. Préchauffer le four à 200°C. Battre le fromage avec les jaunes d’œufs, l’édulcorant, les zestes et la vanille. Ajouter la farine. Battre les blancs en neige ferme. Les incorporer au fromage blanc. Répartir les fraises en morceaux au fond d’un moule à manqué. Cuire 25 min (recouvrir de papier aluminium si la croûte dore trop vite). Un exemple de crème dessert végétalienne : - Citation :
- Crème-mousse au chocolat
Pour 4 personnes : 800g de tofu soyeux ; 2 c. à s. bombées de cacao amer ; 6 c. à s. bombées d’édulcorant ; 1 c. à c. de germe de blé ; 1 c. à c. rase de cannelle
Délayer le cacao, le germe de blé et la cannelle dans 6 c. à s. d’eau chaude. Ajouter un peu de tofu, mélanger, puis incorporer l’édulcorant et le reste du tofu. Passer au mixeur pendant 2 min. Faire prendre au réfrigérateur pendant 1 nuit. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim Mar 7 Mai 2013 - 14:48 | |
| Cacao van Houten (2013) de Solar Quand la publicité parvient à devenir utile, elle devient un livre de cuisine. Finis les gros grimoires de plusieurs kilos qui peuvent accessoirement servir de batte à côtelettes : le livre de recettes publicitaire est aussi léger et rapide à feuilleter qu’un jingle télévisé. Heureusement, le livre est utile, alors que la publicité télévisée l’est beaucoup moins. Amateur de cacao Van Houten ® ou pas, peu importe. A moins d’être un maniaque de la précision, rien ne nous oblige à remplacer la marque citée par n’importe quelle boîte de cacao en poudre. Ce n’est pas la pauvre introduction, ébauche de storytelling peu convaincante car elle-même peu convaincue, qui nous rendra soudainement indispensable la possession d’une boîte de cacao Van Houten ® ( « Ingrédient incontournable de vos recettes chocolatées, de celles de vos parents ou de vos enfants, sa poudre pur cacao (et sans sucre ajouté) vient sublimer toutes les idées gourmandes » : magnifique !) Puisqu’il s’agit de se casser la tête le moins possible, ce petit livre ne cherche pas à révolutionner l’art de la cuisine. Le cacao, on le trouve dans les desserts et puis c’est tout. Et de quels desserts parlons-nous… il s’agit de ceux dont nous avons déjà des centaines de variantes, des cookies aux madeleines, des financiers aux macarons en passant par les brownies, cakes et pâte à crêpes. Faisons toutefois honneur à ces trois recettes légèrement originales : mousse légère au chocolat (faisant intervenir des ingrédients tels que vanille et kiwi), chaussons frits au cacao et à l’orange, gratin d’abricots meringué au cacao. Les recettes ont le mérite d’être détaillées brièvement et clairement et d’être accompagnées d’une jolie photographie avec laquelle vous pourrez vous amuser à « trouver Van Houten ® » (il y a toujours une boîte qui se dissimule dans l’arrière-plan…). Prenez garde toutefois : ce livre est tellement petit (et dispensable) que vous pourriez bien finir par l’égarer… Mousse au chocolat : Gratin d'abricots meringué à l'orange: | |
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