Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Bouts de livres qui donnent faim

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colimasson
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyMer 28 Nov 2012 - 18:55

Encore une petite incursion autour des additifs (après j'arrêterais peut-être ? Wink )

Additifs alimentaires, ce que cachent les étiquettes (2008) de Hélène Barbier du Vimont


Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 97828412 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 86041310


En matière d’additifs, il n’est pas de vérifications ou de confirmations superflues que l’on ne puisse exiger. Aucun ouvrage ne peut absolument faire référence en la matière, tant la législation, les expériences scientifiques et les controverses existant au sujet de ces substances sont variées. Pour se rapprocher au plus près d’une certaine forme de réalité, l’idéal est encore de cumuler les informations auprès de différentes sources… C’est la raison pour laquelle, après avoir lu le pourtant très satisfaisant « Guide des additifs alimentaires » de Lannoye et Denil, j’ai eu envie d’ouvrir cet ouvrage publié plus récemment, en 2008.


La première partie de ce guide est claire et indique de manière concise la législation dans le domaine. Encore une fois, on n’échappera pas au relevé des incohérences et des absurdités du système –passage obligatoire pour tout auteur et lecteur qui chercherait à exercer sa propre critique. Cependant, pour quiconque s’intéresse déjà au milieu, rien de neuf sous le soleil… Les additifs cherchent à dissimuler la piètre qualité des produits industriels et sont un atout de plus dans l’arsenal de séduction déployé par les grandes marques alimentaires.


S’ensuit l’inévitable liste des additifs alimentaires… La présentation est simple et offre en peu de lignes le maximum d’informations : nom courant de la substance, code législatif, dose journalière admissible, famille, liste d’utilisation… En outre, on nous indique si la substance est d’origine naturelle ou synthétique, si elle est autorisée dans l’agriculture biologique et si elle convient aux régimes musulmans, juifs et végétariens. Autre précision intéressante, l’auteure nous signale si la substance est interdite dans d’autres pays, et elle n’oublie pas, en contrepartie, de lister les additifs parfois autorisés à l’internationale mais que la France a préféré bannir.


L’ouvrage apporte également un éclairage intéressant sur les additifs employés dans l’industrie cosmétique –domaine souvent délaissé alors qu’il entre dans la vie quotidienne de manière aussi importante que l’alimentation. Ici encore, les substances employées pour emballer les produits d’usage courant ou pour fabriquer les produits vestimentaires, d’hygiène, de cosmétique ou d’entretien sont loin d’être à l’égard de tout soupçon… On relèvera toujours de belles surprises aptes à renouveler le regard las et ennuyé que nous aurions pu porter sur les éléments de notre vie quotidienne. Ainsi en sera-t-il pour le dentifrice :


« Le fluoride

C’est un dérivé du fluor. Il est soupçonné d’être cancérigène. Le Dr Epstein affirme que dans plusieurs études on a incriminé le fluoride dans le cancer des os. Le danger est multiplié si la saccharine est associée, ce qui est souvent le cas dans les dentifrices. »


Encore une fois, difficile pour le consommateur de vouloir se prémunir de tous les dangers potentiels signalés relevés dans ce livre, mais on s’éclairera peut-être sur certains faits croissants relevés au cours des décennies passées dans le domaine nosocomial. Cet ouvrage d’Hélène Barbier du Vimont constitue un bon guide qui s’applique à la fois aux domaines alimentaires et cosmétologiques pour une vision globale de notre dépendance aux additifs.


Le nombre d’additifs actuellement autorisés est très variable d’un pays à l’autre. Il en existe près de 3000 aux Etats-Unis ( !), 827 en Europe et 354 en France.



Le "naturel" ne veut pas dire grand-chose...
Citation :

Le qualificatif « naturel » recouvre une réalité plus rassurante et sympathique : il vaut mieux un extrait naturel de vanille que la vanilline synthétique, dont on sait qu’elle présente des risques. Mais ce n’est pas un critère valable à cent pour cent. Le colorant extrait de la cochenille, par exemple, est aujourd’hui l’objet de certaines critiques. Par ailleurs, un additif issu de produits naturels peut l’être à l’aide d’un solvant toxique. Enfin, les végétaux ou les produits animaux peuvent être génétiquement modifiés.


Et les produits frais ne sont plus exempts de suspicion non plus :
Citation :


[…] même les produits frais, naturels en eux-mêmes, matières premières de l’alimentation comme les fruits et légumes que l’on trouve notamment dans la grande distribution, ont perdu leur intégrité de départ. Sélectionnés et calibrés (quand ils ne sont pas aussi génétiquement modifiés), ils subissent divers ajouts parfois discutables : traitements de surface pour la conservation, colorants pour renforcer l’aspect, etc.


Une étude sur le lien entre additifs et hyperactivité chez l'enfant (les colorants de synthèse sont les premiers à être mis en cause) :

Citation :
Diverses études montrent que l’emploi d’additifs et de colorants alimentaires pourrait favoriser les comportements hyperactifs chez les enfants. Ainsi cette étude publiée dans les colonnes de la revue médicale The Lancet. Une équipe menée par Jim Stevenson (Université de Southamptom) a étudié les effets de ces additifs sur le comportement des enfants dans le cadre d’une étude en double aveugle avec contrôle placebo. Plus de 150 enfants de trois ans et 144 enfants de 8/9 ans ont participé à l’étude et ont consommé des boissons contenant soit du benzoate de sodium et un ou deux mélanges (A et B) d’additifs/colorants alimentaires, soit un placebo. Le comportement « hyperactif » était évalué d’après un score global calculé à partir des observations des enseignants et parents ainsi que par un test d’attention pratiqué chez les 8/9 ans […]

Si l’on considère les enfants qui avaient consommé plus de 85% des boissons et pour lesquels il n’existait pas de données manquantes, les scores « d’hyperactivité » étaient ainsi significativement plus élevés pour la boisson A que pour le placebo chez les enfants. Un résultat similaire était retrouvé pour la boisson A et B chez les 8/9 ans, détaillent les auteurs de l’étude. Ils soulignent aussi l’hétérogénéité des réponses individuelles aux additifs.

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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyJeu 29 Nov 2012 - 22:58

Alors là, il va falloir que vous m'expliquiez (si vous y parvenez, non pas que je doute de vous mais de Brillat-Savarin a parfois des idées si étranges... ) :


« Ceux à qui la nature a refusé l’aptitude aux jouissances du goût, ont le visage, le nez et les yeux longs. Quelle que soit leur taille, ils ont, dans leur tournure, quelque chose d’allongé. Ils ont les cheveux noirs et plats, et manquent surtout d’embonpoint ; ce sont eux qui ont inventé les pantalons. » Suspect
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyJeu 29 Nov 2012 - 23:01

un rapport contradictoire et trait d'esprit vis à vis du manque d'embonpoint ?
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyVen 30 Nov 2012 - 22:36

Je ne sais pas... Il faudrait voir à quoi ressemblaient les pantalons à cette époque... étaient-ils inconfortables pour les gens gros ?
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyMer 5 Déc 2012 - 14:44

Mémoires lactées – Blanc, bu, biblique : le lait du monde (1994) de Philippe Gillet


Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Vignet10


On pourrait se contenter de la vision du lait réduit à la brique Tetra Pak qu’on ouvre le matin au petit-déjeuner pour verser sur les céréales et remballer au réfrigérateur pour toute la journée, jusqu’au lendemain matin. Mais se serait sous-estimer l’importance que cet aliment prend dans la plupart des cultures et des civilisations de la planète, bien souvent sans que nous n’en ayons conscience. Parce qu’un aliment n’est pas constitué uniquement de ses propriétés nutritionnelles ou de ses utilisations dans le domaine culinaire, la collection Autrement propose dans cet ouvrage collectif de s’attarder sur des aspects mésestimés du lait.


D’où nous vient la symbolique d’abondance et de prodigalité souvent liée à cet aliment ? La réponse pourrait se trouver dans les premiers textes religieux qui n’hésitent pas à manier la métaphore laiteuse à outrance. La richesse n’y est pas seulement nutritive, elle est aussi spirituelle :


« L’ésotérisme islamique a fait du lait le symbole de l’initiation à la vie spirituelle : un hadith, rapporté par Ibn Omar, assure que le Prophète aurait déclaré que celui qui rêve de lait rêve de la Connaissance absolue. »


Et ceci ne concerne pas uniquement les cultures principales constituées par le christianisme ou l’islam : d’autres contributions du livre nous permettent de découvrir le lait comme principe sacrificiel de l’hindouisme et comme monnaie d’échange économique parmi les peuples éleveurs d’Afrique. Ce sera l’occasion de considérer le lait sous des angles différents, ainsi que nous le montre cette conception de semence divine que s’en fait l’hindouisme :


« Sa semence devint le lait qui est dans la vache ; c’est pourquoi le lait est cuit bien que la vache soit crue : il n’est autre en effet que la semence d’Agni. Et, donc, que la vache soit noire ou rousse, il est blanc comme le feu, étant la semence d’Agni. C’est pourquoi le lait fraîchement trait est chaud, étant la semence d’Agni. »

Shatapatha Brâhmana


Est-ce l’origine longtemps demeurée mystérieuse du lait qui a développé un tel foisonnement de considérations, toutes plus originales et imaginatives les unes que les autres ? Si, pour nous, sa nature et son origine ne font plus l’objet d’aucun doute, il faut nous remettre dans le contexte de cultures moins savantes que nous à ce sujet. Le lait sort des pis, mais dans quelle partie de l’animal est-il engendré ? Pourquoi ne concerne-t-il que certains organismes ? D’autres interrogations se sont peut-être également formées autour des modifications qui altèrent le lait très rapidement, sitôt extrait du pis. Mal préservé, il tourne rapidement et ses qualités de prodigalité peuvent virer à l’empoisonnement microbien.
Si nous ne nous rapportons désormais plus qu’à notre civilisation européenne occidentale, cette difficulté de la conservation du lait explique les variations de sa consommation au fil des siècles. Ce qui est inaccessible est souvent vilipendé, et le lait résume parfaitement ce concept. Disponible uniquement pour les éleveurs, qui pouvaient consommer le lait immédiatement après traite, les autres catégories de population n’hésitaient pas à rejeter cet aliment, et on pourra être surpris de découvrir la somme des fantasmes noirs qui s’élaborent autour du lait –ainsi que le prouve de manière éloquente cet article de L’Encyclopédie :


« Le lait fournit à des nations entières, principalement aux habitants des montagnes, la nourriture ordinaire, journalière, fondamentale. Les hommes de ces contrées sont gras, lourds, stupides ou du moins graves, sérieux, pensifs, sombres. Il n’est pas douteux que l’usage habituel du lait ne soit une des causes de cette constitution populaire. La gaîté, l’air leste, la légèreté, les mouvements aisés, vifs et vigoureux des peuples qui boivent habituellement du vin en est le contraste le plus frappant. »



Mais il suffit parfois de peu de choses pour ébranler des convictions… On apprendra par exemple que, dans le domaine religieux, le passage des produits laitiers de la catégorie des « aliments gras » aux « aliments maigres » -consommables lors des jours maigres qui constituent alors le tiers d’une année- permettra de faire naître un engouement plus certain, allant même jusqu’à expliquer la montée de la Réforme protestante dans certaines régions où le changement de catégorie n’avait pas été effectué. Les découvertes culinaires modifieront peu à peu les goûts de la population et le passage du Moyen Âge aux Temps Modernes s’accompagnera d’une prédominance des goûts pour l’aigre à une affinité croissante pour l’onctueux et le crémeux.
Sautant des siècles, nous entrons dans la période contemporaine marquée par l’industrialisation. Prégnante dans tous les domaines, elle n’épargne pas le lait et ses dérivés et explique la dernière phase –la plus importante- d’habilitation du produit dans le quotidien des populations occidentales. Petit à petit, le lait a été rendu disponible pour les habitants des villes : d’abord grâce aux progrès des transports, puis grâce aux procédés de pasteurisation, de stérilisation et enfin grâce à la technique UHT. En ces temps de sciences et de techniques, on pourrait croire que le lait perdrait ses caractéristiques symboliques. Pas du tout. Si elles ont changé de nature, elles sont tout aussi puissantes et jouent désormais sur l’opposition nature/technique. Autour du lait cru et du lait UHT s’opposent des visions du monde différentes qui extrapolent souvent à des domaines bien plus vastes que le lait en lui-même…


Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Astuce10

Mais en disant tout cela, nous n’avons encore rien dit. Qu’en est-il des qualités nutritionnelles de ce lait moderne ? Les adjonctions de minéraux et de vitamines, le retrait des graisses, le « lait de croissance » et autres « laits sans lactose », produits de l’industrie agro-alimentaire, sont-ils des laits dégénérés ou disposent-ils de vertus qu’il faudrait considérer sans a priori ?


Les autres contributions de cet ouvrage n’oublient pas de considérer le lait dans ses aspects économiques, étudiant le déséquilibre qui caractérise les « pays du Nord » et les « pays du Sud » en termes de consommation et de production. A la clé, quelques chiffres éloquents :


« Dans le monde, le contraste entre le Nord, ensemble de pays développés, et le Sud, ensemble des pays en développement, est bien illustré par la situation des ressources en 1991, en kilo de lait par habitant et par an : 294 kg, dont 289 kg de lait de vache, au nord, contre 38 kg, dont 25 kg de lait de vache, au sud. Ce, autour d’une moyenne mondiale de 98 kg, dont 86 kg de lait de vache.
Au nord, concernant le lait de vache (qui fournit 88% du total), 23% de la population mondiale détiennent 78% de la ressource. La disparité est légèrement atténuée pour le lait total du fait que le Nord ne produit que 10% du lait mondial des autres espèces de mammifères soumises régulièrement à la traite (bufflonne, brebis, chèvre). »



Et puisque le lait est, avant tout, une substance naturellement produite par les mammifères femelles (on tendrait presque à l’oublier), Mémoires lactées évoque les rapports des femmes avec l’allaitement et le rapport des femmes allaitantes avec le reste du monde.


Cette lecture est enrichissante à tous les niveaux, tant à celui des apprentissages qu’elle génère sur le lait en lui-même qu’à celui de l’influence de la symbolique que nous subissons depuis toujours, sans en être véritablement conscients. Si nous devions effectuer une psychanalyse de la civilisation mondiale, le lait en constituerait un symbole fort, chargé de conceptions nombreuses et variées qui influent inconsciemment sur la plupart des comportements dans l’histoire. Dans la marche globale de la civilisation, on comprend que tout est lié : niveau de développement de la technique, connaissances médicales, empreinte des comportements religieux, place de la femme dans la société, environnement culturel, préoccupations hygiéniques, disponibilité économique, vision du corps… Dans une boucle autorégulée, chacun de ces domaines s’influence mutuellement et, de l’influence qu’il produit, il est à son tour influencé dans une ronde qui se matérialise autour d’un symbole –ici le lait.


« Manger, comme boire, c’est répondre à des besoins de fonctionnement et de réparation signalés par la faim et la soif mais c’est également satisfaire au désir, à l’anticipation du plaisir, à l’imaginaire, à l’abstrait. Motivations complexes, différentes et simultanées, biochimiques, psycho-sensorielles et symboliques. »



Avec cet ouvrage, et en choisissant de s’attarder sur des faits de société ou des éléments apparemment anodins de notre quotidien, la collection Autrement permet de prendre conscience de la richesse symbolique dans laquelle nous vivons.



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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyMer 5 Déc 2012 - 14:48

Le lait et les expressions du langage :

Citation :
« Et la Voie lactée, notre galaxie ? (de gala, lait en grec, comme chacun sait). Et les laits de beauté, la laitance des mâles, les champignons lactaires et autres choses laiteuses ? Ne seraient-ils que détails face aux dents de lait, parentés de lait, cochons de lait et à ces pauvres vaches à lait (pas les laitières, mais les contribuables surtaxés) ? Et que dire de tous ces laits qui n’en sont pas : lait d’amande, lait de poule… jusqu’au lait vierge des alchimistes. Il y a dans ces quelques mots et expressions « galactophiles » de quoi boire du petit-lait pour ceux qui furent « nourris au lait sacré des antiques doctrines » (André Chénier), comme pour ceux qui, très soupe au lait, doivent être surveillés comme lait sur le feu… Au vrai, que de laits enfermés dans nos mots, que d’aphorismes où ils se libèrent, que de tributs payés à la langue, par ces captifs si riches et si puissants ! »



Considérations sur les qualités nutritives du lait :

Citation :

« Le lait de consommation contient, à quantité égale, environ quatre fois plus de calcium que le chou, les amandes, les oranges ou les poissons gras comme le saumon, les harengs et les sardines ; l’emmental en contient trente fois plus. Mais il ne suffit pas d’ingérer du calcium, encore faut-il qu’il soit utilisable par les tissus et notamment par l’os. Tous phénomènes conjugués, les chercheurs parlent de « biodisponibilité ». Or, si certains nutritionnistes pensent que le calcium du lait n’est pas plus disponible qu’un autre, Léon Guegen, directeur du laboratoire de nutrition et de sécurité alimentaire de l’INRA, écrit que le calcium des produits laitiers est mieux absorbé dans l’intestin que celui de la plupart des aliments d’origine végétale (céréales, haricots, soja, amandes, épinards), à l’exclusion du chou, riche en fibres mais pauvre en phytates et oxalates. »


Une autre symbolique : le lait comme "mère nourricière" :

Citation :

« […] on ne comprendrait pas clairement le symbolisme du lait si on ne le rapprochait pas de celui de la mère : non pas tant de la mère personnelle telle que peut la définir la psychanalyse freudienne que de la figure archétypale, présente dans un très grand nombre de systèmes religieux. Il s’agit donc de la mère considérée non plus dans sa seule fonction génitrice mais aussi comme nourricière de l’être auquel elle a donné le jour et qu’elle nourrit avec son propre lait, en lui transmettant sa vie, son énergie et le meilleur d’elle-même. »


Allaitement et féminisme : difficile de choisir son camp (les deux sont-ils inconciliables ?)


Citation :
« On a beaucoup dit que, pour les féministes d’avant-guerre, biberon rimait avec libération. C’était vrai jusqu’aux années 50, avec l’intermède de la guerre où seul le lait de femme se procurait sans ticket. Ensuite, je n’ai pas trouvé trace en France d’une pensée théorique féministe concernant l’allaitement. La revendication du partage du travail domestique gratuit et des soins aux enfants surgit de la condamnation de l’exploitation patriarcale sans qu’il soit fait mention de notre spécificité de mammifères. Les plus radicales des militantes, ou les plus blessées, ont refusé la maternité. Les autres ont accommodé leur vie privée en regard du politique en s’interdisant dans des proportions variables la fusion avec l’enfant. Puis, dans la mouvance Peace and Love des années 60, la catégorie féminine « cultivée, urbaine, exerçant un métier » a redécouvert l’allaitement comme communication privilégiée à cheval entre nature et contre-culture du plaisir. Alors que le déclin amorcé au début du siècle n’avait pas encore atteint sn étiage dans la France profonde, le mouvement inverse s’amorçait déjà dans les milieux aisés. C’est dans ces eaux favorisées que croisaient les féministes, mes amies aux USA, nos sœurs prolife (adversaires de la liberté d’avorter), revendiquant l’allaitement dans le cadre le plus général de la nurturance, qu’elles veulent altruiste, désintéressée, contestataire face à un monde d’hommes égoïste, dominateur, soumis aux lois du marché. Et nous, les prochoice (favorables à la liberté du choix d’avorter), elles nous considéraient comme des espèces d’hommes. »
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyMer 5 Déc 2012 - 14:57

Deux contributions sont disponibles à la lecture sur Internet.

Le lait contrarié
Citation :

Quand des femmes, persuadées que leur lait maternel était devenu du poison, cessaient d'allaiter leur enfant, on parlait de « lait contrarié ». Il arrivait que leur médecin partage cette opinion... C'était il n'y a pas si longtemps ; des femmes s'en souviennent.



Le sein, l'alliance et l'inceste
Citation :

Frères et soeurs de lait... Entièrement venue des femmes, la parenté de lait apparaît comme l’ un des enjeux de la reappropriation par les hommes des pouvoirs les plus spécifiquement féminins, ceux de la procréation. Inquiétante étrangeté.
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyJeu 6 Déc 2012 - 12:38

A propos de produits laitiers, peut-être que ce livre intéressera Colimasson ?

Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 97827413

Citation :
Dans le plus grand silence, le pays des fromages laisse filer son patrimoine. En 50 ans, 90 % de nos fromages ont basculé dans l'industrialisation.

Faisant fi des protestations des petits producteurs, les multinationales agroalimentaires, avec la complicité des pouvoirs publics, ont ainsi balayé 2 000 ans de savoir-faire. Résultat : les vrais fromages au lait cru et les produits fermiers sont en voie de disparition.
Laxisme, uniformisation, normes sanitaires. A qui la faute ? Les conséquences de cette mort programmée sont plus graves qu'on ne l'imagine. La gastronomie y perd l'un de ses plus beaux fleurons.
La santé en pâtit : la standardisation du lait prive notre système immunitaire d'une flore bénéfique, et notre organisme de nutriments précieux. L'environnement, lui aussi, est menacé : les prairies naturelles disparaissent, au profit de la culture céréalière intensive qui n'est pas sans danger.

Dans cette enquête fouillée où elle brise l'omerta qui entoure cette affaire, Véronique Richez-Lerouge lance un cri d'alarme : Quel héritage voulons-nous laisser à nos enfants ?
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyJeu 6 Déc 2012 - 17:56

Mes p’tits choux (2012) de Christophe Felder


Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 416gtm10


Une technique à maîtriser, et c’est la porte ouverte à quarante recettes toutes plus attrayantes les unes que les autres… Magie de la créativité et des combinaisons.


Pour nous initier à la technique de la pâte à choux, Christophe Felder – « prince de la pâtisserie »- expose la technique en ouverture. Sur quatre pages détaillées et illustrées, les étapes sont représentées minutieusement pour garantir la meilleure élaboration possible. Ensuite, on se lance sur le champ de nos envies… Plutôt choux sucrés ou salés ? Même si ces derniers sont moins représentés, on trouvera quand même des gougères au jambon ou au saumon, des gougères tandoori et des choussini. Pour les becs sucrés, le choix sera plus vaste. Etes-vous plutôt classique ? Les crèmes pâtissières de base –au café, à la vanille, au rhum- n’éveilleront pas la surprise mais sont des valeurs sûres. Il semblerait toutefois que Christophe Felder ait l’âme d’un explorateur et la majorité des recettes qu’il propose dans son ouvrage sont étonnantes. Attendez-vous à découvrir des choux aux saveurs fruitées (à la fraise, à la framboise, au citron, aux oranges, à l’ananas, à la mangue, à la noix de coco, au yuzu…), des choux très gourmands (à la pistache, au caramel, à la cacahuète, au chocolat, au pain d’épices) et des choux expérimentaux faisant la place belle à des ingrédients insolites (à la fraise Tagada, au thé, aux Fjord, au mojito ou à la fève tonka…). Mais le cœur du chou ne fait pas tout… Christophe Felder accorde un soin important à favoriser une présentation originale de ses pâtisseries et nous apprendra comment réaliser des choux en forme de cygnes, de champignons ou d’œufs…
Le tout est présenté de façon claire et concise, et s’accompagne de photographies très alléchantes.


Attendez-vous à devoir utiliser une quantité impressionnante de poches à douille dans les jours à venir…


Choux caramel-cacahuètes :


Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Cara_c10 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Cara_c11


Choux chocolat-noisettes :

Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choco_10 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choco_12


Choux vanille-kirsch :

Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Vanill10 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Vanill11


Des présentations marrantes :

Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choux_10 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choux_11 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choux_12


Et le grand classique qui impressionne :


Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Cygnes10


La recette de la pâte à choux en photos :

Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choux010 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choux_13 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choux_14 Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Choux_15
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyJeu 6 Déc 2012 - 17:59

nezumi a écrit:
A propos de produits laitiers, peut-être que ce livre intéressera Colimasson ?

Oui, pourquoi pas ? En plus, je me sens directement concernée car, justement, le fromage ne m'intéresse absolument pas (en-dehors du classique reblochon ou du camembert, le niveau zéro de la curiosité fromagère, quoi...)

Par contre, je suis bien consciente des qualités gustatives du lait cru... Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 937463
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyJeu 6 Déc 2012 - 19:32

colimasson a écrit:
le fromage ne m'intéresse absolument pas (en-dehors du classique reblochon ou du camembert, le niveau zéro de la curiosité fromagère, quoi...)
Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 162492 faut remédier à cela.. tu ne sais pas ce que tu rates Wink
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyJeu 6 Déc 2012 - 23:34

merci Coli, j'ai enregistré la recette !

le lait pur, je n'aime pas trop. Me souviens quand j'étais enfant (j'habitais à 2 pas d'une ferme) les gamins du coin se régalaient de boire le lait à la sortie du pis. moi j'ai pas aimé du tout. Pa contre j'aime les fromages et les yaourts.

Intérêssant ton commentaire sur le lait dans toutes ses fonctions et utilisations.
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptySam 8 Déc 2012 - 17:45

kenavo a écrit:
colimasson a écrit:
le fromage ne m'intéresse absolument pas (en-dehors du classique reblochon ou du camembert, le niveau zéro de la curiosité fromagère, quoi...)
Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 162492 faut remédier à cela.. tu ne sais pas ce que tu rates Wink

Et pourtant, j'en ai goûté des fromages différents ! Mais je n'aime pas la texture... je préfère vraiment ce qui est onctueux, crémeux... le reblochon bien fait, par exemple. Ou la cancoillotte.... dentsblanches

Bédoulène a écrit:


le lait pur, je n'aime pas trop. Me souviens quand j'étais enfant (j'habitais à 2 pas d'une ferme) les gamins du coin se régalaient de boire le lait à la sortie du pis. moi j'ai pas aimé du tout. Pa contre j'aime les fromages et les yaourts.

Ah oui, tu trouves le goût trop fort ? Pour ma part j'aime beaucoup, et je pense encore une fois que la symbolique joue beaucoup dans ce goût ! pour moi, le lait cru bu à la ferme c'est une approche de la nature très sensuelle ! et ça me donne l'impression d'un lien plus direct avec l'aliment.


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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptySam 8 Déc 2012 - 17:49

tu te serais éclatée avec le taleggio que j'ai boustifaillé cette semaine, du slime en fromage (excellent en plus). quelque chose comme ça :

Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 Talegg12
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MessageSujet: Re: Bouts de livres qui donnent faim    Bouts de livres qui donnent faim  - Page 6 EmptyLun 10 Déc 2012 - 17:50

Je pense que j'aurais surtout apprécié la verdure !

Non, mais intéressant tout ça... c'est quoi du "slime en fromage" ? Et c'est marrant ces cercles tracés dans la matière, ça fait penser aux crop circles.
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