Comment choisissez-vous vos livres ?

Lorsqu'il y en a une, j'utilise beaucoup les bibliographies.

je maudis déjà mon idée de mi-temps=mi-salaire [/quote]
ça veut dire que tu ne liras plus que la moitié des livres ?

Menyne a écrit:

ça veut dire que tu ne liras plus que la moitié des livres ?

non, plus de temps=plus envie de lire=plus envie d'avoir de nouveaux livre cercle vicieux

Ah oui, je n'avais pas vu les choses ainsi, ça va être terrible !

jack-hubert bukowski a écrit:

tina a écrit:

Des livres-messies, en quelque sorte. Qui semblent répondre à une question, délivrer un message. C'est pas l'impression du "déjà vu", c'est l'impression, comme tu l'évoques, Bix, du "je t'attendais".

Tout ça sonne si prophétique. Je crois que ce serait une erreur de lire dans une telle disposition d'esprit, à moins de renouer avec la poésie. Au moins, ton humour te sauve encore...

Chymère a écrit:

Pourquoi une erreur ?...
Pour ma part, j'ai déjà eu cette impression. Plus qu' "impression" même... du livre qui vous remonte le moral, ou vous remonte tout court d'ailleurs, celui qu'il fallait au moment où il le fallait.

Pourquoi une erreur... ok, littéralement... lisons ma réplique au complet.

J'évoque même en haut de cette même réplique un extrait qui mentionne quelque «sourire». J'imagine que l'esprit facétieux en moi jure avec le paysage...

De manière générale, je cautionne les théories de Carl Gustav Jung en ce qui concerne les synchronicités. Cette notion n'est pas totalement étrangère à ce que vous mentionnez comme phénomène de «réception de lecture».

Là où je dis que peut-être il y aurait erreur, c'est que de lire un livre dans un esprit de recueillement au point d'en réciter in extenso des passages et d'en admettre les vérités qui nous apparaissent dès lors inévitables. Il y a un tel esprit de vérisme qui jure, non...?

Une lecture se cultive, s'acquiert à la dure et passe dans diverses conditions... il y a aussi lire pour le plaisir et lire pour consommer de façon jetable... là-dessus, je parlais d'une posture de lecture qui soit soucieuse de prendre une certaine distance avec ce qui nous apparaît à l'instant.

Oui, il nous faut lire dans une vie. Cela se fait à des moments précis. Oui, nous voyageons dans plusieurs états d'esprit successifs. Quoi qu'il en soit, il est toujours important d'être conscient de notre subjectivité comme lecteur et ne pas craindre de la remettre en question.

Je lis un peu de tout et le plus souvent de qui me passe sous la main, faute d'argent. Cela peut être des livres scientifiques, des romans, de la philo, et surtout beaucoup de poésie :)

Jack-Hubert a écrit:

Là où je dis que peut-être il y aurait erreur, c'est que de lire un livre dans un esprit de recueillement au point d'en réciter in extenso des passages et d'en admettre les vérités qui nous apparaissent dès lors inévitables. Il y a un tel esprit de vérisme qui jure, non...?

Une lecture se cultive, s'acquiert à la dure et passe dans diverses conditions... il y a aussi lire pour le plaisir et lire pour consommer de façon jetable... là-dessus, je parlais d'une posture de lecture qui soit soucieuse de prendre une certaine distance avec ce qui nous apparaît à l'instant.

Oui, il nous faut lire dans une vie. Cela se fait à des moments précis. Oui, nous voyageons dans plusieurs états d'esprit successifs. Quoi qu'il en soit, il est toujours important d'être conscient de notre subjectivité comme lecteur et ne pas craindre de la remettre en question.

Je pense que tu envisages des cas extrêmes...
Comme dans toutes les synchronicités que l'on peut croiser et recevoir dans une vie, il y a toujours cette part de subjectivité qui est admise. Parce que, finalement, une perception ou un ressenti est toujours subjectif, et quoiqu'il en soit nous ne recevons le monde que subjectivement.
Chacun en a bien conscience je pense, même si certaines personnes se laissent guider par des "signes" de manière plus ou moins marquée, chacun vit comme il l'entend, après tout. Mais hormis des cas extrêmes de type pathologique, tout le monde a accepté cette subjectivité.

plouf a écrit:

Je lis un peu de tout et le plus souvent de qui me passe sous la main, faute d'argent. Cela peut être des livres scientifiques, des romans, de la philo, et surtout beaucoup de poésie :)

Il n' y a pas de bibliothèque dans ton coin ?? C' est sacrément utile une bibliothèque, surtout quand on est fauché !

PassionBooks a écrit:

si les gens de mon entourage en ont parlé

Ouais... pratique de la citation...

PassionBooks, tu es libre de lire comme tu l'entends. Il me semble quand même qu'au-delà d'un moment, nous développons nos goûts de lecture de manière à avoir des goûts de plus en plus personnalisés. Je comprends qu'il y a aussi l'effet de l'actualité et du formatage d'une littérature dans les médias mais bon, je ne saurais pas faire autrement que de t'encourager à cultiver un jardin secret... le monde finit par apprécier de plus en plus le regard «singulier» que nous comptons apporter à une littérature en formation. Le cas échéant, continues à découvrir des choses par ici...

jack-hubert bukowski a écrit:

PassionBooks a écrit:

si les gens de mon entourage en ont parlé

Ouais... pratique de la citation...

Il me semble que nous lisons tous des livres dont un ami ou un membre de la famille nous a dit du bien. Et je ne vois pas vraiment la différence avec ce qui se passe ici, lorsqu'on lit un livre parce qu'un parfumé en a bien parlé…

En effet, je pense que c'est un peu le principe de ce forum. Donner notre avis mais aussi réussir à susciter l'envie de lire chez l'autre, lorsque nous avons aimé une lecture.
Vive les échanges !

Chymère a écrit:

Jack-Hubert a écrit:

Là où je dis que peut-être il y aurait erreur, c'est que de lire un livre dans un esprit de recueillement au point d'en réciter in extenso des passages et d'en admettre les vérités qui nous apparaissent dès lors inévitables. Il y a un tel esprit de vérisme qui jure, non...?

Une lecture se cultive, s'acquiert à la dure et passe dans diverses conditions... il y a aussi lire pour le plaisir et lire pour consommer de façon jetable... là-dessus, je parlais d'une posture de lecture qui soit soucieuse de prendre une certaine distance avec ce qui nous apparaît à l'instant.

Oui, il nous faut lire dans une vie. Cela se fait à des moments précis. Oui, nous voyageons dans plusieurs états d'esprit successifs. Quoi qu'il en soit, il est toujours important d'être conscient de notre subjectivité comme lecteur et ne pas craindre de la remettre en question.

Je pense que tu envisages des cas extrêmes...
Comme dans toutes les synchronicités que l'on peut croiser et recevoir dans une vie, il y a toujours cette part de subjectivité qui est admise. Parce que, finalement, une perception ou un ressenti est toujours subjectif, et quoiqu'il en soit nous ne recevons le monde que subjectivement.
Chacun en a bien conscience je pense, même si certaines personnes se laissent guider par des "signes" de manière plus ou moins marquée, chacun vit comme il l'entend, après tout. Mais hormis des cas extrêmes de type pathologique, tout le monde a accepté cette subjectivité.

Cela dépend du type de lectures. Les livres de science (les vraies sciences) ont but de démontrer par la preuve ou la logique une vérité objective, et si ce n'est la Vérité c'est au moins une théorie valide.
Pour ce qui est de la psychanalyse qui n'est pas une science (et qui n'a pas voulu le devenir contrairement à ce qu'on pense puisque la psychanalyse nait en réaction à la prise de distance de la psychologie vis à vis de la philosophie) il y a une part de subjectivité car in fine il y a de l'observation mais pas de protocole scientifique de vérification, et il n'y a pas de logique puisque cela demeure du spéculatif (comme le précise Lacan dans je ne sais plus quelle conférence). Ce même Lacan qui qualifiera la psychanalyse de mode qui doit s'éteindre (quand on voit le mal que cette discipline a fait à l'autisme... Et à la psychopathologie... Passons)

Pour ce qui est de la littérature de fiction ou biographique, il y a une part d'analyse littéraire qui repose sur un cadre réglementaire, les règles du langage (qui sont aussi des règles de logique formelle) et une part d'émotion qui repose là sur le sujet, et l'incarnation du sujet dans le livre, l'incarnation du message etc.

Y voir une totale subjectivité, dans les livres, c'est également admettre un total relativisme et c'est inquiétant, car alors si tout est relatif, si tout se vaut, alors rien n'a de valeur puisque tout a la même valeur.
Et donc d'un point de vue scientifique, tout n'a pas valeur de validité, il existe des choses fausses, et d'un point de vue littéraire il existe des critères de qualités (ce que Hume appelle Norme du goût).

Mmmh. (ouais je sais, la remarque profonde et inspirante que vous attendiez tous, ne me remerciez pas... )

Je ne prétends pas que tout est subjectif, ou que rien n'est objectif... je voulais juste dire (et encore, je me rappelle bien, elle commence à dater cette citation...) que souvent un livre se présente à nous lorsque c'est le bon moment pour nous de le recevoir (synchronicité ou attirance personnelle, allez savoir... ).

Après, pour ce qui est d'une qualité "objective"... je pense que l'on peut reconnaître une qualité objective à une œuvre artistique (littéraire ou autre), sans pour autant être touchée par elle oui. Mais ne pas aimer x ou y auteur (ou artiste) reconnu comme "grand auteur" ne signifie pas que nous ne reconnaissons pas sa qualité intrinsèque, et que nous sommes un mauvais lecteur non plus.
Mais le relativisme, quand bien même serait-il total, je ne vois pas où est "l'inquiétant" ? je pense au contraire que c'est encore le meilleur moyen de faire émerger les idées nouvelles, des créations ou des paradigmes nouveaux. Ce qui est "inquiétant", peut-être, c'est que d'une certaine manière c'est une façon de faire bouger les lignes et de changer notre représentation du monde. Mais ce qui serait réellement inquiétant, finalement, ça serait peut-être l'inverse...

Bouger quelle ligne si tout est relatif et que tout se vaut ? Comment choisir les bonnes idées par rapport aux mauvaises si tout est relatif et que donc il n'y a pas de comparaison ? Il est la le souci du relativisme absolu.
Il y a toujours besoin de fondamentaux, de principes premiers pour innover, le relativisme exclut cela et donc on ne peut innover à partir de rien.
De plus le relativisme, on l'a vu à travers l'histoire notamment grecque a conduit à la déchéance culturelle de cette société, et c'est ce que l'on voit actuellement d'une certaine façon.
Mais là on s'éloigne du sujet, et je sais par avance que pour avoir eu bon nombre de fois ce genre de conversations sur ce sujet, l'impasse est la seule fin qui fut trouvée :) .