Michael Haneke

Pitite présentation sur le réalisateur :

Michael Haneke

Citation :

Michael Haneke est né à Munich, en Allemagne, mais il grandit en Autriche. Il se tourne vers les études de philosophie et de psychologie à l'Université de Viennes avant de monter quelques pièces de théâtres. Il réalise son premier long-métrage en 1989 avec Le Septième Continent. Ce film est le premier d'une trilogie avec Benny'S Video en 1992 et 71 Fragments D'Une Chronologie Du Hasard en 1994. Cette trilogie traite de la violence dans les sociétés modernes et du pouvoir des médias.


Michael Haneke continue les films dérangeants et déroutants en réalisant en 1997 Funny Games où deux adolescents séquestrent une famille. Trois ans plus tard, il tourne pour la première fois avec Juliette Binoche dans Code Inconnu un film sur l'immigration et l'exil, il la retrouve en 2005 avec Daniel Auteuil dans le film Caché présenté au 58e festival de Cannes. Ce film y reçoit le prix de la mise en scène.
Michael Haneke est un habitué de Cannes et se fait connaître du grand public en réalisant en 2001 La Pianiste avec Isabelle Huppert et Benoît Magimel. Cette adaptation du roman d'Elfriede Jelinek reçoit de nombreux prix durant le 54e festival de Cannes comme le prix de l'interprétation féminine et masculine pour les acteurs et le Grand Prix du Jury.

En 2007, il réalise le remake de son propre film avec Funny Games U.s., pour toucher le public qu'il visait avec son premier film : le public américain, visé. Pour cela, il s'octroie les services de Michael Pitt et Naomi Watts.

(J'ai pas envie de faire tout le topo du truc. Si une âme charitable voulait le faire, no prob)

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

Télévision
1997 : Le Château Page 13
Cinéma
1989 : Le Septième Continent
1992 : Benny's Video
1994 : 71 Fragments d'une chronologie du hasard
1997 : Funny Games (version US) Pages 1, 12
2000 : Code inconnu
2001 : La Pianiste Pages 1, 13, 14,
2003 : Le Temps du loup Pages 1
2005 : Caché Pages 1, 12
2007 : Funny Games U.S.
2009 : Le Ruban blanc Pages 2 à 12, 13
2012 : Amour Pages 15 à 22
Court métrage
1995 : Lumière et Compagnie (réalisateur de la séquence Vienne)

Citation :

mise à jour à la page 22 le 20/01/2013

Anyway.

Quel est l'intérêt ?
Funny Games c'est Funny Games.
Pourquoi la "version US" ?

Pas sûre de comprendre...[/color]

Citation :

Me vlà : Queenie, âme charitable (et curieuse, parce qu'elle connaît pas Funny Games, comme quoi ça sert les remake, ça permet au moins de ressortir des tiroirs poussiereux des films "cultes")

Funny Games, version 1

Citation :

Georg, Anna et leur fils Georgie partent en vacances à leur résidence d’été près d’un lac. À leur arrivée, Georg et Georgie vont amarrer le bateau tandis que Anna prépare le dîner dans la cuisine. Cette tranquillité est brisée par l’irruption d’un jeune homme s’appelant Peter, qui vient demander des œufs à Anna. Ce visiteur indésirable est rejoint par Paul, un jeune homme arrogant et sans manières. Il est bientôt évident que les deux hommes n’ont pas l’intention de partir, et quand Georg revient et tente de les jeter dehors, ils deviennent violents, et la famille est prise en otage. Sous la conduite de Paul et Peter, la famille sera alors obligée de prendre part à des " jeux " violents.

Funny Games, version 2

Queenie a écrit:

avec, selon moi, l'insipide Naomi Watts (aussi productrice du remake), et le fabuleux Michael Pitt (je l'adore depuis Last Days, bon c'est aussi parce que c'est un film de GVS.. je ne suis pas très objective..)

Remake plan par plan de la version 1 (tiens ça me rappelle le remake plan par plan de Psychose, Hitchcock en Psycho, GVS... oui encore lui..)
Donc.. ça sert à rien, a priori, sauf pour l'exercice de style, l'envie de refaire un truc qu'on a aimé. et vendre un film qui a sa première sortie ne s'était pas très bien exporté.

Mordicus a écrit:

(J'ai pas envie de faire tout le topo du truc. Si une âme charitable voulait le faire, no prob)


Anyway.

Quel est l'intérêt ?
Funny Games c'est Funny Games.
Pourquoi la "version US" ?

Pas sûre de comprendre...

parce qu'il a peut être pas envie que quelqu'un d'autre le fasse à sa place.
parce qu'il a peut être trouvé là le moyen de se mettre plein de sousous dans la poche
parce qu'il veut percer à mort aux States
parce que finalement on parle tout le temps de la même chose, donc autant refaire du neuf avec du vieux, sans faire semblant de faire du vrai neuf.

Je vais aller le voir.
et en plus : grande honte, je n'ai jamais vu le "premier".

en fait, du coup j'ai vérifié, j'ai vu qu'un seul film de Haneke : La pianiste.

Fabuleux d'ailleurs. Tout bien malsain, violent, glauque. Une Isabelle Huppert frissonnante et un Benoit Magimel bien barré. faudrait que je le revois ! je crois que je m'étais dit qu'il fallait que je relise du elfride jelinek, et je ne l'ai jamais fait... (je voudrais des journées un tout petit peu plus longues s'il vous plait!)

pour la petite histoire :

Citation :

Erica Kohut, la quarantaine, est professeur de piano au Conservatoire de Vienne. Pour échapper à l'emprise de sa mère avec laquelle elle vit en vase clôt, elle fréquente en secret les cinémas pornos et les peep-show. Sa sexualité se résume à un voyeurisme morbide et aux mutilations masochistes qu'elle s'inflige. Erika est hors la vie. Jusqu'au jour où l'un de ses élèves se met en tête de la séduire...

Mordicus a écrit:

HAN TROP LA HONTE

BHOU!

Allez hop.
Chaton dans le sac!

ok, je comprends l'histoire du chaton maintenant ! seulement je veux la femme à poil aussi, tant qu'à faire! (mais pas la blonde maigrichonne, merci, j'en veux pas de celle là !)



Alors.
Vu Funny Games U.S

je sais pas si mon avis va servir à grand chose étant donné que j'ai pas vu la première version, mais bon. personne n'est parfait.

doncdoncdonc.
A part le fait que franchement ils méritent tous de crevés tellement j'ai pas supporté leurs têtes, j'ai bien aimé.

Bien aimé le fait qu'on ne voit rien de rien. Genre la violence caché derrière les gentilles banlieues bourgeoises. Et que du coup, toute la véritable violence apparaît sur les traits des visages. Roth et Watts qui deviennent de plus en plus ... bouffis, blafards, bouffés par un mal interne coriace. C'était carrément bien pensé!

des plans à tomber par terre
évidemment pas possible d'en trouver les photos sur le Net.

une platitude étouffante avec des séquences longues, qui prennent le temps de vous foutre la tête dans le sac ^^


reste plus qu'à... voir la première version.

Queenie a écrit:

en fait, du coup j'ai vérifié, j'ai vu qu'un seul film de Haneke : La pianiste.

Fabuleux d'ailleurs. Tout bien malsain, violent, glauque. Une Isabelle Huppert frissonnante et un Benoit Magimel bien barré. faudrait que je le revois ! je crois que je m'étais dit qu'il fallait que je relise du elfride jelinek, et je ne l'ai jamais fait... (je voudrais des journées un tout petit peu plus longues s'il vous plait!)

pour la petite histoire :

Citation :

Erica Kohut, la quarantaine, est professeur de piano au Conservatoire de Vienne. Pour échapper à l'emprise de sa mère avec laquelle elle vit en vase clôt, elle fréquente en secret les cinémas pornos et les peep-show. Sa sexualité se résume à un voyeurisme morbide et aux mutilations masochistes qu'elle s'inflige. Erika est hors la vie. Jusqu'au jour où l'un de ses élèves se met en tête de la séduire...

Bien comme tu le dis...Et... bien tout court...J'aimerais le revoir ce film...

Mordicus a écrit:

Hé Queenie.
Dans le US, y'a le passage avec le fusil et la télécommande ?

(Ouais le chaton dans le sac c'est mythique)

Huhu.

ouepouep MordiQ.

si j'ai bien compris. C'est un remake planparplan. Donc j'imagine qu'il y a tout pareil.


ouais.
ces apartés genre : fiction ou réalité. attention attention. genre : cher spectateur tu es complice de cette histoire, tu aimes ça, tu en redemandes, petit saligo!


aaah
le plan où la mère elle est à genou, attachée, au milieu de son salon, une tache de sang d'un rouge baveux sur le mur blanc.
(j'aimerais bien l'avoir en fond d'écran ce truc!)

Donc vu Funny Games US. Comme je n'avais pas vu la version initiale, c'était une première. Et dernière..
C'est vrai qu'il y a les deux passages de communication avec le spectateur, et les dialogues de la fin qui permettent une mise à distance, mais ils m'ont agacée aussi par le côté donneur de leçons.
Sinon, que du classique et vraiment rien d'inventif en la matière. Enfin, je suis loin d'être spécialiste! Sauf le choix des deux psychopathes, mais il me semble que dans Orange mécanique, ils avaient déjà une bonne tête?

Le Temps du loup est confondant. Fin du monde après apocalypse, des réfugiés attendant en gare un train qui n'arrive pas, dans un pays qui peut être le nôtre, à une époque qui peut être la nôtre, dans un paysage qu'aucun effet spécial spectaculaire n'est venu modifié... si bien qu'on peut penser qu'on y est déjà. Il est arrivé "quelque chose" et c'est une perte de repères pour tous (il faut sauver sa peau, se débrouiller, survivre, avec des codes qu'on n'a pas encore inventés et sans savoir où on va). Anna (Huppert) brouille les pistes encore une fois, la relation incestueuse est déjà présente.
Benny's Video (1992) et 71 fragments d'une chronologie du hasard (1994) ne se voient pas facilement, tous deux inspirés par un fait divers. "L'apocalypse" a lieu en huis clos dans les familles jusqu'à une rupture extrême. Folie. Perte de repères face à la violence de l'écran, parents démissionnaires dans un cadre pourtant aseptisé, classe aisée...

Mordicus a écrit:

Caché présenté au 58e festival de Cannes. Ce film y reçoit le prix de la mise en scène

J'ai un souvenir assez précis de Caché (je ne savais pas qu'il était de Haneke! >mais maintenant je comprends...)

Je viens de le revoir. Haneke avec une distribution française ça fait bizarre (après la trilogie je veux dire).
J'ai encore un doute comme tout le monde je crois mais moindre...

Citation :

«Au cinéma, le cadre montre, et le cadre cache. La continuité du monde, impossible à saisir avec une caméra, sinon par fragments cadrés successivement, est reconstituée grâce à notre imagination. Le hors-champ est un espace imaginaire qui appartient à l’espace du récit. C’est spécifique au cinéma, pourquoi ? Parce que le film est un objet qui a une durée, avec un début, un milieu, une fin, au lieu que l’écran mondial ne s’arrête jamais… (Jean-Paul Chavent)

Caché me laisse aussi perplexe que ma lecture des romans de Yuko Ogawa (Les Abeilles, La Grossesse). Avec des chutes qui donnent libre cours, je ne peux m’empêcher d’aller chercher, dans ce qui n’est jamais affirmé par l’auteur, à la fois le pire (en partageant l’angoisse et la tension crescendo du narrateur) et la réserve (je me ré-approprie le fil du raisonnable qui est en moi en me rassurant puisqu’il n’est pas prouvé dans le texte qu’une chose ignoble a été commise).
Pour peu que j’y prenne plaisir et que ça me remue (il faut pour cela que le scénario, le questionnement restent accrochés à ma mémoire plusieurs années après), j’accepte que l’auteur, comme le cinéaste, jouent avec mes nerfs. Ça lui donne à mes yeux d’autant plus de talent.

Le hors-champ, ce serait donc tous ces ruisseaux qui prennent leur source dans ce que ma propre perception (du monde, de l’histoire, de ce que je connais ou reconnais comme possible) imprime entre les lignes mais qui n’est pas écrit sans être pour autant nié.
Ce serait mon regard sur le regard du filmeur avec en parallèle ce que ma projection me fait envisager d'après la connaissance donnée de chacun : il a de quoi se culpabiliser, elle le trompe peut-être, sa mère n’a pas oublié Majid, Pierrot ne se sent pas au cœur des soucis de ses parents ; je prête aux voisins qu’on ne montre pas et aux collègues de Georges des intentions malveillantes.
Et si du scénario filtre une page occultée de notre histoire (17 octobre 1961), la culpabilité individuelle se fond sur la mémoire collective en ce que Paul Ricoeur avait dénommé amnésie-amnistie.

Mouais. je vois un peu cette histoire de hors-champ, éventuellement de culpabilité mais j'ai aussi vu un film long et pas particulièrement beau à regarder. Pas particulièrement intéressant non plus peut-être. Daniel Auteuil a l'air ToutMou.

les trucs que je lis et découvre (l'image est petite sur la télé) et c'est pas en spoiler pour des prunes :

Spoiler:

ne m'inspire pas beaucoup plus.

En effet, Binoche et Auteuil ne sont pas à la hauteur. Trop mous et en retenue, des acteurs dépassés par le propos. Le film aurait gagné à être tenu par des comédiens inconnus. Un peu déçue que ça ne vous dise pas plus que ça...